Les vers libres

Écriture d’invention no Expliquez pourquoi vous vous êtes prise d’intérêt pour une forme de poésie ou une autre. Avant que vous commenciez la lecture de ce recueil, j’aimerais expliquer dans cette préface d’où viennent véritablement mes goûts poétiques. J’ai choisi d’écrire mes poèmes en vers libres parce que l’absence de contraintes, qu’elles soient rythmiques, métriques ou syntaxiques, nous permet plus aisément d’accéder au monde des rêves.

Ces libertés prises sont une porte ouverte ? ‘évasion, recherchée lors de la lecture d’un poème. René Char ne disait-il son passage, non de reu ors J’ai toujours trouvé q qe-,’ comme inachevé, da impression d’inachèv Sser des traces de es font rêver. » en suspens, es. Cest cette ète, qui me permet de fuir la réalite presente et qui m’a attirée dès ma plus tendre jeunesse. Dans son recueil Alcools, Apollinaire a décrit une rencontre avec une femme qu’il nomme « Annie » dans le titre du poème.

L’absence de ponctuation et l’irrégularité de la étrique permettent l’enchainement rapide des évènements dans ce poème qui m’amène à imaginer dans un autre monde la fulgurance de cette rencontre a page avec Annie. Le poète laisse libre cours à son imagination en abandonnant les contraintes classiques et exprime ses sentiments que j’ai pu à mon tour ressentir plus aisément. « Le poète est celui qui m’apprend à mieux vivre mes propres émotions, mes propres sentiments : le sentiment de liberté et dévasion dans la nature au petit matin a dit Rimbaud.

La nature est aussi maîtresse de la fuite temporaire du lecteur ; elle représente la liberté, la simplicité et est l’intermédiaire entre le poète et le monde des rêves. C’est à la manière d’un ruisseau qui suit un chemin aléatoire, sans réfléchir, qu’on abandonne nos responsabilités en lisant un poème. Or quand le poète s’émancipe de la contrainte de la forme, il permet à ses lecteurs de se laisser transporter au gré du vent par les mots seuls en ignorant presque la voix de celui qui les a écrits.

A la manière d’un artiste, il utilise la nature ou les hommes en toute simplicité pour les transfigurer et leur donner une utilité nouvelle, symbolique, dans son poème ; ce sont eux qui vont nous permettre de nous évader. Flaubert a d’ailleurs écrit dans une de ses lettres à Louise Colet, « Ce qui me semble à moi, le plus haut dans l’Art, ce n’est ni de faire rire ni de faire pleurer mais d’agir à la façon de la nature, c’est-à-dire de faire rêver. » Il fait appel à la fos à la consc