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Université de la Salle Département de Langues Vivantes Etudiante : Norella Bernal Bernal. Exemple d’une dissertation sur Internet. Sitographie : BOYER, V. En ligne http://la-philosophie. com /exemple-dissertation-philosophique Repéré le 7 septembre, 2014. Une dissertation philosophique Sujet de la dissertation: « La liberté est-elle une illusion ?  » Travail préparatoire : A) L’analyse des term 1) La liberté : Il s’agit spontanée, immédiat or 14 Sni* to View onception erté, celle de l’ « homme de la rue » qu’aurait pu interroger Socrate.

Ainsi, la liberté, c’est « faire ce que l’on veut elle correspond, semble-t-il ? la toute-puissance de la volonté de chacun. Spontanément, tout individu se sent libre dès lors qu’il peut accomplir tous ses désirs, toutes ses envies. Or l’expérience ordinaire de la vie montre aussi, paradoxalement, l’être humain soumis à de nombreuses contraintes ? la fois externes (physiques, sociales, politiques) et internes (instincts, habitudes, passions) qui pèsent sur sa liberté et qu’il lui est difficile voire impossible de surmonter totalement de sa propre initiative.

Dès lors, le sentiment de liberté ne serait-il qu’illusoire ? 2) l’illusion : Il s’agit de saisir l’importance de ce terme à distinguer ‘individu, mais elle procède également de la mystification. Qu’est- ce à dire ? Tout individu est responsablede ses erreurs et dispose du pouvoir de les corriger. En revanche, dans Pillusion, qui peut être à la fos individuelle et collective, nous serlons victimes d’une puissance trompeuse impossible à vaincre.

La question qui s’impose est donc la suivante : Quel type de désir proprement humain se trouve à la racine d’une illusion ? Ou bien quel besoin l’homme cherche-t-il à satisfaire dans la pérennité d’une illusion ? B) Repérer les notions du programme en jeu dans le sujet : la iberté, la conscience et l’inconscient, le désir. C) Problématiser le sujet : Si tout individu éprouve un sentiment immédiat de liberté, cette conviction renvoie-t-elle à une croyance illusoire ou à une véritable connaissance de soi ?

Cobjectif consistera donc à faire la part de ce qui relève d’une liberté réelle, repérable, de ce qui relève d’un désir infondé de liberté, dans un souci de lucidité et de vérité. D) Mobiliser des références utilisables : Platon, dans le Gorgias, dénonce la confusion commune entre la liberté du sage et la réalisation impulsive de tous ses désirs. Descartes, dans La Méditation quatrième, donne une définition du libre arbitre qui apparente l’homme à Dieu. Spinoza, dans L’Ethique, montre que la conscience d’exister n’implique pas nécessairement la liberté humaine. E) Elaboration du plan : elle doit obéir à la règle du « plus pr 12 humaine. E) Elaboration du plan : elle doit obéir à la règle du « plus proche au plus lolntain c’est-à-dire aller de l’explicite à l’implicite, du plus évident au moins évident. Le plan possible • l) La liberté est un sentiment immédiat : la thèse du libre arbitre Il) La critique déterministe du libre arbitre

Ill) La liberté est à conquérir : de la libération à la quête d’autonomie Introduction à la dissertation 1) Amorce : Il nous faut partir de ce constat de départ que le sentiment commun et immédiat éprouvé par tout homme est de se sentir libre : en effet, chaque homme peut faire l’expérience, du moins intérieure, d’une liberté de penser et d’agir, indépendamment de toute contrainte extérieure. Cette conviction intérieure est donc profondément ancrée en chacun de nous. 2) Annonce du sujet et problématlsation : Cependant, la liberté ne serait-elle pas une illusion ?

Ou pour le dire autrement, le fait de se sentir libre n’est-il pas susceptible de ne renvoyer qu’à une croyance illusoire ? Le sentiment immédiat de notre liberté est- il vrai, c’est-à-dire renvoie-t-il à une véritable connaissance de soi- même ? 3) Annonce du plan d’étude : elle doit être suffisamment explicite sans en dire trop, sans être trop « lourde » : Nous tenterons, tout d’abord, d’évaluer la pertinence et les Ilmltes du sentiment spontané de liberté, commun à tous les hommes.

Puis nous tâcherons de montrer que cette expérience immédiate du libre arbitre est susceptible de camoufle ous tâcherons de montrer que cette expérience immédiate du libre arbitre est susceptible de camoufler à l’homme une méconnaissance de lui-même. Enfin, une nouvelle tâche se dressera face à nous : la nécessité de reconstruire une nouvelle approche de la liberté humaine, si tant est qu’elle soit possible. Développement de la dissertation . ère partie l) Le sentiment immédiat de notre liberté : la théorie du libre arbitre a) Tout homme se juge spontanément libre Dans le langage courant, la liberté renvoie au pouvoir que possède tout homme de n’obéir qu’à lui-même, qu’à sa propre olonté, et d’agir uniquement en fonction de ses désirs, indépendamment de toute contrainte ou de toute pression extérieure. Tout homme se sent donc spontanément libre, tout simplement parce qu’il se croit capable de faire des choix de petite ou de grande importance, de prendre des décisions, de petite ou de grande ampleur.

