Socrate

Exposé sur : Socrate Plan de l’exposé Sa vie Bibliographie Place de socrate dans la philosophie antique Sa mort Conclusion or 12 Sni* to View On sait peu de choses sur la vie de Socrate, et la plupart d’entre elles concernent le procès de 399 avant J. -C. Socrate naquit vers 469-470 av. J. -C. (troisième année de la 77e olympiade), à la fin des guerres médiques, près d’Athènes, dans le dème d’Alopèce, dème qui faisait partie de la tribu d’Antiochide. Il est le fils de Sophronisque et de Phainarète. Son père était sculpteur ou tailleur de pierre et sa mère sage-femme.

Il est toutefois possible séducteur hors pair de jeunes gens, au point d’être accompagné par un groupe d’admirateurs imitant son mode de vielO,11. Mais d’après une autre tradition, mentionnée par Aristoxène, Socrate avait une forte inclination pour les femmesl 2,Note 10. Socrate est présenté par Platon comme étant pauvreNote 1 1, tandis que Xénophon conteste que lion puisse le dire pauvre au motif que n’ayant que peu de besoins Socrate n’avait pas l’utilité d’une grande fortune. On ne connaît par ailleurs à Socrate pas d’autre activité que la philosophiel O.

Cependant, ayant ervi comme hoplite durant la guerre du Péloponnèse, il n’était pas un thète, la plus pauvre des quatre classes, dispensée du service hoplitique, et sa pauvreté doit sans doute se comprendre relativement aux jeunes gens riches qui formaient son entourage 13. Il a été hoplite durant trois campagnes militaires pendant la guerre du Péloponnèse : celle de Potidée en 431-430, celle de Délion en 424 et celle d’Amphipolis en 42214. Ce semble être d’ailleurs les seuls déplacements de Socrate hors d’Athènes15.

Platon le montre comme faisant preuve d’un courage physique ors du commun16 : « là [à Délion] comme à Athènes, il marchait fièrement et avec un regard dédaigneuxNote 1 2, pour parler comme toi, Aristophane. Il considérait tranquillement tantôt les nôtres, tantôt l’ennemi, faisant voir au loin, par sa contenance, qu’on ne l’aborderait pas impunément. Aussi se retira-t-il sain et sauf, lui et son compagnon ; car, à la guerre, on n’attaque pas ordinairement celui qui montre de telles dispositionsNo 12 compagnon ; car, à la guerre, on n’attaque pas ordinairement celui qui montre de telles dispositionsNote 13. ? Le courage dont il fait preuve n’est pas seulement physique, ais aussi politique, quel que soit le régime. En 406, après la bataille des Arginuses, il est décidé, sous l’influence des démagogues, de juger collectivement les généraux ayant conduit cette bataille, au motif qu’ils n’ont pas recueilli les corps des morts. Le hasard veut que Socrate se trouve être alors prytane et chef de l’assemblée. Il est le seul des cinquante prytanes, au péril de sa vie, à s’opposer à cette procédure illégale : selon la lai athénienne, c’est en effet un à un, et non collectivement, qu’on pouvait condamner ces hommes.

Son opposition n’empêche outefols pas les généraux d’être condamnés à mort. En 404, sous le régime des Trente, il refuse d’obéir à l’ordre qui lui est donné d’arrêter un proscrit, Léon de Salamnine, là encore au péril de sa VieN0te Athènes est au ve siècle le centre de la vie culturelle et est un lieu de passage obligé pour les personnalités du temps : « historien Hérodote, les physiciens Parménide et Anaxagore, le médecin Hippocrate, les sophistes Protagoras, Gorgias, Hippias, Prodicos15… On ignore quelle a été la formation de Socrate.

