Analyse de phénomènes linguistiques

Ml Pro – Di-Fle UE 24 – Devoir D. Fabienne Juillet 2012 Master 1 pro – Di Fie 2011 – 2012 UE 24 Langue, fonctions, usages Devoir final portant sur: Le discours rapporté Les fonctions du lang La notion d’entité dis La notion de valeur La notion de signe or2s Sni* to View La notion de double articulation du langage La notion d’arbitraire du signe linguistique Fabienne D. Devoir composé en juillet 2012 1/17 nature des verbes pouvant servir l’introduction de discours direct: « il n’y a guère de verbe qui ne puisse jouer [le] rôle [d’Introducteur de DD]. permet de recenser les éléments suivants: « plan historique » (1. , « accord historique » (1,5), « sommet de l’extrême urgence » (1. 11). En effet, ces énoncés sont précédés par des verbes qui ne sont pas des verbes de dire: salue (1. 3), célèbre (1. 4) et faire frémir (1. 11). Néanmoins, ces verbes ont la fonction d’introduire les énoncés, que, de fait, ils subordonnent. Ensuite, certains segments de cet extrait soulèvent des cas qui ne sont pas pris en compte par les définitions classiques du discours direct. Ils ne sont pas non plus évoqués tels quels dans les définitions plus larges rapportées dans la section (13).

Le seul élément commun qui permette e les apparenter au discours direct est la présence des guillemets. En effet, ce signe typographique assure la fidélité de l’emprunt à un autre énonciateur. Cependant, leur mode d’introduction ne correspond pas à la définition classique Cest le cas de l’élément « déterminé à sauver l’euro » (1. 6). Il est introduit par un verbe de dire. Cependant, notons que la structure dans laquelle il apparaît, notamment par la présence du mot subordonnant que, correspond à celle du discours indirect.

Ainsi, la manière dont cet énoncé rapporté est introduit au texte mêle les critères qul correspondent au discours direct et u discours indirect. 2/17 Ml pro – Di. FIe OF l’élément: « de chance [d’être] apportée » (l. 13). Cet élément est articulé à un verbe de dire: a prédit l’indéboulonnable Alain Minc (l. 14). Notons cependant que celui-ci n’apparaît que dans la ligne suivante. Ainsi, le caractère rapporté du propos est mis en évidence d’une manière cataphorique L’énoncé rapporté n’est donc pas introduit, au sens classique.

Relevons également le cas des éléments: « éviter l’effet domino » (l. 10), « le sursaut ou le chaos » (1. 12). Ces éléments sont introduits par la tournure impersonnelle il faut (1. 0) et le présentatif c’est (1. 12). Ainsi, le LI n’indlque pas explicitement que le propos est emprunté, seules les marques typographiques, les guillemets, permettent d’identifier que ces éléments sont rapportés mot pour mot, donc en un sens, directement. Notons par ailleurs que le cas de l’élément « sommet en mars » (l. ) est en partie similaire: le verbe qui l’introduit est le présentatif c’est. Cependant, le syntagme prépositionnel Selon le quotidien de Dassault contribue à introduire l’élément et explicite son statut de citation. En ce sens, l’élément se rapprocherait plus, au niveau émantique, du discours direct. Relevons enfin un dernier cas particulier s’apparentant au discours direct: le cas des adjectifs et des compléments prépositionnels apparaissant dans le dernier paragraphe: « apportée » (1. 15), « cruciales » (l. 16), « de tous les dangers » (1. 7), « à haut risque » (1. 17), « décisives » (l. 17), « de la dernière chance » (1. 18). Les deux premiers adjectifs ici cités apportée » et « cruciales ») sont, au sein du texte, extraits des citations qui précédent: « de chances [d’êt cruciales D) sont, au sein du texte, extraits des citations qui précédent: « e chances [d’être] apportée » et « une semaine cruciale pour l’euro L’auteur reprend librement les termes pour les insérer sans introduction explicite ? son discours, seuls les guillemets indiquent l’emprunt.

L’auteur induit par ce procédé que les éléments suivants: « de tous les dangers à haut risques », « décisives « de la derniere chance D, sont de la même manière extraits d’articles de journaux, excepté que la source référentielle n’est pas indiquée. L’ensemble de ces exemples permet de souligner que la souplesse dont dispose le locuteur dans la mise en forme de ses énoncés est plus vaste que es phénomènes catégorisés et rapportés dans la section (13).

