Les incertitudes sociopolitiques des années 20

Les incertitudes socio-politiques des années 20 : Etablissement de la démocratie en France : très long. Défi : établir des démocraties en quelques années dans des pays sans tradition libérale. L’enracinement du libéralisme : Dans la majeure partie de l’Europe naissent des régimes libéraux, souvent parlementaires, portés par les anciennes oppositions aux monarchies autoritaires qui se meurent. Sappuient essentiellement sur les bourgeoisies et classes moyennes. La recherche d’une légitimité pour des régimes nés de la dé masses.

L’intégration politiq démocraties europé Sni* to View s le cœur des mier défi des élites sociales. Les masses sont sensibles aux discours nationalistes, et antilibérales. Nationalisme très à gauche, libéraux, pendant le XIXO siècle. Idée du droit des peuples. Affaire Dreyfus : devient une doctrine autoritaire fondée sur la communauté et hostile à l’émancipation des individus. Extrême-droite. L’ancien nationalisme est devenu patriotisme. Les milieux ouvriers sont assez sensibles aux idées communistes, dans la mesure où le libéralisme n’améliore pas leurs conditions de vie.

Il est assez difficile pour des régimes peu enracinés oncurrencés par deux fortes idéologies de trouver la légitimité dont ils ont besoin. dynamiques sociales de l’après-guerre. A/ Le difficile enracinement de la République de Weimar 1 : Une démocratie moderne et contestée : Violences politiques, terrorisme nationaliste, interventions paramilitaires. Très grand trouble monétaire : hyperinflation qui atteint son sommet en 1923. Payer des milliards de marks pour un pain. Sur le papier : régime démocratique équilibré, pratiquement un régime modèle.

Constitution élaborée par trois forces politiques : la Coalition de Weimar, composée du SPD à gauche, le Zentrum u centre, et le DDP libéral à droite. Trois partis d’opposition ? l’empire autoritaire, le Deuxième Reich né de la défaite de la France en 1870. SPD : Parti social-démocrate, marxiste. Cest lui qui reçoit le pouvoir à la chute de l’Empire (Heddert). Réformiste : ressemble ? Jean Jaurès. Pour conjurer la montée du socialisme, Bismarck, le chancelier allemand, avait mis en place l’Etat Providence : assurance sociale, etc.

Etat interventionnisme en matière sociale, important pour les électeurs. parti puissant qui dispose même d’une sorte d’armée privée : la Bannière d’Empire. Un million de soldats. IJne façon de contourner les clauses du Traité de Versailles : l’armée de 100k hommes en entraine une autre, officieuse, de 2M d’hommes. Grands fiefs : Nord et Ouest de l’Allemagne. Industriel, moderne. S’éloigne rapidement des idées marxistes. Zentrum : Partis de l’Allemagne du Sud. Parti libéral : a papauté a accepté le libéralisme politique dans les années 1890 avec Léon XIII.

Une Eglise qui a été persécutée : le Kulturkampf de Bismarck contre les catholiques. La culture latine est jugée non-allemande. Weimar annonçant la libe PAGF OF DDP : Parti de la bourgeoisie rhénane. Assez fragile. Une coalition plutôt à gauche, débordant sur le centre-droit. Aspects importants de la Constitution de Weimar : terminée en 1919. L’Assemblée constituante siège de janvier à août 1919. Régime semi-présidentiel : le parlement a des pouvoirs importants, mais le chef de l’exécutif est le Président de la République.

Le Président est élu au suffrage universel direct pour 7 ans. II nomme le Chancelier, celui qui est responsable devant le parlement. Il est chef des armées, peut faire passer des décrets sans consulter le parlement, dissoudre la Chambre des députés. Si une loi votée par la chambre des députés lui déplaît, il peut convoquer un référendum. Enfin, en cas de crise grave, il peut prendre les pleins pouvoirs. Reichstag : Chambre des députés. En proportion de la population, élu pour 4 ans. Les hommes et les femmes de 21 ans et plus peuvent voter.

