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Polynésie française (France) Capitale: Papeete population: 259 800 (2007) Langue officielle: français Groupe majoritaire: tahitien (45 Groupes minoritaires: français (30 %), chinois hakka (9,6 %), français (7,6 %), tuamotu (7,2 %), tubuai-rurutu (4 %), marquisien (2,7 h), mangarévien (0,8 %), etc. Système politique: ancien territoire d’outre-mer autonome (TOM), Sni* to View devenu depuis 2003 République) 1 Situation géographi e La Polynésie français situé dans le Pacifiqu er au sein de la orag ‘outre-mer français -Zélande et l’Amérique du Sud.

En ait, ce territoire fait partie d’un ensemble lus vaste couvrant une grande partie du Pacifique et formant un vaste ensemble géographique qu’on appelé le triangle polynésien, dont les sommets sont Hawai au nord, lîle de Pâques au sud-est et la Nouvelle-Zélande au sud-ouest (voir la carte du Pacifique). Mentionnons qu’en Polynésie française les appellations Polynésie, polynésien et polynésien ne font référence qu’aux «polynésiens français» et à la «Polynésie françaises (et non pas aux Polynésiens issus d’autres régions de la Polynésie, au sens géographique et ethnologique).

Le nom Polynésien peut désigner seulement les utochtones (appelés Maohis) ou globalement tous les résidents, selon le contexte. La Polynésie française, au point de vue géographique, est constituée d’environ 118 iles couvrant une superficie émergée (incluant les lagons) de 4200 km2, dispersée sur 2,5 millions de l’Europe (moins la Russie). En guise de comparaison, rappelons que la superficie de l’Australie est de 7,6 millions km2; l’Indonésie, 1,9 million kmz; la France, 534 000 km2; les États-lJnis, 9,3 millions km2; le Canada, mlllions km2. Ces îles de la Polynésie française sont regroupées en cinq archipels.

Archipel de la Société 747 km2 – les Îles-du-vent (Tahiti, Mooréa et etiaroa) et Maiao (interdite aux étrangers), Meetia (inhabitée); – les Îles-sous-le-vent (Raiatea, Tahaa, Huahine, Bora Bora et Maupiti); Archipel des Marquises 1274 – IO iles, dont six habitées Archipel des Tuamotu 1000 km2 – 84 îles, dont 41 habitées Archipel des Gambier 36 kmz 12 îles, dont six seulement sont habitées Archipel des Australes (ou Tubuai) 141 krn2 – îles Rurutu, Tubuai, Rimatara, Raivavae et Rapa En Polynésie française, les îles sont généralement de dimension réduite.

La plus importante est lîle de Tahiti, (1042 km2) et, par omparaison, elle est 20 fois plus petite que la Grande Terre de la Nouvelle-Calédonie. La capitale, Papeete (23 555 habitants; avec l’agglomération: 140 000), est située dans Ille de Tahiti, sot à une distance de 17 100 km de Paris, 8800 km du Japon, 6200 km des Angeles) et 5700 km de l’Australie (Sydney). La zone urbaine de Papeete, qui s’étend sur environ 40 krn2, soit 1 % du territoire, regroupe 65,4 % de la opulation.

PAGF OF les Îles-du-Vent; l’archipel des Marquises est situé à 1500 km au nord de Tahiti, alors que les iles Australes sont à une distance ariant entre 600 km du point le plus proche de Papeete à 1500 km de son point le plus éloigné. L’archipel des Tuamotu est égrené sur quelque 1 500 krn2 et est séparé de Tahiti par près de 2000 km2 de territoire marin. Rappelons que la Polynésie française couvre une superficie de 2,5 millions de kilomètres carrés, soit l’équivalant environ de la surface de l’Europe (moins la Russie).

Ajoutons une mention sur la petite île de Clipperton, appelée «île de la Passion» par les Français, qui est un atoll de 9 km2 situé dans l’océan Pacifique, à quelque 1280 kilomètres à l’ouest du Mexique t à 6500 km de l’archipel de Tahiti. Attribué définitivement à la France en 1931 l’atoll inhabité, constitué au centre d’un lagon d’eau douce, a été sous la juridiction des Établissements français d’Océanie à partir de 1936, puis de la Polynésie française jusqu’en mars 1986,’ mais aujourd’hui l’île relève du «domaine public maritime» et reste sous l’autorité du ministre de l’Outre- Mer (depuis février 2007).

Dans les faits, cette petite possession française ne fait pas partie des DOM-TOM. En 1981, l’Académie des sciences d’outre-mer avait proposé de construire une piste ‘atterrlssage et un port et y installer des habltants, mais le projet ne s’est jamais concrétisé. 2 Données démolinguistiques Le recensement de 2002 faisait état de 244 830 habitants en Polynésie française, dont 169 333, c’est-à-dire 69,1 %, vivant sur la seule île de Tahiti. Dans ces conditions, la population n’est pas répartie uniformément dans les archipels: 199 Tahiti.

