Michel Lemay

voire inexistantes, il s’avere que l’enfant devenu adolescent, puis adulte développe des comportements déviants d’ordre psychopathologique. Les conduites consécutives à cette vie d’abandonnique nécessitent alors une intervention de la psychothérapie pour se défaire de ce lourd passé. Enfin, Michel Lemay consacre une partie de l’ouvrage aux actions préventives ? mener afin d’éviter tant que posslble aux jeunes enfants d’avoir ? supporter ce démarrage difficile.

Il est rappelé à plusieurs re Michel Lemay Premium gy Virginie-ërétard aarycTa 29, 2014 13 pages « J’ai mal à ma mère » titre emprunté à Maryse Choisy (écrivain assionnée de psychanalyse) est une phrase qu’elle emploie pour faire écho aux mauvais départs pris dans la vie. Michel Lemay dans son ouvrage adhère à cette pensée en présentant les carences relationnelles comme étant la conséquence de prlvations de relation maternelle, provlsolre ou durable, sans substitution possible. «J’ai mal à ma mère » est le cri de l’enfant abandonnique. L’ouvrage est consacré aux carences d’ordre affectif : les carences relationnelles.

Les carences éducatives, qui relèvent plus de l’absence de cadre et d’autorité bienveillante de l’adulte, ne provoquent pas les manifestations pathologiques Swipe to nex: page de l’abandonnique. L’ de son expérience e or 13 Lemay à énoncer la f n Snipe to View nextggge chez l’abandonnique mettre en place afin s faites au cours onduit Michel t ces carences apeutiques ? parfois inefficaces reprises que le manque de prises en charge de ces jeunes souffrants de carences est souvent lié au pronostic difficile à établir dans le repérage de la carence chez l’enfant.

Les manifestations affectives, cognitives et sommatives diverses pouvant relever d’autres pathologies. Ceci entrainant alors des interventions thérapeutiques et psychothérapiques tardives. D’où ‘importance d’une observation fine chez les jeunes présentant des troubles évidents. La deuxième cause de ce retard dans les prises en charge concerne, lorsque ce manque est repéré, la personne qui comblera ce manque.

Il davère que la présence stable et régulière d’un l’adulte de substitution (parent ou professionnel) est difficile à trouver. Mots clés : affectif, relation, stimulatlon, régularité, lien, abandonnique, cognitif, somatique, psychopathologie, phénomène de brisure. Les idées de l’auteur Rappel sur le développement de l’enfant : Pour se construire, l’enfant va devoir en même temps se séparer e l’autre et s’individualiser ; se distinguer de l’autre.

Processus au cours desquels il va se constituer une « colonne vertébrale psychique Cela suppose des acquis : conscience de son corps, enracinement spatio-temporel et séquences régulières, conviction de pouvoir agir sur l’environnement, gestion de l’anxiété, halluciner pour comprendre qu’il ne peut pas tout réaliser. Une colonne vertébrale fragilisée se traduit par la symptomatologie qui constitue le syndrome carentiel.

Le langage de l’abandonnique et les interventions thérapeutiques : L’enfant abandonnique est un enfant qui, dan 3 l’abandonnique et les interventions thérapeutiques : L’enfant abandonnique est un enfant qui, dans les premières années de sa vie, a subi une séparation – provisoire ou définitive – avec sa mère nourricière ou adoptive. Les apports affectifs dont il pouvait bénéficier sont devenus alors inégaux (hospitalisation, décès, négligences ayant entraîné un placement.. ) tant d’un point de vue qualitatif que d’un point de vue quantitatif.

Il arrive aussi que le carencé relationnel soit toujours en lien avec sa mère, vive avec elle, tout en n’ayant aucun investissement pour son enfant. Cette coupure dans la relation – ou absence de relation – entraine des conséquences qui se manifestent à différents niveaux : sur le plan affectif, le plan cognitif et le plan somatique. Les symptômes manifestes de cette carence sont d’autant plus graves que la séparation s’inscrit la durée, dans la répétition (pas de substitut possible), la régularité.

Face à ses manifestations symptomatiques, le professionnel ou l’adulte de substitution propose des attitudes adaptées. Le langage affectif Lorsqu’il est accueilli en famille, pouponnière, hôpital ou foyer, le jeune carencé manifeste des comportements affectifs aractéristiques avec l’adulte en contact avec lui : il entre facilement en relation, le contact physique est fréquent (contact brefs intenses et souvent interrompus de manière déroutante), avec des tendances à la régression.

La relation établie devient alors paradoxale quand le jeune manifeste à la fois son angoisse de l’abandon (questionne sur le départ, le retour de l’éducateur) manifeste à la fois son angoisse de l’abandon (questionne sur le départ, le retour de l’éducateur) et l’oubli rapide de la personne désirée lorsqu’elle ne réapparait pas dans son environnement. Même paradoxe dans le comportement très manifeste qu’il exprime par des marques d’affections à outrance cadeaux », accolades, câlins, bisous) avant même d’adopter une attitude de rejet mêlée alors de haine et parfois accompagnée de propos pouvant être insultants.

