Le Développement durable : mythe ou réalite ? La revue Aster 26 mai 2007 Guy Turchanyl, Làszlo Béranek, Gybrgy Füleki, Istvan Magyari Beck, Karoly Turcsanyi. Cette recherche a été effectuée dans le cadre de l’Université Internationale du Développement Durable (UI DD) – Lyon (40214) Résumé Notre culture diminue et s’anémie comme tout être vivant colonisé par un parasite. Dans ce nouveau contexte culturel, les capacités et qualités intellectuelles, physiques, morales, etc. , sont en constante dégradatio ne fait que croître et n or29 développement, dep Pia. Sv. ige to C’est la raison pour I plus capable d’O don anière exponentielle par cette ue cette civilisation ratiquement nul. utils créés de civilisation. Nous sommes capables de créer des complexes d’immeubles commerciaux et d’habitations avec les infrastructures nécessaires de routes et en principe, de transports publics. Cette nouvelle civilisation ne serait plus technologique, mais biotechnologique, et surtout centrée sur l’humain et la culture qui en découleraient, elle pourrait avoir comme buts, à la fois, la Croissance et le Développement Durables.
Car, la croissance de la culture va induire son développement et, inversement, son développement va induire a croissance. Ainsi, l’humanité aura choisi le chemin de perfectionnement continu de la qualité et de son élévation spirituelle. sous ce mot, le développement interne de l’homme et/ou l’extension remarquée des empires. Sous ce même vocable, on a également enregistré le développement, l’essor, ou la disparition des cultures. On voit que le terme développement, nia pas été lié dune manière intrinsèque à une culture. ? notre connaissance, seul le continent européen s’est décidé ? s’approprier ce mot en commençant par élever ses propres idéologies et sa civilisation matérielle au- essus des autres cultures. D’autre part, depuis le Siècle des Lumières, il admet par définition, l’extension sans limites de la civilisation qu’il s’est inventé. Cette idée s’est renforcée que ce petit continent, « cap de l’Asie selon Paul Valéry, a pu s’étendre d’une manière significative vers l’Est et vers IOuest. ?tant entendu que la culture russe, comme celle des Etats-Unis a ses racines dans la culture européenne. De nos jours, la croyance exclusive dans l’idéologie européenne, semble être ébranlée. Cest ce doute soudain qu’exprime le concept de Développement Durable, concept inventé de toutes pièces, ont la recherche financée à grands frais, ne devrait avoir comme résultat que d’atténuer et confirmer les hypothèses du Siècle des Lumières : en réalité, la poursuite triomphale de la culture européenne et de ses sous-cultures est-elle imaginable ?
La question n’est pas qu’une question purement théorique. Il s’agit de la suprématie idéologique et matérielle de la clvilisation européenne et de ses extensions. Ce qui précède ne doit pas retenir le chercheur de poursuivre son travail de compréhension. Toutes les cultures ont le droit de considérer d’une manière criti ue leurs propres postulats. La seul PAGF OF le chercheur est tenu est considérer d’une manière critique leurs propres postulats.
La seule chose à quoi le chercheur est tenu est la vérité, même si cette notion est devenue également discutable. 1 Rédacteur de l’article sur la base de la version hongroise du Prof. . Magyari-Beck,des communications et discussions du groupe de recherche Notre groupe, a été créé et a travaillé au sein du Conseil Mondial des Professeurs Hongrois d’universités. Il a commencé ses recherches, il y a une année, avec cette ferme conviction. La présente publication représente le premier produit de cette nnée de travail. ?volution de la pensée des Temps Modernes Nous n’avons ni le temps et nous ne voyons pas la nécessité d’analyser en détail l’évolution de la pensée depuis le début de la société industrielle. Nous ne nous occuperons que de l’évolution de la pensée depuis le Siècle des Lumières, et ceci pour mieux comprendre l’arrière-fond et le fil rouge de notre étude. Et même sur cette période, nous nous occuperons surtout, sui generis, de l’innovation et du développement du capitalisme européen.
La société capitaliste met au centre de ses préoccupations et de ses actions, l’économie. Adam Smith, analyse dès 1776, l’équilibre de l’économie, en quelque sorte dans notre langage moderne, la durabilité de l’économie. Selon lui, l’activité économique des millions de producteurs indépendants, est déterminée par des intérêts individuels. De ce fait, l’économie libérale garantit l’abondan PAGF Il s’ensuit, par conséquent, que des problèmes sociaux font également surface.
