L histoire de l’imprimerie jusqu’à Gutenberg L’imprimerie est un ensemble de techniques permettant la reproduction d’écrits et d’illustrations sur support matériel en grande quantité, permettant ainsi une distribution de masse. Généralement, on utillse des supports plans et la matière la plus utilisée est le papier. Ces techniques forment ce que l’on appelle communément la chaîne graphique. Elles vont de la composition des textes au façonnage (reliure, pliure, brochure… ) en passant par le traitement des illustrations (photogravure), l’impression et la relecture.
L’expression « industries graphiques » est apparue après la Seconde Gu « imprimerie trop org lacer le terme ermet de produire Pier. des documents en le ra:-, to View Avant l’imprimerie Tout est manuscrit jusqu’en 1450, c’est dire qu’il y a des scribes (essentiellement des moines) qui recopient des textes pour écrire des livres. Chaque livre représente des centaines d’heures de travail. Le fait que les livres étaient écrits dans des monastères fait que la plupart des textes sont des textes sacrés, liturgiques. Et presque la totalité sont écrit en latin puisque c’est la langue de l’église.
Les autres sont des livres juridiques, des traités de mathématique, de médecine, d’astronomie. Les livres sont donc encore peu nombreux. Autour des copistes d’autres métiers gravitent miniaturiste (illustration) enlumineur (décoration) demande en livres est de plus en plus importante. Ils sont très recherchés par les étudiants dont le nombre augmente dans toute l’Europe et par les populations des villes en plein essor économque, issues de la bourgeoisie marchande. Des ateliers de copie se créent mais ce système est lent et les livres restent encore trop chers pour la plupart des lecteurs.
De ces besoins de livres on cherche un procédé d’ écriture mécanique comme on dit alors, dans plusieurs villes. En Extrême-Orient En Chine, on utilise depuis longtemps des plaques de bois taillées pour imprimer le même dessin de façon répétitive. II est établi également que les Coréens, au XIVe siècle, inventent l’art d’écrire en assemblant des caractères mobiles en bronze, mals il ne semble pas que les Européens l’aient su. On peut donc considérer qu’ils « réinventent » l’imprimerie au XVe siècle La xylographie La xylographie a été pratiquée dès le viie siècle en Chine, puis n Corée et au Japon.
En Europe elle semble se développer ? partir du XIVe siècle. La xylographie consiste à graver des formes en bois destinées à être transférées directement sur le papier. Cette technique permet, dès le début du XVe siècle, d’imprimer des Images pieuses. On a ensuite l’idée de graver dans le bois un petit texte, de la même façon qu’on grave un dessin : quelques mots pour illustrer l’image, par exemple. On ne peut cependant pas établir un lien véritable entre la xylographie et l’imprimerie dans la mesure où il ne s’agit pas de l’amélioration d’une même technique mais bien de l’invention ‘une nouvelle technique.
L’efficacité de l’impres d’une même technique mais bien de l’invention d’une nouvelle technique. L’efficacité de l’impresslon mécanique passe donc par l’invention d’un matériel réutilisable ; il faut trouver le moyen de fabriquer des lettres mobiles, afin qu’elles puissent resservir. Et si on utilise des lettres mobiles, il faut également trouver le moyen de les aligner avec précision. Pour mettre au point l’imprimerie La mise au point de l’imprimerie demandait la réunion de plusieurs facteurs : une matière première bien plane, pas trop oûteuse, propre à recevoir l’impression : le papier. uis une machine qui la presse assez fort : c’est la presse, sans doute issue de celle qu’utilisaient les vignerons en Rhénanie et dont l’origine remonte à l’époque romaine. La mise au point d’une encre grasse capable d’enduire les caractères — et qui laisse une empreinte convenable sur le support – dut demander bien des efforts. Mais ce qui réunit tous ces eléments est l’invention des caracteres mobiles métalliques permettant l’impression typographique.
On grave sur un poinçon de métal très dur chaque signe différent, uis on frappe ce métal dans une matrice d’un métal moins dur, afin d’en obtenir une image en creux. Cette matrice, encastrée dans un moule, permet d’y fondre en grande série des caractères typographiques identiques coulés dans un mélange de métaux : plomb, étain et antimoine. Enfin, on assemble des lignes droites de longueur identique contenant le texte désiré : ce qu’on appelle la composition, jouant sur la variabilité des espaces blancs entre les mots et le recours aux abréviations.
Enfin, le passage sous la presse espaces blancs entre les mots et le recours aux abréviations. Enfin, le passage sous la presse permet d’établir des épreuves et de corriger un texte en cours d’impression — d’où des variantes qui peuvent être nombreuses et importantes Ce sera l’invention de Gutenberg. La jeunesse de Gutenberg La vie de Gutenberg est assez mal connue en raison du manque de témoignage écrits qui nous sont parvenus. De son vrai nom Johannes Gensfleich zur Laden zum Gutenberg il naît vers 1397 près de Mayence, une grande ville allemande commerçante et artisanale des bords du Rhin.
Troisième enfant d’une famille de patriciens, c’est-à-dire riche, es lieux de ses séjours et de ses activités ne sont pas connues, mais on pense qu’il fait des études universitaires, notamment en littérature et en théologie, et non pas techniques. Gutenberg l’inventeur Dans les années 1428-1430, les troubles politiques que connait la ville obligent de nombreux patriciens, dont Gutenberg et son frère, à s’exiler. Alors que celui-ci rentre dès qu’il le peut, Gutenberg reste absent de sa ville natale pendant près de vingt ans.
