RÉPUBLIQUE DU BENIN MINISTERE DE LA PROSPECTIVE, DU DEVELOPPEMENT ET DE L’EVALUATION DE L’ACTION PUBLIQUE INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE ET DE L’ANALYSE ECONOMIQUE IMPORTATION ET TRANSIT DE VEHICULES D’OCC AU BENIN COTONOU, NOVEMB SOMMAIRE Introduction orql Sni* to View l- Cadre conceptuel et méthodologique de l’étude 1 . 1. Compréhension des termes de référence 1. 2. Démarche méthodologique ll- L’organisation de la filière véhicules d’occasion au Bénin 2. 1 Généralités relatives au commerce des véhicules d’occasion au Bénin 2*2.
Le commerce des véhicules d’occasion au Bénin : rganisation, circuits et acteurs Ill- Évolution du trafic des véhicules d’occasion importés au Bénin 3. 1. Analyse de l’évolution des importations de véhicules d’occasion 3. 2. Analyse de l’évolution du trafic des véhicules d’occasion en transit transport, considéré comme l’un des facteurs essentiels du développement et le fondement de l’éveil économique de la cité et à la position charnière de ce pays en Afrique de l’Ouest.
En effet, la position géographique du Bénin par rapport à la façade maritime et les comptoirs commerciaux des pays sahéliens, confère au Port de Cotonou un important privilège : celui ‘être un port à vocation régionale. Il apparcû comme un carrefour de plusieurs voies aussi bien maritimes, ferroviaires que terrestres. Ceci explique Pimportance du secteur tertiaire et plus particulierement celui du commerce et du transport dans l’économie nationale. C’est ce qui justifie la présente étude sur le trafic des véhicules d’occasion importés au Bénin.
Cette étude est subdivisée en trois grandes parties. La première partie présentera la compréhension des termes de références de l’étude, la seconde portera sur les traits caractéristiques du commerce des véhicules d’occasion au Bénin. La dernière partie quant ? elle se consacrera à l’évolution du trafic des véhicules d’occasion importés au Bénin. l- CADRE CONCEPTUEL ET MÉTHODOLOGIQUE DE L’ÉTUDE Contexte La moyenne de l’importation des véhicules (neufs et usagés) au cours des 10 dernières années est denviron 25 milliards. Cela représente environ du total des importations.
Une analyse de Pimportation des véhicules d’occasion permettrait d’estimer la demande inté PAGF 31 véhicules vers les pays de l’hinterland. Une bonne maîtrise de la demande intérieure et sous-régionale pourrait éclairer les nvestisseurs nationaux ou étrangers sur une éventuelle installation d’une usine de montage de véhicule sur le territoire comme ce fut le cas dans certains pays de la sous-région comme le Nigeria et le Sénégal. Objectifs de l’étude L’objectif global de la présente étude est d’analyser Pimportation et le transit de véhicules d’occasion passant par le Port de Cotonou.
Cet objectif global se décline en objectifs spécifiques comme suit : faire connaître à un plus grand nombre de personnes l’organisation de la filière véhicules d’occasion (véhicule usagés) au Bénin ; aire une analyse de la destination finale des véhicules d’occasion passant par le Port de Cotonou. Observations sur les termes de références et suggestions Les objectifs de l’étude sont assez pertinents et cohérents avec le souci d’appréhender la demande de véhicules d’occasion au Bénin.
L’objectif de l’étude est, entre autres, de disposer des informations quantitatives sur le trafic (importation et transit) des véhicules d’occasion au Bénin afin de mieux percevoir son importance dans l’économie béninoise. Par ailleurs, les termes de références n’ont pas précisé la période ‘analyse. Après un entrevu avec les commanditaires, la période allant de 1998 à 2007 a été retenue. Mais faute de la disponibilité des données, nalyse dans la présente 31 première phase, une revue de littérature et des inten’iews seront faites et dans la deuxième phase, celle analytique, Panalyse descriptive des flux sera effectuée. ll- L’ORGANISATION DE LA VÉHICULE D’OCCASION AU BENIN Ce chapitre est structuré en trois sections. La première sera consacrée à la définition de la notion de véhicule d’occasion puis à un bref historique de l’activité de ce commerce au Bénin. La seconde exposera les différents facteurs externes ayant permis aux pays d’Afrique Centrale et de l’Ouest, plus particulièrement au Bénin de développer le commerce de véhicules d’occasion. La dernière section quant à elle s’intéressera aux mêmes facteurs, mais cette foisci sur le plan interne.