Ces variations émotionnelles trouvent souvent leur origine dans la jalousie et la frustration due à la présence de ses pairs, variations en lien avec l’angoisse de l’abandon. Afin de se protéger d’une éventuelle nouvelle rupture de lien créé avec l’adulte, le jeune va développer des mécanismes de défenses lorsqu’il sera contrarié frustré : il pourra alors se évaloriser, ou à l’opposé voir l’adulte comme un persécuteur à attaquer.

Ce qui n’empêchera pas par la suite de réinvestir sa relation par exemple en prenant possession d’un objet appartenant à l’adulte. La signification affective est évidente. Mais à l’image de Firrégularité dans la relation, l’objet peut alors être immédiatement, perdu, abimé, détruit. La plupart du temps cet objet symbolique est dérobé à l’éducateur ou radulte de référence. Leur grande avidité affective s’accompagne d’une grande difficulté à accepter les marques d’affection et déclenche des phénomènes agressifs instantanés.

Ce langage affectif manifesté envers avec l’adulte qui lui devient significatif traduit des phénomènes que Michel Lemay caractérise de brisure : Il existe 3 significatif traduit des phénomènes que Michel Lemay caractérise de brisure : Il existe un profond sentiment de perte parfois verbalisé qui appelle alors à créer des liens. Toute frustration éveille chez l’abandonnique la blessure initiale. Les réactions sont alors mal contrôlées et impulsives. S’attacher signifie pouvoir perdre, la répétition des séparations ou le souvenir violent de celles-ci, renvoie systématiquement à ce sentiment d’abandon.

Le sujet se perçoit inexorablement mauvais et responsable, indigne d’amour. II construit en lui une image maternelle magique et toute puissante, phénomene observé lorsque la mere n’est plus présente auprès de lui. La construction d’une mère idéale permet ainsi d’échapper à l’angoisse du néant. Mais derrière ce mythe de la mère idéale existent des désirs meurtriers envers celle qui a commis une injustice irréparable d’avoir un enfant au monde pour le délaisser. D’une façon générale, l’expression de ce langage affectif et le phénomène de brisure conduisent à des phénomènes agressifs.

Le sentiment d’être mauvais couplé à l’angoisse de rabandon conduit le jeune abandonnique à tester la solidité des liens par des conduites qui appellent à la réprimande et à se faire renvoyer ou fuguer anticipant ainsi l’abandon. En milieu scolaire, son Irasclbilité et sa difficulté à partager entraine le rejet de ses camarades. Il fait peur, découvre le plaisir de dominer. La consultation de divers spécialistes qui en font un être incompris, malgré l’écoute dont il bénéficie, flatte son narcissisme L’intervention thérapeutique : Pour ac PAGF s 3 l’écoute dont il bénéficie, flatte son narcissisme

L’intervention thérapeutique : Pour accompagner l’enfant carencé relationnel le travail est long et jamais réellement acquis, la vie quotidienne est un véritable défi. Il est important afin de mener à bien cette relation de tenir compte de nos émotions ressenties, de notre vécu. Les troubles de l’affect sont inévitables. Le carencé réveille en nous des émotions : sa manière d’être suscite en nous un immense désir d’être la « mère réparatrice » La relation éducative (créer un climat où le professionnel ne serait pas coincé dans les contradictions énoncées avant).

Tout d’abord e pas faire peser sur le carencé le poids de sa propre affectivité ; accepter le décalage parent idéal – parent substitutif. Gabéran : s’impliquer sans se perdre. Régularité et constance de l’apport relationnel « Nous nous trouvons face à des sujets dont la demande relationnelle est si intense et si conflictuelle qu’il faut nous maintenir un certain degré de mise à distance pour ne pas être dévoré et pour ne pas induire de trop fréquents phénomènes de brisure. ? Le langage somatique L’expression somatique des troubles consécutifs à rabandon sont assez peu nombreux si on les considère comme des onséquences directes. Beaucoup ont été analysés sans pouvoir être directement liés aux carences relationnelles. Une donnée importante trouble aussi les observations : de nombreux bébés prématurés ou porteurs de handicap sont abandonnés. Mesurer si au cours de son développement, les troubles ont pour origine l’atteinte primaire ou la carence 6 3 cours de son développement, les troubles ont pour origine l’atteinte primaire ou la carence s’avère difficile.

On note cependant chez les jeunes abandonniques une propension au surpoids ou à l’anorexie, un développement psychomoteur etardé et des troubles du sommeil, énurésie, les balancements du corps sont fréquents, hyperactivité. Les conséquences de mauvaise hygiène et d’alimentation déséquilibrée sont fréquentes sur le développement somatique, mais ne sont pas une conséquence directe de l’abandon (asthme, allergie). Les carencés fréquentent sauvent les infirmeries scolaires, avides de soins médicaux, d’attention portée sur leur corps.

