THÉORIES DES RELATIONS INTERNATIONALES 26/01/201 1 GÉNÉRALITÉS Ce cours sera bâti autour des théories des relations internationales. A QUOI RENVOIE LE CONCEPT INTERNATIONAL ? Sur le plan historique : le mot international est la création de Jeremy BENTHAM. Ce mot apparaît dans l’ouvrage intitulé « Introduction to the Principles of Moral and Legislatian Le mot est introduit en France en 1801. Le c linguistique dans un il ya des règles qui souverains et ou le 1618-1648 pendant or 116 une innovation d st dynamique et où ntre États la guerre des 30 ans, en Europe occidentale, il y a émergence de VÉtat nation.
Jusqu’en 1 618, les hommes et les femmes vivant dans un espace précis s’organisent politiquement notamment en matière de gouvernance. Ily a un souci de savoir quelle est l’instance qui prend la décision dans la communauté. Plusieurs organisations politiques s’étant succédées jusqu’en en 1 618 pendant la mise en place des empires qui constituent ? cette époque, la forme organisationnelle la plus évoluée. Le Saint Empire Romain de la Nation Germanique en est une illustration , il repose sur une double légitimité d’où l’aigle à 2 têtes.
La double légitimité repose sur la papauté, et la dynastie atholique des Habsbourg. La papauté incarnant l’autorité spirituel spirituelle, et la dynastie l’autorité temporelle. L’Empire : est une forme d’organisation politique articulée autour d’un centre qui s’impose par la violence à la périphérie. Autrement dit, il existe des peuples assujettis qui sont soumis au respect du Centre. L’Empereur qui règne sur l’empire est consacré par le pape. D’OU VIENT LA GUERRE ? L’aspiration à la liberté est présent partout, surtout que le rapport de force n’est jamais stable.
Les peuples vont chercher à s’affranchir du contrôle du Pape et celui de la dynastie des Habsbourg. L’Europe connait à l’époque un certain recul du christianisme. Les peuples enclenchent donc les guerres de libération entre 1618 et 1648 La guerre se solde par la défaite de l’empire et de la papauté, et tous les acteurs de la guerre se retrouvent à Westphalie. A noter, le centre de l’empire c’est Rome et le peuple dominant est germanique. Le traité de Westphalie est donc Pacte de naissance de l’État nation (Territoire délimité par des frontières – Population – gouvernement).
Le traité de Westphalie consacre le principe de territorialité des unités polltiques. Ces territoires vont correspondre aux limites des populations culturellement homogènes. A l’intérieur de ceux- ci, il y a une autorité politique centrale ; c’est l’État en termes de technologie politique (Europe Occidentale, moitié du 17ème siècle). On peut donc dire que Fétat est une forme d’organisation territorialisée, reposant sur des frontières. La politique quant à elle est Part de gérer les affaires de la cité. Ceci permet de différencier l’État et elle est Part de gérer les affaires de la cité.
Ceci permet de différencier l’État et l’Empire : L’État est une forme d’organisation olitique particulière avec une limite spatiale de l’Empire où l’espace est conquis et où il n’y a pas de frontière. A partir du traité de Westphalie, apparait des souverainetés (1648), le Pape et l’Empereur en sont les détenteurs. Enoncé de la souveraineté externe et interne dérivant du traité de Westphalie Souveraineté externe : Le traité de Westphalie énonce que l’État ne reconnaît aucune autorité au dessus de lui ; tout État reconnaît en un autre État son égal.
Aucun État ne doit s’immiscer dans les affaires intérieures de l’autre. Souverainete interne : L’État exerce une autorlté exclusive sur les populations vivant à l’intérieur de son territoire. TRANSFORMATIONS POST WESTPHALIENNES Avant Westphalie, les relations entre les peuples sont verticales dans un environnement hiérarchique (Même si de temps en temps, il y a des petites révoltes matées dans le sang). Les relations entre les empires sont exceptionnelles et non régulières en ces temps là. Le gros du commerce se fait à l’intérieur de « Empire.
A noter cependant qu’à côté des empires, il y avait des Cltés italiennes indépendantes ; la pentarchie italienne. Les cinq cités s’envoient des messages oraux, car il n’y a pas d’écriture. Lorsque récriture apparaît, les Ambassadeurs sont porteurs de diplômes ; c a d des messages écrits par un souverain et destinés à un autre souverain. Les diplômes négociaient les conditions de guerre, de paix, de commerce, etc. Pour souverain. Les diplômes négociaient les conditions de guerre, de paix, de commerce, etc.
Pour crédibiliser les diplômes ainsi que leurs porteurs, les ambassades avaient le pouvoir de conclure au nom de l’empereur ; ils sont donc des plénipotentiaires. A partir u 16ème siècle, on finit par avoir les Ambassade permanentes. Avec l’apparition des États souverains, ils se développent de plus en plus des relations entre eux, leurs transactions deviennent transfrontalières, il devient alors impératif de régir les règles régissant le commerce, le mouvement des personnes, etc. Avec l’apparition des États souverains, les relations deviennent horizontales, transfrontalières et régulières.
