exposé sur maimouna

Exposé de Thème . ETUDE DE L’ŒUVRE INTEGRALE DE MAÏMOUNA Noms des exposants : Seynabou Nd Sokhatir Mame Abdou Aziz Da or26 Sni* to View Aïssatou Ndoye Plan l. Introduction Il. Biographie et bibliographie de l’auteur Ill. Résumé de rœuvre IV. Présentation des personnages V. Analyse de l’œuvre L’illusion de Maimouna A. La poétisation de la ville . La garantie de sécurité matérielle La rencontre de l’âme sœur b. . La Désillusion de Maïmouna A.

La jalousie et la duplicité féminine pervertie où les hommes noyés dans la multitude auraient perdu le sens de leurs origines, il est incontestable que l’écrivain énonce une dérive, une crainte, que l’Africain perde son identité. une dénonciation qui devient acerbe quand il décrit runivers inconsistant de ces africains appelés « évolués » par le maître colonisateur, qui ne rêvent que d’assimilation et s’isolent de leurs compatriotes des faubourgs et de la brousse.

Assurément, Maïmouna pure puis égarée, à l’innocence violée, est l’allégorie d’une Afrique en transition qui à la veille des indépendances doit faire le choix de son destin : elle ne doit pas renier l’authenticité de ses origines tout en étant ouverte à une modernité qui lui ermettra de répondre aux défis à venir. un enjeu qui semble être encore d’une grande actualité Il.

Biographie et bibliographie d’Abdou aye Sadji Son père Demb SADJI, marabout, est originaire de Latmingé, un village sérère situé dans la région de Kaolack, et sa mère Oumy DIOUF est issue d’une famille musulmane léboue ancrée dans la tradition animiste. Après des études coraniques, il rejoint les bancs de l’école française à ‘âge de onze ans, puis fréquente le Lycée Faidherbe avant d’intégrer l’École normale William Ponty. Il devient en 1929 l’un des premiers instituteurs africains et exerce en Casamance, ?

Thiès, Louga, Dakar et Rufisque, où il occupe ensuite le poste de directeur d’école et d’inspecteur Primaire de 1959 à sa mort, en 1961. En 1932 il défie les autorités coloniales en deven OF Primaire de 1959 à sa mort, en 1961. En 1932 il défie les autorités coloniales en devenant le deuxième bachelier sénégalais. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Abdoulaye SADJI se lance dans le combat pour l’indépendance de son pays et devient un des pionniers de la Négritude.

Loin de la « Négritude du Quartier latin il pratique la « Négritude intérieure », et c’est à ce titre que Léopold Sédar Senghor dit de lui : « Abdoulaye SADJI appartient, comme Birago DIOP, au groupe des jeunes gens, qui, dans les années 1930, lança le mouvement de la Négritude. Abdoulaye SADJI n’a pas beaucoup théorisé sur la Négritude : il a fait mieux, il a agi par l’écriture. Il fut l’un des premiers jeunes Sénégalais, entre les deux guerres mondiales, à combattre la thèse de l’assimilation et la fausse élite des « évolués h.

Il a, pour cela, multiplié, au-delà des discussions, articles et conférencesl. » Son œuvre compte entre autres des articles dans Présence fricaine, Paris-Dakar et dans de nombreuses revues africaines. Il est également l’auteur d’essais et de contes tels que Tounka (1 952), Modou Fatim (1960) ou encore Leuk-Le-Lièvre (1953), en collaboration avec Léopold Sédar Senghor (qui en assure la partie grammaticale). Ces ouvrages témoignent de son attachement et de son intérêt pour la culture africaine.

Ses ouvrages les plus connus et les plus étudiés demeurent Maïmouna (1953) et Nini, mulâtresse du Sénégal (19542), deux romans qui relatent le parcours de jeunes femmes africaines qui, du Sénégal (19542), deux romans qui relatent le parcours de eunes femmes africaines qui, à l’image d’un continent en transition, connaissent espoir, doutes et désillusions. Dans ces deux ouvrages, SADJI se livre à une analyse sans complaisance de la société africaine. Il n’en est pas moins un ardent défenseur de son pays et de sa culture (notamment par la création de la première station radio en langue nationale).

Cette culture, il la veut perméable et ouverte sur les autres civilisations. En témoignent sa germanophilie (inédite pour l’époque) et le syncrétisme religieux qu’il a défendu et vécu, au grand dam de l’élite religieuse sénégalaise. Dans un village reculé, Daro, veuve et pauvre, élève sa jeune fille Maïmouna. Vivant des maigres revenus de son petit commerce sur les marchés, Daro entoure sa fille d’un grand amour, surtout depuis que son aînée Rihanna est partie vivre à Dakar après s’être mariée avec un « évolué » qui occupe des fonctions importantes à Dakar.

