Montaigne, un humaniste du 16ème, propose avec les Essais une œuvre singulière. L’œuvre sera en perpétuelle mouvement tout au long de sa vie car il n’aura de cesse de la remanier. C’est au commencement de l’œuvre que ce trouve l’avis au lecteur qui a pour but de prévenir ce dernier que l’œuvre ne lui est pas destiné. Nous verrons donc en quoi cet avertissement est-il novateur en analysant le rapport tout à fait original que Montaigne instaure entre son lecteur et lui-même.
Dans l’axe qui va suivre, nous allons nous pencher sur la relation entre le lecteur est Montaigne en nous penchant sur son adresse au lecteur, leur rapport déroutant ainsi que le côté provoquant et paradoxal du texte. a) Une adresse au lec Montaigne, est omni pronoms personnels q. i. « moi-même » 1. 15 ai 1,3. Il ouvre le texte ors par les nombreux 1. 3 « moi » et ossessif « ma nt au lecteur en l’apostrophant par le nom « lecteur » l. 1. Montaigne fait savoir à ce dernier par l’accumulation de « contention » LIO et ‘ « artifice » 1. 1 qu’il veut se montrer tel qu’il est vraiment, accentué par la négation « sans » l. 10. Le champ lexical de la simplicité exprimé par « naturelle Swipe to View next page « naturelle » l. 10, « ordinaire » l. 10, « tout nu » 1. 15 et « simple l. IO souligne d’autant plus ses propos. Par la première phrase de son texte « Cest ici un livre de bonne foi, lecteur » 1. 1, Montaigne annonce également au lecteur qu’il veut être honnête, sincère et simple. b) un rapport déroutant pour piquer la curiosité Montaigne introduit au lecteur son texte par le présentatif « Cest ici » 1. . Par ce procédé, l’auteur s’adresse directement au lecteur, c’est le livre qui fait le lien et le dialogue entre Fauteur et le lecteur. Cela en plus du fait que Montaigne tutoie le lecteur crée une intimité entre eux. En effet, le tutoiement au 16ème siècle était plutôt rare. Le passage à la ligne 3, « Je n’y ai eu nulle considération de ton service » est déroutant car Montaigne devient tout à coup froid et brutal, il fait savoir au lecteur qu’il e s’occupe pas de lui et qu’il n’éprouve aucune considération ? son égard.
L’œuvre de Montaigne s’ouvre sur un « adieu » 1. 21, il congédie dès le début du livre le lecteur, c’est un adieu pour les personnes qui ne veulent pas lire son livre. II met en place cette contradiction dans l’intention d’attiser notre envie de lire ce livre. c) Le côté provoquant et paradoxal de l’œuvre Comme l’exprime le passage de la ligne 5, l’œuvre est « voué à la commodité particulière de mes parents et a