Anaxagore et Archélaos de Milet lui ont été donnés comme aîtres par une tradition tardiveNote 1 5, mais ce n’est peut- être qu’une reprise du passage « autobiographique » du Phédon (96a-99d) : Socrate y déclare avoir étudié les livres d’Anaxagore. Platon et Xénophon ne donnent en 19 Socrate y déclare avoir étudié les livres d’Anaxagore. Platon et Xénophon ne donnent en réalité aucun renseignement clair sur d’éventuels maîtres de Socrate. Plusieurs passages de Platon le présentent comme disciple du sophiste prodicos, mais l’ironie dont fait preuve Socrate à ce sujet ne donne aucune certitude 19,20.

Vers 435 av. J. -C. il commença à enseigner, dans la ruer dans les gymnases, les stades, les échoppes, au gré des rencontres. l’ parcourait les rues d’Athènes vêtu plus que simplement et sans chaussures, dialoguant avec tous. Il enseignait, ou plus exactement questionnait, gratuitement — contrairement aux sophistes, qui enseignaient la rhétorique moyennant une forte rétribution. L’année 420 est importante, puisque la Pythie de Delphes aurait répondu à son ami d’enfance Chéréphon : « Il n’y a pas d’homme plus sage que Socrate « Note 16.

Durant la guerre du Péloponnèse, en 424 av. J. -C. , il sauva Xénophon, à la bataille de Délion, qui vit les Thébains vaincre les Athéniens. On sait que Socrate passait à certaines occasions plusieurs heures debout et immobile. Platon en a fait une description dans Le BanquetNote 17. La philosophie étant un mode de vie, il s’agit ici d’un exercice de méditation, ou « dialogue avec soi-même pratiqué dans l’Antiquité par les philosophes. Outre Socrate, Pyrrhon ou Cléanthe par exemple s’y adonnaientNote 18,21.

Selon Émile Bréhier dans Histoire de la philosophie, cette nature violente qu’il a maîtrisée explique sans doute la fascination qu’il xerça sur des hommes aussi ardents qu’Alcibiade e 2 explique sans doute la fascination qu’il exerça sur des hommes aussi ardents qu’Alcibiade et Platon. Socrate n’a rien écrit. Il ne reste que des témoignages. Socratis et socraticorum reliquiae, collegit, disposuit, apparatibus notisque instruxit Gabriele Giannantoni (it), 4 vol. , Naples, Bibliopolis, 1990 [compte-rendu] Aristophane, Les Nuées. lire en ligne] Tous les dialogues de Platon, excepté les Lois, mettent en scène Socrate. Dialogues utilisés comme sources dans cet article Apologie de Socrate, Ménon, Théétète, Le Banquet, Sophiste, Lachès, Gorgias, Protagoras, Hippias mineur, La République, Criton Xénophon, Apologie de Socrate (en grec ancien ArtoÀoyta EWKpécouq) En ligne [Il Xénophon, Mémorables (Artopvnpoveuudtwv). En ligne [2]. Eschine de Sphettos, fragment 11 Aristote, Métaphysique, l, 6 et XIII, 4 Aristote, Éthique à Nicomaque, VI, 3. 3] Aristoxène de Tarente est le premier à avoir écrit Vie de Socrate, dont il reste quelques fragments. Il y eut bon nombre de biographies de Socrate, mais aucune n’est parvenue intégralement, et il en est de même des histoires de la philosophie antique (cfr. Philodème de Gadara, auteur dun Sur Socrate). De la vertu et du vice (nEpi dpETôq Kai KaKiaq) des Œuvres morales de Plutarque Cicéron, À Atticus, XIV, 9, Traité des Devoirs. Diogène Laërte, Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres, Livre Il.

En ligne [4], [5] Autres traditions Certaines traditions hostiles à Socrate fournissent quelques éléments : un pamphlet, intitulé Accusation de Socrate, du sophiste Pol PAGF s 2 Socrate fournissent quelques éléments : un pamphlet, intitulé Accusation de Socrate, du sophiste Polycrate, écrit vers 393 ; ostilité des Épicuriens (voir Cicéron, Brutus, 85) : Philodème de Gadara blâme l’ironie socratique comme une forme d’orgueil ; Porphyre de yr, Histoire des philosophes, fragments 8 et 9 ; Libanios (un rhéteur).

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