Définitions et historique : Un véhicule d’occasion est un véhicule usagé c’est -à- dire un véhicule ayant déjà servi pendant une période plus ou moins longue. Dans le contexte béninois, les véhicules d’occasion proviennent de l’Europe, plus particulièrement de l’Allemagne, de la Belgique, de la Suisse, des Pays-Bas et de la France. L’activité d’importation et de vente des véhicules d’occasion a émergé spontanément puis s’est progressivement développée. Elle a débuté vers la fin des années 80, plus précisément durant les vacances académiques 1988-1989.
Au cours de celles- ci, les étudiants béninois venus de la France avaien véhicules qu’ils s’étaient 1 continuer à s’adonner au commerce des véhicules d’occasion. De fait, la croissance naturelle du trafic combinée au non- renouvellement du parc des véhicules neufs hors de portée en raison de leur prix de vente élevé, a ouvert un marché de ente de véhicules d’occasion Ceci a attisé l’intérêt d’un nombre de plus en plus croissant d’importateurs individuels.
Commencée dans l’enceinte portuaire au cours de la période du milieu des années 90, cette activité commerciale s’est ensuite déplacée sur le terre-plein de BETREXCO, puis dans la bande des 200 mètres. Aujourd’hui, le commerce des véhicules d’occasion s’est déporté sur la voie menant à Porto-Novo, plus précisément sur les parcs de Sèkandji, Sèmè et Ekpè après s’être tenu à Zongo et à Akpakpa dodomè.
Avec l’interdiction de l’importation de véhicules usagés de plus de uit ans d’âge au Nigeria en 1994, ce commerce a connu au Bénin, un certain engouement qui sera analysé beaucoup plus en profondeur dans la suite de notre travall. Facteurs expliquant l’avènement du commerce des véhicules doccasion au Bénin : Plusieurs facteurs exogènes sont à l’origine de l’avènement du commerce des véhicules d’occasion au Bénin. II existe des facteurs tant d’ordre externe qu’interne. Les principaux facteurs exogènes de l’avènement du commerce des véhicules d’occasion sont les déterminants de Yoffre dans les pays européens.
Les plus importants sont : PAGF s 1 leurs correspondants ; es modalités d’achat différenciées; les modalités de paiement incitatives et, les modalités favorables sur le transport maritime. par ailleurs, de nombreux facteurs ont conduit la République du Bénin à développer l’activité de vente, de réexportation et de transit de véhicules d’occasion. On peut citer entre autres : le rôle d’ « Etat entrepôt » joué par le Bénin pour certains pays de la sous région ; la forte demande en véhicules d’occasion dans la sous région et, les politiques commerciales et tarifaires du Nigeria. . 2. Le commerce des véhicules d’occasion au Bénin : Organisation du commerce de véhicule au Port de Cotonou : Le commerce des véhicules d’occasion est organisé en plusieurs étapes, allant du débarquement des véhicules d’occasion du navire en provenance de l’Europe à la sortie des véhicules du parc Tampon Unique (PTIJ) vers les parcs de ventes pour les véhicules non conteneurisés et au dépota e our les véhicules conteneurisés. De l’embarquement des v is l’Europe au 6 1 navire, une fois arrivé à quai.
Pour ce faire, il a recours à des sociétés privées de sécurité ; le pointage des véhicules sortis pour la vérification avec le anifeste. Le consignataire sous-traite souvent cette tâche à des sociétés de pointage de la place et, le transfert de la cargaison à la Société Béninoise de Manutentions Portuaires (SOBEMAP) qui inten,’ient pour les opérations de stevedoringl et d’acconage2 et procède à la livraison des véhicules au Parc Tampon Unique. La SOBEMAP se fait aider de releveurs pour assurer le stevedorlng.
