Le Plan Introduction l. Une première approche de l’extension du commerce et la croissance. 1 . Observations 2. Commentaires Il. Le commerce mon or 18 certains… ance pour 2. Sni* to View Les pays dévelop L’exemple de la France .. mais un frein important pour d’autres. es Nouveaux Pays Industrialisés L’Afrique mal en point Le cas de la Côte d’Ivoire et l’incidence négative de l’extension du commerce international sur la croissance Conclusion Pour éclairer le débat entre commerce international et croissance, nous verrons tout d’abord si il y a corrélation entre ces deux termes au niveau mondial.
Ensuite, on pourra se demander si la corrélation observée est générale. Peut-on prouver qu’elle concerne tous les pays qui depuis deux siècles sont entrés, de gré ou de force, dans le jeu des relations économiques internationales et dans la croissance ? Mais il nous importe surtout de savoir si elle subsiste encore aujourd’hui pour les pays ayant atteint un haut niveau de développement et si elle n’a jamais existé pour les pays en voie de développement.
Dans les deuxième et troisième parties, nous présenterons avant tout le faisceau de liens qu unit l’extension du commerce nternational et la croissance en nous basant sur des faits, avec en premier lieu les pays développés et l’exemple de la France, et en second lieu la diversité des situations dans les pays du Tiers- Monde avec le cas des Nouveaux Pays Industrialisés et de la Côte d’Ivoire. En guise de conclusion, nous ferons une comparaison entre les effets du protectionnisme et du libre-échange sur la croissance. . Une première approche de l’extension du commerce et de la Observations Lorsque l’on a à traiter de deux sujets aussi vastes que la croissance et le commerce international, il est tout d’abord mportant de confronter d ondiales sur ces deux PAGF 18 la croissance du PIB mondial en volume, nous constatons que, sur la période 1970-1993, les phases d’expansion et de récession correspondent, même si cela se passe à une échelle différente.
Ansl, les phases d’expansion du commerce internatlonal, même si elles sont plus prononcées, coïncident à des phases d’expansion de la croissance, et pareillement pour les phases de récession (on remarque très facilement sur les deux graphiques les deux chocs pétroliers de 1973 et de 1979). L’histoire économique a été marquée depuis le milieu du XIXe iècle par une succession de longues phases d’expansion et de récession de la croissance et des échanges internationaux.
Sans negliger les autres causes de développement économque telles que l’accumulation du capital ou le progrès technique, ce phénomène historique est suffisamment net pour inciter ? penser que le développement des échanges représente une des conditions essentielles de la croissance économique. De 1840 à 1870, on relève une rapide expansion du commerce international, marquée par un taux de accroissement moyen de 5,5 %, et de la production industrielle des principaux pays,
Royaume-Uni, France, Allemagne, Etats-Unis. Cette période est suivie, de 1870 à 1890, d’un fort ralentissement des échanges qui n’augmentent plus que de 2,2 % par an et qui s’accompagne d’un taux de croissance nettement plus faible au Royaume-Uni, en France et en Allemagne. Le phénomène est beaucoup moins net aux Etats-Unis. La longue période de prospérité qui s’étend de 1890 à 1913 est, elle aussi, caractérisée par une forte expansion du commerce mondial (+3,7 %).
Elle est suivie dans l’entre-deux-guerres par une période aux caractéristiques inver 18 période aux caractéristiques inverses. Par la suite, la libéralisation des échanges commerciaux et des paiements internationaux depuis la deuxième guerre mondiale s’est traduite par une très forte expansion du commerce (+7,3 % par an) et une croissance très soutenue jusqu’en 1971.
Enfin, les années soixante-dix ont connu un fort ralentissement de la croissance des pays développés et une évolution moins défavorable des échanges mondiaux puisqu’ils ont continué ? croître de 1971 à 1980 au rythme de 5,8 % par an. Ce n’est qu’? partir du début de la décennie suivante, avec l’approfondissement et la généralisation de la « crise » que le commerce mondial s’est alenti et qu’il a même commencé à décroitre en volume.
De ce bref historique, on peut retirer Vidée que les phases de croissance coincident assez bien avec les phases de fort développement du commerce international : 1840-1870, 1890-1913 et 1948-1971. Dans les phases de relative stagnation du commerce, la croissance a souvent augmenté plus vite que les échanges internationaux. On pourrait en conclure qu’une croissance économique satisfaisante pourrait être atteinte indépendamment du développement des échanges extérieurs.