Une nouvelle réalité apparaît en 1789, Jeremy Bentham crée donc le mot International, pour qualifier la nouvelle dynamique des relations entre États souverains (régulières et Horizontales). ère Définition : Les relations internationales sont des relations transfrontalières, horizontales et régulières, ces relations traversent les frontières et dans certains cas transgressent les frontières. La première chaire des relations internationales c’est 1919 à la University College de Wales à Aberystwyth. C’est un mécène du nom de Davis qui crée cette chaire pour que les universitaires étudient les conditions de paix durable.
C’est donc la naissance de la discipline des Relations internationales qui est une discipline scientifique, ayant un objet d’étude délimité relations transfrontalières horizontales et régulières entre États souverains), et une démarche scientifique reconnue. 1-0 horizontales et régulières entre États souverains), et une démarche scientifique reconnue. 1- Objet Les relatlons entre États souverains se déroulent dans un environnement d’anarchie objet de l’étude. Pour le dire autrement, les transactions transfrontalières horizontales se déroulent dans un état d’anarchie.
Anarchie vient des mots grecs Ana pouvoir et Archus absence, on pourrait donc définir l’anarchie comme l’absence de pouvoir ou d’une autorité suprême qui exerce le pouvoir. En se référant à l’État, on pourrait donc définir l’anarchie comme situation politique d’un pays caractérisée par l’absence du pouvoir de l’État. A noter que les relations à l’intérieur de l’État souverain sont des relations hiérarchiques. 2- Démarche scientifique : Ce cours consistera à vous présenter les différentes théories générales qui expliquent et cherchent à comprendre les relations l’ensemble des relations internationales. lan du cours : l- Introduction ll- héorie Générale (Chap 1 : Le Réalisme – Chap 2: Le Libéralisme – Chap 3 : Le Néoréalisme – Chap 4 Le Néolibéralisme Chap 5 : Le Marxisme – Chap 6 : Le Néo marxisme (théorie de l’indépendance). — Chap 7 : Le Constructivisme Ill- Théorie de l’Économie politique Internationale IV- Théorie et actions internationales THEORIES GENERALES Les Relations internationales se déroulent dans « l’état de nature » c’est-à-dire en l’a utorité centrale qui soit s 1E L’expression État de nature est celle qui est utilisée par Thomas Hobbes en 1651 c’est-à-dire 3 ans après le traité de Westphalie.
Cette expression sera reprise par John Locke. A partir de 1919 le mot état de nature est remplacé par l’anarchie internatlonale. En résumé les deux objets qui limitent l’objet d’étude des relations internationales sont donc : Les relations entre États souverains (phénomène historique). L’anarchie internationale A noter que l’anarchie ne concerne pas seulement les États, elle va englober les firmes internationales, les groupes terroristes, les églises … etc. QUELLE EST LA DEMARCHE SCIENTIFIQUE DES RELATIONS INTERNATIONALES ?
La question fondamentale qui est posée : comment analyser de manière systémique les relations internationales en dehors du cadre juridique, économique, etc. ? Mots clé : Concept – Paradigme — Théorie Le concept : est un terme qui prend en compte les caractéristiques communes à plusieurs objets, il permet de nommer cette réalité et donc de faire delle un savoir transmissible parce que cumulatif, c’est le commencement de la connaissance discursive, c’est-à-dire une connalssance médiate et médiatisée ; par opposition à la connaissance intuitive ou immédiate.
NB : Medium moyen, pour connaître, et ce moyen c’est le concept. Le concept est donc un médium qui nous permet de connaitre et faire connaitre à tous ceux qui ont le même sens que ous. NB : Le débat épistémologique ; du mot grec episteme (connaissance) et de logos (discours). Les discours étant des propos structurés qu’on tient dune r de logos (discours). Les discours étant des propos structurés qu’on tient d’une réalité. L’épistémologie s’intéresse à comment l’homme connaît-il et comment nous savons que ce que nous connalssons existe dans la réalité.
Paradigme : Thomas Kuhn dans La structure des révolutions scientifiques publiée chez Flammarion à paris en 1983 et the Structure of Scientific Revolution publié à Chicago en 1962, il dit : ? j’ai été amené à reconnaître le rôle joué dans la recherche scientifique par ce que j’ai depuis appelé les paradigmes, c’est-à- dire les decouvertes scientifiques universellement reconnues, qui pour un temps fournissent à une communauté de chercheurs des problèmes types et des solutions » C’est un ensemble d’assertions qui sont admises pour vraies sans besoin de démontrer la véracité, compte tenu des connaissances du moment.
Exemple : La terre est plate et elle est le centre de l’univers ; telle était la vision du monde à un moment donné. Tout ce qui s’est éveloppé était sur la base de ce paradigme. Le paradigme est donc l’ensemble d’assertions admises comme valides, sans que l’on éprouve le besoin de les démontrer scientifiquement. La théorie : La théorie vient du mot grec theorein qui veut dire observer avec émerveillement, une réalité ou un objet pour le décrire, l’expliquer, et éventuellement prédire son comportement.
