Chapitre 11 – L’Amérique : puissance du Nord, affirmation du Sud CHAPITRE 10 L’Amérique : puissance du Nord, affirmation du Sud MANUEL S 276 À 307 RAPPEL DU PROGRAMME Thème 3 – Dynamiques géographiques de grandes aires contin Question Mise en œuvre orsg Sni* to View – Le continent américain : entre tensions et intégrations régionales ; – États-Unis – Brésil : rôle mondial, dynamiques territoriales. OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES L’objectif est d’analyser le continent américain comme une aire géographique de contact entre des espaces aux caractéristiques culturelles, socioéconomiques et politiques très variées.
Malgré la persistance de tensions multiformes, les associations régionales se multiplient. Toutefois, c’est davantage à l’échelle régionale qu’à l’échelle Documentation française, 2013. • COUSSOT M. , « ces Etats-Unis contrastée, puissance contestée La : société Documentation Photographique, no 8056, marsavril 2007, La Documentation française. • PREVOS -SCHAPRA VELUT « Amérlque latine. Les défis de l’émergence La Documentation Photographique, no 8089, La Documentation française, 2012. ?? THERY H. , « Le Brésil : changement de cap ? Y, La Documentation Photographique, no 8042, anvier 2005, La Documentation française. Films • FUKUNAGA C. , Sin nombre, 2009. HUNT C, Frozen River, 2009. • MENDONÇA FILHO K. , ces bruits de Recife, 2014. • PLA R. , La zona. propriété privée, 2007. • POVEDA C. , La vida loca, 2008. • QUEMADA-DIEZ D. r Rêves d’or, 2013. • RODINSON E. , La nationalisation hydrocarbures en Bolivie, 2008. • VAN SANT G. , Promised land, 2013. des http://sites. google. om/site/doc2geo/visionner/lanationalisation -des-hydrocarbures-en-bolivie OF sg S’il s’agit d’une voie commerciale stratégique à l’échelle mondiale, elle joue surtout un rôle majeur dans les échanges entre les deux açades maritimes des États-Unis. Chaque année, les droits de passage du canal rapportent en moyenne 1,5 milliard de dollar au Panamé dont l’économie est une des plus prospères de la rive sud de la Caraïbe. Il a aussi généré l’aménagement d’un port de transbordement des conteneurs et une zone franche. ? l’arrière-plan de la photographie, le quartier des affaires de la capitale abrite un des plus grands centres financiers d’Amérique latine, haut lieu du blanchiment d’argent. CARTES L’Amérique : fractures, concurrences et intégrations MANUEL S 278-279 ! Document 1 Le continent américain a largement tourné la page es dictatures, coups d’État à répétition et guerres civiles qui l’ont ensanglanté jusqu’au début des années 1990. pour autant, malgré un contexte favorable caractérisé par le retour de la démocratie, la stabilité politique et la croissance économique, les dynamiques d’intégration demeurent timides.
En fait, les logiques d’intégration spontanée, s’effectuant par le bas (tourisme, migrations, travailleurs frontaliers), se déploient beaucoup plus activement et rapidement que les processus d’intégration institutionnels. Il faut dire que la plupart des pays voient d’un mauvais œil une éventuelle extension de ‘ALENA, tandis que le rôle dominant du Brésil au sen du MERCOSUR est ce de PAGF OF sein du continent. Le Mexique bénéficie des effets d’entrainement de l’économie états-unienne avec laquelle il entretient une périlleuse relation de dépendance.
L’Amérique du Sud connaît un nouveau décollage économique apres une longue « décennie perdue » (années 1980). Si le Brésil fait figure de « poids lourd » régional, le Chili, le Pérou ou encore l’Argentine connaissent une croissance exceptionnelle. Mais cette bipolarisation du continent marginalise certains territoires (Nicaragua, Belize, Guyanes… suscitant aussi des organisations « défensives » parmi lesquelles l’ALBA semble la plus active. ! Réponses aux questions 1.
Pourquoi peut-on dire que le continent américain est caractérlsé par des logiques de fractures et de concurrences, mais aussi par des dynamiques d’intégration ? On retrouve à l’échelle du continent américain dans son ensemble, les constats effectués à propos du bassin Carabe. Les deux cartes témoignent d’un ensemble éclaté où les inégalités de développement sont criantes entre une Amérique du Nord riche et, du Mexique au Cône sud, des pays au statut intermédiaire, tandis que quelques ?tats souffrent encore de graves retards (Haiti, Nicaragua, Bolivie, Paraguay).
