Martial Raysse est un plasticien français né le 12 février 1936 à Golfe-Juan (Alpes-Maritimes). Il vit et travaille à Issigeac (Dordogne). Sommaire [masquer] 1 Biographie 2 Œuvre 3 Œuvres 4 Réception 5 Marché de l’art 6 Voir aussi 6. 1 Sources 6. 2 Notes 6. 3 Articles connexes 6. 4 Liens externes 6. 5 Bibliographie Biographie[modifier or 16 Sni* to View Fils d’artisans céramiste de Vallauris, Martial Raysse commence à peindre et à écrire des poèmes dès l’âge de douze ans.
Après de solides études secondaires, il choisit d’étudier les lettres tout n pratiquant l’athlétisme à haut niveau, avant de se tourner vers la peinture à l’âge de dix-neuf ans. Il commence par réaliser des assemblages de détritus et d’objets divers présentés dans des boîtes de plexiglas. En 1958, il participe à une exposition de groupe, en présence de Jean Cocteau. En quelques années, il devient l’un des meilleurs peintres abstraits sur la Côte d’Azur et ses œuvres atteignent une excellente cote lorsqu’il remet sa carrière en question .
Fasciné par la beauté brute du plastique, il écume les grands magasins à prix unique et développe son oncept « d’hygiène de la vision » qui met en jeu des objets neufs en plastique de la nouvelle société de consommation : « J’ai voulu un monde neuf, aseptisé, pur et au niveau des techniques à Milan en 1961 , toutes ses œuvres en plastique sont vendues ? des collectionneurs. Il séjourne aux États-Unis où il se rapproche du Pop art américain et fait partie, dès sa fondation en 1960, du mouvement des Nouveaux réalistes.
Raysse peut alors être défini comme « un peintre de la vie moderne Dès 1965, le Stedelijk Museum d’Amsterdam lui consacre une exposition rétrospective. L’année suivante, il réalise avec Niki de Saint-Phalle et Jean Tinguely les décors d’un ballet de Roland Petit. À la biennale de Venise en 1966, il obtient le prix David Bright, réservé aux artistes âgés de moins de quarante-cinq ans. Les événements de mai 1968 conduisent l’artiste à une importante réflexion sur la nature de l’œuvre d’art, dont il dénonce notamment la dégradation en marchandise.
Au seuil des années 1970, Raysse accomplit une véritable révolution esthétique, assez unique dans l’histoire de l’art du XXe siècle, et que l’on peut rapprocher de celle du peintre français Jean Hélion. Il se consacre au cinéma, en réalisant notamment Camembert extra-doux (1969) et un long métrage, Le Grand Départ, en 1970, au titre prophétique. Il entreprend alors de « commencer ? vivre » L’esthétique qu’il met progressivement en place à partir de 1972 est en totale rupture avec les œuvres pop de la période précédente.
Raysse s’adonne notamment à la pratique du dessin d’après nature (série Un jardin au bord de la Marne), et n’hésite pas non plus à renouer avec les genres traditionnels de la peinture dans les années 1970-1980 (séries Loco Bello en 19752, Spelunca en 1 6 peinture dans les années 1970-1980 (séries Loco Bello en 19752, Spelunca en 1977 et La Petite Maison dans la prairie en 1980 notamment).
Simultanément, il entreprend un travail de sculpteur3, dans un premier temps à l’aide de matériaux pauvres (papier mâché, pâte à pierre, papier kraft) puis à plus grande échelle, en ayant recours à la technique traditionnelle de la fonte en bronze à cire perdue. ? la faveur de nombreuses commandes publiques, et sous l’impulsion du maire de Nîmes Jean Bousquet voulant allier passé et modernisme, il réalise dans lesannées 1980 deux ontaines à Nîmes, tout d’abord en 1987 avec la place du Marché et sa fontaine représentant l’emblème de Nîmes et puis en 1989 il redessine intégralement la place d’Assas, il y ajoute un monumental cours d’eau représentant Némausus et Némausa les fondateurs de la ville de Nîmes. Par la suite,il crée des mosai@ues à Paris, place d’ éna (dans les métopes du bâtiment du Conseil économique et social construit par Auguste Perret).