Un cas de discours indirect libre: Mentionnons, dans ce troisième point, le seul extrait, il me semble, qui relève du discours Indirect libre: c’est du « sommet en mars » des chef d’État européens que viendra le salut (LI 3). En effet, comme l’indique le syntagme prépositionnel Selon le quotidien de Dassault, l’ensemble de cet énoncé est rapporté. Ainsi, l’absence d’un verbe de dire introducteur et d’un mot de liaison entre ce dernier et le discours rapporté, indique que la reprise indirecte 3/17 Ml pro – Di-qe (L2 n’est pas citer exacte PAGF OF s est libre.

Par ailleurs, et ainsi typographiquement marqué par les gu’llemets, l’énoncé qui l’entoure appartient au discours indirect libre. Enfin, relevons deux segments qui n’appartiennent pas non plus, à proprement parler, au sujet-parlant. Il s’agit des segments: Sauvésl (1*4) et promis, c’est la der des der (l. 18). Au sein du contexte, nous pouvons déceler que l’élément Sauvés! ne révèle pas un sentiment propre à l’auteur. Il semble plutôt représenter la voix des lecteurs rassurés par l’information qu’il présente dans sa phrase précédente.

Il s’agit donc de l’introduction d’un énonciateur. Le segment promis, c’est la der des der semble quant à lui synthétiser, d’une manière connotées et cynique, l’ensemble des propos rapportés dans son texte. Ainsi, il conclut son article sur la mise en exergue de ce point de vue. Ces propos ne sont donc pas ceux de l’auteur, plutôt: ce dernier prête sa plume à un énonciateur, à une entité sémantique qui représente cette opinion que la crise est sur le point d’être bel et bien finie. Il me semble que la suite de l’énoncé mais il y en aura d’autres. engage l’opinion de l’auteur.

Elle s’articule à l’énonciation précédente par le connecteur d’opposition pour en ouligner l’invalidité. Notons d’ailleurs que le choix de la formule c’est la der des der véhicule déjà en soi, de par sa référence, l’idée que l’annonce est peu crédible. Ainsi, le démenti amené par le segment mais il y en aura d’autres… apparaît comme un pléonasme. Il / Sur les fonctions du langa e a – La fonction commune PAGF s OF dans ces deux extraits extraits est la fonction métalinguistique. En effet, dans les extraits « en astrologie. En astronomie, voulais-je dire. » et « Je n’ai pas dit: je migre, mais: j’émigre.

Je quitte la France. on remarque que les termes astrologie et igre sont isolés et corrigés par le locuteur car ils sont estimés impropres. Ainsi, le langage est, dans ces deux cas, utilisé pour commenter ou corriger le choix lexical précédent, il est donc utilisé pour parler du langage. 4/17 Ml pro – Di-FIe b — Relevons deux passages qui traduisent le point de vue personnel du journaliste vis-à-vis de la situation qu’il énonce: – L’Introduction de son article: « Depuis deux ans, avec une régularité de métronome, chaque sommet européen accouche de solution providentielles. Jusqu’à la crise suivante. ? (l. 1-2). Relevons, d’une part, les images hyperboliques, égularité de métronome, accouche et solutions providentielles, qui connotent la description. Par exemple, l’apposition avec une régularité de métronome extrapole la régularité avec laquelle se renouvelle le cycle: crise/solution/crise. D’autre part, le syntagme prépositionnel jusqu’à la crise suivante qui signe le cycle décrit par le locuteur, est isolé de la phrase qu’il complèt et une maiuscule. Cet teinte l’insertion des discours rapportés d’autres journaux, dans les premières lignes de l’article: salue (1,3), Sauvés (1. ), célèbre (1,4), réjoul (1,5). De la même manière que dans le paragraphe récédent, le choix des mots induit une image et une impression qui n’appartiennent pas intégralement à la situation première. Le locuteur rhabille les faits de ses propres impressions et sentiments. Notons pour conclure que la fonction émotive répertoriée par R. Jakobson correspond en grande partie à ce qui concerne le niveau de la connotation, soit ce qui appartient, dans la valeur d’un terme, à la subjectivité ou à l’affectivité du locuteur. c – Les fonctions du langages répertoriées par R.

Jakobson permettent effectivement d’identifier la fonction conative mise en œuvre dans ces énoncés. La fonction ssentielle de ces énoncés est bien de produire un effet chez le destinataire, d’agir sur lui. Cependant, nous pouvons relever que si son répertoire permet d’identifier cette fonction, elle ne permet pas de l’analyser (d’après le terme employé dans la consigne: « permettent-elles (ou non) d’analyser la fonction mise en œuvre Pour cela, il paraît nécessaire de se référer à des travaux plus récents portant sur l’usage de la langue, tel que la pragmatique.

