Dossier DC4

Sommaire Introduction 1 I Contexte institutionnel et définition des termes de partenariat, réseau et territoire 2 1 La maison Matisse 2 2 Les personnes accueillies2 3 Accompagnement 3 4 Définition des termes 4 Il Politiques partenariales 6 1 Prise en charge et partenariat 6 2 Partenariats extérieurs 7 3 Structure hospitalière . quelles particularités dans les partenariats ? 8 Ill Application concrè or21 1 Situation d’un résid t : Sv. ge to vieu 2 Quels partenaires a on ? 10 2 Approche critique Conclusion 15 Introduction Ce dossier vise à repérer et à analyser le travail en partenariat t en réseau mis en place dans mon actuel terrain de stage, ? savoir la Maison Matisse. Ce stage apparaît pour moi à la mi- formation, et j’ai pu, lors de mes observations, m’appuyer sur mes précédentes expériences au cours de la formation pour appréhender au mieux la construction de ce dossier.

Etant en contrat d’apprentissage au sein de l’IME (Institut Médico-Educatif) PEP 21 à Dijon, j’ai pu engager un travail de réflexion autour de la notion de partenariat/réseau, aspect nécessaire du travail Départementale des Personnes Handicapées) ou le SAF (Service d’AccueiI Familial). Le travail de partenariat que nous allons aborder est différent sur mon lieu de stage. Je présenterai dans une première partie la Maison Matisse, et les problématiques des résidants nécessitant un travail en collaboration avec différents partenaires. Je définirai également les termes de partenariat, de réseau et de territoire.

Dans une deuxième partie, nous aborderons la question des politiques partenariales de la Maison Matisse, afin d’analyser leur impact sur le public accueilli, mais également les enjeux et les limites de ces dispositions de travail en collaboration. Dans une dernière partie, je m’appuierai sur Pexemple d’un résidant, qui viendra « imager » la pertinence du travail en partenariat mis en place dans cette structure, ce qui permettra également d’apporter un regard critique sur l’accompagnement de ce résidant (notamment au travers du partenariat), que nous appellerons Benoitl.

I Contexte institutlonnel et définition des termes de partenariat, réseau et territoire 1 La maison Matisse La maison Matisse (ou foyer Matisse) est une structure accueillant quinze résidants. Officiellement, elle porte la dénomination de CAITP (Centre d’Accueil Thérapeutique à Temps Partiel), bien que dans les faits il s’agisse d’un accueil à temps complet, avec hébergement. Cette structure dépend du CH (Centre Hospitalier) La Chartreuse, implanté à Dijon. Pour comprendre comment se situe la Maison Matisse dans le grand ensemble du CH, je dois décrire un minimum son fonctionnement, notamment administratif.

Le CH accueille des patients sel PAGF 91 décrire un minimum son fonctionnement, notamment administratif. Le CH accueille des patients selon un découpage géographique (on parle de secteurs), qui correspond à différents pôles. Si vous habitez dans tel secteur, vous dépendez de tel Pôle au sein du CH. Chaque Pôle se divise en unités distinctes. La maison Matisse quant à elle dépend d’un autre Pôle, appelé HPG (Fédération Interpolaire de Psychiatrie Générale), qu’ ne s’appuie pas, pour l’accueil des patients, sur des données géographiques.

Il s’agit d’une structure intersectorielle, c’est-à- dire que les patients peuvent être accueillis quel que soit leur secteur d’origine. Le foyer Matisse ainsl que les autres structures présentes dans le Pôle FIPG possèdent chacun un projet institutionnel qui leur est propre. On parle de structures extrahospitalières ; d’ailleurs, la maison est implantée au centre-ville de Fontaine-les-Dijon. 2 Les personnes accueillies J’utiliserai le terme de « résidant » pour qualifier les « patients » tout au long de ce dossier.