Une importante rétrospective de son œuvre (peinture, sculpture et cinéma) a lieu en 1992 à la Galerie nationale du Jeu de Paume ? Paris. En 1997, le Centre Georges-Pompidou expose quarante ans de travail graphique4. une exposition a lieu en Chine du 24 octobre au 12 novembre 2000 à l’Institut central des Beaux-Arts de Beijing. Il est aujou dhui à nouveau présenté à paris au centre Georges Pompidou qui fait une rétrospective de son œuvre jusqu’en septembre 2014. ?uvre[modifier modifier le code] À partir de 1959, Martial Raysse utilise toute sorte de matériaux et de techniques : plastique, plexiglas, néon, miroir, peinture, lumières artificielles, objets, photographies, photocopies, flocage, découpage, assemblage, report, montage, agrandissement otamment. Sa série des Tableaux-objets met en scène l’image à la fois sensuelle et artificielle, douce et froide, distanciée et lyrique de la société de consommation, en particulier du mannequin-type des années 1960, Vénus moderne déclinée et mise en scène dans des couleurs acidulées.
Dans ses œuvres, les couleurs violentes sont projetées au vaporisateur, jouent sur les visages féminins rouges carminés, vert acide, violet, bleu. En 1962, Raysse introduira le néon dans ses toiles pour souligner certaines formes, la bouche, les yeux. « J’ai découvert le néon. Cest la couleur vivante, une couleur par delà la couleur »1 . L’artiste adopte une démarche de réduction des moyens plastiques et de simplification de la représentation à la fin des années 1960. Il utilise toutes les techniques de production des images, notamment la photographie et la sérigraphie.
La représentation des formes est progressivement simplifiée et se redut à des silhouettes d’une tête avec épaules, découpées dans du carton, du papier, du tissu pour donner naissance ? des Formes en libertéproches de l’Arte Povera. De 1963 à 1965, il réalise une série qu’il intitule roniquement Made in Japan. Cet ensemble comporte une quinzaine d’œuvres, dont le but est de détourner des tableaux célèbre 6 comporte une quinzaine d’œuvres, dont le but est de détourner des tableaux célèbres, principalement d’Ingres, avec lequel Raysse dialogue très librement.
La version d’après La Grande Odalisque, conservée par le musée natlonal d’Art moderne, en est un exemple emblématique. D’esthétique pop, elle reprend une partie de la toile d’Ingres. L’œuvre est marouflée sur toile puis repeinte avec des couleurs vives qui rappellent celles des affiches publicitaires (rouge, vert fluo… . Raysse y ajoute du verre pilé et une mouche, éléments visant à critiquer les prétentions mimétiques et illusionnistes de la peinture traditionnelle.
On retiendra également dans la même optique de travail la toile Soudain l’été dernier de 1963 ou la sculpture America America (1964, Musée national d’Art moderne, pans), où l’utilisation du néon comme cliché renvoyant à l’univers de la publicité est alors tout à fait caractéristique du discours de l’artiste. Raysse exécuta une toile à l’occasion de sa rétrospective de 1992 à la Galerie nationale du Jeu de Paume, Le Carnaval ? Périgueux, véritable synthèse picturale peinte à la détrempe sur toile, la technique de prédilection de l’artiste.
Un fascinant défilé de personnages masqués s’y déploie à la manière des frises antiques (on pense par exemple à la frise des panathénées ou encore aux fresques de La Villa des Mystères à Pompéi). En 2001, Raysse réalise ses premiers vitraux, en collaboration avec l’atelier de Jean-Dominique Fleury à Toulouse, dans une nouvelle église parisienne (l’égliseNotre-Dame de l’Arche d’Alliance, con PAGF s 6 dans une nouvelle église parisienne (l’égliseNotre-Dame de ‘Arche d’Alliance, conçue par Architecture-studio).
