LA RÉPÉTITION Guy Bedos / Muriel Robin Ils sont tous les deux seuls sur scène, d’une part et de l’autre d’un e table. Le poppet est sous une table. Le metteur scène est derrière le public. Fade in. ELLE . ordure LUI : Salope ELLE : Fumier LUI : Vieille vache ELLE : Je te crache de LUI : Tu veux ma mai ELLE : Essal pauvre la LUI : Vieille pétasse ELLE : Pauvre impuis LUI : ‘te démolis ELLE : Lopette LUI : Poufiasse an ors Sni* to View e pute ? ELLE : Va te faire machiner sale con LUI : Oh ça suffit poppet sort de la table et se dirige vers le mur en pointant la proj ction du texteo.
METTEUR EN SCÈNE intercome : Attention, attention, y a autre cho se mon chou : « Va te faire machiner Le texte, le texte ! LE TEXTE ! « Va te faire machi ner » y a autre chose. ELLE : Va te faire machiner sale con, ah, j’avais oublié « sale con » soit arrêtée pour vous dire quelques p’tites choses à propos de la scè ne que nous venons de voir. Poppet entoure son visage avec la nappe. ELLE : Bon METTEUR EN SCÈNE : Surtout pour toi ma chérie (Silence). Je vous ai bien écouté, ça manque un peu de poésie tout ça.
Attention, attention, la dimensi on poétique, pas de réalisme les enfants ou alors un certain réalisme, une certaine co uleur. J’ai déjà demandé, ce fameux réalisme irréel. (Silence) N’estce pas mon chou ? ELLE : Ben… , on cherche, on tâtonne? Poppet cherche le pot de peinture sous la table. METTEUR EN SCÈNE : Tu joues en vert mon chou. cest du MAUVE que j’voudrais, du Mauve ! Poppet sort de la table et imite les commandes du metteur en sc ELLE : Et ben j’vais tâcher de faire du mauve ! METTEUR EN SCÈNE . Allez, on reprend METTEUR EN SCÈNE .
Reprenez où vous avez arrêté LUI : Oh Ça suffit loué pour les vacances, deux maisons mitoyennes dans le quartier résidentiel d e Malibu Quelquefois, ? la tombée du jour, tu enfourchals ta motocyclette et en cachette de mon père, le pasteur, j’y grimpais aussi, en amazone, et nous partions serrés l’un contre lia utre pour de longue balade… « Joohnn, souvienstoi, Joohnn » Ils le regardent tous les deux, bouchebés. ELLE : Faut mettre tout ça dans John ? poppet retourne sous la table. LUI : Ouais ELLE : John John c’est un peu court, c’est.. ur s’défendre… ettres… Je… je ne peux pas épeler ? . c’est . c’est léger po METTEIJR EN SCÈNE . Bon, bon, bon, allé, on y reviendra, enchaîno ns, enchaînons… LUI : (Il s’approche vers elle) une cacahuète ? Poppet, surpris, lève une cacahuète. METTEUR EN SCÈNE : Non, NON, NON, non mon vieux. Qu’estce que tu joues là, qu’estce que tu me fais ? Cest un autre répertoire, c’est n’importe quoi, c’est nono, nanette ! Attention, attention, d’abord prend ton temps, va les chercher. Poppet se lève. LUI : (Il fait les douze pas, pour arriver jusqu’à elle) Une cacahuète
METTEUR EN SCÈNE : Tu n’es pas handicapé, il faut trouver la moti vation profonde de ton geste. C’est le SEXE évidemment. Poppet fait des gestes sensuels. ELLE / LUI : Ah bbb.. Ah bon (lui) Hein(ElIe)? METTEIJR EN SCÈNE : Et oui, et oui. Recommence, compte ! LUI : (il refait douze pas pour arriver jusqu’à elle) Un – deux trois – quatre – cinq – six METTEUR EN SCÈNE : vasy, tu as soudain follement envie de la cu ‘butée sur la table de la cuisine poppet rôde autour de ELLE en la regardant avec un regard sensu el. ELLE .
HEIN METTEUR EN SCÈNE : ca fait des mois que vous n’avez pas fait l’a mour ensemble et tout ? coup, le désir, le désir, le désir, compte, compte, COMPTE. poppet démontre du désir. LUI : Sept – huit neuf – dix -onze – douze. une cacahuète ? ELLE : J’ai entendu ce que tu as dit tout à [heure à Margaret quement, tu te fou complètement de John. C’est ton mari, mais ça fait longtemps que c’est mort entre vous deux, tu comprends ? poppet approuve. ELLE : Ok? METTEUR EN SCÈNE ELLE : Ok : Tu ne ressens plus rien pour lui. ??? Non, c’est la fille que tu aimes. Poppet fait comme si elle était Margaret ELLE : Ah bon ? METTEUR EN SCÈNE : Cest Margaret. Tu es amoureuse de Margar et, tu comprends ? ELLE : Ah, je suis amoureuse de la fille. Ah oui, là c’est déjà plus co rsé ! LUI : J’étais, j’étais un p’tit peu gêné ! C’est mieux ? ELLE : hum LUI : C’est plus, c’est plus, hein ? en rentrant : Bien, restons sur le coup les enfants. Allez, allez, on s’endort, on s’endort, rest p. Reprenons au début s’il s’endort, on s’endort, restons sur le coup. Reprenons au début s’il