Bien qu’il s’agisse d’une structure dépendant de l’hôpital, la prise en charge au foyer se veut avant tout globale et non pas seulement basée sur le soin. La Maison Matisse accueille des personnes de 18 à 30 ans ayant déjà connu un épisode psychotique, et qui pour la majorité a nécessité une hospitalisation au sein du CH. Ils sont suivis par un édecin-psychiatre qui est leur référent. Ce référent propose, en lien avec le résidant et sa famille et lorsque cela lui semble pertinent, une proposition d’orientation vers la Maison Matisse.

Il s’agit d’une prise en charge institutionnelle nécessaire après une hosp 3 1 vers la Maison Matisse. Il s’agit d’une prise en charge institutionnelle nécessaire après une hosp•talisation. Le Foyer accueille cependant des résidants avec un « profil » bien défini : il s’agit de personnes tout d’abord déslreuses et motivées à s’inscrire dans un cadre de vie différent de celui de ‘hôpital, et ayant la volonté de s’engager dans des dynamiques de projets personnels (projets professionnels, scolaires, projets d’appartement seul, etc. . Dans un même temps, l’observance rigoureuse de la prise de traitement est demandé aux résidants, ainsi qu’un état clinique stabilisé, ce dernier permettant le bon fonctionnement de la Maison Matisse. Ces éléments sont évalués et observés lors de plusieurs journées d’admissions, ainsi qu’? travers un entretien avec la psychologue du CATTP. La maison Matisse a pour vocation de permettre à des patient sychotiques ayant décompensé la reconstruction d’une réalité psychique, au travers d’un cadre strict.

En ce sens, le projet institutionnel cite C. CHAPEROT, psychiatre et psychanalyste, qui s’est longuement penché sur la question des maladies psychiques : « le cadre consiste en l’ensemble des mesures et prescriptions qui établissent des limites aux comportements de même qu’il consiste en la matrice sensée favoriser l’élaboration psychique au champ social. » Par là, il faut comprendre que la cadre proposé va permettre aux résidants délaborer une pensée psychique, en limitant les débordements pulsionnels.

Accompagnement a) Philosophie de prise en charge Le projet institutionnel distingue deux cadres : « le cadre collectif et le cadre singulier. Une bonne instituti 1 institutionnel distingue deux cadres : « le cadre collectif et le cadre singulier. Une bonne institution serait donc rassurante de par son cadre collectif mais laissant suffisamment d’espace au patient pour qu’il puisse créer un cadre singulier. » Le cadre collectif serait le cadre généré par l’institution et le cadre singulier celui créé par le patient lui-même.

Le cadre collectif mis en place a une visée thérapeutique ; ce adre s’appuie sur des règles de vie en communauté qui vont s’imposer comme autant de repères pour les résidants. b) Accompagnement par les différents professionnels L’équipe accompagnant les résidants est composée de trois infirmières et de trois éducatrices, qui effectuent le même travail ; chaque professionnel est défini comme soignant par les résidants. Chaque usager est « suivi » par deux référentes, qui l’accompagnent dans son parcours au sein de Matisse (quel que soit le diplôme).

On pourra donc retrouver deux éducatrices référentes. 2 Il ne s’agit pas d’une posture interventionniste, qui correspond eu à la prise en charge de patients psychotiques, mais bien d’un positionnement soignant attentif, dans une idée de collaboration. En effet, les projets des patients sont progressivement mis en place avec l’implication conjointe des professionnels et des résidants, en s’appuyant sur les potentialités de ces derniers.

Il ne s’agit donc pas forcément d’un travail d’insertion (en milieu professionnel, un retour en famille, lieu de vie, etc. ) mais plutôt d’une stabilisation de l’état psychique, l’un étant lié à l’autre. En qu ttant la prise en charge hospitalière au sein de la Cha PAGF s 1 ?tant lié à l’autre. En qu ttant la prise en charge hospitalière au sein de la Chartreuse pour arriver à une prise en charge collective à Matisse, le suivi psychiatrique et médical est poursuivi.

