Histoire De Arts Dossier Inconnu Cette Adresse

Arts, créations, cultures Arts, espace, temps Arts, états et pouvoir Arts, mythes et religions Arts, techniques, expressions Arts, ruptures, continuités or 11 Sni* to View elle écrit « Inconnu a cette adresse » et Story magazine accepte de publier sa nouvelle. Cependant, l’éditeur Whit Burnett et son mari Elliott jugent que « cette histoire est trop forte pour avoir été écrite par une femme » et décident du pseudonyme masculin de Kressmann Taylor, qu’elle utilisa ensuite jusqu’à la fin de sa vie. Le Reader s Digest accueille à son tour la nouvelle dans ses ages, puis Simon & Schuster le publie sous forme de livre en 1939. 0 000 exemplaires sont vendus. Les éditions étrangères suivent rapidement, incluant une traduction hollandaise plus tard confisquée par les nazis, et une version allemande sortie ? Moscou. Le livre est interdit dans l’Allemagne nazie. A partir de 1947, elle enseigne les sciences humaines à l’université. En 1995, alors qu’elle a 92 ans, Story press réédite Inconnu à cette adresse pour fêter le 50ème anniversaire de la libération des camps de concentration. Après avoir publié quatre œuvres majeures et edécouverte lors de cette réédition, Kathrine Taylor meurt en juillet 1997 (94ans).

Contexte (historique, social, artistique… ) : Edité en 1938, le livre sort alors qu’Hitler est au pouvoir. -Deux évènements expliquent l’écriture de cette œuvre : un soir, Elliot Taylor rapporte à son épouse Kathrine une coupure de journal racontant l’histoire d’étudiants californiens qui, après leur séjour d’un an en Allemagne, se sont moqués d’Hitler dans les lettres qu’ils ont écrites à leurs correspondants; aussitôt, ces derniers leur ont demandé de cesser ces courriers qui les ettaient en danger. Kathrine Kressmann-TayIor a tro PAG » 1 leur ont demandé de cesser ces courriers qui les mettaient en danger.

Kathrlne Kressmann-TayIor a trouvé le sujet de son livre. Effarée par l’attitude d’amis allemands, devenus rapidement hermétiques à toute critique envers Hitler, Kathrine est déterminée à réagir et à alerter l’opinion publique américaine « Comment une telle chose avait elle pu arriver ? Quiest-ce qui avait pu changer ainsi leur cœUr ? Telles étaient alors les questions que je me posais. Et qui me hantèrent longtemps. Ce qui ‘inquiétait le plus, c’était qu’ici personne n’était conscient de ce qui se passait en Allemagne et que personne ne semblait s’en soucier. ?ElIe veut amener les USA à s’intéresser à ce qui se passe en Allemagne, leur faire prendre conscience du danger qui guette l’Europe et leur montrer « ce que les nans [font] et ce qui arrive à des gens ordinaires quand ils sont saisis et emportés par une idéologie. » Même s’il s’inspire de faits réels et historiques ce récit est une fiction, lui donner un aspect épistolaire le rend plus vraisemblable, plus authentique. Cela atténue la distance qui eut parfois exister entre le lecteur et ce qui est ressenti, vécu ou dit par un personnage et ainsi plus l’émouvoir, l’interpeler; le choquer.

Tout comme le changement d’énonciateurs (une fois Max, une fois Martln, etc… ) permet de donner deux points de vues sur les mêmes événements (inquiétude de l’un et rapidement enthousiasme de l’autre, par exemple) et de montrer leur divergence (opposition). Résumé :Martin Schulse, 49 ans, allemand marié et père de trois garçons, et Max Eisenst PAGF30F11 (opposition). garçons, et Max Eisenstein, 50 ans, célibataire de confession uive, sont associés de longue date dans une affaire prospère de commerce de tableaux à San Francisco, la Galerie Schulse- Eisenstein.

En 1933, Martin retourne vivre à Munich avec sa famille et échange des lettres régulièrement avec son ami et associé, du 12 novembre 1932 au 3 mars 1934. Tout au long de cette période, on note une évolution d’une part politique : en Allemagne le nazisme croit et progresse. ATTENTION : Hitler n’est encore que le nouveau cha ere nc I r d’Allemagne, nommé le 30 janvier 1933; mais, à la suite de l’incendie du Reichstag, il obtient les pleins pouvoirs et instaure n régime totalitaire : le parti nazi devient l’unique parti du pays.

Et d’autre part, dans les liens entre ces deux amis : petit à petit les sujets abordés dans les lettres changent, leurs propos évoluent, ils ne se comprennent plus et Martin demande l’arrêt de cette correspondance. Inquiet pour sa sœur, Griselle, qui vit en Europe, Max demande, plusieurs fois, à Martin de veiller sur elle. Il apprend que celle-ci est morte, exécutée par les SA, après que Martln ait refusé de la cacher chez elle. Max considère Martin comme responsable de la mort de sa sœur. Il décide alors de se venger en poursuivant la correspondance et en y sous-entendant, notamment, que Max est juif.

Il veut lui faire vivre les tourments et les peurs qu’a subis sa sœur. La dernière lettre de Max reste sans réponse, seule la mention « Inconnu ? cette adresse » figur PAGFd0F11 cette adresse » figurant sur celle-ci, qui lui est retournée, laisse supposer le pire pour Martin. un titre implicite : Le titre indique, avant même la lecture du livre, l’absence d’une personne à une adresse donnée. Le lecteur peut alors imaginer diverses explications à cela. Très rapidement, ? travers le texte, il comprend sa réelle signification (esthétique de la litote).

Ce titre renvoie à deux passages importants du livre : l’un concernant la sœur de Max et l’autre à Martin. Au sujet de Griselle, Max fait part à Martin d’une mention « Inconnu à cette adresse » (lettre 10) écrite sur la dernière lettre qu’il avait envoyée à celle-ci. Ces quatre mots en disaient long sur les dangers qu’elle encourait. Elle était peut-être déjà morte. La deuxieme fois, les choses se dérouleront exactement de la même manière mais cette fois-ci pour Martin. Thèmes abordés dans l’œuvre : 1 .

La mise en place du nazisme et ses actions. Lettre de Martin du 25 mars 1933 : mention des sections d’assaut (S. A. ) et de l’accession d’HitIer au pouvoir/ Lettre de Max du 18 mai 1933 : mention de « pogrom »/Lettre de Martin du 9 juillet 1 933 : mention des jeunesses hitlériennes et de l’instauration de la censure/Lettre de Martin du 12 février 1934 mention des premiers camps de concentration destinés aux opposants du nouveau régime/Câblogramme de Max du 2 janvier 1934 : mention des « peintres non accrédités » et allusion au « spectre » s 1