Cézanne

Cézanne appartient à la génération des impressionnistes mais son style est d’une grande importance en histoire de l’art car celui-ci est très personnel et il contient en germe les bases des principaux courants du début du XXe siècle. Sans Cézanne il serait impossible de comprendre l’évolution qui a mené au Cubisme et au Fauvisme. Cézanne tisse des liens avec les futurs impressionnistes mais prend ses distances de ce mouvement dès 1877, C’est Pissaro qui l’a aidé à s’éloigner des règles et des principes. Les recherches de Cézanne font de lui le père de la peinture moderne et le récurseur du cubisme.

Le dessin et la couleur deviennent alors indissociables de l’agencement du tableau ; Cézanne mettra ? profit la technique « d de larges touches en orf compactes, structuré per Sni* to View neKtÇEge intéressé par la simpl formes géométrique u » qu’il va mêler ? es formes Cézanne était urelles en leurs a donc de la technique impressionniste pour chercher au fond des choses leur forme éternelle : Il voulait traiter de la nature par le cylindre, la sphère et le cône (un tronc d’arbre peut être conçu comme un cylindre, une tête humaine comme une sphère, etc. Le peintre Paul Cézanne démontre dans son travail qu’il maitris Swipe to View next page maîtrise la conception, la couleur et la composition de l’image. Ses coups de pinceau, souvent répétitifs, sensibles et exploratoires, sont clairement reconnaissables et très caractéristiques de son style. Il a utilisé la couleur et des accumulatlons de petits coups de pinceau pour former des œuvres d’art complexes qui sont à la fois une expression directe de la sensation de l’œil et une abstraction de la nature observée.

Son travail a permis une transition entre la conception artistique u 19e siècle et celle, radicalement différente, du monde de l’art au 20e siècle. On peut dire que Cézanne fut le pont entre la fin de l’impressionnisme du 19e siècle et la nouvelle direction du mouvement cubiste au début du 20e siècle. Les célèbres artistes Matisse et Pablo Picasso ont dit de Cézanne qu’il était « le père de nous tous » Œuvres ; La femme à la cafetière Le modèle de ce portrait n’est pas précisément identifié mais il s’agit sans doute d’une des employées du Jas de Bouffan, la maison familiale des Cézanne près d’Aix-en-Provence.

Malgré cette proximité, ce n’est pas l’analyse psychologique qui rédomine dans cette Femme à la cafetière, mais plutôt l’étude des formes. Les éléments principaux de la composition : le corps de la femme, la tasse et la cafetière sont représentés de façon très simplifiée selon une organisation stricte de li nes horizontales et verticales. Cette géomé simplifiée selon une organisation stricte de lignes horizontales et verticales.

Cette géométrisation des volumes, ainsi que l’angle de vue de la table, représentée dans une perspective beaucoup plus élevée que celle utilisée pour les objets qui y sont posés, annonce le cubisme. Dans ce portrait le personnage de cette emme est nettement décalé sur la gauche pour laisser la place ? ce morceau de nature morte sur nappe brune : cafetière et tasse avec cuillère. Le personnage est, si on peut dire, « encadré » par la double porte.

Elle est inscrite dans une grande pyramide que l’ampleur de la jupe accuse, ce triangle est très nettement défini, et il s’appuie sur le rectangle de la porte dont les lignes de construction sont un peu en diagonale, cela crée un espace curieux entre le modèle et cette porte, car cette fuite vers le haut, déformation due à la perspective accuse le côté puissant et peut- ?tre de haute taille du personnage. Le point de vue est donc un peu plus bas que le modèle ; Cézanne a voulu en faire une figure imposante.

La nature morte sur la droite du tableau est tout aussi construite que le portrait qui répond à la volonté de Cézanne de « traiter la nature par le cylindre, la sphère, le cône gamme colorée est retreinte : un bleu profond et richement modulé dans la lumière pour la robe, un camaïeu de gris-beiges rehaussés de roses pour le fond, un brun rouge pou pour la robe, un camaieu de gris-beiges rehaussés de roses pour le fond, un brun rouge pour la nappe qui contraste avec ce blanc ?clatant de la tasse et du reflet sur la cafetière.

La lumière vient de la gauche et sculpte les formes en accusant les ombres. Mais ce qui caractérise se portrait c’est la tendance qui commence à apparaître ici à la reconstitution d’une troisième dimension, certes pas à la manière de la peinture du passé, non c’est une tout autre idée qui germe dans la peinture de Cézanne, il ne s’agit pas le moins du monde de reconstruire l’illusion d’optique ; il s’agit d’expérimenter dans la peinture le volume.

Déjà dans ce portrait on aperçoit cette tendance à traiter les hoses en masses assemblées, à ne plus tenir trop compte de cette fameuse surface qu’on sait acquise ; les bras de cette femme, la jupe et les objets sur la table commencent à se simplifier dans leur apparence à changer de nature picturale ; la puissante lumière du midi a changé la peinture à travers Paul Cézanne. C’est la couleur posée en touches juxtaposées ou superposées qui crée la forme et le volume.

Cest la nouveauté du style de Cézanne et ce qui a tant influencé les cubistes. Les Grandes Baigneuses Cézanne consacra trois grandes toiles aux baigneuses, dans esquelles il poussa à son paroxysme son expérimentation sur la forme et l’espace. Contrairement à Titien et à Poussin, Cézanne ne s’embarras PAGF expérimentation sur la forme et l’espace. Contrairement à Titien et à Poussin, Cézanne ne s’embarrasse d’aucun prétexte mythologique. Son unique préoccupation est d’intégrer des nus dans un paysage.

La recherche qu’il développe ici annonce la révolution cubiste. Cette peinture est la dernière version d’un thème cher à Paul Cézanne, c’était en tout cas celle qui restait ? sa mort dans son atelier des Lauves à Aix-en-Provence. Il semble d’ailleurs qu’elle est moins achevée que les versions. Elle s’en distingue par le format, qui n’est plus horizontal mais presque carré, inscrivant le groupe des baigneuses dans un paysage fortement structuré par la courbure des arbres.

Le paysage lointain permet aussi à Cézanne de donner une impression de profondeur Elle se déploie en une série de triangles concentriques (1). Sous la voûte triangulaire des arbres au centre de l’image, les baigneuses s’inscrivent dans deux triangles plus petits. Dans ce tableau, les arbres forment des angles improbables, et es bras des baigneuses au premier plan ont été allongés (2), de manière à former une courbe gracieuse au bas de l’image.

Cézanne ne construit pas ses figures par un modelé traditionnel, mais par une articulation de « plans » de couleurs pures. Entre ces derniers, les « blancs » lalssant voir la surface de la toile (3) font partie intégrante du procédé. Les volumes se construisent par la couleur plu par la couleur plutôt que par la lumière. Peinture à l’huile 1890-1895 Huile sur toile (H x L) 130 cm x 96,5 cm Actuellement au Musée d’Orsay 1894-1905 (H x L) 210, 5 cm x 250, 8 c