La jeune Maimauna adore la vie au village. Peu importe que la case de sa mère soit délabrée et qu’elle soit l’une des jeunes filles dont les parures sont les moins coûteuses et élaborées. Quel délice d’être choyée par une mère courageuse. Et ue dire des fêtes qui agrémentent la vie dans la brousse comme celle qui suit la fin du Ramadan. pour cette occasion, Daro fait preuve d’ingéniosité et sacrifie un peu de son argent pour que sa fille rivalise en beauté avec ses petites amies. Comme il est merveill de son argent pour que sa fille rivalise en beauté avec ses petites amies.

Comme il est merveilleux de contempler aux sons des percussions les trémoussements magiques de cette gamine à la grande beauté. Certes, la vie villageoise est routiniere : au levé, un exercice éprouvant pour la lève-tard, donner à manger aux oules, préparer le repas et l’apporter à sa mère, commercer à ses côtés, puis retourner à la case quand les rayons du soleil faiblissent. Ainsi les jours se succèdent. En dépit des lettres de Rihanna qui demande à sa mère de lui confier l’éducation de sa sœur, Daro s’y refuse. Son amour pour sa fille et la peur de la solitude ly empêchent.

Mais avec la puberté Maimouna se lasse de la vie au village et de la pauvreté. Elle devient aigrie, injuste voire insultante à l’encontre d’une mère qui se démène pour leur survie. L’adolescente rêve de la vie à Dakar ui semble si merveilleuse à la lecture des lettres de sa sœur. Daro doit se rendre à l’évidence, elle doit céder et laisser partir sa fille rejoindre Rihanna qui mène une vie luxueuse grâce aux revenus de son époux, cela au milieu d’une cour où personnages importants, imposteurs et parasites sont entretenus.

Grisée par un quotidien fait de flâneries, de richesses, de mondanités et de fêtes, à mille lieues des besognes villageoises, Maimouna plus belle que jamais ne prend pas conscience qu’elle devient un objet de convoitise. Très vite, les prétendants au mariage se bousculent. Rihanna veille à ce que sa cadette soit l’épouse d’un h PAGF s OF les prétendants au mariage se bousculent. Rihanna veille à ce que sa cadette soit l’épouse d’un homme de valeur au patrimoine bien doté. Il en va de sa réputation. Elle ignore les sentiments de sa jeune sœur qui lui doit obéissance.

Et pourtant, le cœur de Maimouna peu averti de l’univers dakarois a des sentiments qui s’accommodent difficilement aux enjeux prosaïques d’un mariage de raison. Maïmouna : Héroïne du roman sera séduite puis finalement meurtrie par la grande ville. Elle verra sa vie se défaire dans le éant et le malheur puis reviendra panser ses blessures auprès de sa mère Yaye Daro : Mère de Maimouna et de sa soeur Rihanna , veuve un an après le sevrage de Maimouna. Elle est honnête, courageuse et digne dans la pauvreté. Dans le roman elle prend les habits de la raison et est faite de bonne volonté.

Mame Raki : Amie de la famille, elle leur servait de compagne et surveillait Maïmouna pendant l’absence de sa mère. C’était la confidente de Yaye Daro. La petite Khar : Camarade de jeu de Maïmouna elle sera traitée de sorcière dés son jeune âge à cause de sa grande beauté dont es origines se disent surnaturelles. L’histoire de Khar est un bon exemple de la superstition au Sénégal. Doudou Khary. Premier prétendant de Maïmouna. Il reviendra plus tard mais sera de nouveau rejeté par cette dernière. Rihanna: Sœur aînée de Maïmouna, elle s’est mariée avec un « évolué ».

Rihanna parviendra à convaicre Yaye Daro de lui envoyer Maimouna. Elle craignai « évolué ». Rihanna parviendra à convaicre Yaye Daro de lui envoyer Maïmouna. Elle craignait que la brousse n’en fit qu’une petite sauvage. Mais elle la détestera quand elle verra la rossesse de celle-ci mettre à l’eau tous ses plans. Bounama : Mari de Rihanna, il posséde un statut social assez élevé. Il a été plus compréhensif que sa femme envers Maïmouna. Yacine : Elle était l’intendante de Rihanna. Elle a été la cause de tous les malheurs de celle-ci ne digérant pas son bonheur.

Khangué et Dibor : Elles étaient les deux servantes de Rihanna sous les ordres de Yacine Doudou Diouf : C’était l’amant de Maimouna. Il lui promettra le mariage après la grossesse de celle-ci mais sous la pression familiale finira par la trahir. Massar Gueye, Alioune Dieng, Médoune, Wally Gueye, Iba Souleye Sow, Galaye Kane, Diabel Diop : Ils étaient tous des prétendants de Maimouna. Mademoiselle Jeanne : Cest une connaissance de Bounama, elle est la sage femme qui lui annoncera la grossesse de Maimouna. Alima : Camarade de jeu de Maimouna.

