« On peut faire dire ce que l’on veut aux images ». Ce célèbre dicton peut souvent être vérifié dans le cadre de l’activité des journalistes. Par exemple, pour une photographie, il suffit d’un cadrage spécial, d’une « coupe » opportune, pour que la photo fasse passer un message pouvant être contraire à l’action qui se déroule réellement (voir analyse d’image dans l’exposé débat). S’il est probablement plus facile de manipuler une image qu’une video, c’est bien ce support qui va nous intéresser au cours de cet essai.
En effet, nous verrons par le biais d’un exemple précis que eux reportages différents sur le même sujet peuvent exprimer deux opinions compl également possible d informations pouvan tre b L’essai se compose exposant l’exemple d ui veut dire qu’il est r des reportages aux la première ents sur la même manifestation, et le deuxième analysant à travers cet exemple l’outil que peut devenir le reportage pour manipuler l’opinon. Juin 2010. Dans l’émission « Sept à Huit » diffusée tous les dimanches soirs sur TF1 , une partie attise ma curiosité : « Hellfest, la guerre des mondes ».
Le Hellfest est un festival se déroulant tous les ans à Clisson, village de Loire-Atlantique, durant 3 jours e juin, et où se retrouvent beauc Swlpe to vlew nexr page beaucoup de groupes de plus ou moins grande renommée jouant de la musique « Metal et qui accueille donc tous les ans des milliers de fans de ce style de musique. Selon la chaîne de télévision, lors de ce festival, Clisson se transforme en « capitale du satanisme b. Le reportage de TF1 montre un différend qui oppose les organisateurs du Hellfest ainsi que les festivaliers aux riverains de ce village de tradition très catholique.
Le problème est que le Metal véhicule des idées satanistes et qu’il est à ce titre dangereux pour la société. On pourra par exemple voir le Père Doumergue, expert en exorcisme, arpenter les allées, « tentant de reconquérir les âmes de ces musiciens et de ces fans qu’il juge dangereux Ainsi, le reportage montre notamment la préparation du groupe de « Black Metal » suédois Watain qui dit s’imbiber de sang animal avant chacun de ses concert en l’honneur de son Dieu, Satan.
Certaines associations Catholiques demandent donc à ce que les paroles de chansons soient vérifiées avant le festival pour s’assurer qu’il n’y ait rien de blasphématoire, et que le festival soit interdit aux moins de 18 ans. Juin 2012. La chaine de télévision franco-allemande Arte publie un documentaire sur ce même festival du Hellfest, pour son édition de 2012.
La reportrlce, à la base absolument pas fervente de ce genre de musique mais n’ayant aucun a priori dessus, se met dans la peau dune journaliste venant découvrir ce festival de mus priori dessus, se met dans la peau d’une journaliste venant découvrir ce festival de musique extrême qui fait tant d’adeptes. Le documentaire dure donc une heure (soit quatre fois plus que le reportage de TF1, ce qui permet d’explorer le festival de manière beaucoup plus large), et on peut y voir des interviews e plusieurs groupes venant de styles de Rock ou Metal très différents, suivis généralement d’une chanson du groupe filmée durant leur concert.
Dans le désordre, on peut donc y voir des groupes de « Glam Metal « Heas. y Metal « Rock Sudiste », « Metal Expérimental », « Groove Metal « Black Metal D, dont les musiciens parlent de leur musique avec passion, parfois avec humour, de leur désir de se sortir de la masse. Il n’est ici pas question de sang animal, de culte voué à Satan. On peut aussi y suivre l’aventure d’un agriculteur brasseur, totalement indépendant et fan de musique extrême, qui se rend tous les ans u festival pour y vendre sa bière artisanale, écouter et voir ses groupes préférés, et discuter ensuite avec des artistes ou des festivaliers.
La reportrice conclut son documentaire en parlant du Hellfest comme d’une fête tout à fait normale avec des gens très attachant, « qui donnerait presque envie d’aller faire la fête en enfer » Aussi à partir de cet exemple, une question peut rapidement nous venir à l’esprit : siagit-il vraiment du même festival dont parlent ces deux reportages ? Car on y voit des faits sensible s’agit-il vraiment du même festival dont parlent ces deux eportages ? Car on y volt des faits sensiblement différents, très éloignés. Mettons-nous dans la peau d’une personne neutre n’ayant au départ aucun avis sur la question.
