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1. L’intermédiation financière et la mobilisation de l’épargne Table des matières – Précédente – Suivante 1 . 1 Le rôle de l’épargne dans le développement économique 1. 2 L’intermédiation financière dans les pays en développement 1. La marche vers une collecte accrue des dépôts dans les pays en développement RESUME Ce chapitre passe en revue le rôle de l’épargne dans le développement économique et la nécessité d’un système financier efficace apte à augmenter la mobilisation de l’épargne Il met en évidence la classification des intermédiaires financiers formels, semi-formels et informels et explicite la structure ivalente qui prévaut Il décrit brièvement I les secteurs formel e d’associations financi Il identifie l’intérêt no or 21 veloppement. ut trouver dans ines formes à la collecte des dépôts dans les pays en d veloppement et les bénéfices potentiels de cette approche. Il constate la faiblesse de maints systèmes financiers et la menace qui en découle pour la sécurité des dépôts. L’accumulation du capital, considéré comme condition préalable à la crolssance économique, est l’un des traits communs des théories de la croissance. Ainsi, les économies individuelles ou elles des ménages forment une part essentielle du processus de l’accumulation de capitaux. ‘épargne détermine, dans une large mesure, le taux de croissance de la productivité et du revenu.

En général, les pays en croissance rapide ont des taux d’épargne plus élevés que les pays à croissance lente. lente. ‘ Ces taux sont influencés par différents facteurs: le niveau de revenu par personne, le taux de croissance des revenus, l’âge moyen de la population et son attitude vis-à- vis de l’épargne. La macro-économie et la stabilité politique influencent les prévisions et donc le taux d’épargne. Les services offerts par le gouvernement, telle la sécurité sociale, peuvent toucher l’épargne, tout comme la disponibilité et la qualité des services financiers.

La politique financière du gouvernement a aussi un impact, et des taux d’intérêts réels plus élevés portent à une expansion des circuits bancaires, dans la mesure où les épargnants sont encouragés à transformer leur épargne immobilisée corporellement en actifs financiers. Jusque dans les années 80, toutefois, la plupart des pays en développement dépendaient principalement des sources extérieures pour financer leur développement et se réoccupaient peu de promouvoir l’épargne domestique.

Mais, par la suite, l’afflux des ressources extérieures, qui consistaient en investissements privés étrangers, en subventions de l’Etat, en emprunts public et privé, a radicalement diminué et les efforts gouvernementaux pour mobiliser les ressources locales ont augmenté. Maintenant, sur le plan interne un taux d’épargne approprié est consideré comme essentiel afin d’atteindre une croissance économique durable dans les pays en développement. Les taux d’épargne obtenus dans différents pays en développement ont, en fait, démontré que ces mêmes pays ?taient capables de relever le défi en matière d’épargne. ne étude récente de la Banque Mondiale a analysé la moyenne des taux d’épargne et d’investissement dans quatorze pays en développement dans les années 70 et les années 30 (2) Les résult PAGF 91 d’investissement dans quatorze pays en développement dans les années 70 et les années 30 (2) Les résultats montrent, qu’en moyenne, les ménages ont épargné 13 pour cent du produit national brut (P. N. B. ) et investi 6 pour cent, ce qui leur laissait un excédent d’épargne de 7 pour cent du P.

N. B. Les entreprises ont économisé à peu près 9 pour cent du P. N. B. , mais investi plus de 15 pour cent du P. N. B. , illustrant ainsi leur besoin de ressources. La communauté internationale s’est souvent révélée un prêteur net et les gouvernements en général des emprunteurs nets. L’équilibre sectoriel variait considérablement selon les pays. Par exemple, l’excédent d’épargne du secteur ménager s’échelonnait de 1,5 pour cent en Côte d’Ivoire à environ 17 pour cent en Malalsie.

En général les ménages finançaient leurs investissements à partir de leur épargne, alors que les entreprises utilisaient des fonds empruntés pour financer 45 pour cent de leurs investissements. Un système d’intermédiation financière est nécessaire pour canaliser le flux des fonds passant des offrants aux utilisateurs. Un système financier efficace augmentera la mobilisation de l’épargne, permettra des coûts de transaction moins élevés, répartira les risques et allouera les ressources vers des emplois plus productifs.

L’intermédiation financière implique généralement plusieurs institutions, différents instruments et marchés. La structure spécifique existante dans un pays reflète l’histoire, les circonstances et les politiques qui ont influencé le développement économique. Lors de l’analyse du rôle de ‘épargnant dans les opérations financières dans les pays en développement, il est important d’examiner la différence entre la structure des systèmes finan 3 1 important d’examiner la différence entre la structure des systèmes financiers dans ces pays et celles des systèmes fonctionnant dans les pays industrialisés. . 2. 1 Le développement des systèmes financiers 1. 2. 2. Le secteur financier formel 1. 2. 3. Le secteur financier semi-formel 1. 2. 4. Le secteur financier informel L’offre d’intermédiation en services et produits financiers peut être classée en trois groupes: formel, semi-formel et informel. Le groupe formel comprend des organisations spécifiquement reconnues par le gouvernement comme des Institutions financières sujettes aux réglementations et contrôles bancaires.

