Introduction Le néo-expressionnisme, né autour des années 1980, rassemble des artistes partant un vif intérêt pour la peinture figurative. Le style pictural du mouvement s’écarte toutefois du réalisme accru de mouvements tels que l’hyperréalisme pour renouer avec la questlon de la subjectivité artistlque, des émois et états d’âme de l’homme. Bien que le mouvement eut un large retentissement dans le monde, c’est en Allemagne que l’on y retrouve ses plus importants représentants, héritiers du mouvement expressionniste. . Anselm Kiefer L’art d’Anselm Kiefer seconde guerre mon rès pontu réclame la culture de l’Allema intitulé Sulamite en r c ors to nextÇEge t sur les affres de la azisme. Son travail e de l’histoire et de es plus célèbres, la femme juive, représente un tombeau qui n’est pas sans rappeler les fours crématoires des camps de concentrations. En son fond brûlent les sept flammes de la menorah juive, ce candélabre dont les flammes signifient la présence divine.
Kiefer renoue avec un certain académisme de la peinture historique mais les matériaux dont il se sert sont assez inédits (paille, fibre, cendre, Son style demeure ambigu en ce que la roideur de ses compositions rappelle aussi l’austérité de l’art du Swipe to View next page troisième Reich. 2. Georg Baselitz Les tableaux de Georg Baselitz sont immédiatement reconnalssables du fait que l’artiste exigeait qu’on les expose ? l’envers. Pour Baselitz il ne s’agissait pas à d’un simple artifice.
En effet l’artiste ne se contenter par d’exposer ses toiles à l’envers, c’est aussi de cette façon qu’il les peignait. Ce qui était alors en question c’est la limite entre art figuratif et art abstrait. Ily a l? comme une mise en abîme de l’acte pictural de la représentation. Le fait qu’il soit à l’envers oblige à considérer la qualité d’artefact de toute peinture, sa volonté de ressembler au réel mais sans en être. Cette ambivalence de l’art de Baselitz se retrouve aussi dans la structure de ces coups de pinceaux.
Ceux-ci sont le fait d’un geste furtif, discontinu, et récurrent qui a pour effet de présenter des figures en instance de désintégration, en instance d’abstraction. 3. JulianSchnabel Une des principales caractéristiques de l’art de Julian Schnabel tient dans le fait qu’il peint sur des surfaces composées de ragments de porcelaine. Si l’on rapproche l’artiste américain du mouvement du néo-expressionniste, son œuvre est plus diversifiée que celle de ses devanciers allemands.
Ses surfaces de porcelaine, dites des Plate Paintings, sont inspirées à la fois de l’œuvre architecturale de Antoni Gaudi qui usait parfois de fragments de céramiques pour composer les mosaïque des parois de certains de ses qui usait parfois de fragments de céramiques pour composer les mosaique des parois de certains de ses édifices, et à la fois du surréalisme et de sa pratique de l’automatisme comme anière d’élaborer une création spontanée.
Les représentations à tendances figuratives de Schnabel devaient ainsi beaucoup ? l’instinct de l’artiste dans la mesure où l’aspect fragmenté de la toile ne permettait pas immédiatement de voir la figure qui sy dessinait. Par le biais d’autres matériaux d’usage peu pratique tels que le velours ou de la toile à bâches, Schnabel poursuivra son processus de distanciation de l’art figuratif au profit de la mise en acte des pulsions émotionnelles de l’artiste. 4.
LucianFreud L’artlste britannique Lucian Freud a lui aussl développé une ?uvre dont la diversité et la complexité l’on conduit à être rapproché du mouvement du néo-expressionnisme sans qu’il sien réclame directement. 0Petit-fils de Sigmund Freud, Lucian Freud s’est attaché en priorité à l’art du portrait et de la représentation du nu. Travail de précision de la plastique corporelle et de l’expression des visages, l’art de Freud évite l’écueil de toute idéalisation. La mise à nu de ses modèles est à comprendre au propre comme au figuré. . Frank Auerbach Artiste du portrait par excellence Frank Auerbach est le peintre du labeur, et de l’acharnement. Ce dont il est question c’est la pénétration de la forme par le regard. Décrypter le processus de dont il est question c’est la pénétration de la forme par le regard. Décrypter le processus de de la représentation, saisir ce par quoi l’identification à l’œuvre opère, comprendre comment une réalité saisie se transforme en art, voilà autant de préoccupations de l’art de Auerbach. our ce faire l’artiste procède par un intense travail de reprise et d’effacement des traits de la figure. Les couches se superposent, la peinture se coagule, les lignes s’entremêlent, les figures s’enchevêtrent. La confusion graphique qui en découle apparait alors pour le spectateur comme une invitation à appréhender les prémisses de la figuration, l’instant où la figure se dégage, l’instant où elle se fait jour. 6.
SusanRothenberg De prime abord l’œuvre de Susan Rothenberg a quelque chose d’obsessionnelle. On y retrouve en effet la présence récurrente de la figure du cheval. Néanmoins plusieurs observations permettent de nuancer ce propos. Ainsi d’une part on constate au fil de son œuvre tout un travail de dépouillement de la forme. La figure du cheval finit par côtoyer l’abstraction, s’apparentant ar endroit à une représentation proche de l’art pariétal de la préhistoire. D’autre part Rothenberg organise toute une composition de l’espace, du rapport de la forme au fond, du brouillage de leurs distinctions. Des fonds monochromes semblent ainsi aspirés la forme qui les surmontes, à moins que ce ne soit le processus inverse qui opère, c’est- PAGF aspirés la forme qui les surmontes, à moins que ce ne soit le processus inverse qui opère, c’est-à-dire une forme qui attire ? elle le fond. Il se dégage comme une forme de subtile spiritualité de l’œuvre de Rothenberg. HodwardHodgkin L’art de Hodward Hodgkin rappelle le travail diHenri Matisse de par l’intensité des couleurs qu’il emploie, mais son travail sur l’enchevêtrement des formes, comme exaltation des sentiments de l’artiste vis-à-vis de la réalité, le rapproche plus d’un artiste tel que Frank Auerbach. ûl_es figures présentes dans son œuvre sont des plus complexes à déchiffrer pour le spectateur. Cela finit par confiner au défi. La réalité représenté semble être en perpétuelle fuite, seule demeure alors la mémoire d’une vision, la fulgurance ‘une émotion, la furtivité d’une sensation éprouvée face au monde observé.
Conclusion Né du besoin d’exorciser les démons de la seconde guerre mondiale, le néo-expressionnisme a renouvelé le genre de la peinture à thèmes et de l’épanchement des émotions artistiques. Reprenant quelques modèles de l’académisme pictural, il est autant un hommage aux conventions de la représentation qu’une manière de les détourner. Le néo-expressionnisme a à la fois pour effet de suspendre la dimension réaliste de la peinture qu’il provoque une surcharge émotionnelle de l’expression artistique.