Fiche de lecture Stéphane BEAIJD Stéphane BEAUD est un sociologue, maître de conférences dans cette spécialité à l’université de Nantes. II est aussi en délégation de recherche au CNRS (centre national de la recherche scientifique) et chercheur associé au laboratoire de sciences sociales de l’école normale supérieure. Enfin, il est membre du comité de rédaction de la revue « Genèse, Sciences sociales et Histoire ».
Il s’intéresse notamment à plusieurs thèmes de recherche tels que : le groupe ouvrier, les effets sociaux e l’allongement de la scolarité, l’identité sociale des enfants Sni* to View nextÇEge d’ouvriers. Ce livre montre une ouvrier de la ville de recherche provient d Chevènement fixant damener d’une org nvelle, quartier éliard. Cette Jean pierre lion nationale réat, projet inscrit en 1989 dans les textes de la loi d’orientation de Lionel Jospin. Ce slogan peut être expliqué notamment par le contexte socio – économique du pays à l’époque.
En effet la France a alors besoin d’employés qualifiés et formés pour pouvoir suivre la demande allant de pair avec l’évolution des nouvelles technologies. L’intérêt de l’auteur va alors se porter sur cette première genération de lycéen qui va pouvoir accéder à un diplôme auquel elle n’aurait probablement pas pu accéder avant. La méthode qu’il va utiliser pour sa recherche combine questionnaire, entretiens mais surtout une obs Swipe to vlew next page observation participante avec des jeunes du quartier qu’il va suivre pendant une grande partie de leur scolarité.
Cette étude est présentée en trois grandes parties suivant un ordre chronologique : Dans un premier temps, il va s’intéresser au cycle secondaire. D’abord au collège, lieu clos et protecteur du quartier où tous se connaissent, où les élèves sont particulièrement encadrés par les professeurs et où règne un climat relativement détendu (Celui ci au détriment d’un travail studieux). Les efforts sont réduits et l’objectif est de limiter les dégâts et de passer en classe supérieure.
La notion de groupe de pairs est à cette période très importante pour les élèves et celui ci peut même exercer une pression sur les cholx d’orientation post- troisième. Le baccalauréat général étant alors « survalorisé » au détriment u baccalauréat professionnel (qui représente l’accès direct à ce avec quoi tous veulent rompre : l’usine de leurs pères). L’entrée en seconde est alors vécue comme un traumatisme puisque le lycée marque la découverte d’une certaine hétérogénéité sociale et d’un certain anonymat rompant avec le cocon protecteur du collège dont ils sont issus.
Le chercheur va alors se concentrer sur deux lycées vers lesquels les collégiens de Granvelle sont susceptibles d’aller : un lycée de centre ville, anciennement symbole d’une promotion sociale pour les écoliers d’origine opulaire qui y arrivaient et qui, par l’arrivée massive de nouveaux élèves répondant à l’objectif des « », se retrouve être un gros établissement qui gère comme il peut la diversité et le no « D, se retrouve être un gros établissement qui gère comme il peut la diversité et le nombre de ses nouveaux inscrits et un lycée de ZUP qui a toujours eu un recrutement populaire, qui avait pour vocation d’être un lycée technique et donc avait déj? les structures adaptées pour accueillir ces nouveaux lycéens.
Le chercheur va alors s’attacher à comprendre comment les lycéens ont s’adapter et réagir face à deux cultures : celle du quartier, lieu stigmatisé qui leur est cher mais qui représente ce qu’ils veulent fuir (l’usine) et celle du lycée, qui représente le moyen d’accès à un bon nombre d’emplois mais qui fonctionne sur un mode que les élèves doivent comprendre et s’approprier. La deuxième étape de sa recherche va porter sur l’enseignement supérieur. Il va suivre un groupe de quatre amis du quartier inscrits en faculté d’AES plus ou moins par défaut. Ce passage est encore l’occasion d’un chamboulement de leurs habitudes ycéennes par la perte de leurs repères du secondaire et le début de l’autonomie que représente la bourse qui leur est octroyée.
Stéphane BEAUD va ainsi observer leurs premières années de fac, le difficile passage des examens et le semi échec que vont constituer leurs études avortées. La dernière étape de cette étude va concerner la transition entre la fin des études et le début de la vie professionnelle marquée par l’échec aux concours administratifs que les jeunes observés veulent tenter. Ces échecs marquent pour eux l’entrée dans un arcours professionnel jalonné par des emplois précaires et pour certains le retour à l’usine tant redoutée a professionnel jalonné par des emplois précaires et pour certains le retour à l’usine tant redoutée ainsi que la gestion de ces échecs par une sorte de fuite en avant (notamment par le mariage).
Tout d’abord, le lycée Diderot dit « bourgeois » commence ? disparaitre et prend une autre forme. Cela signifie qu’il y a de plus en plus d’enfants de classe populaire qui étudient dans ce lycée. Avant, pour un enfant ouvrier, accéder à ce lycée représenter ne certaine fierté, à présent, ce n’est plus le cas. Dans cet établissement dit « bourgeois » au départ, tout s’agrandit. En effet, la taille de l’établissement a doublé, le nombre d’élèves passant de 1300 à 2450, augmentation du nombre de classe de secondes, un proviseur avec deux adjoints ainsi qu’un grand nombre de professeurs. Le lycée va donc connaitre une forte division du travail qui lui permettra d’avoir un bon nombre de spécialisation.
Cependant, suite à cet agrandissement, le proviseur doit mettre en place une certaine surveillance et c’est our cela que les CPE (conseillers d’éducation) ont surtout une fonction de contrôle et de surveillance. Par exemple, lors d’une rentrée scolaire, un CPE accompagné du proviseur se rend devant le lycée pour assurer de bonnes conditions pour la rentrée. Ces CPE doivent également gérer les absences ainsi que les retards des élèves. Ce lycée a donc connu une certaine démocratisation. Lors de son arrivée dans ce lycée, le proviseur ne pensait pas du tout à une telle démocratisation. Il a donc du savoir comment gérer cette situation et c’est pour cela que différentes choses ont