Celle ayant vu le reportage de TF1 verra le Hellfest et plus généralement le Metal comme une ode au satanisme, soutenu par quelques illuminés, et dangereux pour la société. Mais celle ayant regardé le documentaire de Arte aura plutôt une opinion positive du Hellfest le considérant comme un simple festival de musique, certes extrêmes, mais n’incitant pas à la violence, bien au contraire, plutôt à la solidarité. Ainsi, cet exemple assez éloquent illustre parfaitement le fait qu’une video, un reportage, un film documentaire, est un outil très puissant pour faire passer une idée et pour manipuler l’opinion.
Dans son reportage, TF1 exprime clairement son opinion : ils sont contre cette manifestation et se donnent les mayens de prouver que leur point de vue est le bon. Pour cela, il ne leur a pas fallu chercher très loin, l’interview du groupe « Watain » le montre : ils sont allés parler à l’un des groupes les plus extrêmes d’une scène déjà considérée comme extrême et ont fait passer ce groupe pour un groupe de Metal tout à fait ormal, pour montrer que tous les groupes se comportent de la même manière.
Sur les différents stands de merchandising du festival, on peut parfois apercevoir des croix de fer. D’après le prêtr PAGF de merchandising du festival, on peut parfois apercevoir des croix de fer. D’après le prêtre présent durant le reportage, il s’agit l? de croix nazies, ce qui prouve que les adeptes de cette musique extrême, en plus d’être sataniste, font aussi apparemment partie de groupes néo-nazis.
Cependant, contrairement à ce que dit ce prêtre, ces croix ne sont aucunement nazies, mais bien de signes aïens, religion aujourd’hui quasiment inexistante en France mais qui peut véhiculer certains aspects du Metal- Et le rapprochement a très vite été fait avec les nazis, alors qu’il est tout à fait aberrant de les regrouper. Du coup, le collectif « Catholiques en campagne » s’est servi de ce reportage de TF1 pour montrer que ce festival n’a pas lieu d’être tant il incite à la haine de l’autre.
Selon eux, le Hellfest est une « vraie fête du mal » et c’est pour cela qu’ils ont lancé une pétition contre la tenue du Hellfest. Mais alors, s’il s’agit dune vraie fête du mal, comment expliquer l’ambiance joyeuse qui y ègne, ambiance que l’on peut parfaitement cerner en regardant le documentaire de Arte ? TF1 a voulu montrer le Metal comme une ode au satanisme lorsque Arte le décrit comme étant au départ une simple forme de contestation et une volonté de ne pas se laisser emprisonner par les codes de la société.
Et au final, peut-être que les agissement de groupes extrêmes comme « Watain » ne font que partie du folklore qui entoure cette musique ? Selon « Catholiq extrêmes comme « Watain » ne font que partie du folklore qui entoure cette musique ? Selon « Catholiques en campagne il faudrait être incroyablement naif pour le croire. Pourtant, derrière ces supposés satanistes se cachent des personnes normales, des pères de famille, des travailleurs, des mamans, prêt à tout pour passer un bon moment et discuter musique autour d’une bière artisanale.
Mais alors, qui croire ? Les « metalleux » sont-ils vraiment des satanistes ou simplement des artistes normaux ? Incitent-ils ? la haine ou à faire la fête ? Difficile de prendre parti lorsque l’on a accès aux deux reportages. peut-être que les dirigeant de TF1 n’aiment pas le Hellfest et manipulent alors l’opinion à travers leur reportage pour montrer que c’est une manifestation qui pour but de proférer le mal.
Mais il est également possible que les dirigeants de Arte soient des fervents adorateurs de cette musique extrême et qu’il veulent la faire passer pour une musique normale, quoique plus violente que les autres ? L? encore, on se trouve devant le problème qui a été posé durant notre exposé : quel média croire ? Probablement que le mieux serait de se faire sa propre opinion sur la question, même Sil peut être difficile (et surtout onéreux) de se rendre au Hellfest pour avoir un avis tranché sur la question. Laissons donc les médias nous manipuler…