Loin d’être unifié, l’espace économique américain peut-être qualifié de bipolaire. Il s’organise autour des États-Unis auxquels sont arrimés le anada, PAGF OF sg traversent le continent américain présentent de multiples facettes. Si les guérillas, Histoire-Géographie Term. S, coll. Le Quintrec – Janin C Nathan 2014 133 nombreuses pendant la Guerre froide, s’éteignent peu à peu (Sentier Lumineux au Pérou) ou semblent en passe de le faire (FARC en Colombie), les pays d’Amérique latine restent en roie à des violences sociales multiformes.
Cellesci sont à la fois liées au narcotrafic de la Colombie à l’Amérique Centrale et au Mexique, à la question de l’inégal partage des richesses (Brésil, Paraguay) ou encore aux violations des droits des peuples indigènes (Mapuches au Chili, Shuars en Équateur). Les tensions internationales restent rares et se réduisent pour la plupart à des litiges de basse intensité même si la décision du RoyaumeUni d’effectuer des manœuvres militaires dans l’Atlantique Sud début 2012 a fait ressurgir l’animosité argentine, trente ans après la guerre des Malouines.
COURS > MANUEL S 280-281 Si l’organisation du continent américain répond largement au modèle centre-périphérie, elle n’en est pas moins caractérisée ar le 01 centrisme. Ainsi, bien qu’autour des É érique PAGF s OF sg hydrocarbures). Tout en permettant au pays de trouver sa place dans l’économie mondialisée, elles le lient indéfectiblement aux États-Unis, prlncpal importateur de matières premières canadiennes.
La puissance de l’économie américaine et sa population nombreuse nécessitent notamment l’approvisionnement en ressources énergétiques (pétrole de l’Alberta, hydroélectricité du Québec). Les conditions offertes par l’ALENA facilitent ces échanges et renforcent l’intégration nord-américaine. Pétrole non conventionnel, les sables bitumineux sont difficilement transportables à l’état brut. Ils sont donc essentiellement traités sur place avant dêtre acheminés par oléoduc et par train, essentiellement vers les ports de la ColombieBritannique et ceux du Texas aux États-Unis.
La mise en exploitation de ces gisements a attiré les investissements grandes entreprises multinationales du pétrole (BP, Exxon Mobil, Shell, Total… ) mais aussi des travailleurs qui ont contribué à faire augmenter la population de ‘Alberta de 500 000 habitants entre 2007 et 2012. Aux antipodes du développement durable, cette activité est la cause de dommages sociaux et environnementaux irréversibles. 1. En quoi l’extraction et la transformation des matières premières contribuent-elles ? l’affirmation de la puissance canadienne ?
L’exploitation des sables bitumineux de l’Athabasca a permis au Canada de devenir le 6e producteur mondial es réserves raréfaction des ressources énergétiques, représente une source majeure de devises pour le Canada. La gigantesque raffinerie de Mildred Lake montre que les matieres premières canadiennes sont mises u service d’une filière de transformation : elles favorisent donc la création d’emplois sur place et permettent au Canada d’apporter une valeur ajoutée à sa production plutôt que de l’exporter brute comme c’est le cas pour bien des pays du Sud. . Quelles peuvent êtres les conséquences de type d’activités sur l’environnement ? Si l’extraction des sables bitumineux est facilitée par le fait qu’ils peuvent être exploités à ciel ouvert, cette exploitation s’avère extrêmement dévastatrice pour la biodiversité de la forêt boréale et des zones humides (lacs, tourbières). Ses impacts environnementaux sont énormes : pollution tmosphérique (dioxyde d’azote, dioxyde de soufre), pluies acides, gaz à effet de serre, dégradation de la qualité de l’eau (notamment des affluents du Mackenzie).
Elle nécessite aussi le recours à d’énormes quantités d’eau. Les popu ations amérindiennes (les Tchipewyans) sont confrontées à une surmortalité due aux cancers, ? la contamination à l’arsenic, au mercure et au plomb du gibier et du poisson qu’ils avaient l’habitude de consommer et à la spoliation de certaines de leurs terres ancestrales. 134 Chapitre 11 – L’Amérique PAGF 7 OF sg Nord, affirmation du Sud sud-est du centre de la capitale.