Autrement dit, tout homme, lorsqu’il porte un regard réflexif sur lui-même, se juge spontanément libre, c’est-à-dire en mesure d’agir simplement en fonction de sa volonté. La plupart des philosophes qui se sont prononcés en faveur de la liberté humaine, en faveur de l’existence du libre arbitre, ont ccordé une grande valeur à l’expérience intime, immédlate que nous aurions, selon eux, de notre liberté : « La liberté de notre volonté, écrit Descartes (Principes de la Philosophie, l, art. 39), se connaît sans preuve par la seule expérience que nous en avons » 2 la Philosophie, l, art. 9), se connaît sans preuve par la seule experience que nous en avons Transition : Faire le point et formuler une ou plusieurs questions permettant de poursuivre la réflexion : La liberté correspondrait donc à un sentiment intérieur, à une expérience immédiate en chaque homme. Or peut-on se contenter de cette expérience mmédiate ou pour reprendre la formulation de Bergson, de cette « donnée immédiate de la conscience » ? Autrement dit, peut-on se contenter du sentiment de notre liberté pour en déduire son existence certaine ? Est-il donc possible de faire une expérience de notre liberté qui puisse justifier ce sentiment ? ) Peut-on prouver l’existence du libre arbitre ? 1) Première tentative de preuve : l’expérience de l’âne de Buridan et la mise à jour de la « liberté d’indifférence » Jean Buridan, philosophe français du quatorzième siècle, aurait, selon la légende, conçu une expérience imaginaire afin d’éprouver ‘existence du libre arbitre : la situation serait celle d’un animal, en l’occurrence un âne, ayant également faim et soif, et qui, placé ? égale distance d’une botte de foin et d’un seau d’eau, hésite, se montre incapable de choisir, et finalement se laisse mourir.

Ce « protocole expérimental métaphysique » aurait donc pour objectif de prouver l’existence de la « liberté d’indifférence » proprement humaine. En effet, nous avons tous déjà vécu une situation où les mobiles ou motifs en faveur d’un acte ou d’un autre étaient PAGF s OF avons tous déjà vécu une situation où les mobiles ou motifs en aveur d’un acte ou d’un autre étaient si équivalents, ou aussi contraignants l’un que l’autre, que nous nous sommes retrouvés incapables de faire un choix.

En effet, que se passe-t-il lorsqu’un individu se retrouve face ? deux possibilités aussi équivalentes l’une que l’autre, lorsque rien ne puisse permettre de déterminer son choix ? Or ce qui permet à l’homme d’échapper à la situation absurde de l’âne mourant de faim et de soif entre une botte de foin et un seau d’eau, c’est qu’il dispose de cette liberté d’indifférence, c’est-à-dire de cette liberté par laquelle notre volonté a le pouvoir de choisir pontanément et de sa propre initiative.

Cette situation d’indifférence du choix prouve donc que l’homme est doté d’un libre arbitre, c’est-à-dire d’une capacité de choisir pouvant échapper à tout déterminisme. Pour Descartes, cette liberté d’indifférence, bien que considérée comme « le plus bas degré de la liberté », témoigne en même temps d’un pur libre arbitre qui apparente l’homme à Dieu (Méditation quatrième). ) Seconde tentative de preuve du libre arbitre : le crime de Lafcadio dans Les Caves du Vatican d’André Gide André Gide, dans Les Caves du Vatican, cherche à illustrer la ossibilité pour un être humain de réaliser un acte gratuit, c’est-à- dire un acte accompli sans raison, par le seul effet de sa liberté. Dans le roman, le « héro » Lafcadio se rend à Rome par le train et se retro 6 2 sa liberté.

Dans le roman, le « héro » Lafcadio se rend à Rome par le train et se retrouve seul dans la nult, ne partageant son compartiment qu’avec un vieux monsieur. Lafcadio se prend alors d’une idée folle : « Là sous ma main, la poignée. Il suffirait de la tirer et de le pousser en avant. On n’entendrait même pas un cri dans la nuit. Qui le verrait… LJn crime immotivé, quel embarras pour la police Lafcadio se dit en effet, et à juste titre, que s’il n’a pas de mobiles pour réaliser ce crime, il n’a donc pas de motivations.

Le lien entre l’acteur et l’acte commis est inexistant. Lafcadio prend d’ailleurs un soin tout particulier ? renforcer la gratuité de son crime : il remet tout au hasard et se met à compter pour soumettre sa décision de passer à l’acte ou de ne pas passer à l’acte à l’apparition d’un feu dans la nuit. Or le hasard, c’est précisément ce qui est fortuit, c’est-à-dire dépourvu de touteintention consciente, donc de motivation intrinsèque… Et le crime a lieu. ) Peut-on dire que l’acte de Lafcadio est un acte gratuit ?

