Renaudet Maxime L3 Lettres Modernes Commentaire composé sur de Quatre-vingt treize de Victor Hugo – p-385-387 Dernier ouvrage écrit par Victor Hugo, Quatre-vingt treize retrace presque un siècle plus tard les différents événements de la Terreur, événement marquant de la Révolution. Ce récit, indissociable des différentes influences politiques que l’auteur français a connu de s lutte épique opposan s r or 10 1794. Au chapitre X d Sni* to View nextÇEge de Gauvain et Cimou Lantenac le contre-ré rt, met en avant la licains entre 1 793 et que les républicains e afin d’y déloger rappelle la présence du sergent Radoub.
Personnage courageux et intelligent, Radoub se porte volontaire pour infiltrer la tour alors que le combat entre les deux camps fait rage. En accédant à la retirade de la Tourgue, il tombe nez à nez avec le personnage de Chante-en-hiver et un « duel inouï » s’engage alors entre les deux hommes. Ce combat, véritable opposition de styles, semble marquer un tournant décisif au sein de ce roman. Cest pourquoi, nous tenterons d’expliquer en quoi ce duel, entre Radoub et Chante-en-hiver, est-il représentatif de la confrontation des aleurs royalistes et républicaines durant la Terreur.
D’emblée, c’est le caractère énigmatique et symbolique de ce duel qui saute aux yeux du lecteur. Ensuite, c’est la supériorité et l’invulnérabilité du républicain Radoub qui interpelle e et annonce l’issue de cette joute. Enfin, c’est en mettant largement en avant l’opposition de styles entre les deux combattants que Hugo parvient à allégoriser plus globalement les deux camps qui s’affrontent. Alors que Lantenac et ses hommes sont aculés dans la Tourgue par l’armée républicaine de Gauvain, le sergent Radoub se porte olontaire pour escalader la retirade.
Après avoir remarqué que « la lézarde profonde de l’explosion de la mine montait au-dessus de la brèche le chef du bataillon du Bonnet Rouge tente d’accéder à la salle du premier étage. Mais celle-ci, occupée par le blessé Chante-en-hiver, devient rapidement le lieu d’un tête à tête plus que musclé. D’emblée, l’importance de ce duel est mis en avant par le narrateur, qui répète le mot duel à deux reprises en début de phrase et qui le qualifie d’ « inouï L’utilisation de cet adjectif yperbolique, qualifiant ce duel d’extraordinaire, montre aussitôt l’importance de cette joute entre Radoub et Chante-en-hiver.
Ensuite, Hugo fait l’état des lieux des forces en présence puisqu’il établit le rapport de force entre les deux ennemis, l’un étant « désarmé » et l’autre étant « blessé Cette mise en situation du duel ne laisse présager aucun gagnant potentiel puisque les deux protagonistes apparaissent tous deux en bien mauvaise posture. De plus, l’utilisation de l’adjectif partitif « du » donne au combat une tournure énigmatique.
Ce n’est pas le duel d’un désarmé et d’un blessé, mais le duel du désarmé et du blessé, la nuance amplifiant une nouvelle fois le caractère énigmatique de ce combat. 10 désarmé et du blessé, la nuance amplifiant une nouvelle fois le caractère énigmatique de ce combat. Malgré tout, Radoub se retrouve rapidement en plus mauvaise posture que son adverse puisqu’il est comparé à un pendu ayant le « gouffre béant sous ses pieds », pis le narrateur précise « qu’une balle suffisait h.
L’utilisation de l’imparfait ne laisse alors plus aucun doute vis-à- is de l’issue du combat, d’autant plus que le narrateur rajoute que « Par bonheur pour Radoub, Chant-en-hiver, ayant les deux pistolets dans une seule main, ne put en tirer un et fut forcé de se servir du sabre Dans cette phrase, le terme de « bonheur » désigne Radoub comme chanceux et à l’inverse, Futilisation de « fut forcé » montre que Chante-en-hiver n’est pas maître de son destin. action de ce combat tant attendu débute à l’apparition du passé simple lorsque Chante-en-hiver « porta un coup à l’épaule de Radoub Celle-ci modifie la phrase introductrice du combat ? Le duel du désarmé et du blessé » puisque dès lors, les deux combattants sont blessés. Cependant, Hugo désamorce rapidement cet incident en le faisant apparaitre comme anodin et peu important.
En effet, la situation va finalement tourner ? l’avantage du républicain et Hugo le suggère largement par le biais de l’antithèse : « ce coup de sabre blessa Radoub et le sauva L’association antithétique des verbes blesser et sauver inverse totalement le rapport de force entre les deux combattants et fait presque, déjà, de Radoub un surhomme. En lus de créer un effet de surprise, ce renversement peut être éventuellement ap surhomme.
En plus de créer un effet de surprise, ce renversement peut être éventuellement apparenté au revirement de bord politique de Victor Hugo qui, au cours de sa vie, est passé d’un royalisme intransgeant à un républicanisme convaincu. L’importance de ce duel, entre le contre-révolutionnaire Chante- en-hiver et le républicain Radoub, est largement mise en exergue au sein de cet extrait afin de lui assigner un caractère énigmatique et symbolique.
Le début de ce duel annonce ?galement un renversement des forces en présence et c’est bel et bien le sergent Radoub qui va être mis en avant par Hugo. Comme récrit Pierre Laforgue dans Hugo : romantisme et révolution, le personnage de Radoub est un résidu et de cela « seul reste un nom, qui est aussi un mot En effet, le verbe radouber signifie remettre en état un bateau qui a subi des dégâts collatéraux. A l’image de l’épisode de Dol (chapitre Il du livre deuxième, Radoub va jouer le rôle du sauveur puisque c’est lui qui va mener le premier véritable assaut à l’égard de la
Tourgue. Bien que seulement protagoniste de l’action, Radoub est chargé par Hugo de rendre possible la traversée de l’histoire. Il est alors dépeint comme un républicain que rien ne peut arrêt. Tandis que le coup de sabre asséné par Chant-en-hiver ? Radoub aurait dû fragiliser ce dernier, le sergent républicain « dédaigna sa blessure b. Il ne s’attarde pas sur le coup qui lui a été porté et rejette cette blessure tel un guerrier qui la considère indigne de son rang. II en est d’ailleurs de même lorsque Chante- en-hiver dégaine un des pistol 0