Ce roman de Marie NDiaye, publié en 2009 et gagnant du Prix Goncourt cette même année, nous présente un ensemble de personnages sincères et complexes. Cette œuvre fait le pont entre le Sénégal et la France et illustre les difficultés d’une fusion entre ces deux cultures. Par le billet des différentes relations entre les personnages, Marie NDiaye explore les concepts d’amitié, de loyauté, d’amour et d’appartenance. Le roman, en nous présentant trois femmes dites «puissantes» se trouvant en réalité dans des situations d’impuissance, vient questionner et eut-être même redéfinir la notion de puissance féminine.
La première partie de l’œuvre raconte l’histoire de Norah, une avocate française. Elle se rend chez son père au Sénégal, à la Swipe Lo nexL page demande de ce derni prison. Le livre com org On comprend vite qu Sni* to View beauté particulière et qui avait toujo Sony à sortir de ive chez son père. e d’affaire «sans pitoyable et rapide e une petite société reconnaissante et soumise» (p. 18) est maintenant un vieillard seul, misérable et sans élégance.
On apprend que le père de Norah a quitté la France il y a trente ans, où il vivait avec la mère e Norah et leurs trois enfants, en emmenant son unique fils Sony sans la permission de sa femme. Cet événement traumatisa la famille entière, incluant Sony Sony. Le garçon grandit seul, couvert de cadeaux et n’aboutit ? rien comme jeune homme. À la grande surprise de Norah, Sony est maintenant accusé du meurtre de la plus récente femme de son père, avec qui il entretenait une passion amoureuse. Ceci s’avère être faux, c’est le père de Norah qui tua sa femme par jalousie et Sony protégea son père en avouant le crime.
Jakob, l’amant de Norah, rejoint cette dernière au Sénégal pendant son éjour là-bas. On apprend que Norah s’occupe financièrement de lui et de leurs deux filles respectives, et qu’elle se sent souvent trahie par Jakob à cause de son manque de fermeté et responsabilité qu’il éprouve à l’égard de leurs enfants. Norah est extrêmement mal à l’aise en présence de son père «qui n’aimait ni n’estimait guère les filles» (p. 26), surtout elle. Elle a des réactions nerveuses intenses lors de leurs conversations; elle urine involontairement deux fois.
Elle décide cependant de rester et aider son frère, cherchant à ne pas faire elle-même preuve ‘égoiSme, le seul caractère que présepu’e toujours son père. La première partie finit avec un contrepoint où le patriarche cesse d’être irrité de la présence de Norah, ils partagent une sortie nocturne silencieuse et immobile. La deuxième partie nous fait suivre Rudy Descas, un homme français, pendant une de ses journées de travail. On rencontre un homme mentalement instable, détruit. Il hait son travail, son patron et ses clients.
Il regrette son ancienne vie où il était professeur de littérature professeur de littérature médiévale au Sénégal. Très vite on omprend que Rudy est l’auteur de son propre malheur, ayant sauté à la gorge d’un étudiant lorsqu’il était professeur. Sans emploi et rempli de honte, il a dû revenir en France et y amena, sous de fausses promesses d’un avenir prospère, sa femme Fanta et leur fils. En France, une petite maison et une petite vie minable les attendait, et Fanta ne pouvait plus être enseignante dans ce nouveau pays.
Rudy souhaite retrouver un amour et une complicité avec sa femme qui est devenue froide et distante ? son égard. Rudy éprouve de la difficulté à aimer et comprendre on jeune fils Djibril. Cela changera lorsqu’il remarquera que sa propre mere tralte son fils avec la même indifférence qu’elle lui réservait quand lui était petit. Cet homme éprouve aussi des sentiments de rage inexpliqués à l’égard d’un sculpteur, Gauquelan, qu’il accuse de l’avoir utilisé comme modèle sans le récompenser. Rudy est en fait si obsédé par cette fausse transgression qu’il se rend chez Fartiste avec l’intention de le tuer.