Reichsrat : République fédérale. 17 Lander, pratiquement les mêmes qu’aujourd’hui. Pas proportionnels à la population. Pas de grand pouvoir législatif : le Reichstag a le dernier mot. Chaque Land dispose de son propre Parlement, le Landtag, son propre gouvernement, et vote les mesures adoptées par le ouvernement fédéral. Police, éducation et assurance sociale dépendent du Land. Caractère centralisé de la Prusse atténué par le fédéralisme. Les forces favorables à l’Ancien Régime n’ont pas été épurées par manque de temps.

Des oppositions influentes : I ia areil d’Etat : publique. Sous la 1110 République, seule l’armée et la diplomatie n’avaient pas été épurées. Pour l’essentiel, la fonction publique est devenue ou est devenue républicaine. En Allemagne, l’Etat en place est l’Etat prussien. Le Deuxième Reich est le prolongement du Royaume de Prusse. Les sociaux- émocrates arrivés au pouvoir n’ont pas pu mener à bien une épuration politique : surtout dans l’armée, qui était déjà un Etat dans l’Etat. Une sorte de roc, essentiellement d’origine prussienne.

Largement acquise à l’ancien régime, ne considère pas la démocratie comme légitime. La Reichswehr n’adopte pas le drapeau de la république de Weimar (qui est le drapeau actuel) et garde le drapeau à crolx de malte prussienne, impérial. Les officiers sont essentiellement monarchistes. On a allégé les effectifs en se débarassant des démocrates : l’armée allemande est un refuge pour l’aristocratie prussienne. Point de ralliement traditionnaliste dans une Allemagne déboussolée. Les nazis auront du mal à en prendre le contrôle. La justice, l’enseignement sont dominés par des partisans de l’AR.

La magistrature est laxiste envers les groupes paramilitaires d’extrême-droite et très sévère envers l’extrême-gauche. L’enseignement est fidèle à la politique de recherche ambitieuse (actuel institut de Physique Max Planck où sont passés Planck et Einstein) et a pris une longueur d’avance sur le plan scientifique. Au contraire du cas français, les démocrates ne sont pas majoritaires dans les universités. Groupes sociaux : élites économiques peu favorables à Weimar. Le DDP est libéral, mais l’aristocratie prussienne forme le DNVP (Parti National-populaire Allemand) Les blocs nationaux de l’Est (les Junkers, nobles… grands propriétaires fonciers de l’est de l’Allemagne, surtout en pruss l’Allemagne, surtout en Prusse orientale. Principal soutien de la monarchie prussienne. Au départ, opposition intransigeante à la République de Weimar : partl conservateur classique, hostile au communisme (ressemble aux droites démocratiques) mais aussi nationaliste (différent des droites françaises ou anglaises). Grand ressentiment envers la paix de Versailles et voudrait reconquérir les territoires perdus : regrouper tous les Allemands d’Europe dans le même Etat (pangermaniste).

Antisémite : le fait de l’extrême-droite et de la droite traditionnaliste allemande. Perd beaucoup avec Weimar : l’Empereur n’est pas mort et on peut imaginer un retour. Autre parti hostile : la grande bourgeoisie industrielle est pour une part libérale, et le parti Populiste (DVP) animé par la grande bourgeoisie protestante, pilier de l’empire. Les grands groupes industriels, sidérurgiques (KRUPP, principal fabricant d’armes et ‘acier en Allemagne) Très solides financements, favorable à un régime autoritaire.

Pour une partie des élites sociales allemande, la république de Welmar n’est pas légitime, elle est le fruit de la défaite, causée par les sociaux-démocrates (ce qui est faux, mythe du « coup de poignard dans le dos Opposition des extrémistes de droite et de gauche, ultranationalistes. Ne veulent pas nécessairement un Empire, veulent appuyer un Etat autoritaire sur le peuple. Le NSDAP : parti National-socialiste des Travailleurs Allemands, groupuscule en 1920, veut avoir un ancrage populaire, emprunte autant au ationalisme qu’à des courants d’extrême gauche. Sous surveillance policière, soupçonné d’être communiste. s Corps Francs : des dizaines. Le plus influents : le groupe des Stahlhelm, les Ca PAGF s OF communiste. Les Corps Francs : des dizaines. Le plus influents : le groupe des Stahlhelm, les Casques d’Acier. Fondé en 1918, un groupe de masse : 500k militants en 1930. Association, pas un parti, comprend de nombreux anciens combattants. Bénéficient de l’entraînement militaire de l’armée, menés par Albert Hugenberg, qui détient un tiers des quotidiens allemands et ancien président e KRUPP. A longtemps fait de l’ombre aux nazis. Le groupe Consul : groupe terroriste d’extrême-droite qui exécute des journalistes, des hommes politiques, etc.

