Shakespeare – 1600 Biographie de William Shakespeare (1564-1616) Présentation des personnages : Claudius : assassin de son frère pour accéder au trône, épouse la femme de roi (de l’ancien), machiavélique, meurt à la fin. Polonius : au service du roi, dévoué g médiocrité, rat aux yeux d’HamIet, politicien opportuniste. Horatio : Ami d’Hamlet, intellectuel de la Renaissance, humaniste chrétien, admirateur Montaigne. Fortinbras : prince de or v. ‘ Sni* to View admiré par Hamlet p Laertes : frère d’Oph duel, décadence de la noblesse. modèle : adore l’action, rro « , car for en Guildenstern et Rosencrantz : » pions » déshumanisés de la Reine Gertrude. Ophélia : jeune, jolie, passive, mais n’a pas le choix vu l’époque ; aime Hamlet mais va écouter son père g soumise. Reine : soumise et fragile, se tue car boit le vin empoisonné. Hamlet : envahi par le doute, retarde la réalisation d’une action d’homme d’esprit, grand Seigneur, homme révolté contre la routine, la médiocrité.
Pièce annonce le mal du siècle à l’époque romantique. Hamlet met en scène des êtres exceptionnels. 1–;errnani (1830) – Ruy Blas (1838) – Lorenzaccio (1834) g drames romantiques Beaucoup de monologues : acte I, scène 5 ; Hamlet touché par le coméd comédien alors que lui se pose beaucoup de question, acte Il, scène 2 ; » Etre ou ne pas être, acte III, scène 1 ; acte IV, scène 4. » O seigneur, nous savons que ce que nous sommes mais ce que nous deviendrons qui le sait ? acte IV, scène 5 g Ophélia. Le château d’Elseneur (Danemark) ; décors extérieurs : acte l, scènes 1-4 : terrasse sur les remparts g fantastique acte IV, scène 4: » une plaine près d’un port du Danemark ‘ acte V, scène 1 : cimetières (fossoyeurs) Décors intérieurs : demeure de Polonius salle du château appartement privé achettes, acte Ill, scène 4, polonius se cache derrière la tapisserie, Hamlet » tiens un rat » coup d’épée g outre-tombe ? spectre) Les monologues Hamlet nous donne sept monologues, tous centrés sur les grands thèmes existentiels : le vide de l’existence, le suicide, la mort, la souffrance, l’action, la crainte de la mort qui retarde les décisions les plus fermes, la crainte de Vau-delà, l’avilissement de la chair, le triomphe du vice sur la vertu, l’orgueil et l’hypocrisie de l’être humain, la difficulté d’agir sous le polds d’une réflexion » qul fait de nous des lâches Il nous livre aussi, dans le dernier acte, uelques remarques qu’il fait dans sa conversation avec Horatio au cimetière et qu’il convient de placer dans le même contexte que les monologues car les thèmes de la vie et de la mort en général et de son attitude en fac les monologues car les thèmes de la vie et de la mort en général et de son attitude en face de sa fin à lui en particulier y reviennent constamment. Trois remarques s’imposent : 1. la densité de la pensée de Hamlet est extraordinaire. Pas un mot ne se perd, chaque syllabe, chaque son exprime la profondeur de sa méditation et l’intensité de son émotion. Le spectateur ne peut qu’être hypnotisé. . la langue est admirablement belle. Shakespeare était amoureux des mots.
Ces monologues sont des morceaux de poésie pure, écrits en vers libres, soutenus par une cadence pleine d’une mélodie tantôt douce, tantôt rocailleuse, d’un rythme lent ou rapide, nous offrant en tout cas des surprises à chaque vers. 3. ces monologues sont en fait l’intrigue cachée de la pièce car, si on les met bout à bout, on s’aperçoit que le personnage de Hamlet subit une évolution qui n’est, dans le fond, qu’une synthèse de l’histoire de la pensée humaine de la Renaissance ? l’existentialisme du 20e siècle. Le Hamlet du premier monologue est un homme révolté, dégoûté des » souillures de la chair, » et qui ne voit d’autre issue à son dégoût que la mort. Pour se libérer de Pemprise de cette chair, il faut se débarrasser de celle-ci, il faut donc soi-même mettre un terme à son existence.
Mais voilà : l’Éternel, Dieu, nous dit- il, interdit que ron agisse ainsi. C’est encore Dieu qui gouverne le monde et Hamlet obéi nous dit-il, interdit que l’on agisse ainsi. C’est encore Dieu qui gouverne le monde et Hamlet obéit à ses injonctions. Il n’est plus question de cela dans » Être ou ne pas être. » Hamlet s’y interroge sur le sens de la mort en dehors de toute considération religieuse et pose le dilemme en des termes d’une simplicité limpide. Dans le premier monologue, Hamlet obéit aux interdits ; dans le deuxième, il imagine et rationalise. Il décide donc de rester en vie, pour le moment du moins. Mais il va plus loin, bien plus loin. Tout au long du dernier acte, il anticipe le tableau final.
Là ou un autre dramaturge aurait donné à Hamlet mourant un long discours sur la mort, Shakespeare fait dire à Hamlet ces quelques mots d’une simplicité déroutante : » Mais le reste est silence. » Car Hamlet vait déjà tout dit. Voici Hamlet en rage, en fureur, grossier, s’injuriant presque. Enfin, nous dirons-nous, il sort ses tripes. Mais il n’est pas fou. Reprenant ses esprits, il met au point un stratagème qui amènera le roi à se trahir. C’est du Shakespeare au sommet de son art théâtral, imprimant au verbe de Hamlet des changements de ton incessants, des montées furieuses entrecoupées de courts moments de profonde dépression ou de questionnement incredule. Jouer le personnage de Hamlet est sans doute un des rôles les plus convoités. 5 monologues : Ml : acte l, scène 2 : » Fragilité ton nom est femme ‘ PAGF