Les médecln psychiatres de référence continuent à voir leurs patients, et sont en lien avec l’équipe de la maison. 4 Définition des termes a) Partenariat Le partenariat se définit, selon moi, par une démarche de collaboration voire de co-élaboration. Il s’agit de chercher au travers du partenariat une complémentarité des compétences dans un but précis et commun, deflni en amont au travers d’un projet. Les partenariats de la maison Matisse mis en place s’imposent du fait de la forme donnée au projet d’établissement.

En effet, l’accompagnement proposé vise à ouvrir les résidants sur l’extérieur, qui ont tendance, entre autres dû aux traitements et à leur pathologie, à effectuer un repli sur eux-mêmes. La maison Matisse s’appuie donc volontairement sur des partenaires extérieurs. J’ai choisi la définition qui suit pour le fat qu’elle illustre le partenariat mis en place au CATTP. e partenariat est un rapport complémentaire et équitable entre deux parties différentes par leur nature, leur mission, leurs ctivités, leurs ressources et leur mode de fonctionnement.

Dans ce rapport, les deux parties ont des contributions mutuelles différentes mais jugées essentielles. Le partenariat est donc fondé sur un respect et une reconnaissance mutuelle des contributions et des parties impliquées dans un rapport d’interdépendance. De plus, le partenariat laisse place à des espaces de négociation, où les parties peuvent définir leur pr PAGF 1 plus, le partenariat laisse place à des espaces de négociation, où les parties peuvent définir leur projet commun ». b) Réseau Il semble plus dlfficile de définir la notion de réseau, dans le sens où elle comporte des frontières communes avec le partenariat. Le réseau est un ensemble d’acteurs qui pourraient travailler ensemble de manière collaborative s’ils en avaient le souhait. Il s’agit de ressources de compétences utilisables par l’un comme par l’autre, qui seraient qualifiées de partenariat si les deux instances travaillaient conjointement. « Le projet est l’occasion et le prétexte de la connexion.

Celui-ci rassemble temporairement des personnes très disparates, et se présente comme un bout de réseau fortement activé pendant ne période relativement courte, mais qui permet de forger des liens plus durables qui seront ensuite mis en sommeil tout en restant disponibles Bien qu’il s’agisse d’une définition issue du milieu des sciences économiques, elle image, selon moi, ce qu’est le fondement du réseau : un point de départ représentant une nécessité (le projet), s’appuyant sur la mutualisation de compétences (le réseau) pour parvenir à un but. ) Territoire Je définirais la notion de territoire par un ensemble d’espaces dans lesquels les usagers s’inscrivent et évoluent. Il peut s’agir ? a fois d’espaces privés, d’espaces de prise en charge, de lieux de vie, etc.

Dans le cas des usagers de la maison Matisse, l’espace du CH La Chartreuse et des différentes structures extrahospitalières, ainsi que leurs chambres personnelles représentent les principaux espaces dans lesquels ils s’intègrent ; l’image soi PAGF 7 1 personnelles représentent les principaux espaces dans lesquels ils s’intègrent ; l’image soignante est rassurante pour ces résidants se sentant souvent persécutés par le monde extérieur.

L’accès à de nouveaux espaces et au territoire en général st donc une difficu té particulière pour ces personnes, qui « s’enferment » dans des espaces connus et rassurants, et qui, du fait de leur pathologie et de leur activité psychique, se sentent agressés par le monde extérieur. « Un territoire est un lieu de vie, de pensée et d’action dans lequel et grâce auquel un individu ou un groupe se reconnaît, dote ce qui l’entoure de sens et se dote lui-même de sens, met en route un processus identificatoire et identitaire. ?5 Il Politiques partenariales Selon moi, il ne faut pas perdre de vue que le partenariat est un util, bien qu’il figure dans le référentiel de l’éducateur spécialisé et qu’il soit un axe de travail énoncé dans les politiques sociales d’accompagnement. Autrement dit, on peut choisir de s’en saisir, ou alors travailler de manière plus institutionnelle. C’est le cas de IOME PEP 21, qui se tourne peu vers l’extérieur, notamment au vu de la taille de l’établissement qui propose la quasi-totalité des prlses en charge sur place.