On apprend que le père de Rudy a violement tué son partenaire d’affaires Sénégalais quand les deux construisaient le village de Dara Salam; le père de Rudy se croyait trahi par son partenaire. Rudy trouve le moyen de ne pas répéter les erreurs de son père. Il cesse d’éprouver la même violence à l’égard des autres et la même indifférence à l’égard de son enfant. Le contrep même violence à l’égard des autres et la même indifférence ? l’égard de son enfant. Le contrepoint de cette partie nous montre Fanta, heureuse et détendue, saluant pour la première fois une voisine. ? la troisième partie on rencontre Khady, qui suite à la mort de son mari, doit aller vivre avec sa belle-famille. Hantée par le errible regret de ne pas avoir d’enfants, Khady vit isolée de la famille de son mari qui se contente de la tolérer et de l’ignorer. Elle est mise à la porte et envoyée à vivre en France chez sa cousine Fanta, la femme de Rudy Descas. Khady ne se rend cependant pas au bateau car elle se blesse en essayant d’y embarquer. Elle rencontre le jeune Lamine, qui deviendra son amant et qui l’aidera beaucoup au début de leur relatlon, mais qui éventuellement lui volera son argent et la laissera à elle- même.
Khady devra vendre son corps et tenter de se rendre en France par les terres, mais ne réussira pas. Tout au long de ses aventures, Khady fait preuve d’une grande imagination et d’une force intérieure. Elle s’identifie aussi aux oiseaux, même allant jusqu’à «vouloir protéger ses enfants-corbeaux» (p. 286) lors d’une crise nerveuse. Son histoire finit avec elle qui affirme sa propre identité, elle trouve la liberté dans son imagination : «C’est moi, Khady Demba» (p. 333). Elle «devient» oiseau.
Le contrepoint nous montre Lamine malheureux et qui regrette ce qu’il a fait à Khady. Le roman entretient un dialogue subtil entre les trois sections. Les trois récits sont liés ensem PAGF Khady. Les trois récits sont liés ensemble par la présence répétée de certains personnages : Norah croise Khady chez son père, homme d’affaire ayant fait sa fortune grâce à l’achat du village touristique Dara Salam, et Khady s’avère être une cousine de Fanta dont le défunt beau-père était un des deux promoteurs impliqués dans le développement du village Dara Salam.
Aussi, on remarque que la deuxième et la troisième partie est en quelque sorte reliée par le motif d’un oiseau. Rudy est poursuivi par une buse dans la deuxième partie et Khady s’approprie l’identité d’un oiseau dans a troisième partie. Le père de Norah, comme Rudy, est sensible au parfum des arbres envlronnants. Contralrement aux récits qui s’entrecoupent, s’influencent et se rejoignent de manière spectaculaire, Trois femmes puissantes offre des liens vagues, donc plausibles, entre les histoires.
Les personnages ont tous des réalités et des destins différents, mais ils sont tous confrontés ? leurs relations amoureuses et familiales et choisissent de ne pas répéter les erreurs de leurs parents ou de leur famille. Le lecteur peut très bien croire que les destins de ces personnages se sont insi frôlés, ce qui sert à illustrer une universalité des rapports humains. Le langage du livre est à la fois très clair et complexe.
Il arrive au lecteur d’être confronté à de longs passages au langage presque poétique et d’autre part de se faire décrire certains événeme passages au langage presque poétique et d’autre part de se faire décrire certains événements en toute simplicité. Les différents problèmes des personnages offrent aussi au roman des contrastes dignes d’une réalité bien humaine, presque trop vraie. Les personnages éprouvent des émotions et subissent des ourments psychologiques très complexes, mais en même temps ils souffrent de troubles physiques disgracieux.
Rudy est souvent perturbé par « les fourmillements de son anus» (p. 1 83), Norah urine involontairement à plusieurs reprises et Khady se blesse grièvement la cheville. Ces contrastes choquent et impliquent le lecteur, les personnages sont réels et fragiles. Chaque section du livre est continue, ce qui nous permet de rentrer complètement dans la réalité de son personnage principal. De plus, chaque section finit avec un contrepoint nous présentant le point de vue d’un autre personnage.
Le contrepoint e plus pertinent semble être celui de la deuxième partie, car le narrateur nous permet finalement de connaître l’état de Fanta, la femme mystérieuse et absente de Rudy Descas. Ce contrepoint décrit une Fanta vue pour la première fois « dans le contentement» (p. 258) par sa voisine, Pulmaire. On ne sait pas si cette joie est le résultat des récentes décisions de son mari ou bien une jole secrète qu’elle cache de son mari. La deuxième partie du livre est d’ailleurs à première vue étrange car, bien que Fanta soit présumée être la deuxieme «femme puissante» de l’œuvre, c’est son mari que nous