Les couleurs vives des deux panneaux se faisant face de 25 chacun (sur les thèmes de laVisitation et de David dansant devant l’Arche) témoignent d’une certaine continuité avec l’œuvre pop de ses débuts. En 2005, Raysse réalise la façade au néon d’un cinéma multiplexe parisien5. Il est représenté par la galerie Kamel Mennour à Paris. Œuvres[modifier I modifier le code] 1962 : « a la aux houppettes » 1963 : » allons nous -en ! ‘ pot et fleur, potence métallique et néon, 260 x 140 x 80 cm, au Musée d’art de Toulon. Soudain l’été dernier. 964 : America America, au Musée national d’Art moderne, à Paris. 964 : « Nissa Bella », au Musée d’Art moderne et d’Art contemporain, à Nice 1964 : « Made in Japan(La grande odalisque) »,au Musée National d’Art moderne, à pans. 1965 : High Voltage Picture, au Stedelijk Museum, à Amsterdam. 1967 : Eléments de vocabulaire, néon sur socle de bois et sous polyméthacrylate, 51 x 50 x 63 cm, au Musée d’art de Toulon. Bel été concentré, au Suermondt-Ludwig Museum, à Aix-la- Chapelle. Réception[modifier I modifier le code] « Martial Raysse a toujours travaillé à Nice, d’où il vient. Son ntassement standard, c’est tout Nice.
Il constitue la preuve que le Nouveau Réalisme peut prendre emprise sur le réel. Cest l’exemple le plus clair d’un art qui se veut acte de comportement. L’effet est très salutaire par rapport aux peintures-peintures. C’est une proposition d’air pur » Pierre R PAGF très salutaire par rapport aux peintures-peintures. Cest une proposition d’air pur » (Pierre Restany, 19616) Martial Raysse, un artiste visionnaire, en marge des courants artistiques dominants. Si l’on interroge Martial Raysse sur ce qui l’a conduit à devenir artiste, le goût du langage et de l’émotion poétique se révèlent nstantanément.
Pourquoi avoir d’abord choisi la littérature, puis abandonné cette voie pour une carrière artistique autodidacte ? parce que la peinture est un langage universel. parce que l’appel de la vie s’est manifesté plus fortement du côté de la peinture. À travers plus de deux cents œuvres peintures, sculptures, films, photographies et dessins, le Centre Pompidou consacre une rétrospective inédite à l’œuvre de cet artiste visionnaire, en marge des courants artistiques dominants, en suivant son cheminement imprévisible, singulier, au fil de près de cinquante ans de création.
De sa détermination pour l’art, Martial Raysse ne dit rien, sinon qu’elle s’exprima tôt et naturellement. Nice est alors le berceau d’une génération d’artistes à laquelle il s’intègre vite. Ben, Arman, Yves Klein se font remarquer par des travaux tranchant avec l’abstraction informelle des années d’après- guerre. Du Marseillais César, il reprend la pratique d’association d’éléments de récupération qu’il transfère dans des œuvres aériennes inspirées de Calder.
Il rencontre Ben et Arman en 1955, et partage leur intérêt pour l’expérimentation. Lui-même évolue rapidement : si l’assemblage st bien la technique qu’il privilégie, s’il partag 7 6 Lui-même évolue rapidement : si l’assemblage est bien la technique qu’il privilégie, s’il partage l’esprit de collection et de classification d’Arman, si l’idée de « magasin » de Ben l’intéresse, il opte pour une catégorie d’objets et une modalité d’énonciation artistique différentes.
J’ai voulu un monde neuf, aseptisé, pur, et, au niveau des techniques utilisées, de plain-pied avec les découvertes technologiques du monde moderne explique- t-il- Les objets de consommation deviennent ainsi, dès 1959, ses matériaux de prédilection. Il les assemble dans des boites, des colonnes en plexiglas, ou selon le modèle d’organisation aguichant des présentoirs de vente. La plage et les loisirs estivaux tiennent une place particulière, tout comme le corps féminin et ses accessoires.