Ce thème sera repris et développé par Léon Walras qui cherchera à construire une doctrine économique, conciliant la libre concurrence et la justice sociale. Il fut amené à formuler, en même temps que W. S. Jevons et C. Menger, une nouvelle théorie de la valeur, fondée sur le principe de l’utilité marginale. A la suite de son père et de Cournot, il s’est efforcé d’appliquer les mathématiques à l’étude des faits économiques, tentant d’établir « à l’aide d’un système d’équation, un modèle complet d’équilibre général des prix et des échanges » dans un régime de concurrence parfaite. éléments d’économie pure, 1874). Dans cet ordre d’idée, son successeur, Vilfredo Pareto, cherchera à faire de l’économie une science objective (cours d’économie politique, 1896; manuel d’économie politique, 1906; traité de ociologie générale, 1916), il a formulé une théorie l' »optimum économique » mettant l’accent sur la relatlvité dans un système de libre concurrence.
L’économie politique n’est, pour Pareto, qu’une partie de la sociologie, étude d’objectifs des actions humaines, qui doit distinguer entre les actions logiques et les actions non logiques. Toutes les actions humaines se composent d’une partie variable « les dérivations » (intellectualisation et rationalisation) et d’une partie constante, « les résidus » (instinct, sentiment, passion). À la suite des théories émises un siècle plus tôt par Adam Smith, Walras et Pareto et leurs collaborateurs, créent liEcole de Lausanne.
Cest dans le cadre de cette Ecole que les disciples et opposants créent une image de la société industrielle où des relations se forment entre créent une image de la société industrielle où des relations se forment entre économie, environnement et société, le dynamisme de ce triumvirat étant assumé par l’économie. Nous essayons de présenter les relations de ces trois composants, pour mieux les mémoriser, par la fig. 1. Ce n’est pas par hasard, qu’ici, l’économie apparaît comme la partie la plus importante du graphique.
Fig. 1 Zone d’équilibre écologique Economie Environnement Zone de DD. De marché production – consommation Zone équitable 2 Société acheteurs Par rapport à la philosophie économiste, un changement et une contestation deviennent sensibles dans les années 1960 – 70 du siècle passé, lors desquels on commence à s’apercevoir que la croissance de plus en plus intensive de l’économie, a comme corollaire, une dégradation de l’environnement et occasionne des catastrophes écologiques et d’autres prévisibles.
Dès 1 962, Rachel Louise Carlson attire l’attention, du public américain et occidental, sur les dange PAGF s OF Commission Mondiale pour l’Environnement et le Développement, qu’au niveau sociétal l’accent sera mis sur la protection de la nature et de l’environnement. Dans la trilogie économie, société, environnement, c’est ce dernier qui prendra dans les objectifs de la société, le rôle prépondérant, comme la fig. essayera de le faire ressortir. Fig. 2. Économie De marché Production / consommation Travailleur / consommateur Le Sommet Mondial du Développement Durable de Johannesburg (2002) suit le sommet de Rio, dix ans après. Ce Sommet consacre définitivement le Développement Durable et sa réalisation, omme but de la société mondiale.
Lors de ce sommet, on voit de plus en plus s’imposer la primauté de la société sur 6 OF tians environnementales Développement Durable, telle qu’énoncée par la Commission des Nations Unies pour « Environnement et le Développement, dans son rapport « Notre avenir à tous »: « Le développement soutenable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs » (1986) donne lieu à plusieurs possibilités d’interprétations et donc à des malentendus.
Sa nouvelle définition devient non seulement souhaitable, comme it dans le rapport, mais absolument indispensable. Avant d’analyser le problème tel qu’il se présente aujourd’hui, nous essaierons de résumer le fait marquant depuis le 18ème siècle. Si Thomas Kuhn (1970) n’avait pas fondé sa théorie des paradigmes sur la physique. Il n’aurait pu trouver meilleure base pour la création de sa théorie que ce qui précède, car l’histoire, du 18ème siècle à nos jours, s’est déroulée dans l’esprit des changements de paradigmes.
On voit que dans ces changements de paradigmes, c’est toujours le composant sacrifié par le progrès qui remplace le précédent. En premier, la défense de ‘environnement, qui remplace le pan économisme, pour faire découvrir que c’est la société qui est la plus touchée par la destruction de l’environnement. Et à peine le paradigme social commence ? prendre une définition, on s’aperçoit que c’est l’homme qui sera, peut-être sacrifié, par une organisation centrée sur la société – soclaliste ? et il commence donc à poser au développement social, les questions centrées sur l’homme. Cest à ce moment de notre réflexion que, pour la première fois, nous abordons la question fondamentale historique A savoir : pourquoi, pour PAGF 7 OF l’humanité. ? savoir : pourquoi, pour quel but, sommes-nous dans l’Univers ? Et ainsi, nous sommes arrivés aux préoccupations de la présente recherche. 4 Comment la question se pose aujourd’hui ? Depuis sa publication, le rapport Brundtland sur le Développement Durable, jouit d’une très grande popularité.
