ÉTUDE SUR LA CONCURRENTIABILITE DU SECTEUR DU CIMENT VOLET 2 DONNEES DETERMINANTES ET INDICES DE CONCURRENTIABILITE ET/OU DE NON CONCURRENTIABILITE DIJ MARCHE ÉTUDE SUR LA CONCURRENTIABILITE DU SECTEUR DU CIMENT VOLET Il : Données déterminantes et indices de concurrentiabilité 6 et/ou de non concurr SOMMAIRE INTRODUCTION or85 Sni* to View MISSION 1 : DEGRE DE CONCENTRATION DU MARCHE parts de marché et Indice de concentration — 6 Pouvoir de marché des entreprises dominantes — 11 MISSION 2 : ASPECTS HORIZONTAUX DE LA CONCERNE PAR LES OPERATEURS : AVIS DES OPERATEURS INTERESSES… ?? CONCLUSION 51 Bibliographie & Webographie….. 8 ANNEXES 61 SIS-Consultants page 2 42 ETUDE SUR LA CONCURRENTIABILITE DU SECTEUR DU CIMENT et/ou de non concurrentiabilité du marché Dans le volet I de cette étude, nous avons étudié la structuration du marché du ciment au Maroc à travers un état des lieux. Il se caractérise par plusieurs éléments clés dont notamment le haut niveau capitalistique, la haute technicité de la production, ansi que la taille importante des entreprises intervenant dans le secteur.
Historiquement, le marché marocain du ciment est en progression constante, sauf période de crise, avec des taux de croissance rarement vus dans d’autres ecteurs (7,2% dans la PAGF 5 par le faible nombre d’intervenants. Malgré le taux de croissance important et la libéralisation du secteur depuis la fin des années quatrevingt, il n’y a aujourd’hui que cinq entreprlses qui interviennent dans ce secteur.
En effet, avant l’arrivée de « Ciment de l’Atlas filiale du groupe ADDOHA, le secteur comptait quatre opérateurs adossés à des firmes multinationales qui maîtrisent totalement la technologie de production du ciment à l’échelle mondiale. L’approvisionnement en matières premières est relativement simple, puisqu’essentiellement onstitué de produits de carrières de calcaire ; mais ces matières premières sont en même temps à l’origine d’une contrainte spécifique, à savoir l’implantation géographique qui obéit entre autres à l’existence de cette carrière.
Par ailleurs, le poids du produit fini limite l’aire géographique d’intervention de ces entreprises du fait des coûts de transport. C’est ce même facteur qui explique la faiblesse des importations, tandis que la faiblesse des exportatlons s’explique par la forte demande marocaine, ce qui en fait une industrie éminemment nationale, en plus du court délai de conservation du iment et des coûts de transport élevés. Page 3 le Fonds de Solidarité pour l’Habitat.
L’essentiel des ventes se fait à travers le négoce, les cimentiers ne pratiquant que pour une faible part la vente directe aux entrepreneurs de la construction Néanmoins, la particularité de ce secteur réside indéniablement dans le faible nombre de producteurs et leur répartition géographique. Cette particularité trouve une explication dans l’histoire du secteur, depuis que l’Etat s’est trouvé dans l’obligation de participer financièrement à leur constitution, générant par là même une politique de zonage destinée ? assurer l’approvislonnement de toutes les régions du Maroc.
Vient ensuite la libéralisation du secteur depuis 1986 avec la politique de privatisation, qui a permis l’entrée de groupes internationaux dans le tour de table des cimenteries et la constitution d’entreprises marocaines solides financièrement, capables d’accompagner l’essor de la construction dans ce pays. Cette mutation s’est accompagnée cependant de fortes critiques et suspicions de la part des clients des cimentiers qui leur reprochent une domination partagée du marché.
Il est vrai que ces critiques apparaissent comme fondées au regard de la régularité des prix t surtout des augmentations récurrentes, mais de là à conclure sur une absence de concurrence, voire à une entente illicite entre les cimentiers, encore faudrait-il le démontrer. C’est l’objet de ce deuxlème volet, où seront analysés les indices de concentration, les barrières à l’entrée ainsi que les composants structurels de cette industrie.
Seront étudiées aussi, la concurrence dans ses aspects horizontaux et verticaux, a chaîne de commercialisation afin de pouvoir conclure sur l’état de la concurrence de ce secteur. Page 4 Nous verrons ainsi que l’étude des constituants des prix et celle es circuits de commercialisation plaide en faveur d’un marché ouvert. Il faut aussi reconnaître que nous avons été reçus par les staffs respectifs des cimentiers et l’accès aux donnees nous a été facilité. Le principal échec réside dans la non communication des tarifs de vente, sauf pour Holcim qui nous les a ms à disposition.
