etude de la performance du marche des legumineuses cas du niebe dans la ville de lome

INTRODUCTION L’agriculture est le pilier de Péconomie des pays de l’Afrique sub- saharienne. Au Togo, elle constitue de loin le secteur le plus important de l’économie tant en fourniture d’emplois qu’en revenus. Elle occupe environ 2/3 de la population active, contribue à 45. 9% du PIB et fournit plus de 20% des recettes d’exportation. (Banque mondiale 2011). Bien que l’agriculture occupe une part importante de la population, elle reste traditionnelle, domin par or 46 assez faible.

La prod ion • agricole croit à un ryt qu’on assiste le plus ations de rentabilité ulation; c’est ainsi ? des menaces de sécurité alimentaire conjoncturelle ou permanente au sein des populations (Banque mondiale 1985). Ce caractère primaire du secteur agricole ne favorise pas l’intégration des marchés régionaux et internationaux devenus incontournables pour tous les pays contraints à la mondialisation des économies. Cependant, ? mesure que la société évolue, la commercialisation prend de plus en plus d’importance.

Dans une agriculture de subsistance chaque paysan produit de quoi nourrir sa famille et ses voisins les plus proches. Il connait les goûts et les besoins de ceux pour qui il produit. Le transport et les ieu de consommation il faut les transporter, les conditionner, les traiter afin qu’il ne se détériore pas. un bon système de distribution exige donc des entreprises rurales de camionnage de conditionnement et de commerce de gros…

Notre étude intitulée « Etude de la performance du marché des légumineuses : cas du niébé dans la ville de Lomé» est structurée comme suit : après le cadre général de rétude notamment la problématique, les objectifs de l’étude, les hypothèses du travail, suivra la revue de littérature, les méthodes de travall, les résultats et discussion du travail et enfin la conclusion et les ecommandations.

PREMIERE PARTIE : CADRE GENERAL DE L’ÉTUDE CHAPITRE : PROBLEMATIQUE, OBJECTIFS, HYPOTHESES PROBLEMATIQUE Au Togo, le secteur agricole est fortement orienté vers la production vivrière ? prédominance céréalière (SADAOC, 2001) notamment le mais, le riz etc. Cependant run des aspects du problème alimentaire dans les pays tropicaux est la disponibilité en quantité suffisante et en qualité de PAGF OF entaires. Dans cette aire le plus demandé et sa demande est sans cesse croissante.

Le niébé à l’instar des autres légumineuses à grains est essentiellement cultivé pour ses graines. Ses feuilles peuvent occasionnellement servir de légumes, de fourrages aux animaux et d’engrais vert. Le niébé dans l’alimentation humaine est une plante intéressante vu la multiplicité des formes sous lesquelles il est consommé. Parmi les plats à base du niébé il y a le niébé bouilli, le niébé mélangé au riz, le beignet e niébé etc. Le niébé est l’un des moyens de réduction du déficit et du déséquilibre protéique. C’est un complément naturel.

Selon l’IRAT (1972) le niébé est l’une des meilleures égumineuses en Afrique et une arme de tout premier ordre contre la malnutrition. Les études antérieures n’ayant pas fait cas, la présente étude se propose d’identifier les différents circuits de commercialisation du niébé, dapprécier le fonctionnement du marché par rapport aux systèmes d’information sur les prix du niébé afin de permettre aux acteurs de jouir d’un marché juste et équitable. 2 LES OBJECTIFS DE CETUDE L’objectif de la présente investigation est d’étudier la performance du marché de niébé ? Lomé.

De façon spécifique il s’agit 1- D’identifier les clrcuits commerciaux existants et les relations entre les acteurs. 2- D’analyser le système de formation de prix ainsi que les acteurs qui l’influencent. 3- D’étudier la rentabilité des activités de la commercialisation du niébé. d’organisation entre les acteurs expliquerait le mauvais fonctionnement du marché. 2- Hypothèses spécfiques H-l- L’asymétrie de l’information sur le marché ne permet pas un bon fonctionnement du H-2- Les conditions difficiles de transport exercent un effet négatif sur la commercialisation du niébé.