II est impossible de ne pas le prendre en considération, car taus les milieux l’ont adopté, tous les partis politiques, les sociétés multinationales, les gouvernements ou les organisations non gouvernementales et s’y identifient. Aujourd’hui, le seul fait de mettre en question ce concept, devient politiquement incorrect. Le rapport Brundtland est également le point de départ du réseau de recherches dont les auteurs de ce document ne sont que l’avant-garde. Mais nous n’acceptons pas ce rapport sans critique.
Nous partageons le point de vue du rapport quand il déclare que la définition du Développement Durable, juste et admissible par tout le monde, est encore devant nous. Le problème du Développement Durable, sans une définition sans équivoque, conduit à des points de vue erronés ou à des abus, conscients ou non. Par exemple dans la définition de la Commission des Nations unies pour l’Environnement et le Développement, elle que nous l’avons citée plus haut, et qui se base principalement sur la satisfaction des besoins, sans définir exactement de quels besoins il s’agit.
On n’avancera pas plus si on pense ou espère qu’un développement plus important résoudra les problèmes posés, et encore moins ceux créés par une croissance démesurée. La confusion dans les définitions est illustrée pa aastricht sur l’Union PAGF E OF Maastricht sur l’Union Européenne et la politique qui en découle, dans laquelle on parle de Développement Durable, mais où, dans la réalité, on encourage la croissance économique. Et nous ne parlons pas du fat que ans le Traité, on utilise indistinctement les notions de Développement Durable ou de Croissance Durable.
En France, par exemple, il n’y a pas seulement qu’un Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable, mais également des sociétés d’exploitations autoroutières certifiées « Développement Durable » ! Bientôt on ne trouvera plus une seule entreprise multinationale qui ne déclare qu’elle fonctionne de manière « durable » ou ne pratique le « commerce équitable »… mais si son intérêt le commande, elle quittera son lieu de production, sans tenir compte des dégâts écologiques et culturels qu’elle a occasionnés.
En quelque sorte, après avoir privatisé ses profits, elle socialise ses pertes. Pour que le Développement Durable ne soit pas seulement un beau slogan, mais qu’il se remplisse d’un contenu véritable, il doit être étudié de manière scientifique et multidisciplinaire. pour ce changement de paradigme, il faut que l’aménagement du territoire, l’économie, les sciences naturelles, les sciences de la terre, la psychologie, la biologie, la sociologie, la philosophie, prennent une part importante dans cette recherche.
Ceci ne doit pas amener à la dilution du savoir et de la réflexion, jusqu’à n’être qu’un discours sans fin ni limite e charlatan. Toutefois, on ne doit pas se contenter de la recherche spécialisée et menée parallèlement. Ici il faut un esprit interdisciplinaire et coopératif et ar la suite, une politique s’appuyant sur les résultat par la suite, une politique s’appuyant sur les résultats des recherches.
On peut se poser la question de savoir si la direction choisie dans la recherche sur le Développement Durable, peut être poursuivie de manière aveugle et sans changements significatifs. Car on voit aujourd’hui, que le modèle de société dispendieux des Etats-Unis, ne peut être repris sans critiques. Pour exemple, imaginons la motorisation de 1 illiard de chinois sur le modèle du citoyen américain ! Il est urgent, de découvrir les facteurs les plus importants qui déterminent la survie de l’homme et de l’humanité.
Il en va de notre exlstence. Dans notre étude, nous nous préoccupons d’abord de fixer le cadre et la méthodologie des définitions, sans lesquelles tout développement est impossible. Dans ce sens, notre travail actuel est avant tout une introduction permettant de fixer quelques conceptions et hypothèses. Par la suite, la réponse à la questlon de savoir SI, la direction choisie par l’Europe et celle de notre étude, sont ossibles, devra être vérifiée par des expérimentations empiriques et de la recherche appliquée.
Pourquoi sommes-nous dans l’Univers ? Avant de commencer une recherche plus fondamentale sur le Développement Durable, et pour que les théories soient bien fondées, il faut répondre é la question posée dans le titre « pourquoi sommes-nous dans l’univers ». C’est un lieu commun de dire que la culture est la base de notre existence. Elle procure cette défense immunitaire, sans quoi l’homme ne pourrait exister. Cest elle qui différencie l’homme de l’animal même si ce dernier, dans certaines circonstances et