DesRochers ou le cri de Hauthenticité Son histoire est celle que bien d’autres intellectuels ont vécue plus tard, dans les années 60, 70 ou même 80. Issu d’une famille de cultivateurs et de bûcherons, Alfred DesRochers accède à la culture par un détour de trois ans chez les pères franciscalns, puis se sent devenir étranger au milieu des siens.
Attiré par la grande poésie française alors que son histoire familiale est peuplée de défricheurs et de coureurs des bois, le poète de Saint- Élie-d’Orford tentera par son œuvre de concilier l’inconciliable – radition et modernité – dans une quête d’authenticité qui sera remarquée des plus grands critiques littéraires de son époque et Swipe Lo nexL page qui fera de lui un pha « Lorsqu’il écrit À l’om est déchiré par cette to nextÇEge Giguère.
Ses parents étaient tous des artis ienne-française. Alfred DesRochers fesseur Richard ins toute leur vie, ils journal, assis sur une chaise, à réfléchir et ecrire… Dans son poèmeLes clôtures, il fait référence aux callosités mortes de ses mains (Et je songe n voyant ces êtres surhumains / Qu’à d’utiles labeurs ne servent pas mes mains / Mes mains où j’aperçois des callosités martes). Il trouve qu’il fait peu de chose à côté de ses ancêtres bûcherons, draveurs et cou coureurs des bois!
Il est complètement déchiré par ce rapport d’opposition entre la vie de ses ancêtres et sa vie à lui. On sent dans ses poèmes l’authenticité de son cri. Ce n’est pas inventé. C’est d’ailleurs ce qui fat dlre au grand poète Saint-Denys- Garneau dans son journal : « Voilà quelqu’un d’authentique », xplique le professeur. Spécialiste de la littérature québécoise et plus particulièrement de la poésie, Richard Giguère fréquente depuis au moins 20 ans l’œuvre de DesRochers.
Actuellement en retraite graduelle du Département des lettres et communications, il entretient depuis quelques années le projet d’écrire la biographie intellectuelle du poète. Déjà, il a publié en 1993 à la Bibliothèque du Nouveau Monde une édition crltlque de L’Offrande aux vierges folles et À l’ombre de l’Orford, les deux grandes œuvres poétiques de ‘auteur. « Pour moi, DesRochers est un grand classique de la littérature québécoise.
Avec À l’ombre de l’Orford, publié durant la période de l’entre-deux-guerres, il se trouve à mettre fin au conflit de l’époque entre les exotiques et les terroiristes. Il met fin à cette querelle qui oppose les poètes qu’on dit exotiques, inspirés des grands auteurs romantiques et parnassiens français, aux poètes terroiristes, qul font l’éloge de la terre, en publiant une oeuvre qui plaît aux deux camps », relate Richard Giguère.