H-3- L’absence des cadres de concertation entre les acteurs bloque le bon fonctionnement du CHAPITRE II : REVUE DE LA LITTÉRATURE CLARIFICATION DES CONCEPTS 1- Marché Au sens courant, le marché est un emplacement où se tient ? intervalle plus ou moins régulier, une réunion d’acheteurs et de vendeurs échangeant des marchandises. Mais ce sens ne recouvre pas la totalité des marchés aujourd’hui et les économistes utilisent le terme dans un autre sens.

Ainsi en économie, le marché est le lieu de rencontre réel ou abstrait où les offres des vendeurs rencontrent les demandes des acheteurs qui s’ajustent à un prix et déterminent les quantités échangées (SAMI_ABA, 2002). Selon la SOTED (1997), le marché peut être défini comme un lieu de rencontre ériodique entre les vendeurs t les acheteurs qui sont ailleurs les codes de conduite sont eux aussi des institutions puisqu’ils peuvent cadrer les relations entre différents individus et groupes (Nabli et Nougent, 1989 cite par kouassi et al. Dans l’économie institutionnelle les marchés des biens alimentaires sont supposés être incomplets et caractérisés par des coûts de transaction qui requiert des institutions pour réglementer les droits de propriété et des contrats. Et, certains coûts de transaction son mesurables, par exemple des coûts de transport et d’information. D’autres termes tels que la gouvernance, les pots de vin… e peuvent être mesurés (Lutz, 1994 cite par Kouassi et al). 2- Un circuit commercial Selon le dictionnaire petit Larousse, un circuit commercial est un mouvement de biens ou services.

Le circuit commercial encore appelé circuit de commercialisation ou encore chaine de commercialisation est défini par (STERN et al 1988) comme une sére d’organisation indépendante impliquée dans le processus de la mise à la disposition d’un produit ou d’un sewice offert à l’usage ou à la consommation. La chaîne de commercialisation dans ce cas concerne tous les acteurs et toutes les organisations impliquées ans le transfert du produit 4 des producteurs aux consommateurs (LUTZ 1994).

En prenant en compte le nombre d’acteurs par lesquels le niébé transite avant datteindre le consommateur final, on peut avoir les différents types de circuits suivants : a) Le circuit direct dans lequel le producteur vend PAGF S producteur et le consommateur ; c) Le circuit long dans lequel il y a au moins deux intermédiaires entre le producteur et le consommateur. 3- La commercialisation Elle est une activité à but lucratif qui n’est viable que si elle rapporte des bénéfices à tous les intervenants. (FAO).

Selon une définition plus classique la commercialisation est la série de sen,’ices nécessaires pour faire parvenir un produit brut ou transformé du lieu de production au lieu de consommation. Cette définition fait ressortir que la commercialisation des produits agricoles comporte une série d’opérations successives : récolte, classement, triage, conditionnement, transport, entreposage, transformation, distribution, vente. Selon S. M. COUDERT (1982), l’écoulement du niébé après récolte se fait des pays du sahel et des zones de savane des pays côtiers de l’Afrique de l’ouest vers les villes côtières.

Le Togo importe le niébé du Niger, du Burkina Faso et Nigéria et la demande de la denrée est plus élevée et active sur les marchés de Lomé ; COUDERT note que sur tout son circuit de commercialisation le niébé doit être protégé contre les attaques de bruches, les lots de niébé très bruché se vendent à des prix 10 à 15% inférieure à ceux du niébé non bruché. Barker (1981) définit la commercialisation comme l’activité qui a lieu au marché, le terme global utilisé pour décrire les échanges entre acheteurs et vendeurs qui tentent de maximiser leur profit ou utilité subjective. ur ne pas limiter la commercialisation au seul lieu d’échange, c’est-à-dire lieu de rencontre entre l’offre et la demande, Fanou (1996) d (1996) définit la commercialisation comme étant toute activité économique associée aux flux des biens et des servlces, dès la production prlmaire jusqu’à la consommation finale. L’auteur ajoute qu’un produit agricole, pour devenir produit alimentaire doit subir quatre transformations principales : une transformation physique, une transformation de taille de lot, une transformation dans le temps et une transformation dans l’espace.

Cette définition rouve d’une part que le producteur et le consommateur ne résident pas nécessairement au même endrolt et d’autre part que le produit tel qu’il sort des champs n’est pas souvent désiré sous cette forme par le consommateur. Par ailleurs, le consommateur est intéressé par l’achat de ses besoins au plus bas prix possible alors que le producteur cherche des revenus maxima dans la vente de son produit. 4- Fonction commerciale Les fonctions commerciales sont les différentes opérations qui permettent de fournir en des lieux et en temps opportuns aux consommateurs, les produits dont ils ont besoin.

