I Le Palais idéal du Facteur Cheval : un monument à nul autre pareil Saviez-vous qu’il existe dans le Drôme, à Hauterives, un monument digne des temples d’Angkor ? Connu sous le nom de Palais idéal du Facteur Cheval, cet édifice ? nul autre pareil est l’œuvre d’un seul homme. Lioeuvre dune vie Le Palais idéal du Facteur Cheval est un étrange édifice situé ? Hauterives dans la Drôme. Face ? cet imposant bâtiment, mesurant plus de 26 mètres de longueur et 12 mètres de hauteur, il est difficile d’imaginer qu homme.
Ce monument uniqu plan par Ferdinand C facteur Cheval. Ce fa or 11 Sni* to vieu vre d’un seul truit sans aucun nnu sous le nom de s de sa vie, de 1879 à 1912, à édifier patiemment avec des pierres, de la chaux, du mortier et du ciment ce palais monumental où toutes les époques et tous les styles architecturaux se mêlent. Bâtisseur autodidacte mais visionnaire, le facteur Ferdinand Cheval avait imaginé cette œuvre comme un « Temple de la nature ». Classé Monument historique depuis 1969, son palais attire aujourd’hui des visiteurs du monde entier.
A noter : après avoir achevé son Palais idéal à l’âge de 77 ans, le facteur Cheval a également construit pendant 8 ans son tombeau au cimetière de la aroisse : « Le Tombeau du silence et du repos sans fin ». Un palais de Si l’histoire de ce lieu est singu ière, son apparence l’est tout autant. Le Palais idéal du Facteur Cheval est un mélange très personnel de différents styles architecturaux. Il est considéré comme un chef-d’œuvre d’architecture naiVe et d’art brut.
Peuplé de tout un bestiaire fantastique et de plantes surprenantes, ce monument s’inspire de constructions du monde entier. Une crèche de coquillages et une grotte de la Vierge y côtoient un temple hindou, une mosquée et un tombeau égyptien où le facteur Cheval aurait aimé reposer avec on epouse. Ce monument, qui fête son centenaire en 2012, sert aujourd’hui de cadre à des concerts et des rencontres artistiques. 10 000 JOURNÉES 93 000 HEURES, 33 ANS D’ÉPREUVES « Mon pied avait accroché un obstacle qui faillit me faire tomber : j’ai voulu savoir ce que c’était.
Cétait une pierre de forme si bizarre que je l’ai mise dans ma poche pour l’admirer à mon aise. ) Je me suis dit : « Puisque la nature veut faire la sculpture, moi, je ferai la maçonnerie et l’architecture. » Voici mon rêve. A l’oeuvre me suis-je dit. ‘ Ferdinand Cheval, facteur à Hauterives, 1836-1924 Encensé par André Breton et les surréaliste en 1930, le Palais Idéal du Facteur Cheval a été classé Monument Historique par André Malraux en 1969.
Ferdinand Cheval ramasse les pierres collectées aux alentours, les transporte et maçonne pour créer, en 33 ans, son oeuvre. Ill Le facteur rural Ferdinand Cheval nait dans une Drôme t PAG » 1 maçonne pour créer, en 33 ans, son oeuvre. Ferdinand Cheval nalt dans une Drôme terrienne et rurale : « L’époque est rude. Les disettes et épidémies sont fréquentes. Beaucoup de paysans ne portent pas de souliers, ne mangent presque amais de viande et niant pas de draps.
Ils dorment le plus souvent dans des lits de feuilles, volées ? leur chute dans les forêts communales» 1. Ferdinand Cheval est peu scolarisé, maîtrise mal sa langue maternelle qu’il écrit phonétiquement. Après l’obtention de son certificat d’études primaires, il devient à l’âge de treize ans apprenti boulanger. Au décès de son père, il laisse à son frère la ferme familiale pour devenir en 1856 boulanger à Valence puis ? Chasselay (proximité de Lyon) en 1859. Entretemps, il s’est marié (en 1858) avec Rosalie Revol.
La mort de son premier fils le fait bandonner la boulangerie, activité qu’il a pratiquée durant presque une douzaine d’années et dont on pense que l’expérience du pétrissage a certainement influencé son savoir-faire de sculpteur et de créateur. Il s’engage comme ouvrier agricole, métier qu’il abandonne à la naissance de son second fils. Le 12 juillet 1867, il est officiellement nommé facteur. Il est successivement facteur à Anneyron, puis ? Peyrins, puis à Bourg-de-Péage. ? sa demande, en 1869, il est affecté à Hauterives, à une douzaine de kilomètres de son village natal, ayant en charge la « tournée de Tersanne », une tournée pédest PAGF30F11 kilomètres de son village natal, ayant en charge la « tournée de Tersanne une tournée pédestre quotidienne de 33 km. Après le décès de sa première épouse, il se remarie en 1 878 avec Claire-Philomène Richaud qui apporte en dot l’équivalent de deux années de traitement de facteur et une petite propriété qui lui permettra d’acquérir un lopin de terre à Hauterives2.
Ses longues tournées (environ 32 kilomètres) n’ont pas le même rythme que les tournées cyclistes ou motorisées d’un « préposé » rural du XXIe siècle : ? Le courrier n’arrive à Hauterives qu’à 11 heures du matin. Le facteur qui nous dessert est obligé avant de partir de desservir le village d’Hauterives et ensuite de desservir les quartiers de cette commune qui se trouvent sur son parcours. Malgré sa bonne volonté il ne peut arriver à notre village qu’à une heure souvent deux de l’après-midi.
Pour aller de la boite aux quartiers des Débris et des Nivons, ce qui lui arrive souvent, il a encore une distance de 5 à 6 kilomètres. Il a ensuite ? desservir la section de Treigneux et la partie de la commune d’Hauterives depuis reigneux jusqu’? a route départementale n06, et ce n’est qu’après ce trajet qu’il se rend au bureau, mais presque toujours après le départ du courrier qui se fait vers 5 heures, si bien que Tersanne éprouve chaque jour des retards sous le rapport des départs des dépêches » 3.
Il occupe ses heures de randonnée à de longues rêveries au cours desquelles il i PAGFd0F11 desquelles il imagine un « palais féerique rêveries qui ne commenceront à être concrétisées qu’une dizaine d’années plus tard » après maints voyages avec sa fidèle brouette qu’il appelle sa « fidèle compagne de peine »5. La première pierre En 1879, une pierre le fait chuter sur le chemin de sa tournée et le fait transposer son rêve dans la réalité.
Il rapporte dans ses cahiers 6 1’importance de cet événement : « Un jour du mols d’avril en 1879, en faisant ma tournée de facteur rural, à un quart de lieue avant d’arriver à Tersanne, je marchais très vite lorsque mon pied accrocha quelque chose qui m’envoya rouler quelques mètres plus loin, je voulus en connaitre la cause. J’avais bâti dans un rêve un palais, un château ou des grottes, je ne peux pas bien vous l’exprimer… Je ne le disais à personne ar crainte d’être tourné en ridicule et je me trouvais ridicule moi- même.
Voilà qu’au bout de quinze ans, au moment où j’avais à peu près oublié mon rêve, que je n’y pensais le moins du monde, c’est mon pied qui me le fait rappeler. Mon pied avait accroché une pierre qui faillit me faire tomber. J’ai voulu savoir ce que c’était… C’était une pierre de forme si bizarre que je l’ai mise dans ma poche pour l’admirer à mon aise. Le lendemain, je suis repassé au même endroit . J’en ai encore trouvé de plus belles, je les ai rassemblées sur place et j’en suis resté ravi… Cest une p s 1