Je développerai dans cette partie en détail comment est pensé et mis en place le partenariat au sein de la maison Matisse. 1 Prise en charge et partenariat Au-delà de la particularité de l’encadrement que nous avons pu évoquer plus tôt (personnel éducatif et infirmier considéré comme soignant), les modalités d’accompagnement et de prise en charge sont à expliquer. La maison Matisse accueill 91 les modalités d’accompagnement et de prise en charge sont ? expliquer.

La maison Matisse accueille 15 résidants encadrés par 6 professionnels, ainsi qu’une psychologue (à quart-temps) et une ASH (Agent des Services Hospitaliers). Ce taux d’encadrement est plutôt élevé au vu de la conjoncture actuelle qui vise à réduire ? sa plus simple expression l’accompagnement thérapeutique en diminuant le nombre de postes soignants (et notamment infirmiers) dans les hôpitaux publics. On peut ainsi dire aisément que les modalités de prise en charge au sein du CAITP sont de qualité. Pourtant, il y a peu voire pas de médiations ou activités proposées au sein de la structure.

De façon ponctuelle, des activités de cuisine ou sportives sont proposées, mais elles restent assez rares. une activité photographie hebdomadaire est mise en place pour trois résidants. J’ai posé la question par rapport à cette prise de position qui eut sembler décalée par rapport au taux d’encadrement, et qui permet aisément de proposer plus, en terme de médiation. Tout d’abord, la Maison Matisse n’est ni un structure dirigée vers une prise en charge occupationnelle, ni un structure médico-sociale, visant à développer certains aspects psychique, cognitif, physique, etc.

Il s’agit avant tout d’être attentif à l’évolution de l’état psychique des résidants, et dans la même veine de co-construire avec l’équipe soignante un projet. Aussi, l’équipe occupe une bonne partie de son temps à garantir la bonne évolution du projet t se repose sur les partenaires pour des accompagnements ponctuels. « Je ne crois pas à la « guérison absolue » d accompagnements ponctuels. « Je ne crois pas à la « guérison absolue » dun patient psychotique au long cours. Ce à quoi je continue de croire, c’est aux possibilités d’accéder à un mieux-être, à un mieux-vivre.

Mieux-être, cela veut dire être capable de prendre agrément ? leur vie, y compris leur vie psychique et capable de faire face ? leurs tendances à la régression. »6 Cet extrait, issu du livre de Marie-Noëlle Besançon expliquant a vie à La Velotte, structure bisontine hébergeant des malades psychotiques, s’appuie sur la philosophie de Paul- Claude Racamier, fondateur de cette institution, et défenseur de la psychiatrie citoyenne, mouvement visant à éviter « l’internement » et à redonner à chacun sa place, mais aussi sa place de citoyen.

En parlant de « tendances à la régression » l’auteur parle entre autres de la perte du sentiment d’évidence. Le sentiment d’évidence pourrait se définir en quelque sorte par le sens donné à sa propre existence : pourquoi est-ce que je me lève le matin ? Quelle est la raison pour laquelle je me lève et je fais ce que je fals ? pour les patients psychotiques, la réponse à une telle question n’est pas simple, et il est courant de voir des malades s’enfermer dans un processus où le sommeil est leur seule activité.

Dans ce sens, les partenariats mis en place sont quasi exclusivement dirigés vers l’extérieur, de façon à se faire violence et à casser cette dynamique de perte du sentiment d’évidence. Ceci donne un premier élément de réponse quant à la précédente sous-partie. Les partenariats mis en place, qui, nous le verrons plus loin, sont des par