Dans ces conditions, la population n’est pas répartie uniformément dans les archipels: 1996 2002 iles de la Société Îles-du-vent Îles-sous-le-Vent iles Marquises Îles Tuamotu-Gambier iles Australes [189 524] (86,3 1 62 686 (74,1 6 838 (12,2 8 064 ((3,6 %) 15 370 (7,0 6 563 (2,9 [214 107] (87,45 183 804 (75,07 h) 30 303 (12,37 8 548 (3,49 15 846 (6,47 6 329 (2,58 96) 219 521 244 830 Par ailleurs, la population est jeune : 55 % de la population a moins de 30 ans, et les moins de 20 ans représentent 40 soient 97 823 personnes.

Mais la population totale de la Polynésie française était estimée à 259 800 habitants au 1er janvier 2007. 2. 1 La composition ethnique On compte en Polynésie française 78 % de Polynésiens (et assimilés), 12 % d’Asiatiques (surtout des Chinois), 10 % d’Européens, qu’ils soient des «locaux» (6 %) ou des ?métropolitains» (4 Parmi ces trois groupes ethniques, il faut inclure les demis, c’est-à-d nt métissés, que ce soit numériquement beaucoup moins importants.

Ethnie pourcentage Population Langue maternelle Tahitiens 44,3 % 110 000 tahitien Demis polynésiens 19,9 % 35 000 Français et Euronésiens 10,4 % 28 000 français Chinois hakka 26 000 chinois hakka Tuamotu 21 000 tuamotu Tubua’i 11 000 tubua’i Marquisiens du Nord-Ouest 5 100 marquisien du Nord Marquisiens du Sud-Est 1,2 % PAGF s OF (signifiant «étranger» en tahitien) ceux qui ne parlent pas tahitien (mais Jamais un Blanc local) et, en pratique, ne parlant pas le rançais avec l’accent local, au minimum ne roulant pas les [r], sauf si une personne a sa famille originaire de Polynésie et un nom polynésien.

Un Blanc métropolitain est forcément un popa’a. On peut distinguer un popaia farani (français), un popaia merite (américain) et un popa’a peretani (britannique). 2. 2 Liusage des langues Les Polynésiens parlent des langues austronésiennes appartenant au groupe des langues malayo-polynésiennes orientales: le tahitien, le marquisien, le tuamotu, le mangarévien (ile de Mangareva dans l’archipel des Gambier), le ruturu (îles Australes), e ra’ivavae (iles Australes), le rapa (iles Australes), le wallisien et le futunien.

Toutes ces langues sont désignées par le terme générique reo maiohi (reo maohi). e tahitien Même si seulement 44 % des habitants de la Polynésie française parlent le tahitien (le reo tahiti) comme langue maternelle, plus de 80 % des Polynésiens le parlent comme langue véhiculaire. Le tahitien est également parlé par 73 % des «demis» polynésiens, 67 % des Chinois et 6 % des Européens locaux, à l’exception des îles Marquises où seulement 35 % des habltants le pratiquent.

Le tahitien est fragmenté en quelques dialectes très étroitement apparentés et est couramment écrit depuis le premier quart du XIXe siècle, à l’époque où les missionnaires anglais l’utilisaient comme outil d’enseignement. Dans la ville de Papeete, la capitale de la Polynésie française, et dans plusieurs autres centres, les différentes populations autochtones polynésiennes ainsi que 6 OF plusieurs autres centres, les différentes populations autochtones polynésiennes ainsi que la minorité chinoise emploient une forme de pidgin tahitien pour communiquer entre elles.

D’ailleurs, le tahitien reste fort peu utilisé comme langue véhiculaire chez les membres des populations non tahitiennes de Papeete, bien que la plupart d’entre eux puissent comprendre cette langue. e marquisien Le marquisien (ou ‘eo ‘enama) est pratiqué par quelque 8200 locuteurs dont un bon nombre vit à Tahiti. En dialecte de Nuku Hiva, il y en a au moins deux autres dans lesquels on dira plutôt ‘enata et non ‘enama. Dans les Marquises, il existe deux aires linguistiques: le marquisien des îles du Nord-Ouest (5100 locuteurs) et le marquisien des îles du Sud-Est (3100 locuteurs); es deux variantes sont mutuellement intelligibles.

Le marquisien fut largement utilisé comme langue d’évangélisation par les missionnaires catholiques et il existe une importante littérature religieuse écrite, notamment une traduction de la Bible par Mgr Le Cléac’h, ancien évêque de aiohae. Le mangarévien Le mangarévien (ou reo magareva), assez proche du marquisien et de l’hawaien, est la langue parlée aux îles Gambier par environ 2000 locuteurs. Le mangarévien est appelé reo ma’areva en tahitien. Le tuamotu (paumotu) Bien qu’il soit parlé par seulement 8,4 % de la population, le uamotu (ou reo paiumotu en tahitien) — appelé paumotu et prononcé [pomotou] — est fragmenté en sept aires dialectales: le mihiroa, le vahitu, le tapuhoe, le napuka, le marangai, le parata et le fagatau. Chacune de ces aires est, à son tour, soumise à de nombreuses variantes. Comme l’archipel de 7 OF de ces aires est, à son tour, soumise a de nombreuses variantes. Comme l’archipel des Tuamotou compte 75 atolls, la diversité linguistique est tout aussi variée.