Le groupe semi-formel se situe en dehors des réglementations bancaires, mais habituellement dispose d’une licence et est supervisé par d’autres organes gouvernementaux. Les intermédiaires financiers informels opèrent hors du cadre réglementaire et de tutelle du gouvernement. Le tableau 1 . 1 indique la gamme d’opérateurs existant dans chaque groupe. Les frontières ne sont pas absolues. Les structures réglementaires arient et les associations de crédit mutuel, par exemple, peuvent se situer dans le secteur formel d’un pays et dans le secteur semi- formel d’un autre pays.

Selon les facteurs historiques et le niveau du développement économique, différentes combinaisons de ces types d’intermédiaires, et pas nécessairement toutes, sont présentes dans les systèmes financiers des pays en développement. En Afrique, par exemple, alors que maints pays régis par les lois coloniales jouissaient d’une relative stabilité financière, les systèmes financiers se ressentaient d’une certalne négligence et de stagnati 1 inancière, les systèmes financiers se ressentaient d’une certaine négligence et de stagnation.

Les secteurs formels et semi- formels étaient composés de quelques banques commerciales étrangères, de services postaux et de sociétés coopératives, offrant leurs services aux communautés expatriées et au commerce import-export. Ces intermédiaires proposaient peu de services aux populations autochtones, dont les besoins étaient principalement couverts par le secteur traditionnel. Le secteur financier formel resta peu développé en Afrique jusqu’au moment où les pays conquirent leur indépendance. En Asie, les systèmes financiers étaient plus avancés.

Les banques étrangères étaient plus actives dans le financement du commerce interne, et la plupart des pays asiatiques avaient en outre un système financier autochtone bien développé comprenant des banques commerciales, d’importantes coopératives de services financiers, des banquiers et des prêteurs sur gages informels. L’Amérique Latine, politiquement indépendante depuis le début du XIX siècle, n’a pas souffert de la répression coloniale, mais l’instabilité financiere a empêché l’émergence de systèmes financiers solides dans de nombreux pays.

Les fournisseurs des services d’intermédiation financière SECTEUR FORMEL SECTEUR SEMI-FORMEL SECTEUR INFORMEL Banque centrale Coopératives d’épargne et de crédit Associations d’épargne Banques commerciales Tontines Banques de commerce Coopératives à buts multiples Caisses d’épargne PAGF s 1 Coopératives à forme bancaire • banquiers locaux sociétés financières Banques de Développement Fonds de placement d’épargne du personnel sociétés d’investissements villageois • étatiques Associations d’auto-assistance – privées Banques populaires Sociétés d’investissement et de crédit immobilier

Banques villageoises Prêteurs sur gages • commerciaux Caisses de crédit mutuel projets de développement non commerciaux (amis, voisins. Parents) Institutions de sécurité sociale Groupes d’auto assistance et clubs d’épargne Institutions d’épargne Négociants et commerçants Contractuelle • fonds de pension PAGF 1 du marché financier.

Deux explications sont d’ordinaire avancées quant à l’existence, aujourd’hui encore, d’importants secteurs financiers informels dans les économies en développements La première suggère que le secteur informel est une réponse aux insuffisances et ? a réglementation excessive du secteur financier formel. Ainsi, les opérateurs formels se sont montrés trop bureaucrates, trop citadins, trop réglementaires et rigides pour faciliter les sen,’ices d’épargne et de crédit dont a besoin une grande partie de la population.

Selon la seconde explication, l’existence et le dynamisme du secteur informel dépendent plus du dualisme intrinsèque des structures économiques et sociales dans les pays en développement et de l’attachement de la populatlon rurale aux valeurs traditionnelles et aux coutumes familiales, à la solidarité du village ou de la tribu, qu’à l’inefficacité des pérateurs formels.

Cette hypothèse de l’existence du dualisme financier souligne l’importance des facteurs culturels et socio- politiques, simultanément à d’autres éléments économiques et financiers, pour expliquer la flexibilité et la vitalité du secteur informelle. (4) En outre, les politiques financières et monétaires menées par maints pays en développement ont été inappropriées et ont même alimenté le dualisme. Dans certains pays, le dualisme a été induit par les restrictions exercées par les institutions du secteur formel sur les marchés financiers.

Les pratiques estrictives consistent à établir des plafonds des taux d’intérêt sur les comptes d’épargne, ce qui réduit les coûts des ressources du secteur bancaire au-dessous des taux du clearing du marché, et ? stipuler les documents et les garanties nécessaires aux prêts, ce qui permet seule PAGF 7 1 marché, et à stipuler les documents et les garanties nécessaires aux prêts, ce qui permet seulement aux grosses entreprises du secteur formel d’accéder au crédit.