Raysse adhère en 1960 avec ses ams au mouvement des Nouveaux Réalistes, créé par le critique Pierre Restany_ Si l’aspect irrévérencieux et la dynamique fraternelle du mouvement l’attirent, il marque sa différence et adopte un terme générique pour définir sa position : « Hygiène de la vision « J’utilise des produits manufacturés parce que je suis docteur ?s matières et que tout l’art actuel spécule sur l’instinct de conservation, l’attendrissement au pourrissement cellulaire. Seul le neuf est aseptisé ; l’hygiénique, l’inoxydable. déclare-t-il. Dans ses oeuvres il privilégie les objets neufs et colorés.
La philosophie de la vie de Raysse se lit dans ce choix : son refus de la remémoration comme de la détérioration. Son engagement du côté du présent est absolu. Il sera i remémoration comme de la détérioration. Son engagement du côté du présent est absolu. Il sera inébranlable : si Raysse, à la différence des artistes de sa génération, utilise son érudition des ormes du passé, c’est en les soumettant à une actualisation qui ne craint pas la reproduction de masse, le geste du copiste. Ses oeuvres, comme ses références et emprunts, se conjuguent au présent.
Ce qui, à cette époque, l’amène à déclarer : « Les Prisunic sont les nouveaux musées de l’art moderne Les arbres, les colonnes, les étalages qu’il réalise alors ressemblent à des jouets agrandis à l’échelle des adultes. Ce qui intéresse Raysse dans le jouet,comme dans l’enfance, c’est la gaieté. La beauté, son éclat et ses artifices deviennent le thème d’une série d’oeuvres qui onjuguent la pratlque de l’image, inspirée de la publicité, et celle de l’assemblage. L’artiste développe un imaginaire inspiré de la Côte d’Azur, de la représentation féminine et des cosmétiques.
Des couleurs vives et contrastées sont appliquées en aplat sur l’image photographique, comme un élément de maquillage ou de camouflage. Dans ces visions légères, la distance critique n’est pas abolie : des araignées ou des mouches en plastique viennent parfols arpenter le visage du modèle, comme les bulles de savon et les insectes venaient transformer les natures mortes classiques en vanités. ? cette période, le regard des artistes français est tourné du côté des États-Unis, et c’est au pop art naissant que les Nouveaux Réalistes se trouveront associés, puis confrontés.
Dès 1 962, Rays PAGF 16 naissant que les Nouveaux Réalistes se trouveront associés, puis confrontés. Dès 1962, Raysse présente une grande Installation ? l’esthétique pop, Raysse Beach, composée d’une série de tableaux intégrée à un environnement balnéaire : une plage de sable, une piscine gonflable, des bouées, des jouets, des seraiettes, un juke- box, une enseigne en neon. Il se situe désormais du côté des nitiateurs du pop art américain : Andy Warhol, Roy Lichtenstein ou Tom Wesselmann, avec lesquels il se lie d’amitié.
Il séjourne à New York puis s’installe à Los Angeles. À la différence de ceux de Warhol, ses modèles ne sont pas des stars, mais des proches, des anonymes dont les poses s’inspirent des « images de réclame ». La qualité expérimentale de sa pratique et sa qualité d’assemblagiste le singularisent parmi les artistes pop. Accoler, découper, commuter, renverser, superposer, intégrer des néons et des objets à l’image sont des procédés qu’il utilise pour la onfection de tableaux iconiques et de sculptures lumineuses.
Des reproductions de peintures de maîtres apparaissent en 1963 avec la série Made in Japan, inspirée de cartes postales. L’affirmation, dans un contexte d’avant-garde, de la beauté de tableaux célèbres du passé, considérés alors comme dépassés et relevant d’un goût bourgeois, est aussi irrévérencieuse que leur colonage semble sacrilège. L’humour de Raysse s’y révèle dans son caractère perturbateur. L’artiste souligne, aplatit, détaille, enrichit, interprète. Dans le sillage de ces détournements de la peinture, les « Tableaux horribles », variati