Il est très probable que la famille Gutenberg s’installe à Strasbourg. Gutenberg fait alors son apprentissage pour devenir orfèvre. Il se forme notamment à la ciselure et à la maîtrise des alliages, qui constitueront les bases de son futur métier, lui permettant dans les environs de 1440, de concevoir son invention. On approprie souvent la découverte des caractères mobiles ? Gutenberg, mais les Romains composaient déjà des mots avec des lettres séparées.
Tout comme la presse, qui servait depuis longtemps pour écrase des mots avec des lettres séparées. Tout comme la presse, qui servait depuis longtemps pour écraser le raisin, les alliages en plomb, que l’artillerie avait déjà mis au point depuis longtemps, es moules, les orfèvre en utilisaient déjà (mais il est vrai qu’ils n’étaient pas réglables), il y avait également les poinçons à lettres en acier, que les fondeurs de pots avaient déjà, mais il en faut cent à deux-cents pour commencer la composition d’un livre.
Gutenberg a donc réunit tous ses matériels qu’il ameliore et coordonne. Cest donc bien lui qui a inventé la typographie, c’est à dire l’art d’écrire avec des caractères mobiles. Cela constitue en effet l’innovation technique la plus importante parmi celles qui ont permis la naissance de l’imprimerie. our la confectlon de d’outils et de caractères de métal, l’achat de parchemin, de papier et d’encre, il s’associe à un banquier du nom de Fust, qui apporte l’argent nécessaire à tout cela.
Tout ce matériel doit permettre d’apporter les dernières améliorations ? la découverte et d’imprimer les premiers livrets pour les vendre Pour espérer des revenus suffisants, les deux associés choisissent de d’imprimer le seul livre capable d’un succès immédiat, la Bible (dans sa version en latin de saint Jérôme, la Vulgate). L’idée première de Gutenberg pour imposer son invention sera d’imiter arfaitement les lyres manuscrits (codex). ? ce jour, on n’a pas trouvé le modèle précis de Bible utilisé par Gutenberg. Cest à cette époque que Gutenberg perfectionne simultanément les différents éléments qui constituent son invention la technique de production des c simultanément les différents éléments qui constituent son invention : la technique de production des caractères en métal interchangeables et égaux (alliage de plomb, fer, étain et antimoine) à l’aide de timbres d’acier coupés, des matrices de cuivre et d’un instrument à couler. a presse à bras ‘encre d’impression Premières impressions Gutenberg s’associe à un banquier du nom de Fust, qui apporte à leur assoclation l’argent necessaire à la confection d’outils et de caractères en métal, à l’achat de parchemin, de papier et d’encre. Tout cela doit permettre d’apporter les dernières améliorations ? la découverte et d’imprimer les premiers livrets pour les vendre. Les nouveaux outils mis au point par Gutenberg et ses ouvriers lui servent d’abord à imprimer de petits documents, des poèmes, la grammaire latine de Donat, des lettres d’indulgence pour l’Église, etc.
Les lettres d’indulgence à trente et une lignes (dont la plus vieille, datée du 22 octobre 1454, est le premier spécimen d’une œuvre d’imprimerie venant de Mayence) et les petits ouvrages connus ont semble-t-il été produits par un apprenti de Gutenberg. La mise au point de la presse prend plus de temps que prévu, les frais courent et les premiers investissements de Fust ne suffisent plus pour financer l’entreprise. En 1454, Fust avance à nouveau de l’argent à Gutenberg pour poursuivre l’impression des Bibles sur vélin et, sans doute par économie, sur papier. Impression de la Blble 842
En 1455, Gutenberg et ses ouvriers, dont Pierre Shoeffer, impriment la Bible en six cent quarante et un feuillets répartis en soixante-six cahiers. c la Bible en six cent quarante et un feuillets répartis en soixante- six cahiers. Composée à partir de la Vulgate de saint Jérôme, la Bible de Gutenberg est considérée comme l’œuvre la plus techniquement complexe et la plus belle de l’imprimerie de Gutenberg. Chaque page, présentée comme une page manuscrite et composée de caractères gothiques de type textura, se divise en deux colonnes de quarante-deux lignes chacune.
Entre 1452 et 1455, a Bible à quarante-deux lignes a été imprimée à environ cent quatre-vingts exemplaires. Quarante-huit d’entre eux ont été conservés et douze sont imprimés sur parchemin. Le procès et la ruine Malheureusement pour Gutenberg, l’impression des livres connaît un succès mitigé. Dans l’inventaire de son atelier, les bibles resteront en rayonnage quelque temps. Fust, qui a investi beaucoup de son argent dans l’entreprise (2500 florins), est furieux contre Gutenberg car il ne veut pas, on ne peut pas, rembourser les intérêts et le capital qui’il lui avait prêtés.
Il décide alors de faire appel à la justice. Le tribunal tranche en faveur de Fust. Ce dernier obtient alors la gestion de l’atelier et la mise en gage de la presse. Il continue l’entreprise d’imprimerie sous son propre nom. Dans la plus vieille édition du Psalmorum Codex, paru pour la première fois le 14 août 1457, seuls les noms de Fust et de Schoeffer sont mentionnés. Ce livre, remarquable par sa qualité d’impression, par son texte imprimé en noir et rouge et par la régularité de la fonte des caractères, décoré de lettrines ornées et filigranées, apporte alors une certaine notoriété aux deux hommes. pour