Les variantes du tuamotu sont fortement apparentées au marquisien. Au total, on dénombre quelque 21 000 locuteurs du tuamotu. Les langues des Australes Les langues des Australes (nom générique: reo tuha’a Pae) sont parlées par 7200 locuteurs répartis selon leurs variantes linguistiques : langue de Ra’ivavae (1500), langue de Rapa (600), langue de Rimatara (1 100), langue de Rurutu (2500), langue de Tubua’i (1500). Le nom de chacun des idiomes locaux est celui de l’île sur laquelle il est parlé. On observe que ces variantes linguistiques (tubua’l, rurutu, rapa, etc. ont tendance à être remplacées de plus en plus par le tahitien des îles de la Société, tout en conservant certaines caractéristiques phonologiques et exicales particulières. – Le chinois hakka Parmi les autres langues parlées en Polynésie française, citons le chinois hakka et le français. Le chinois hakka est parlé par l’importante minorité asiatique (plus de 26 000 locuteurs: 10,4 96) de la Polynésie française, notamment les Chinois; toutefois, cette langue semble de plus en plus en déclin en Polynésie au profit du pidgin tahitien. C’est le mandarin qui est enseigné dans les écoles de la communauté chinoise.

Mentionnons également le cantonais parlée par les Chinois de Hong-Kong et le vietnamien parlé par les Vietnamiens. Les autres langues On compte également quelques autres petites langues telles que le rapanui de l’île de Pâques (une langue austronésienne du groupe polynésien), le pukapuka et le rarotongan parlés OF ‘île de Pâques (une langue austronésienne du groupe polynésien), le pukapuka et le rarotongan parlés par les Maoris des îles Cook, ainsi que le pitcairnais de file de Pitcairn, une sorte de créole anglo-tahitien parlé à l’ile.

Il faut comprendre que ‘île Pitcairn est située dans la région de la Polynésie française et que l’île de Pâques constitue une escale sur a ligne Santiago du Chili et Tahiti, ce qui explique l’arrivée des ces immigrants en provenance de ces deux îles. De fait, la Polynésie française, les iles Pitcairn, les iles Cook et l’île de Pâques sont situées dans le triangle polynésien. – Le français Quant au français, c’est la langue maternelle des Métropolitains, des Français Installés en permanence dans le pays et des Polynésiens assimilés.

Cependant, étant donné que le français est la langue officielle de la Polynésie française et, par conséquent, employé dans tous les aspects de la vie administrative et scolaire, l est forcément parlé et compris, jusqu’à un certain degré, par la grande majorité de la population autochtone. Le français est entendu non seulement dans la cap tale, Papeete, mais également ailleurs dans les iles où il entre en concurrence avec le tahitien.

Il est même parlé par des gens qui maîtrisent parfaitement une ou plusieurs langues polynésiennes. Dans la plupart des familles, on ne s’adresse aux enfants qu’en français,’ ceux qui prétendent utiliser le tahitien en famille (quand personne n’est là pour vérifier! ) ne doivent en réalité que placer quelques hrases de temps en temps, alors que le reste de la conversation reste en français mêlé de mots ou expressions tahitiennes. Par contre, le français conversation reste en français mêlé de mots ou expressions tahitiennes.

Par contre, le français employé dans les îles n’est pas le français standard, car ce français a subi d’énormes modifications d’ordre phonologique, syntaxique et lexicale; l’intercompréhension avec le français métropolitain n’est qu’apparente. Elle dépend forcément des locuteurs, mais on peut estimer qu’elle n’est que de 50 % (à nuancer selon les situations) dans le sens tahitien- arani (popaa farani étant un Français) et pourrait baisser jusqu’? 25 % dans l’autre sens; an parle ici d’une compréhension réelle, un faux sens pouvant annuler l’effet de toute une conversation.

L’anglais Enfin, quelques mots au sujet de la place de Fanglais en Polynésie française. Soulignons que ce territoire français est situé à plus de 17 000 km de la Métropole et que, par conséquent, l’attraction du français se révèle plus faible que, par exemple, en Corse ou aux Antilles. La Polynésie française, peuplée seulement de 220 000 habitants, fait partie d’un vaste ensemble géopolitique, le Pacifique-Sud, qui compte au moins 25 millions d’anglophones, notamment avec l’Australie (1500 km à rouest) et la Nouvelle- Zélande (1700 km au sud-ouest).

De plus, la plupart des États du pacifique ont l’anglais comme langue officielle: l’Australie, la Nouvelle-Zélande, la Papouasie- Nouvelle-Guinée, le Vanuatu (avec le français), les îles Salomon, Nauru, Tonga, Fidji, Tuvalu, Kiribati, les Samoa occidentales, les Samoa américaines, Niue, sans oublier Guam, les États fédérés de Micronésie et Hawaï. En réalité, seuls les territoires de la Nouvelle-Calédonie, de Wallis-et-Futuna et de la Polynésie frança