Elles sont xécutées par les différents agents intermédiaires qui agissent individuellement ou collectivement et se spécialisent dans les divers services impliqués dans l’achat et la vente des produits dans leur transfert du producteur au consommateur final. Pour giaou F. (1987), ces différentes fonctions sont de trois natures à savoir : les fonct PAGF 7 OF catégories de fonctions (financement, prise de risque, emballage… 5- Les acteurs de commercialisation Les acteurs de la commercialisation constituent les éléments essentiels de la chaîne de commercialisation sans lesquels le produit ne peut pas transiter du producteur au consommateur. Oladapo (1993) cité par Houédjoklounon (2001), mentionne que, si pour les produits manufacturés, un grossiste et quelques détaillants suffissent; pour les produits agricoles il y a nécessité d’avoir une panoplie de ces catégories. Car le nombre de petits paysans ou gros producteurs est largement supérieur à celui des industries.

Il soutient que le rôle de ces acteurs est nécessaire à chaque étape de la commercialisation, depuis l’acheminement des produits des zones de production jusqu’aux marchés de consommation. Ainsi nous avons : -Les collecteurs sont ceux qui vont collecter les produits directement auprès des paysans. Les grossistes sont ceux qui achètent les produits au marché de gros et transportent le produit pour le vendre aux détaillants pour le remettre sur un marché de gros ou les prix sont plus élevés. Les détaillants sont ceux qui vendent aux consommateurs : colporteurs, les boutiquiers et les supermarchés. Tous ces acteurs opèrent sur différents niveaux de marche ? savoir : 6 OF des consommateurs (SAM LABA, note de cours). Les marchés de gros ou marchés d’approvisionnement Sur les marches de gros, les vendeurs sont des commerçants collecteurs et des grossistes et les acheteurs sont aussi des commerçants grossistes, demi- rossistes, détaillants quelque fois des collectivités et des centrales d’achat (SAMLABA, note de cours).

Les marchés de détails ou de consommation Ici les vendeurs sont des commerçants détaillants et les acheteurs des consommateurs. C’est le cas des marches de quartier dans les villes (SAMLABA, note de cours). 6- Marges de commercialisation La marge est l’instrument de mesure de la performance des activités des acteurs commerciaux qui permet de voir la répartition des bénéfices depuis le producteur jusqu’au détaillant.

Adékanyé (1988), cité par Houédjoklounon (2001), a montré que les types de fonctions écessitées par un produit, déterminent pour une large part, les coûts commerciaux et donc la marge nette au niveau des acteurs. Ainsi, plus le nombre de fonctions est élevé, plus l’influence sur la marge sera importante. pour Shepherd (1994), le prix payé par le consommateur représente donc le prix payé au producteur pour sa marchandise au uel s’ajoutent tous les coûts de transfert de celle-ci 7 IMPORTANCE DE LA COMMERCIALISATION La commercialisation est une activité dont l’importance a été reconnue par plusieurs auteurs.

En général, à mesure qu’un pays se développe, le « secteur des ervices » de son economie s’étend par rapport au « secteur de la production primaire Les ressources totales consacrées à la commercialisation des produits agricoles tendent ? augmenter plus rapidement que les ressources allouées à la production de ces produits. Cette tendance s’affirme quand un pays commence à passer de l’économie de subsistance à l’économie de marché ou économie monétaire (Abott, 1987).

Or, le développement agricole, comme celui de l’économie en général, doit être fondé sur une division du travail en fonctions spécialisées, et la crossance de l’économie reflète cette spécialisation. Cette spécialisation doit être progressivement associée à l’expansion du système de commercialisation et de son aptitude à transmettre les denrées d’une région et d’une collectivité à l’autre.

Le développement économique élève les revenus et permet donc de diversifier le régime alimentaire. Dans ce contexte, le système de commercialisation doit s’élargir de façon ? fournir une plus grande variété d’aliments. IJn système efficace de commercialisation ne sert pas seulement de lien entre le producteur et le consommateur, il apporte aussi une contribution active et posi pement. Les entreprises