L’homme ne peut connaître que par le moyen de la théorie, toute connaissance est connaissance théorique ; c’est le plaisir de découvrir. A travers la théorie, toute connaissance est théorique. La théorie renvoie au verbe dire *GF) 1E La théorie renvoie au verbe dire alors que l’empirie renvoie au verbe falre réalité observable par les faits. Il n’y a pas de théorie sans empirie, de même qu’il n’y a pas d’empirie sans théorie. Selon Max Weber, la réalité des faits est inépuisable.
La réalité est complexe et le fait en lui-même ne veut rien dire. Il ne devient significatif qu’à partir d’une théorie explicite ou implicite, consciente ou inconsciente. Lorsque nous examinons une réalité, consciemment ou inconsciemment, nous sélectionnons des faits ui sont les plus importants ou pertinents. En le faisant, nous leur conférons un sens, une importance. En dehors de nous, ces faits peuvent ne pas avoir le même sens, ils peuvent ne pas revêtir la même importance.
Quand nous sélectionnons ces faits, nous faisons de la théorie, car l’esprit humain ne peut pas fonctionner autrement ; il y a des limites cognitives, mais pour agir au quotidien, nous prenons des micros et des milliers de décisions et chacune d’elles correspond à une théorie La théorie est d’abord un moyen pour rhomme de connaitre son environnement pour pouvoir y évoluer. Selon Carl Popper, « Les théories sont des filets » Selon B. Corany, « Les théories sont des lentilles b. Ici, la théorie est un ensemble d’idées générales qui nous permet de nous orienter dans le monde ; c’est la boussole.
La théorie est d’abord construite par le théoricien comme le filet est d’abord construit par le pêcheur. En sciences sociales, il y a deux façons de théoriser : on d’abord construit par le pêcheur. En sciences sociales, il y a deux façons de théoriser : on théorise pour expliquer ou on théorise pour comprendre. Ilya donc : les théories explicatives ou causales, Les théories compréhensives ou interprétatives ou constitutives. Une théorie est dite explicative ou causale, lorsqu’elle vise ? découvrir les causes extérieures objectives d’un phénomène, c’est-à-dire des causes qui ne dépendent pas du sujet connaissant.
La découverte ou le dévoilement des causes cachées c’est-à-dire extérieures au phénomène étudié, permet d’expliquer ce phénomène. Les mêmes causes entrainant les mêmes effets, c’est la démarche dans les sciences dites de la nature. Exemple : Qu’est ce qui est la cause de la guerre ? La guerre est- lle inéluctable parce que certains faits sont réunis ? La théorie compréhensive concerne les sciences humaines pour étudier le comportement de l’homme dans la société.
Il est difficile de comprendre les causes objectives de ce comportement et les causes objectives dans lesquelles les hommes sont acteurs. Il est donc difficile d’appliquer le raisonnement causal dans les sciences sociales car on ne peut pas falre abstraction de Phomme par rapport à l’action qu’il mène. On doit tenir compte de ce que l’homme lui-même pense dans l’action qu’il mène. Pour comprendre l’action de l’homme, on doit prendre en compte es points de vue des acteurs qui eux-mêmes sont influencés par certains faits, le contexte du moment, etc.
Il ya donc ici deux points différents en sciences sociales ; on ne peut expliquer le co ya donc ici deux points différents en sciences sociales ; on ne peut expliquer le comportement de Vhomme, on ne peut que le comprendre. La science des Relations internationales consiste à découvrir les causes cachées objectives des agissements des acteurs dans le système international. Le point de vue des acteurs n’est pas important, souvent leurs agissements sont interprétés, mais on e peut pas les expliquer, c’est la théorie interprétative.
L’APPROCHE EMPIRICO INDUCTIVE Elle enchaîne les étapes suivantes : a. Observation et expérience b. Généralisation inductive c. Hypothèse d. Tentative de vérification e. Preuves ou invalidation f. Connaissances L’APPROCHE HYPOTHECO DÉDUCTIVE (CARL POPPER) 1 . On part d’un problème ou d’une attente, souvent née du rejet d’une théorie existante. 2. On propose une solution à ce problème 3. On déduit de cette solution des propositions testables 4. On tente de réfuter par observation et expérience les propositions en question 5.
On retient l’explication si la proposition passe le test avec succès, on l’amende dans le cas contraire, ou on l’abandonne au profit d’une autre explication si celle-ci subit elle-même avec succès le test empirique. Le maître à penser de cette méthode est Carl Popper, qui nous enseigne que dans le cadre de la théorie explicative : une théorie est dite scientifique lorsque les hypothèses retenues subissent avec succès le test de la réfutabillté, c’est-à-dire de la falsifiabilité. Une théorie est alors scientifique dans ce cas, non pas parce qu’elle a été vérifiée, mais parce qu’elle n’est PAGF ID 16