Exécute une grande partie des signataires de l’Armistice, le ministre des Affaires Etrangères Rathenau, qui était favorable à un rapprochement avec la France… Plus de 200 personnalités assassinées entre l’Armistice et 1922 (assassinat de Rathenau). Opposition d’extrême-gauche : le KPD, parti communiste. Pas d’accord entre les communistes et les socialistes. Même si les gauches pouvaient former une majorité, elles ne le font pas. Il est arrivé en France que les communistes forment une coalition (Front populaire) mais c’est impossible en Allemagne.

Fragilité des forces hostiles à l’extrême-droite. KPD : parti intransigeant qui considère que le premier ennemi est le SPD. Sectaire. Pratique souvent la politique du pire : influencera le Komminter, « classe contre classe Le parti de la classe ouvrière et refuse toute alliance avec la bourgeoisie. Espérait faire venir Trotski en Allemagne en 1 923 pour préparer la révolution : le « Front rouge des Combattants » est son groupe paramilltaire, look hommes. Gouvernement glisse vers la droite entre 22 et 25. Les libéraux doivent s’allier aux monarchistes : le DNDP entre dans les gouvernements en 1925.

La droite a ne au détriment du SPD. PAGF 6 OF gouvernements en 1925. La droite gagne au détriment du SPD. Election présidentiel de 1925 : Marx (candidat au parti catholique du Zentrum) est appuyé par le SPD, et fait face au candidat du DNDP, le maréchal Hindenburg. Candidat officieux de Guillaume Il, monarchiste. Les communistes maintiennent leur candidat au 20 tour (Thàlmann) et à cause de ça, Hindenburg arrive en tête. Il devient clair que les démocrates ne sont pas majoritaires en Allemagne, et c’est Hindenburg qui appellera Hitler en 1933 en tant que chancelier. : Tensions sociales et dynamisme culturel : Une société clivée : les clivages sociaux sont renforcés par la guerre qui provoque une paupérisation importante du monde ouvrier et des classes moyennes. L’alimentation et le logement absorbe du budget : une véritable disette. radicalisation. Le vote en faveur du SPD est celui des vieux, des intégrés : les jeunes ouvriers, plus touchés par le chômage, votent pour le KPD. Nombreux enfants, pas assez d’emplois pour les jeunes. Les professions libérales sont aussi laissées derrière, leurs revenus ne suivent pas la hausse des prlx.

Les classes moyennes sont l’un des principaux vecteurs de transmission de la démocratie. Une partie des classes moyenne est opposée à la démocratie et devient pro-DVP et DNVP. Les thèmes nationalistes et antisémites sont assez répandus dans les classes moyennes. La haute bourgeoisie industrielle s’est très fortement enrichie : bénéfices colossaux venus de la vente d’armes. Thyssen (industrie) IG-Farben (chimie) connaissent un oom dû au taylorisme. Transforment leurs bénéfices en dollars après la guerre pour empêcher l’érosion de la richesse.

L’inflation permet de rembourser les dettes. De plus, aucun dégât en Allemagne. Forte croissance économique dans 7 OF rembourser les dettes. De plus, aucun dégât en Allemagne. Forte croissance économique dans les années 20. Embellie économique qui ne résoud pas les clivages sociaux. Boom économique pendant 6 ans, entre 23 et la crise de 29. La richesse générées par la croissance permet d’augmenter la puissance des konzerne (trusts allemands), des grands groupes ui absorbent les concurrents et limitent l’extension des lois sociales en Allemagnes.

