synthèse en ISS

TD Iss 06/10/2014 Résumé de texte: OBJETS, PROB ÉMATIQUES, TERRAINS, MÉTHODES : POUR UN PLURALISME MÉTHODIQUE», Nathalie Heinch Sociologie de l’Art 2006, pages 9 à 27 Nathalie Heinich, née le 3 août 1955 dans le 6e arrondissement de Marseille, est une sociologue française, spécialiste de l’art, notamment de l’art contemporain. Titulaire d’un doctorat de I’EHESS après avoir soutenu une thèse en 1981 sous la direction de Pierre Bourdieu, et d’une habilitation à diriger des recherches Swpe to page (1 994), Nathalie Heini au CNRS, au sein du langage.

L’extrait du texte ici e TERRAINS, MÉTHODE Sni* to View ctrice de recherche les arts et le LÉMATIQUES, E MÉTHODIQUE», de la Sociologie de l’Art. L’auteur ait par de son raisonnement par un plan découpé en trais partie, tout d’abord par la sociologie général: on donnant deux exemple canoniques, ensuite par une sociologie de l’art:de renquête statistique à l’observation ethnographique puis enfin par la sociologie des valeurs et des représentations artistiques.

Nathalie Heinich énonce dans son analyse que les questions de méthode sont absolument cruciales en sociologie, et notamment en sociologie de l’art, dès lors qu’on dmet que c’est par la sociologie d’enquête que cette discipline peut sortir de sa préhistoire. or qui dit enquête dit méthode. Il faut donc se réjouir que la S Sociologie de l’art consacre un numéro à ce thème crucial. il n’existe pas de méthode qui soit en elle-même meilleure qu’une autre : la qualité d’une méthode se mesure à son adaptation à ce qui est visé.

Aussi toute recherche empirique qui ne se contente pas d’avoir un objet et un terrain, comme c’est malheureusement souvent le cas, se doit-elle de fournir une réponse claire à une double question . quelle problématique ? Et quelle méthode ? Les grandes oeuvres des sciences sociales ont produit leurs modèles théoriques et leurs concepts, beaucoup plus qu’elles ne les auraient appliqués : théories et concepts sont le plus souvent des conséquences de l’investigation, et non des schèmes préalables que l’enquête ne ferait rappliquer.

En outre, ces modèles qui structurent la pensée sont loin d’être toujours conscients chez le chercheur, et sont peut-être même d’autant plus puissants qu’ils sont moins conscients, ayant été intégrés comme des évidences qui n’ont pas besoin d’être explicitées pour agir. L’auteur s’appuie sur les quatre pieds de l’enquête que constituent l’objet, la problématique, le terrain, la méthode. our justifier son analyser et son explication, on se basant notamment sur des ouvrages fondateurs en sociologie et en sociologie de l’Art,puis à travers des travaux personnels, de façon à en clarifier les options méthodologiques à la lumière de ces différents paramètres. Tout d’abord ,l’ancêtre de la sociologie : «Le Suicide» de Durkheim. Son objet c’est, comme son titre l’indique ,l’ancêtre de la sociologie : «Le Suicide» de Durkheim. Son objet ‘est, comme son titre l’indique, les conduites suicidaires. a problématique de sa recherche, c’est l’explication de ces conduites. Son terrain, c’est la France de la génération précédant l’enquête. Et la méthode, c’est la statistique, qui va permettre de donner toute sa force à la démarche explicative, en amenant des causalités hypothétiques, en les confrontant aux données statistiques, et en éliminant les paramètres non pertinents. Ainsi on a pu avoir une mise en évidence une causalité non visible aux acteurs : le manque d’intégration sociale, sous ses différentes formes.

Frame Sisals» d’Erving Goffrnan, a fait une étude dont son objet était, la grammaire sa problématique, c’était La coordination non consciente des conduites et des représentations par des schèmes collectifs implicites. Son terrain Etait rien que l’ensemble de la vie sociale passée et présente, au moins dans le monde occidental. Sa méthode consistait a observer, regarder, noter des anecdotes et les classer, jusqu’à ce que les quelques catégories de cadres ainsi repérés saturent l’ensemble des données recueillies. Il s’agit d’expliciter ce qui guide consciemment leurs actions.