Mais il s’agit là d’une vision tronquée de la réalité, car s’il est vrai ue la stagnation du commerce international n’a pas, à certaines périodes, empêché toute expansion de la production, il faut bien voir que dans l’ensemble, les taux de croissance ont été, au cours de ces phases, nettement plus modestes que ceux enregistrés lorsque le commerce extérieur s’accroissait à un rythme plus sou 8 modestes que ceux enregistrés lorsque le commerce extérieur s’accroissait à un rythme plus soutenu.
Pour les économistes de [‘Organisation du Commerce Mondial (OMC), « ressor du commerce international est le facteur essentiel de la croissance On estime à près de 800 milliards e dollars par an, dès 2002, les profits engendrés par le libre échange. Ces économistes se basent sur la prospérité sans précédent qui a caractérisé la période 1950-1973 où les échanges suivaient une forte expansion. Il .
Le commerce mondial : moteur de la croissance pour Les pays développés L’examen de l’évolution comparée des échanges extérieurs des nations industrialisées et de leur croissance permet de présenter l’importance de la libéralisation du commerce international dans la croissance de ces pays. PAGF s 8 Pour la période 1974-1982, on retrouve la même corrélation et ? eu près le même classement. Enfin, les chiffres de la période 1982-1988 confirment les observations précédentes en les radicalisant.
Les trois pays plus directement comparables à la France, par la taille et les conditions économques (l’Allemagne, l’Italie et le Royaume-Uni) ont combiné une croissance plus forte du volume des exportations et du PIB. Là encore se révèle une forte corrélation positive entre reffort d’exportation et le revenu. 2. L’exemple de la France La première conséquence de cette intensification des relations économques internationales est la place crossante qu’occupent es exportations dans les débouchés offerts aux productions nationales. Il suffit pour le vérifier de considérer quelques grands pays européens.
Dès 1960, l’Allemagne de l’Ouest exportait 19 % de sa production de biens et de services. En 1993, ce taux était de 33,8 %. Sur la même période, la part de la production exportée est passée de 13 à 21 % en Italie, de 20,9 à 26,1 au Royaume- Uni et de 14,5 à 22,9 % en France. Dans l’ensemble des pays de l’Union européenne, près de 30 % de la richesse produite par les économies des Etats membres est valorisée sur des marchés étrangers. Ces statistiques sont cependant tro l’importance acquise par I énérales pour apprécier s dans le dynamisme des services.
Comme le dit Jean-Yves Carfantan dans L’épreuve de la mondialisation : « La palette d’activités concernées par les débouchés offerts à [‘étranger est impressionnante. Puissance agricole, la France compte aujourd’hui parmi les grands fournisseurs de grains et de produits alimentaires élaborés. Sur les quelques 60 millions de tonnes qu’atteint désormais la récolte nationale de céréales, près de 30 millions sont écoulés dans les autres pays de l’Union Européenne et hors des frontières de la Communauté, solt la moitié de la récolte.
La viticulture française et les industries qui transforment ses productions fournissent 65 millions d’hectolitres de vin et boissons alcoolisées. Un hectolitre sur six est écoulé et consommé hors des frontières nationales. Les marchés europeens étant désormais saturés, c’est aux Etats-Unis, au Japon , à Taiwan ou en Corée que les producteurs de Champagne ou de Cognac valorisent leur production. La France est le premier pays producteur de sucre de l’Europe des Quinze. Les exportations absorbent, ici encore, la moitié de la production nationale.
Le cas de la France décrit bien l’importance de la libéralisation du commerce dans l’accélération de la croissance. Ce qu’il y a encore de plus marquant, c’est qu’au total, sur 10 actifs employés en France aujourd’hui, 3 à 4 (selon les années) travaillent pour l’exportation, d’où une part importante de la population qui repose sur le commerce international. Des grains au sucre, en passant par l’industrie laitière, les corps gras ou la viande, le tiers des emplois agricoles et aeroalimentaires dépend ns.
Cette dépendance agricoles et agroalimentaires dépend des exportations. Cette épendance concerne un emploi sur deux dans les industries manufacturières. Arrêtons nous sur un exemple : l’industrie aéronautique nationale constitue un vaste réseau d’acteurs interdépendants. Près de 200 entreprises employant 130 000 personnes se répartissent ici entre les différents segments de production : avions, missiles, propulseurs et équipementiers. Autour de ce noyau central gravitent 4 000 entreprises de sous-traitance.