Les suites de l’hospitalisme et du marasme décrites par Spitz ne sont plus caractéristiques de nos jours. A partir d’études de cas, plusieurs spécialistes (Spitz, Kreisler, Fain, Soulé) sont arrivés à conclure ue la perturbation de l’évolution psycho-affectif entrainait un retard de développement de la sphère corporelle. On note cependant dans la majorité des cas, et d’autant plus que l’enfant est jeune, un retard dans l’acquisition du schéma corporel (troubles gestuels, retard de développement psychomoteur, coordination globale).

Les termes sont empruntés à Henri Wallon pour décrire le schéma corporel comme étant la connaissance intuitive que nous avons de notre corps à l’état statique et en mouvement (… ). La prise de conscience de notre corps passe par toute une série de stades. Le passage d’un stage à un utre fait intervenir différents stimulations qui dans l’idéal de développement seraient reçus par l’enfant en qualité 7 3 différents stimulations qui dans l’idéal de développement seraient reçus par l’enfant en qualité et quantité suffisante, de manière cohérente et régulière.

Les interventions thérapeutiques La prise en charge thérapeutique nécessite l’investissement de toute une équipe médicale autour du développement psychologique en lien avec les atteintes somatiques caractérisées. Il faut ainsi une formation et une disponibilité en lien avec les troubles primaires carentiels. La guérison de certaines athologies serait vaine si la carence n’était pas prise en compte. Aussi il est important de traiter suffisamment tôt, dès leur apparition, les manifestations somatiques.

Comment aider le jeune à édifier son schéma corporel ? Proposer de nouveaux stimuli pas ou peu rencontrés, adaptées ? son stade de développement, varier les expériences, les répéter, les accompagner de marques de présence, d’encouragements sans pour autant faire peser le poids de son affectivité. Faire appel tant que possible à l’initiative du jeune. raider à améliorer son image corporelle souvent dévalorisée par des tenues et ttitudes non valorisantes.

L’intervention médicale et para médicale est alors souvent nécessaire dans cette prise en charge . ergothérapeute, psychomotricien 3 : Le langage cognitif En admettant que ces stimulations diverses reçues par l’enfant permettent le développement de l’intelligence (Piaget, Wallon), nous savons alors que celles du carencé ont fait défaut par leur pauvreté et/ou leur irrégularité. De la même façon que pour les atteintes sommatives, il est difficile de p 3 et/ou leur irrégularité. ifficile de pouvoir distinguer les atteintes cognitives issues e la carence et celles issues de l’hérédité. Il est très difficile de pouvoir associer la déficience mentale au seul déficit relationnel. On parlerait donc plutôt de troubles de la pensée et du comportement. Cependant, si le déficit intellectuel existe à la naissance il s’accentuera avec la survenue d’une séparation d’avec la mère ou d’une carence relationnelle lorsque renfant se trouve délaissé.

Toutefois, les difficultés motrices, sommatives, relationnelles et cognitives s’ajoutant les unes aux autres ne permettent pas ? l’enfant de disposer de toutes les capacités que le processus de aturation biologique met naturellement à sa disposition : – retard dans l’acquisition du langage discontinuité dans les discours, dispersion difficultés de raisonnement (irrégularité à défaut d’incapacité) – manque de distanciation (choisir entre deux solutions, prendre du recul, tenir compte de l’avis d’autrui, anticiper.. – désorientation spatio-temporelle (due aux différents placements, au désintérêt pour ce temps d’avant, sans ancrage) – Troubles du comportement (impulsivité, exclusivité) – Pauvreté du monde imaginaire Actions thérapeutiques La consultation d’un orthophoniste est fréquente pour traitement ais également pour guider éducateurs et professionnels. Il faudrait alors fréquemment échanger avec le jeune, le faire raconter sans forcer le discours, sans corriger. L’aider à se repérer dans le temps PAGF 13 faire raconter sans forcer le discours, sans corriger.

L’aider à se repérer dans le temps (passé), reformuler pour raider à prendre conscience. Puis répéter dans le temps ces processus réflexifs ? partir de situations qui mettent l’enfant à l’aise. Concernant les troubles du comportement, il faut tant que possible éviter les situations nouvelles non préparées. La manière e présenter une activité nouvelle joue un rôle primordial pour rendre les exigences de cette nouveauté acceptable et éviter toute frustration. Les tâches proposées doivent alors être exemptes de toute compétition avec ses pairs.

Elles doivent permettre aussi de mettre en jeu l’anticipation et la projection (cuisine, jardinage). L’enraclnement dans le passé et le futur, et dans un espace donné, sera facilité par la prise de conscience d’une existence autre que celle d’ici aujourd’hui. pour ce faire, un travail à partir de photos, de lui ou de ses pairs exprimant la notion de croissance, eut faciliter cela. Un point chaque soir sur les événements de la journée, en rappelant aussi ceux des jours précédant.

Puis en préparant les jours à venir, parler d’emploi du temps. Pour favoriser l’insertion spatiale, le plus important et d’éviter les changements de lieu de vie. L’évolution du syndrome carentiel Michel Lemay a accompagné des enfants abandonniques sur de longues années. Ces analyses sont donc issues de ses propres observations. Pour différentes raisons, les interventions thérapeutiques citées plus haut ne peuvent pas toujours être mises en place ou s’avérer inefficaces. Le jeune grand