Très hostiles au SPD. Surproduction : la productivité augmente, mais les ventes ne suivent pas. Chômage chronique : les industries commencent ? licencier et à limiter les embauches, parce que les bénéfices ne suivent pas. Un rayonnement culturel à l’influence mondiale : l’ancienne capitale culturelle mondiale est Paris. Les avant-gardes artistiques sont françaises. Dans les années 20, les avant-gardes se développent surtout en Allemagne Art pictural et cinéma : Expressionnisme. Autour de Munich et Berlin (Der blau Relter) autour de Kandinsky et Kirchner, Kilee.

Des Russes, des Hongrois (Kokoschka) Juste avant l’arrivée au pouvoir des nazis, Berlin et Munich seront des capitales d’avant garde européennes. La plupart s’exilera après. Cinéma : Murnau (Nosferatu 1 922), Fritz Lang (Metropolis 1927, M le Maudit 1931, Docteur Mabuse 1 933) L’Allemagne devient le premier pays producteur de cinéma en Europe, second producteur mondial. (LIFA à Berlin) Acteurs : Marlène Dietrich, vedette allemande. Femme ambitieuse, fatale, décidée. Von Stroheim, Juif allemand. Autre réalisateur : E. Lubitsch (To be or not to be, film qui dénonce le nazisme, 42-43).

Architecture/desien : Bau on de l’architecture PAGF 8 OF aux USA pendant la guerre. Littérature et science : des écrivains reconnus : Hermann Hesse, les frères Mann (Heinrich et Thomas) Pen Club : de Paul Valéry et Bergson. Sciences Humaines : Warburg. On sort d’une simple histoire des formes. Panofsky, Gombrich. Avènement important de la sociologie : école de Francfort. Walter Benjamin, Théodore Adorno. Histoire : Norbert Ellas (La Civilisation des Mœurs), Marcuse. Otto DIX : Peintre expressionniste antimilitariste. Les difficultés allemandes montrent les difficultés d’une démocratie qui ne comprend pas de consensus idéologique.

B/ La montée des régimes autoritaires : L’Italie, pays libéral depuis 1848, n’est pas démocratique. Les premières élections ont lieu en 1919. Le problème des régimes libéraux est d’intégrer les masses : incapacité à lier les préoccupations ouvrières et paysannes. Ce phénomène italien est amplifié dans les pays d’Europe Centrale et méditerranéenne : pas de tradition libérale. 1 : Un naufrage des tentatives libérales en Europe orientale et méditerranéenne. Le seul pays de tradition libéral en Méditerranée est l’Italie échec de la démocratie. ys de cette Europe sont il est élu président en 1919. Une forme de nationalisme slovaque qui peut être une menace. Sudètes : l’est du pays est en partie peuplé d’Allemands. Le régime est parlementaire et l’exécutif est autoritaire : c’est le cas dans des pays frontaliers de l’URSS. Des militaires qui ont participé à la lutte pour l’indépendance sont élus : La Finlande, menacée par les Bolcheviques. Le maréchal Mannerheim, régent de la république puis Président jusqu’en 946, n’étouffera pas les libertés politiques mais combattra l’extrême-gauche.

Leader charismatique, il sera maintenu au pouvoir jusqu’à la fin de la 20 GM. La Pologne, Etat nouveau, très fragile car menacé à l’Est et ? l’Ouest. Le Maréchal Pilsudski, héros de la guerre de l’indépendance polonaise, opère un virage autoritaire à la tête de l’Etat et met fin au régime parlementaire. Le Parlement n’a pratiquement plus aucun pouvoir. Il s’appuie sur les libéraux et sur la gauche, contre la droite. Finalement, il éliminera la gauche dans les années 20, avant de se concentrer entre les mains de ‘armée de Beck.

Cest une dictature avec une façade parlementaire. Autre aspect : l’antisémitisme est un ciment politique. La Hongrie dirigée par l’Amiral Horthy. La démocratie est une chose récente en Europe. Antisémitisme très fort et entretenu par le pouvoir militaire des pays Baltes et les monarchies d’Europe de l’Est : Yougoslavie, dominée par le Roi Alexandre 10 en 1929. Le pays est fondé sur la Serbie. Le pouvoir ne peut tenir que par la force. Grèce : Une monarchie à l’origine libérale, qui devient autoritaire par peur du communisme.