Il s’agit de rendre visible ce qui structure la production et la bonne réception de ces actions : exactement comme une analyse logique ou grammaticale permet d’aller au-delà du sens des mots. Se sont deux méthodes différentes. On est là à l’opposé de la rigueur statistique expérimentée rigueur statistique expérimentée par Durkheim , cependant c’est une méthode purement qualitative et inductive, sans échantillonnage, sans enquête systématique, sans même de terrain bien délimité. Et pourtant, le résultat est un modèle d’une extraordinaire puissance descriptive.

En sociologie de l’ Art, L’auteur prend l’exemple de l’enquête pionnière de Bourdieu et de ses collaborateurs sur les musées. Son objet est, comme l’indique le sous-titre, la fréquentation des musées ; sa problématique est la Reproduction, à savoir la stratification sociale et l’inégalité des ressources, mais dans le domaine de la consommation culturelle et non plus de l’éducation ; son terrain est, cette fois, l’Europe contemporaine ; et sa méthode est l’enquête statistique effectuée par des questionnaires auprès d’un échantillon représentatif de visiteurs de musées.

Tout comme avec «Le Suicide»,l’innovation que constitua cette recherche, et qui en fait encore aujourd’hui une référence incontournable, c’est le déplacement d’une méthode sur un autre objet et une autre problématique que ce qui était jusqu’alors VISé par ses utillsateurs. Il y a l’enquête de Raymonde Moulin et son équipe sur les artistes. Face à cet objet bien ancré dans la sociologie des professions, problématique elle aussi la description morphologique d’une catégorie socioprofessionnelle, et à eu un terrain clairement délimité, la France contemporaine.

L’auteur illustre son explication par PAGF eu un terrain clairement délimité, la France contemporaine. L’auteur illustre son explication par un autre exemple une enquête sur les artistes, à peu près contemporaine mais menée outre-atlantique Les Mondes de l’art» de Howard Becker. Il s’agissait, à travers un objet démultiplié; peinture, photographie, musique, cinéma, artisanat d’art, etc. e mettre en oeuvre la problématique de la dimension collective de l’activité, le terrain étant les Etats-Unis à l’époque de l’enquête. Là, la tradition interactionniste américaine a laissé son empreinte, puisqu’en atière de méthode il n’est plus question de statistiques, de questionnaires ni même d’entretiens en bonne et due forme, mais d’obsewation directe des situations vécues, de recueils d’anecdotes, d’échanges informels avec les acteurs, d’analyse de génériques de films, etc.

Dans la sociologie des valeurs et des représentations artistiques l’exemple de l’objet pris concerne la légende de Van Gogh; la problématique est la reconnaissance, dans sa double dimension d’admiration et de réparation, le terrain est la France dans le siècle qui suivit sa mort (1890-1990) ; et la méthode est totalement éclectique. On peut constater au passage que l’objet ici, ne peut être que pré-construit, puisque ce sont les acteurs qui le constituent en choisissant eux-mêmes leur objet d’admiration, de sorte que le sociologue n’a plus qu’à les suivre ; en revanche, la problématique est construite.

L’un des avantages à travailler sur un objet fortement investi par le problématique est construite. L’un des avantages à travailler sur un objet fortement investi par les acteurs,outre la certitude qu’il est bien pertinent pour eux – est l’abondance de la documentation disponible. Au lieu de constituer soi-même son atériau, à travers de lourds protocoles d’enquête par questionnaires ou par entretiens, le sociologue a accès à un matériau spontanément produit par les acteurs, donc forcément pertinent.

Il faut toutefois préciser que l’un et l’autre paradigmes ont leur légitimité : il ne s’agit nullement de plaider pour la disparition de l’ expllcatif au profit du compréhensif , mais de mettre à jour leurs spécificités, en explicitant leurs apports et leurs points aveugles respectifs, ainsi que d’argumenter et d’illustrer l’intérêt du second, en dépit d’une tradition largement centrée sur la omination du paradigme explicative emprunté aux sciences de la nature.

Dire que l’entrée par les méthodes si négligée au profit des concepts, plus théoriques et plus chic, c’est décidément fondamentale pour comprendre le travail de la recherche en sciences sociales. Cest dire aussi qu’un pluralisme méthodologique réfléchi permet d’éviter un double écueil : le rigorisme, qui tendrait à n’accorder de validité qu’à une seule méthode ; et le laxisme, qui autoriserait n’importe quelle méthode, sans aucun contrôle de son adéquation à la problématique.