En amont de la production aéronautique, de nombreuses industries fournissent constructeurs et équipementiers : aciers, alliages, pneumatiques, services. En 1993, l’ensemble de la filière dactivités ainsi constituée aura exportée 50 % de sa production et contribué de façon décisive à l’excédent commercial français à raison de 30 milliards de francs). A l’intérieur de la filière, ce sont les constructeurs (Dassault, Matra, Airbus… ) qui sont les plus dépendants des ventes à l’étranger : 80 % de leur chiffre d’affaires est réalisé hors de nos frontières.
Quel serait alors le coût de l’arrêt du commerce international pour les pays occidentaux et pour leur croissance : un désastre ! La seconde conséquence du dynamisme de l’extension du ommerce mondial est l’ouverture croissante des marchés nationaux aux biens et services fournis par l’étranger, cause d’une accélération de la croissance pour les pays importateurs. Ici encore, l’exemple de la France permet de mesurer le chemin parcouru en trente ans. Au début des années soixante, les français faisaient déjà appel à des produits ou des services étrangers.
Les importations représentaient alors 12,4 % de la demande intérie 8 services étrangers. Les importations représentaient alors 12,4 % de la demande intérieure. Ce taux atteignait, en moyenne, près de 23 % en 1993. En d’autres termes, si d’aventure les circuits d’importations venaient à être paralysés, ce sont des dizaines d’entrepôts, d’usines, de plate forme de stockage de matières premières et de carburants qui disparaîtraient. L’ensemble de l’activité économique serait alors fortement perturbée, impliquant une chute brutale de la croissance.
Que ce soit les importations ou les exportations françaises, chacune a un rôle prépondérant dans l’intensification de la Mais un frein pour d’autres Cependant révolution du commerce international corrélée, à celle du PIB, est très diverse selon les régions du Monde et ncore plus suivant les pays. Globalement les exportations des pays occidentaux industrialisés ont eu tendance à progresser sensiblement plus rapidement que ceux du tiers-Monde, mais cet écart s’est fortement atténué entre 1980 et 1992. En fait, cette réduction provient du dynamisme commercial des pays asiatiques.
Dans l’ensemble, le Tiers-Monde n’assure guère plus de 20 % du commerce mondial. Toutefois, la part des produits manufacturés dans les exportations du Tiers-Monde augmente au rythme de 6,3 % par an, contre 2,7 % pour les produits agricoles alors que les exportations de produits miniers diminuent. Les produits manufacturés représentent aujourd’hui environ la moitié des exportations hors pétrole e, avec cependant faudrait pas imaginer que cette évolution soit générale : on peut donc de parler des Tiers-Monde. es Nouveaux pays Industrialisés Les quatre cinquièmes des exportations de produits manufacturés du Tiers-Monde sont le fait des NPI. En Corée du Sud, les exportations de produits manufacturés représentent 96 % des exportations et au Brésil, 73 %. Ainsi, tous les pays d’Asie de ‘Est qui sont parvenus à développer une stratégie d’exportation de produits manufacturés onnaissent, depuis le milieu des années 80, une croissance particulièrement forte.
Ils constituent, jusqu’à la crise asiatique, le pôle le plus dynamique de l’économie mondiale. Plus encore, cet ensemble est devenu une source de croissance autonome. Ainsi, de 1973 à 1979, le PIB coréen augmente au rythme annuel moyen de 9,26 %. Sur la même période, la croissance est de 3,2 % par an dans les pays de l’OCDE. Déjà, les pays de la « première vague h, c’est à dire Taiwan, Singapour, Hongkong et la Corée du Sud, atteignent des niveaux de PIB par habitant comparables ? eux des pays du Sud de l’Europe.
La Corée du Sud a rattrapé de ce point de vue le Portugal ou la Grèce, le PIB par habitant étant voisin de celui du Kenya au début des années soixante. Aujourd’hui et malgré la catastrophe économique des années 90, d’autres états d’Asie de l’Est, comme la Malaisie devraient avoir réduit les écarts avec les pays développés. Cette montée en puissance est d’abord liée à l’augmentation des exportations de produits manufacturés. En 1970, les pays d’Asie du Sud-Est occupaient une lace insi nifiante sur les marchés de produits manufacturés des exportations).