Maus Art Spiegelman

Maus, Art Spiegelman Histoire des Arts Arts du quotidien La problématique Comment la bande dessinée Maus témoigne-t-elle de la déportation des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale ? Présentation de l’oeuvre Maus est une BD du dessinateur Art Spiegelman publiée en France en deux tome en 1986 et 1991. Le premier tome rela • to vieu jusqu’à leur déportati Le second tome, le VI jusqu’à leur libération et les retrouvailles. e sa femme ration du couple Art Spielgelman est un auteur contemporain de BD américain, né en 1948. Cette œuvre a été récompensée par le Prix Pulitzer et Grand Prix de la BD à Angoulême. Maus en allemand signifie « souris L’œuvre comprend 295 pages de planches en noir et blanc. L’auteur y retrace l’histoire de son père, rescapé du camp d’Auschwitz, en évoquant les persécutions nazies depuis l’invasion de la Pologne par l’Allemagne jusqu’? l’effondrement du IIIème Reich.

A ce récit se superpose celui de son fils qui raconte aussi l’histoire de sa relation avec son père, de qui cette œuvre l’a rapproché. Les nazis et les allemands comme des chats Les Polonais comme des cochons – Les Français comme des grenouilles (cliché habituel sur les Français mangeurs de grenouilles) – Les Américains comme des chiens Il illustre le rapport du chat et de la souris pour montrer la vulnérabilité des « souris » juives face à la nature prédatrice des « chats » nazis.

Cela permet de mettre une distance par rapport à une réalité difficile à comprendre. Celui qui s’exprime, c’est Vladek, il a 70 ans quand il commence les entretiens avec son fils. Comme tous les juifs polonais, il a subi les persécutions nazies et, n 1944, fut envoyé à Auschwitz. Ce sont ses paroles qui sont retranscrites dans ces sortes de voix- off qui se superposent aux vignettes illustrant ce qu’il a vécu et contribuant ainsi ? l’authenticité du témoignage.

On peut s’appuyer sur cette BD pour reconstituer l’épisode de la Shoah pendant la Seconde Guerre Mondiale car les temps forts sont bien soulignés : – l’antisémitisme et l’exclusion des Juifs au quotidien après l’arrivée d’Hitler au pouvoir en 1933 (Lois de Nuremberg en 1935, interdiction de tenir un commerce, violences, humiliations) Les arrestations en masse en vue d’une déportation (appel à la population, convocations, port de Pétoile jaune, la vie dans les camps) – Le processus d’extermination : l’extermination systématlque des Juifs est décidée en 1942, c’est la « solution finale de la question juive les déportations sont massives vers les camps de la mort. – La libération et l’évacuation des cam s : aux portes de la défaite, les allemands organisent PAG » OF d libération et Pévacuation des camps : aux portes de la défaite, les allemands organisent l’évacuation des déportés vers l’Allemagne. Vladek s’est caché dans des fermes jusqu’à ce qu’il soit récupéré par des soldats américains. Les camps ont été libérés entre 1944 et 1945, Vladek a pu retrouver sa femme, mais pas leur fils aîné.

Dans ces planches, on perçoit : La brutalité des nazis envers les personnages – par le choix du graphisme des bulles et des paroles rapportées – par la police choisie qui est en gras et en lettres plus grandes pour bien rendre compte des ordres violents donnés par les gardes – le contour des bulles est brise comme les dents acérées d’un prédateur prêt à se jeter ur ses proies, comme l’image du chat dévorant la souris – Les dessins noircis au maximum pour renforcer l’aspect effroyable et barbare La réalité du camp d’Auschwitz humiliation et déshumanisation des prisonniers on les rase pour récupérer leurs cheveux on les bat les hommes doivent marcher nus dans la neige pour recevoir le costume rayé des prisonniers ils perdent leurs identités, leurs noms : ils sont tatoués d’un numéro sur le bras (comme pour du bétail) Ce que rapporte le père de Spiegelman ici correspond à ce qu’on appelle une « selektion » es nazis gardaient les déportés les plus aptes à continuer de travailler, c’est pourquoi ils sont envoyés à la douche et non gazés dès leur arrivée. A la dernière vignette, Spie rpose le dessin de son p. GF3CFd de Vladek, bras tendu et doigt pintant son matricule, comme une image claire du présent, se superpose à la vignette noircie illustrant cette étape.

Le tatouage est une marque indélébile de son passé qul font de lui un rescapé qui peut témoigner, qui parle pour transmettre. Ma conclusion Le témoignage indirect que représente cette BD peut être onsiderée comme un document d’appui pour mieux appréhender cette page de l’histoire de la Seconde Guerre Mondiale. L’objectif est de tenter de comprendre ce qui semble incompréhensible : un génocide. C’est une guerre d’anéantissement, l’objectif étant de détruire l’ennemi par tous les moyens. Art Spiegelman contribue au devoir de mémoire avec son œuvre. Il a d’abord enregistré régulièrement le récit de la survie de son père pour ensuite créer sa BD.

Ce témoignage authentique sur lequel s’appuie Spiegelman permet de comprendre le génocide des juifs en Europe. Maus n’est pas seulement un témoignage historique, c’est aussi le récit d’une reconstruction de la vie d’un père juif par son fils : le dessin nourrit la propre mémoire de l’auteur, qui répond ainsi ? l’obligation de se souvenir et de transmettre. En choisissant la BD, l’auteur crée une œuvre accessible à tous pour explorer un sujet grave. On peut aussi faire le lien avec d’autres BD sur la Seconde Guerre Mondiale comme « La bête est morte de Calvo (auteur français), qui raconte cette guerre aux enfants à raide de personnages sous forme d’animaux (lapins français ou loup nazi)