dissertation complète : fables destinées seulement aux enfants?

Correction du sujet de dissertation « Émile n’apprendra jamais rien par cœur, pas même des fables, pas même celles de La Fontaine b. Pensez-vous, que les fables et autres fictions argumentatives soient seulement destinées aux enfants ? Votre réponse s’appuiera sur les textes que vous avez étudiés et votre connaissance personnelle. Dès le Vème siècle avant Jésus-Christ, Esope écrivait des fables, dont certaines ont été reprises par Phèdre au Ier siècle, puis par La Fontaine ou encore Anouilh au XXème siècle.

Les fables ont ainsi survolé et survé org Pouvoir des fables » ? Le monde est vieux It-cn : Il le faut amuser enc Rousseau semble lui aine clôture « Le ndant portance aux fables : pas même celles de La Fontaine Fables et autres fictlons argumentatives sont-elles seulement destinées aux enfants ? A qui sont destinées les argumentations indirectes ? Fables et autres fictions argumentatives sont tout d’abord utiles tant pour les enfants que pour les adultes parce qu’elles sont pleines de vie.

La fable, en mettant en scène des animaux ou des situations tirées de la vie quotidienne, comme dans « La laitière et le pot au lait » adopte des thèmes relativement imples : ici Perrette, enjouée, songe à ce qu’elle pourra acheter contre son lait : œufs, cochons, vache. Dans « Les femmes et le secret La Fontaine montre de façon c comique qu’une femme est incapable de garder un secret… Ce récit est souvent court et animé, ce qui renforce par exemple la démarche légère de Perrette ; il suit alors la vivacité de pensée de cette derniere. « Perrette là-dessus saute aussi, transportée.

Le lait tombe ; adieu veau, vache, cochon, couvée ; » Le rythme, saccadé accentue la rapidité avec laquelle elle perd ce qu’elle scomptait ! La Fontaine ménage donc des rythmes particuliers et variés, avec de jeux d’hétérométrie qui permettent par exemple de rendre l’opposition entre la lenteur de la tortue et la rapidité du lièvre. Cela rapproche la fable écrite en vers de la prose et facilite la compréhension de la petite histoire. Enfin, le schéma narratif est celui du conte, avec des effets de chute et de retournement de situation, comme dans la nouvelle « Pauvre petit Garçon » de Buzzati.

On apprend dans les toutes dernières lignes que le petit garçon maltraité par les autres nfants dans le jardin d’enfants n’est autre qu’Adolf ! Cet effet de surprise fait que le lecteur se laisse prendre au jeu de la narration. Deuxième point essentiel, an peut dire que les fables sont destinées aux enfants comme aux adultes puisqu’en tant que lecteurs actifs, ils participent à la construction du sens. Même un enfant est capable de comprendre que derrière « La Cigale et la Fourmi La Fontaine a caché des caractères propres aux personnes. Les majuscules dans le titre de la fable personnifient d’ailleurs ces animaux.

La Cigale « ayant chanté tout l’été » va lors représenter les personnes qui, oisives et insouciantes, joyeuses, ne se chanté tout l’été va alors représenter les personnes qui, oisives et insouciantes, joyeuses, ne se soucient pas du lendemain. La Fourmi, au contraire, va représenter les personnes travailleuses qui pensent à leur avenir mais qui ne sont pas prêteuses. Enfants ou adultes peuvent comprendre qu’une personne n’a pas que des qualités ou des défauts et peut choisir de s’identifier à l’un ou l’autre de ces animaux : c’est en ce sens qu’il est un acteur ? part entière de la construction d’un texte.

Des réécritures de cette fable ont été utilisées, par la Ligue Contre le Cancer ou par Badoit. La première campagne est davantage destinée aux adolescents, puisque dans cette planche publicitaire, la Cigale en été est en bikini sur la plage et a un blaser en hiver et la Fourmi est représentée en ménagère, avec une robe à fleurs et un balai. La Cigale, ayant fumé tout l’été n’a plus qu’à tousser tout l’hiver.

Les jeunes entendent et décryptent ainsi – de façon humoristique et par cette mise en abîme de la première fable – certains dangers u tabac En participant à la construction du sens, le lecteur de tout âge s’instruit. D’une part « plaire et instruire » s’inscrit dans la doctrine du classicisme. D’autre part, la fable et contes contiennent une morale qui, implicite ou explicite, a pour but d’apprendre. Dans « Les Fées » de Perrault, tous comprennent à la lecture du conte qu’il vaut mieux se comporter comme la cadette. Cette belle jeune fille se montre gentille et offre de l’eau à une vieille femme qui n’est autre qu’une fée.

Cette dernière lui offre alors un don : ? haque parole, une fleur ou une pi autre qu’une fée. Cette dernière lui offre alors un don : à chaque parole, une fleur ou une pierrerie lui sortira de la bouche. L’ainée, jalouse, offre également de l’eau à la vieille femme mais de façon non altruiste et en râlant. Des vipères et des crapauds lui sortent alors de la bouche ! Cette femme méchante meurt seule dans la forêt alors que l’aimable et jolie sœur épouse un prince. Pour un enfant comme pour un adulte, il est donc possible de comprendre qu’il est préférable de bien se comporter pour en ?tre remercié.

Mais il y a d’autres éléments que l’on tirer de ce conte. Si les fictions argumentatives ont des fonctions identiques pour les enfants comme pour les adultes, nombreuses sont celles qui ne sont pas compréhensibles par les enfants. e jeune public peut ne pas comprendre totalement une fiction argumentative. Il peut tout d’abord mal s’identifier aux personnages. C’est ce que Rousseau rappelle dans son livre Il de l’Émile ou De l’Education. Il met en garde contre la prétendue valeur pédagogique des fables : pour lui, les jeunes vont souvent éagir au contraire des intentions des adultes.

Il ne s’identifieront pas aux défauts reprochés mais sont souvent attirés par ceux-ci. Naturellement, on aime à se valoriser et on se rapproche des personnages en position de force. Les enfants « se moquent du corbeau, mais ils s’affectionnent du renard ». En outre, le morale pourrait avoir des effets pervers et dévastateurs sur la jeunesse , puisque, comme dans « le Lion et le Moucheron « il apprend ? tuer un jour à coups d’aiguillon ceux qu’il n’oserait attaquer de pied ferme Au del