En agissant ainsi, l’élite polltique et économique qui contrôle les secteurs des affaires et des banques dans maints pays en développement est capable ‘obtenir un crédit relativement bon marché pour financer ses opérations, alors que la majorité de la population doit accepter un bas rendement de son épargne et payer des taux d’intérêt élevés sur les prêts. En conséquence, les marchés financiers sont restés fragmentés et les opérateurs informels ont continué de travailler avec succès dans de nombreux pays.

Comme le démontre le tableau 1. 1, le secteur financier formel, qui comprend les intermédiaires bancaires et non-bancaires, couvre de nombreuses institutions, dont la plupart sont soumises aux réglementations de la banque centrale et du trésor. Alors que es banques centrales elles-mêmes n’acceptent pas les dépôts du public, elles agissent généralement en tant que banquiers pour le compte du gouvernement et des autres banques, et on estime qu’elles détiennent 20 pour cent des actifs du secteur financier dans les pays en développement. 5) Dans les pays en développement, les banques détiennent une plus grande part de l’ensemble des actifs du secteur financier formel (48 pour cent), que ce qu’elles ont dans les pays industrialisés (37 pour cent). Les banques commerciales sont, dans les pays en développement, la forme bancaire la plus ancienne et la plus répandue. nitialement, elles étaient étrangeres et orientées vers le milieu urbain, et beaucoup d’ entre-elles ont, sous la pression du gouvernement, étendu leurs opérations aux 91 urbain, et beaucoup d • entre-elles ont, sous la pression du gouvernement, étendu leurs opérations aux zones rurales.

Elles détiennent actuellement la plus grande part des dépôts ruraux du secteur formel dans beaucoup de pays en développement. Les banques d’affaires, dans la plupart des pays, s’intéressent aux dépôts inter-bancaires et des entreprises constituées en sociétés. Les bureaux de poste, avec leurs réseaux auxiliaires très étendus, ecueillent une importante part des fonds des petits épargnants et épargnants ruraux mais n’accordent que rarement de prêts au secteur privé.

Des banques des travailleurs existent dans de nombreux pays de l’Amérique Latine pour consentir des petits prêts à la consommation et, de temps en temps, des prêts hypothécaires aux employés du secteur formel. De ce point de vue, elles fonctionnent comme les associations de crédit mutuel des salariés dans les pays industrialisés dont l’épargne et les remboursements des prêts sont directement exécutés au niveau de la feuille de paye. La participation peut être obligatoire ou non. Les banques des travailleurs peuvent être liées aux organisations syndicales.

Les banques coopératives existent encore dans certains pays en développement, bien que beaucoup d’entre elles aient fait faillite. Elles diffèrent des autres coopératives par le fait qu’elles ont habituellement le pouvoir d’offrir leurs services financiers aux non-membres. Ces banques sont peut-être plus limitées dans leurs offres de services que les autres banques établies. Elles ont généralement pour but de mobiliser les petits dépôts des épargnants et autres ressources, pour financer d’importants prêts aux coopératives membres. Les sociétés d’investissement et de crédit immobilier, connue prêts aux coopératives membres.

Les sociétés d’investissement et de crédit immobilier, connues aussi comme associations mutuelles d’épargne et de crédit mutuel dans certaines parties de l’Afrique du sud, ont traditionnellement proposé des services d’épargne et de prêts hypothécaires à leur clientèle. Elles peuvent être régies par des lois spécifiques différentes de celles des banques et peuvent avoir leurs propres agences de tutelle. Les sociétés immobilières ont souvent leurs propres institutions bancaires centrales, tout omme les sociétés et organisations de coopératives.

Les sociétés financières agréées sont la forme la plus commune d’établissement financier non-bancaire que l’on trouve dans le secteur formel des pays en développement. Elles agissent généralement dans le cadre d’une structure organisationnelle limitée et mobilisent des dépôts du public et des autres établissements financiers pour investir principalement dans le commerce et le secteur immobilier. Bien que régies par les réglementations de la banque centrale, elles ont souvent été capables d’attirer d’importants dépôts en offrant des aux d’intérêt légèrement supérieurs à ceux des banques commerciales.

D’un autre côté, leurs faiblesses en fonds propres et leurs politiques d’investissements risquées réduisent souvent la stabilité de ces établissements. Les intermédiaires du secteur financier semi-formel ne sont pas des établissements financiers agréés, mais ils sont habilités ou autorisés à fournir des services et des produits financiers. Ces dispositions ne sont généralement pas soumises à la réglementation des autorités bancaires, mais les opérateurs habituellement possèdent des licences et sont surveillés pa