Ce nouvel axe de centralité au paysage de gratte-ciel caractéristique témoigne de la convergence croissante dans l’organisatlon spatiale des métropoles composant l’archipel mégalopolitain mondial. Les principales entreprises mexicaines y ont leur siège social (supermarché Superama, grands magasins Sanhorns, banque Banamex… ) aux côtés des bureaux de nombreuses multinationales (Ford, General Electric, Hewlett Packard, Toyota, Danone, Sony, Ericsson… ) reflétant la volonté des entreprises étrangères (notamment états-uniennes) d’investir les marchés émergents. 1.
Montrez que le quartier de Santa Fe émoigne de l’insertion de Mexico dans la mondialisation. L’insertion de Mexico dans la mondialisation se lit notamment dans l’organisation même de son quartier d’affaires qui témoigne de la volonté des acteurs métropolitains de la hisser au rang de ville mondiale. L’implantation de nombreux sièges sociaux et de bureaux de représentation de nombreuses firmes multinationales, la présence de vastes campus universitaires et d’infrastructures destinées à accueillir touristes et hommes d’affaires (hôtels de standing international) confirment cette ambition. Document 3 Alors que dans l’imaginaire collectif mais aussi ans les faits, l’Amérique latine apparaît moins confrontée à la grande pauvreté que le continent africain ou l’Asie du Sud, elle n’en est pas moins caractérisée par les inégalités les lus criantes de la planète. Pour certains p PAGF E OF sg années 1970-1980 favorisent la concentration de la rente minière. De même l’économie d’enclave (plantations agricoles) est peu favorable au développement des pays d’Amérique Centrale.
Dans la plupart des sociétés latino-américaines, une élite politico- économique, descendant souvent des colonisateurs capte l’essentiel de la rente économique sans se oucier de sa redistribution. Dès lors, les populations indigènes (Andes, Amérique Centrale) ou bien descendant des esclaves africains (Brésil, Colombie, Venezuela) sont les plus affectées par la pauvreté. L’indice de Gini, qui permet de mesurer les inégalités de revenus, montre que l’Amérique latine concentre, avec l’Afrique australe, les pays les plus inégalitaires de la planète.
II est de 0,52 au Chili, au Mexique, au Nicaragua, au PanamS, au Paraguay, de 0,53 au Belize et de 0,54 au Surinam et au Brésil. Les États les plus inégalitaires du continent sont la Bolivie (0,57), la Colombie, le Honduras (0,58) et Haiti (0,6). Ces dernières années, l’arrivée au pouvoir dacteurs politiques plus soucieux de la redistribution des terres ou bien des retombées de l’exploitation des ressources (Bolivie, Brésil, Pérou, Uruguay, Nicaragua, Venezuela) a permis de contenir la pauvrete voire de la faire régresser assez nettement au Brésil par exemple.
Néanmoins, l’inertie des structures héritées reste forte. 1 . Quelles sont les différentes manifestations et les différentes échelles des inégalités de développement en Amérique latine ? En premier lieu, les inéeali ppement PAGF q OF sg Guyane française, Uruguay) et des pays pauvres els qu’Hâti (seul État du continent à figurer parmi les pays les moins avancés), le Guatemala, le Nicaragua et le Honduras (voir carte p. 278).
Mais le texte insiste davantage sur les inégalités internes aux différents pays et à leurs sociétés. La concentration des revenus est un facteur majeur d’inégalités qui caractérise aussi bien les pays émergents dont les fruits de la croissance ne sont pas équitablement répartis, que les pays pauvres et marginalisés sur la scène mondiale. Ces inégalités présentent souvent un fondement ethnique (surreprésentation des pauvres parmi les Indigènes en Amérique Centrale).
Les disparités de développement recouvrent fréquemment la distinction ville/campagne dans la mesure où les métropoles captent des investissements dont ne bénéficient pas toujours les espaces ruraux, surtout s’ils sont tournés vers une agriculture vivrière. Mais c’est à l’échelle locale et, tout particulièrement, au sein des villes qu’on peut observer les injustices les plus criantes que ce sot en termes Histoire-Géographie Term. S, coll. Le Quintrec – Janin @ Nathan 135 d’accès aux services urbains, d’accès au logement ou encore d’exposition aux risques naturels et industriels. Un continent de plus en p paGF lac,Fsq