Mais nous verrons aussi que nous restons face à des questions qui nécessitent de rester vigilants : les prix au Maroc sont élevés et plus qu’ailleurs, les marges dégagées sont très confortables, et le nombre des cimentiers est étonnamment stable depuis l’indépendance u pays et jusqu’en 201 0 où on assiste à l’arrivée d’un cinquième producteur et à l’annonce de l’arrivée prochaine d’un sixième et d’un septième. Ces arrivées devraient changer considérablement la configuration du marché, en le mettant dans une situation d’excès de l’offre par rapport à la demande.
SIS-ConsuItants PAGF s OF as de grande taille d’alimenter une part importante des marchés. Autrement dit, la concentration d’un marché est la concentration du nombre d’entreprlses et de leurs parts respectives de la production totale dans un marché. Parts de marché et indice de concentration . Parts de marché (PDM) La part de marché et la croissance de celle-ci comparée ? l’évolution de celles des divers concurrents, sont des critères fondamentaux de performance des entreprises qui nous permettront de calculer par la suite les indices de concentration.
Graphe 1: Evolution de la part de marché du ciment des opérateurs sur la période 2005-2009 (Source: les cimentiers) Le Graphe 1 montre clairement que Lafarge Maroc conserve la première place en tant que leader du marché du ciment avec une part de près de 40%. Page 6 Ciments du Maroc vient e e avec une part de PAGF 6 OF as u’il y ait une tendance à la modification des parts du marché du ciment. II y a quand même une progression d’HoIcim qui semble récupérer les pertes de marché du Ciments du Maroc et Asment Temara.
Au vu de ces résultats on peut sans hésitation parler de tendance oligopolistique dans le secteur du ciment. Cl Structuration du marché par type de produit Le produit dominant pour l’ensemble du secteur est le CP] 45, il représente à lui seul 62% des ventes en 2008 et 2009 (il est passé de 6,85 millions de tonnes en 2009 à 6,61 millions en 2010). Vient ensuite le CPJ 35 avec en 2008 et 3296 en 2009 (recul de à 3,34 illions de tonnes dû au fléchissement constaté dans le secteur de l’immobilier). D’autres types de ciment sont commercialisés, mais ils ne représentent qu’une part infime de l’activité des entreprises.
On retiendra que les CPJ 35 et 45 représentent 94% des volumes de production et de vente, et l’étude de ces seules variétés revient à étudier la totalité du On retrouvera approximativement la même répartition pour chacun des producteurs. Cette répartition quasiment identique dans les types de produit chez les cimentiers prouve qu’il n’y a pas de spécialisation dans telle ou telle gamme. SIS-consuItants page 7 VOLET Il : Données déter ices de concurrentiabilité PAGF 7 5 commercialise 7 produits du ciment.
Même si 95% de sa production reste concentrés sur le CPJ 35, CP] 45 et CPJ 55, les 5% restants vont aux autres types de ciment CP] 45 PM et le CPA 55 ; Holcim et Ciments du Maroc se concentrent exclusivement sur les 3 premiers types de ciment (CP] 35, CPJ 45 et CPJ 55) ; Quant à Asment Temara de taille beaucoup plus réduite, elle ne fabrique que le CP] 35 et 45. Cette absence de spécialisation signifie que le marché marocain reste ouvert à tous les types de produit en fonction de la taille et des choix stratégiques de haque entreprise. b.
Indlces de concentration La concentration d’un marché se mesure à travers le nombre d’entreprises et de leurs parts respectives de la production totale dans ce marché. Calculer les indices de concentration revient alors à déterminer le niveau de concentration de ce Utiliser les indices de concentration peut sembler inutile pour le secteur du ciment compte tenu du faible nombre d’intervenants. Nous verrons qu’en ne prenant qu’un seul opérateur, nous sommes déjà face à 40% de la production et nous sommes face à avec les trois premiers.
Cependant, il n e de calculer ces indices PAGF 8 OF as Page 8 Tableau 1 : Évolution des indices de concentration CR2, CR3 et IHH sur la période 2005-2009 2005 CR2 CR3 3010 2006 3053 2007 PAGF OF as de concentration élevé. 2 Mesure la concentration du marché en additionnant le carré des parts de marché de toutes les entreprises du secteur considéré. Plus l’IHH d’un secteur est fort, plus la production est concentrée. IHH Page 9 ETIJDE SUR LA CONCURRENTIABILITE DU SECTEUR DU CIMENT L’indice IHH montre un niveau de concentration très important puisque le IHH> 2000. on peut donc parler d’une forte concentration.
Par ailleurs, on remarque que cette concentration a eu tendance à augmenter entre 2005 et 2007 passant de 3010 à 3080 pour baisser ensuite en 2008 et 2009. Malgré cette tendance ? la baisse, la valeur de l’IHH de 2009 est supérieure à celle de 2005 ; ce qui prouve que nous sommes dans un marché concentré sans tendance à la déconcentration. A l’évidence, on assiste à une double concentration : une première concentration qui réside dans le fait qu’il n’existe aujourd’hui que quatre opérateurs3 sur le marché marocain, et une deuxième du fait que parmi ces uatre opérateurs, Lafarge détient 41% de parts de