Durant cette dernière opération, le consignataire est le garant de la sécurité des véhicules. Les importateurs s’acquittent du fret maritime auprès des consignataires. Le débarquement es véhicules est donc structuré autour du consignataire, de la SOBEMAP, des sociétés de pointage et de sécurité. A ce niveau du processus, intewient une différenciatlon selon que les véhicules auraient été conteneurisés ou non. Le stevedoring correspond à la manutention à bord du navire. L’acconage correspond à la manutention terre et garde des marchandises. Cas des véhicules contene PAGF 7 1 parle d’enlèvement par la nature et le type de ces derniers, le colisage et le numéro de châssis des véhicules importés. Le règlement des honoraires du port Autonome de Cotonou se fait au comptant Cas des véhicules non conteneurisés : ici la procédure se déroule en deux étapes. Première étape : Le transfert des véhicules du quai au Parc Tampon unique (PTIJ) Situé dans l’enceinte portuaire, le Parc Tampon Unique est un parc de transit des véhicules d’occasion avant leur transfert vers les parcs de vente.
Le processus de transfert des véhicules d’occasion du quai au PTLJ peut être subdivisé en deux phases dont la transition entre chacune d’elle est caractérisée par le changement de responsabilité vis-à-vis de ces véhicules passant de la SOBEMAP au PTIJ. En effet, la SOBEMAP est le garant de la marchandise pendant l’acconage, c’est -à -dire le transfert des véhicules du quai vers le Parc Tampon Unique. Les véhicules sont conduits vers le PTI_J par des employés de la SOBEMAP (les releveurs. ) L’arrivée des véhicules au parc Tampon Unique est marquée par le transfert de responsabilité de la SOBEMAP à ce dernier.
Il a donc à charge le maintien de la sécurité en son enceinte. Le passage de témoin est réalisé lors de la co-signature du bon de transfert à l’entrée entre la SOBEMAP et le PTIJ. Durant les 12 heures passées par les véhicules au PTI_J, ‘importateur procède ? l’identification de ses véhicules et les prépare au transfert en s’assurant par exemple de leur approvisionnement en carburant et de Par ailleurs, il convient de PAGF B1 l’état des pneumatiques transfert des véhicules d’occasion du quai au PTIJ pose des difficultés de deux ordres : Il perturbe le bon déroulement des autres activités portuaires.
Les quais du Port de Cotonou sont divisés en sept (7) postes. Généralement le déchargement des véhicules se déroule simultanément à celui d’autres marchandises telles que les conteneurs. La conséquence en est un encombrement des quais obligeant les utorités portuaires à, dune part dévier les voies de transfert, et, d’autre part ralentir les autres activités ; Il attire la convoitise de nombreux « voleurs » présents dans le port.
En effet, malgré la présence de la sécurité portuaire, et du consignataire (représentant les intérêts des importateurs) qui vérifient Parrivée de leurs véhicules, les vols opérés demeurent nombreux. Cependant, avec les nouvelles mesures prises par les autorités portuaires, les vols à l’extérieur des navires ont considérablement baissé, mais ils s’opèrent parfois à l’intérieur de ceux – ci. Deuxième étape : Le transfert des véhicules du Parc Tampon Unique vers les parcs de vente Le transfert des véhicules s’effectue de 23 heures à 6 heures du matin.
Il existe cinq sorties pour le transfert des véhicules : la sortie BETREXCO ( sortie des rails ), la sortie principale au magasin 7, la sortie de Union-Oil la sortie par la voie face à la Direction Générale des connues par les gestionnaires de ceux-ci avant le transfert. Une vérification conjointe entre le PAC, l’acconier (la SOBEMAP), la douane, et le représentant du gestlonnaire du parc s’effectue pour que le éhicule soit considéré comme bien parti dès qu’il franchit l’enceinte portuaire. ne fiche prévisionnelle comportant les caractéristiques des véhicules est élaborée avant ladite vérification entre ces différents acteurs. Les véhicules sont transférés après autorisation du chef de la brigade de la douane du Port. Après ladite vérification, plus précisément à la sortie des véhicules, cette fiche est apurée. Elle permet l’identification du véhicule au moyen des informations relatives au navire l’ayant transporté, à la date d’arrivée dudit navire et au type du véhicule utilitaire, de tourisme, tracteur et remorque).
Cette fiche comporte également le numéro de châssis du véhicule. Le Port Autonome de Cotonou assure ses services à crédit dans le cas des véhicules non conteneurisés. Ce stade de l’organisation du commerce des véhicules est caractérisé par des flux et des circuits, objets du développement de la section suivante. Circuits : Dans le souci de mieux synthétiser les informations recueillies, il a été élaboré un tableau retraçant les flux et circuits du commerce des véhicules d’occasion (voir tableau suivant). 6 Tableau 1 : Procédure d’enlèvement