« L’EGALITE » « Tous les hommes sont égaux, mais certains sont plus égaux que les autres (Coluche) Le terme d’égalité apparaît en second dans la devise de la République française « Liberté, Égalité, Fraternité Cette formule généreuse, qui est aussi celle de la franc-maçonnerie, orne tous les frontons des édifices publics : mairies, palais de justice, Parlement et palais d certains porches d’ég cs. Le mot égalité vient to View » qui signifie uni, just toujours juste? ?me inscrite sur u du mot « aequus l’égalité est-elle Le problème consiste donc determiner dans quelle mesure ‘égalité peut être considérée comme juste, c’est à dire légitime. Dans un premier temps, nous analyserons en quoi la recherche de l’égalité semble être le principe même de la justice. Nous nous demanderons par la suite s’il ny a pas des inégalités qui peuvent être qualifiées de justes, en analysant le fondement de la notion de justlce.
Enfin, nous essaierons de déterminer dans quelles conditions la recherche de l’égalité est juste, en évoquant la notion d’équité la loi est la même pour tous. Elle ne s’applique pas différemment selon que l’on est beau ou laid, riche ou pauvre, jeune ou vieux, omme ou femme, instruit ou ignorant, par exemple. Le principe d’égalité témoigne donc de la volonté des hommes de vivre dans un monde juste, où l’égalité règne. On assimile ainsi spontanément l’égalité à la justice.
On peut cependant se demander sur quoi se fonde ce lien entre les notions de justice et d’égalité. La justice désigne avant tout une valeur, un idéal moral, un concept philosophique dont la caractérisation paraît à la fois instinctive (le sentiment d’injustice ou de justice s’impose à nous) et complexe (il est impossible de définir concrètement les critères u juste). L’idée de justice fait référence sinon à l’égalité, du moins à ‘équilibre dans les relations entre les hommes : la justice implique la proportion et la stabilité. ne formule médiévale la définit ainsi comme « l’art du bon et de l’égal Y. Dun certains point de vue, on peut considérer les hommes comme des êtres semblables et par conséquent, égaux. La justice voudrait donc que cette égalité soit respectée et garantie. Mais il est évident qu’il y a aussi des différences d’un individu à l’autre. Ne serait-il pas injuste, dans ces conditions, de vouloir une égalité our tous ? Cela ne reviendrait-il pas à commettre une injustice, en allant contre l’ordre naturel des choses ?
Si nous considérons Pégalité comme juste c’est parce qu’elle met tout le monde au même niveau. pourtant, lorsque les citoyens sont traités de manière égale, c’est qu’ils sont monde au même niveau. Pourtant, lorsque les citoyens sont traités de manière égale, c’est qu’ils sont traités de la même façon. Malheureusement, cette méthode n’amène pas tout le monde au même point car les individus sont différents les uns des autres, ils ne partent pas du même point de départ.
En effet, nous ne sommes pas égaux à la naissance : les gènes transmis par nos parents vont influencer notre devenir, le milieu social dans lequel nous naissons (plus ou moins favorisé) va déterminer des conditions d’existence différentes, un statut social différent lié à celui des parents (habillement, accessoires vestimentaires, logement, voiture, accès aux loisirs.. ). L’Education reçue dans le milieu familial va également influencer la réussite scolaire et le devenir professionnel de l’individu.
De plus, celui qui accède à la connaissance, par ses mérites, ses fforts et factivation volontaire de ses facultés, ne peut pas être réduit à une égalité de traitement qui serait réservée à l’ignorant, le paresseux et le volontairement inculte. Ce dernier, par un jugement vicieux pourrait trouver la chose agréable, mais ce serait une profonde injustice pour le premier, et une privation de ses droits naturels et de sa liberté d’en jouir. La nature ne pratique jamais l’égalité, puisqu’elle ne pratique jamais l’injustice.
Donner la même quantité et la même qualité de nourriture à l’ensemble d’une population est une perversité imbécile. un nourrisson n’a pas les mêmes besoins qu’un adulte ans la force de l’âge ; ni un vieillard les mêmes besoins que cet adulte. Donner la même dans la force de l’âge ; ni un vieillard les mêmes besoins que cet adulte. Donner la même responsabilité à l’ignorant comme celle que l’on confierait à l’érudit, Pexpert ou le savant, c’est se condamner à de terribles catastrophes pour cause de manque de discernement.