Par exemple, nous pouvons nous référer aux travaux de Austin, nous identifierons alors 5/17 7 OF Jakobson, mais elle introduit des précisions quant à la nature de e type de phrase: « Loin d’être utilisées pour décrire la réalité, elles le sont pour la modifier le sens correspond précisément au fait d’exécuter un acte. « 1 . Ainsi, nous pouvons par exemple préciser que l’emploi des verbes performatifs en (4) et « déclarer « prier », rend explicite la portée illocutoire des actes (c’est à dire ce que le locuteur accomplit « en disant quelque chose » (Austin)).

En (3), en revanche, la valeur d’ordre est implicite. Ansl, dans l’ensemble, ces trois énoncés réalisent bien un acte de langage. Elles modifient, par leur simple prononciation, la situatiorr la phrase (3) indique que le seuil de tolérance du locuteur est dépassé et que la punition est formulée et ainsi attendue, la phrase (4) marque le passage d’un couple d’une situation de conjoints à mariés, – la phrase (5) indique la reconnaissance, de la part du locuteur, de son erreur et sa demande d’être pardonné.

Cependant, notons que si ces énoncés ne peuvent être évalués en terme de vérité ou de fausseté (cf la définition des énoncés performatifs de Austin), ils peuvent neanmoins être évalués en terme de réussite ou d’échec, selon Searle. Cette distinction apporte donc un nouveau egrés d’analyse aux énoncés présentés sous c.

Ainsi, la phrase (4) se différencie des deux secondes: son succès ne dépend pas de la réaction des interlocuteurs, la prononciation de cette phrase suffit à ce que l’acte être unis par les liens du mariage soit a vanche, les phrases (3) et (3) et (5) dépendent encore de la réaction du ou des l’interlocuteur(s) pour que l’ordre ou la demande aboutissent à la réussite ou à l’échec. En conclusion, la fonction conative répertoriée par Jakobson ne suffit pas à l’analyse des énoncés comportant cette caractéristique.

Il paraît nécessaire de se référer à des travaux plus écents pour effectivement analyser la portée de tels énoncés2. Définition extraite de l’ouvrage de A. Reboul et J. Moeschler, La pragmatique aujourd’hui. Édition du Seuil, 1998. p. 27-28 2 Je précise d’ailleurs que le but de ma démonstration est seulement de donner en exemple quelques ouvertures que peuvent apporter des travaux postérieurs à ceux de Jakobson, en ce qui concerne l’analyse de la portée illocutoire du discours.

L’analyse que je propose ne se veut pas exhaustive et ne prend pas nécessairement en compte les travaux les plus récents dans ce domaine. 6/17 Ml pro – Di. Fle juillet 2012 Ill / Sur la notion d’entité discursive Dans l’extrait 6, nous pouvons constater que l’occurrence tu ne correspond pas au tu: marque de l’allocutaire, co adre énonciatif de PAGF lui est explicitement adressée: « Pour vous D.

Sa réponse affirmative « Oui » représente clairement son point de vue individuel, la suite de l’énoncé, introduite par deux ponts, n’est donc que l’explication, que e développement de son affirmation. Elle est donc, de fait, la traduction de son point de vue individuel et subjectif. Cependant, l’emploi de ce pronom, en tant que code, exclut fondamentalement tout lien entre le je et le contenu de l’énoncé. En effet, la relation entre je et tu est duale: l’un ne peut inclure l’autre.

Cette exclusion radicale que le locuteur induit par le choix de ce pronom permet ainsi d’attribuer le contenu de l’énoncé à un référent extérieur, qui ne se réduit pas, ni même ne désigne, son interlocuteur, puisque comme nous l’avons vu, cette occurrence inclut nécessairement le locuteur. La valeur de cette occurrence de tu est donc plurielle. Elle inclut le locuteur, mais elle semble également inclure une entité plus générale, que nous pouvons gloser de cette manière: toute personne qui fait de la musique ne pense lus à rien.

Cette occurrence est donc associée à un ensemble défini de sujets: tu réfère ? toute personne qui fait de la musique, y compris je, en tant que sujet-parlant/locuteur. Cela nous permet par ailleurs de noter que les deux occurrences mises en gras n’ont pas la même portée: la première occurrence de tu, dans l’énoncé, permet de définir l’ensemble, la classe concernée par ce tu généralisant3: toute personne qui fait de la musique. La seconde occurrence de tu est, elle, anaphorique, elle représente la classe telle qu’elle a été présentée et définie dans la première partie de l’