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Chapitre 5 Direction et décision dans l’entreprise 1. Les décisions et le processus de décision La vie de l’entreprise est jalonnée de décisions. Elles sont prises quotidiennement, depuis sa création jusqu’à sa mort. Elles ne sont pas toutes de même nature ni de même importance. 1 . 1. Quels sont les différents types de décision ? A. Les niveaux de décision selon l’horizon temporel Les théoriciens tels l. Ansoff ou R. N.

Anthony définissent trois niveaux de décision selon leur horizon temporel – les décisions stratégiques concernent les orientations générales e la firme et ont une implication sur le long terme ; – les décisions tactiq moyen terme concer n – les décisions opéra nr , Sv. ivx to concernant les opéra B. Les niveaux de dé nt des décisions de ne de l’entreprise ; ions de court terme eprise. porel On peut également classer les d cisions en onction de l’impact qu’elles ont sur l’activité de l’entreprise.

Les décisions stratégiques ont un impact décisif sur l’activité de l’entreprise, alors que les décisions opérationnelles ont un impact plus restreint. Elles n’ont d’effet que sur une partie ou sur une fonction de l’entreprise et euvent être réversibles rapidement. 1. 2. Comment analyser les décisions ? Simon analyse la décision en étudiant le processus de prise de décision et en construisant une nouvelle vision Swipe to nex: page théorique de la rationalité. A. Le processus de décision de Simon Le processus de décision de H.

Simon (appelé « modèle IMC » pour les initiales des trois premières phases) se décompose de la façon suivante : – Intelligence : c’est l’étude de l’environnement de la décision et l’identification du problème posé • Modélisation : cette phase consiste à trouver l’ensemble des odes d’action possibles ; – Choix : il faut sélectionner une décision parmi l’ensemble des alternatives ; Ces trois phases sont complétées par une dernière, essentielle au processus : l’évaluation.

Cest le contrôle et le bilan de l’opération ; si la décision est validée, elle se poursuit, sinon, on reprend le problème à l’une ou rautre des étapes en fonction des dysfonctionnements. B. Le principe de rationalité limitée Pour H. Simon, la prise de décision s’effectue dans le cadre d’une rationalité limitée. Il s’oppose au principe de rationalité parfaite our développer le concept de choix réalisé par des acteurs ayant une rationalité limitée ou procédurale.

En effet, leur perception de l’environnement est Imitée par le temps ou l’abondance d’informations. Ils vont donc arrêter leur décision en fonction de leurs propres aspirations, sur le choix qu’ils estiment satisfaisant, et non sur un choix optimal au sens classique 1. 3. Pourquoi les décisions sont-elles irrationnelles ? Différents modèles théoriques expliquent les décisions irrationnelles – le modèle de la poubelle : pour des théoriciens comme James March, le processus de décision consiste à met

PAG » OF d modèle de la poubelle : pour des théoriciens comme James March, le processus de décision consiste à mettre en concordance des solutions existantes avec des problèmes posés. Dans la poubelle se rencontreraient des flux de solutions, des problèmes et des participants ; de cette rencontre naît la décision ; – L. Sfez met en avant la notion de non-rationalité des décisions, qui sont justifiées une fois qu’elles ont été réalisées.

Certaines stratégies comme le lancement de téléphones portables en Afrique ou de voitures en Inde peuvent ainsi paraître nexplicables dans la théorie classique de la rationalité, mais elles sont parfaitement analysables grâce au modèle de la poubelle, par exemple. 2. es facteurs d’influence de la direction d’entreprise 2*2. Quelle est l’influence des styles de direction ? A. Les quatre styles de Likert R.

Likert distingue quatre styles de direction : – le manager autoritaire, qui manage ses collaborateurs par la crainte ; – le manager paternaliste, qui a un mode de management qui se rapproche du précédent tout en entretenant des relations de proximité avec les subordonnés ainsi qu’un système de écompense souvent arbitraire ; – le manager consultatif, qui se caractérise par un mode de management recherchant un large consensus, le système de délégation ayant cependant ses limites ; – le manager participatif, qui a un mode de management non directif et participatif, avec un système de motivation et d’intéressement des salariés.

B. La grille managériale de Blake et Mouton R. R. Blake et J. S. Mouton R. R. Blake et J. S. Mouton distinguent cinq modes de management en fonction de deux critères : l’intérêt porté aux hommes et l’intérêt porté aux tâches.

Ces cinq modes sont les uivants : – le management appauvri : le minimum est accordé aux tâches comme aux hommes, afin de se maintenir dans l’organisation ; – le management fondé sur l’autorité et l’obéissance : tout l’intérêt est accordé aux tâches, le travail est arrangé de façon ? ce que l’élément humain intervienne le moins possible , – le management institutionnel : une performance correcte est atteinte en s’attachant à maintenir un équilibre entre l’importance accordée aux hommes et aux tâches ; – le management country-club : l’accent est mis sur l’humain pour maintenir de bonnes relations de travail ; le management fondé sur le travail en équipe : les résultats sont obtenus grâce à des engagements forts de tous les membres de l’équipe. 2. 2. Quels autres facteurs influencent les décisions ? Le style de direction n’est pas le seul facteur influençant la prise de décision dans l’entreprlse ; d’autres facteurs ont un impact certain. Parmi les éléments de contingence, on peut citer : – l’histoire de l’entreprise ; – sa culture ; – son mode de gouvernance ; – la nature de la décision ; – le niveau de rationalité de la décision. Chacun de ces facteurs a un impact sur le processus de décision de la firme.