L’égalité formelle, telle qu’on l’entend ici n’admet donc aucune distinction. Elle prévoit les mêmes objectifs, promet les mêmes résultats pour tous, sans tenir compte de l’implication individuelle de chaque homme. Ainsi, elle n’admet aucune discrimination ans la distribution des biens. On peut ainsi avancer qu’elle est pour l’égalité des Hommes à tous niveaux malgré leurs différences. Pourtant, la notion d’égalité sans distinction est contralre aux lois naturelles et à l’ordre souverain des choses.
Quel que soit l’angle sous lequel on aborde ‘égalité, dans son sens égalitarisme, on ne peut que constater que c’est une injustice. La justice ne consisterait-elle pas plutôt à respecter les différences et les inégalités entre les individus ? Ainsi, l’égalité peut être définie de plusieurs manières, notamment pour la répartition des biens matériels ou des essources financières : chacun à la même chose, chacun selon ses besoins, chacun selon son mérite.. Traiter les gens de différentes manières afin de compenser les inégalités de positions initiales semble plus juste.
C’est là où l’équité apparaît. En effet, l’équité, contrairement à l’égalité, tient compte des particularités de chacun. L’égalité n’est donc pas abordée ainsi dans un sens vulgaire et réducteur. L’égalité devient par la précision appo PAGF donc pas abordée ainsi dans un sens vulgaire et réducteur. L’égalité devient par la précision apportée, une égalité potentielle, ne égalité principe, qui ne viole en rien les lois de la nature, mais qui au contraire les constate. L’égalité est liée aux règles, à l’objectivité, à l’impartialité, à la neutralité.
L’équité, quant à elle, est liée à l’éthique et donc au jugement critique, à la compétence ; elle implique une appréciation, une part de subjectivité. Le tout est de pouvoir distinguer entre une situation régulière, où les règles s’appliquent «objectivement», en toute justice, et une situation irrégulière, où l’application littérale de la règle va à l’encontre de l’esprit qui ‘a édictée et induit une forme plus ou moins grande d’injustice. Dans ce dernier cas, l’équlté demande l’intervention d’une certaine forme de subjectivité dans l’application de la règle.
L « équité est donc un état d’esprit qui veut aller au-delà de ce qui est juste sur le plan légal et peut dont s’opposer à la loi lorsque celle-ci présente des lacunes ou s’avère inadaptée, voire injuste. L’équité est sous-tendue par un principe de justice non-écrit, antérieur aux lois et supérieur à celles-ci. Il est donc très difficile de définir ce qui est équitable. On entend cependant par règle équitable, une règle qui n’est as rigide et qui s’adapte aux condltions données. Ainsi, l’équité pousse à l’individualisme ; car avec le principe d’équité, c’est l’effort individuel qui est récompensé.
Ce qui est juste, c’est que tout le monde ait les mêmes « chances » dans la vie, pas que tout le monde arr juste, c’est que tout le monde ait les mêmes « chances » dans la vie, pas que tout le monde arrive au même résultat. L’équité, c’est l’idée de l’égalité « juste Il y a dans le terme d’ «égalité» une certaine équivoque, un double sens. CYune part, il comporte une idée de justice et même de aveur, de bienveillance, en plaçant tous les citoyens au même niveau devant la loi, sans favoritisme ni exclusion .
Et, d’autre part le mot « égalité » a pris le sens d’uniformité, d’indifférenciation, de nivellement général des conditions sociales. Ceci est une idéologie égalitaire ou, pour mieux dire, égalitariste. C’est une vision utopique de la réalité qui ne peut-être qu’à l’origine de plus grandes inégalités. C’est pourquoi l’équité doit être placée au service de l’égalité. L’égalité tout court pose en effet un problème dans une société qui n’est pas une société d’abondance.
L’idée qu’un handicap ou une maladie doivent être compensés et que le mérite Individuel, l’effort ou le travail doivent être récompensés est largement acceptée. Par conséquent, nous pouvons admettre le principe de l’équité, mais alors nous ne sommes pas avancés pour ce qui est de l’ampleur des inégalités « justes ». Ce qui nous conduit à nous interroger sur les limites de la nation d’équité. En effet, la discrimination positive n’est-elle pas une discrimination ? L’équité peut-elle, de fait, éviter d’être condescendant ? Comment éviter que la notion d’équlté n’affalblisse celle d’égalité ?