Le mérite du roman d’André Gide est d’aborder la question suivante : un acte gratuit est-il possible ? Or deux critiques permettent d’être avancées pour remettre en cause cette possibilité : La première critique consistera à remarquer que Lafcadio fait reposer son passage à l’acte sur des signes extérieurs, en l’occurrence rapparition ou la non apparition d’un feu dans la campagne. Son acte seralt donc déterminé par une ex 7 2 l’apparition ou la non apparition d’un feu dans la campagne. Son acte serait donc déterminé par une extériorité.

La seconde critique consistera à remarquer que rabsence de motivations dans l’acte de Lafcadio est tout sauf évidente • l’une de ses premières motivations ne serait-elle pas le désir même de se prouver à lui-même sa liberté ? Si bien qu’il est tout- à fait envisageable de soupçonner Lafcadio de prendre pour une absence de motifs ce qui ne serait au fond qu’uneignorance profonde des motifs de son acte. L’ « acte gratuit » est donc une notion philosophiquement problématique : la volonté de prouver sa liberté par un acte supposé sans mobile constitue, par elle-même, un mobile.

Transition : Une nouvelle question se pose dès lors : le sentiment de liberté ou la volonté de réaliser un acte non déterminé ne seraient-ils pas qu’une croyance ? Ne semble- t-il pas que ce ne soit que de façon illusoire et superficielle que je fasse l’ « expérience » de ma liberté, par ignorance des déterminations qui sont pourtant en jeu ? Développement de la dissertation : 2ème partie a) L’illusion anthropocentrique du libre arbitre : « L’homme n’est pas un empire dans un empire » (Spinoza).

Le projet philosophique de B. Spinoza, dans le sillage des travaux cientifiques de Laplace, est de dénoncer les illusions du llbre arbitre. C’est ainsi que dans la troisième partie de l’Ethique, dans la section intitulée De l’ori C’est ainsi que dans la troisieme partie de l’Ethique, dans la section intitulée De l’origine et de la nature des affections,Spinoza rejette totalement l’idée selon laquelle l’homme occuperait une place privilégiée au sein de la nature.

Spinoza critique notamment Descartes qui conçoit l’homme comme « un empire dans un empire ainsi que tous les philosophes qui croient que « l’homme trouble l’ordre de la Nature plutôt qu’il ne le suit, qu’il a sur ses propres actions un ouvoir absolu et ne tire que de lui-même sa détermination P. Or l’objectif de Spinoza est bel et bien de montrer que l’homme suit les lois communes de la Nature, comme toutes les choses de ce monde. b) L’illusion humaine de la liberté C’est dans sa lettre à Schuller, extraite de sa Correspondance, que Spinoza dénonce Pillusion du libre arbitre.

Il défend ainsi une position philosophique déterministe suivant laquelle tous les événements sont absolument nécessaires et le sentiment que nous avons d’être libres ne serait qu’une illuslon naturelle : « Telle est cette liberté humaine que tous les hommes se vantent d’avoir t qui consiste en cela seul que les hommes sont conscients de leurs désirs et ignorants des causes qui les déterminent Et Spinoza d’ajouter un peu plus loin : « Et comme ce préjugé est inné en tous les hommes, ils ne s’en libèrent pas facilement Cette illusion naturelle de l’homme a donc deux causes d’après Spinoza qui justifient que l’homme s’illusionne et qu’il PAGF a donc deux causes d’après Spinoza qui justifient que l’homme s’illusionne et qu’il ne fasse pas seulement erreur. Premièrement, la source de l’illusion humaine du libre arbitre est l’ignorance des causes qui nous poussent à agir. Or à prendre les choses igoureusement, l’homme est tout aussi déterminé à se mouvoir sous l’influence de causes externes qu’une pierre qui reçoit une impulsion. Les hommes se croient libres alors qu’ils sont contraints ou déterminés par leur nature. Deuxiemement, Spinoza précise bien que les hommes « se vantent » d’être libre car le désir d’être libre, même illusoire, est beaucoup plus valorisant pour l’orgueil humain que l’idée d’être totalement déterminé. ) La liberté désigne alors la nécessité bien comprise C’est ainsi que Spinoza ne fait pas consister la liberté, dans la lettre à Schuller, dans un libre décret mais dans une libre écessité ou dans la nécessité bien comprise : « j’appelle libre, quant à moi, une chose qui est et agit par la seule nécessité de sa nature » Tout comme les comportements des animaux sont déterminés par l’instinct, leur environnement ou des déterminations biologiques, les actes et les pensées des hommes le sont eux- mêmes par de multiples facteurs à la fois internes et externes dont on ignore le plus souvent l’existence et la puissance : facteurs d’origine physiologiques, psychologiques, sociales, etc. Dès lors, l’un des apports essentiels de la critique spinoziste du libre arbitre est de montrer que