A son retour de Dakar Maimouna l’éclipsera de par sa beauté le jour même de son mariage V. Analyse de l’œuvre 1. L’illusion de Maimouna Lhomme a parfois tendance à projeter sous forme de rêves un état ultérieur où il sera dans un rapport conjonctif avec l’objet désiré. Ainsi en est-il de l’héroine sadjienne qui, autour de l’objet Dakar) cultive des mythes et des fantasmes qui se heurteront ? la réalité et laisseront la porte ouverte à la désillusion. En effet, parti 7 OF fantasmes qui se heurteront à la réalité et laisseront la porte ouverte à la désillusion.

En effet, partie de la plénitude, Mafmouna verra sa vie se défaire dans le néant et le malheur. A. La poétisation de la ville A l’instar de ces milliers d’Africains fascinés par l’Europe qu’ils ne sont pas loin de considérer comme un Eldorado ou encore comme une Terre promise, Maimouna n’échappe pas au pouvoir envoûtant de la ville. La jeune campagnarde est l’otage de cet ailleurs auquel tout son discours est à présent subordonné. Le personnage sadjien ne jure que par la ville, laquelle charrie son cortège d’images séduisantes. a.

La garantie de sécurité matérielle Dans l’œuvre, lihéroine a l’esprit toujours tourné vers Dakar dont « le mirage emplit ses yeux » (p 59) à longueur de journée. Dakar est le seul endroit du Sénégal qui trouve grâce à ses yeux car il est synonyme de confort matériel Son imagination lui représentait ce pays comme un séjour incomparable. Elle songeait déjà que le jour où elle aurait un mari ocialement aussi haut placé que l’époux de sa sœur Rihanna, ce manque d’éducation la mettrait bien au-dessous de sa condition nouvelle (p. p. 45-46). Maïmouna considère Dakar comme le cadre propice à son épanouissement.

Elle a la ferme conviction que c’est un endroit où coulent le lait et le miel et où on connaît un bonheur sans fin. Cet état l’esprit est exacerbé par les lettres de Rihanna dans lesquelles celle-ci drogue pour ainsi dire sa cadette d’illusions : Elle craignait que 8 OF Elle craignait que la brousse n’en fit une petite sauvage, à peine résentable, ignorant tout des manières de la femme moderne, quand viendrait pour elle l’âge de se marier dans les milieux selects où sa jeunesse, sa beauté et les relations mondaines de sa sœur lui donneraient forcément accès.

Rihanna rêvait pour maimouna d’un époux cossu, aisé, un homme des cadres (p. p. 38-39) Dotée en plus d’un tempérament sentimental et rêvant du grand amour telle Emma Bovary, Maimouna va céder une fois de plus aux mirages de la ville en cristallisant ses fantasmes sur Doudou Diouf en qui elle voit « l’homme de son cœur h. b. La rencontre de l’âme sœur Le village, ainsi le conçoit l’héroine d’Abdoulaye Sadji, n’offre aucune perspective à cause de l’existence prosaïque et terne qui en est la marque de posée.

Il est le contre-pied de la ville où la vie se résume à un enchaînement de plaisirs et d’émotions qui modifieront l’existence terne à laquelle la campagne la prédestinait. Elle est tout de suite séduite par Doudou Diouf, un soir, au sortir d’une séance de projection cinématographique : L’attention de Maimouna fut tout à coup attirée par une sllhouette mince et nolre, celle d’un jeune homme en complet du soir. e fut, dans le cœur de la jeune fille, un choc léger qui passa comme un éclair.

Maimouna, malgré elle, regarda de son côté et leurs yeux se rencontrèrent (p 104). Les jeunes gens s’aperçoivent et connaissent un cou PAGF q OF et leurs yeux se rencontrèrent (p 104). Les jeunes gens s’aperçoivent et connaissent un coup de foudre qui leur ôte la parole. Le motif du regard, trahit ici les éblouissements illusoires de la fille qui a transféré ses fantasmes sur ce beau garçon. Elle croit voir en Doudou Diouf l’homme de sa vie, né pour elle et pour l’aimer, l’homme que la providence a lacé sur sa route.

Aussi, s’abandonne-t-elle à la magie du rêve : Le souvenir du jeune homme l’obsédait. Elle avait, sans savoir pourquoi, des envies folles de voler vers lui, de se confondre avec lui Maimouna rêvait d’intimité et d’épousailles avec le jeune homme (p. p. 104-124). Assaillie par une joie folle, Maïmouna est persuadée que cet inconnu est l’élu de son cœur, que cet homme lui témoignera un amour indéfectible. Cette propension préfigure les désillusions du personnage qui est le jouet des mirages de la ville. 2. a Désillusion de Maïmouna

Dans cette œuvre, nous relevons, à travers la mésaventure urbaine de Ma-lmouna, l’incapacité au bonheur durable. Cette même ville qui s’est amusée à la séduire finira aussi par la meurtrir. Deux facteurs en l’occurrence contribueront aux déboires du personnage. A. La jalousie et la duplicité fémnine Le personnage de Yacine est un concentré de jalousie et de duplicité. Attirée par la ville, séduite puis abandonnée par un homme avec lequel elle a eu un enfant qui mourra très tôt, cette femme ne digère pas le bonheur de Maïmouna. Il a une saveur amère, d’autant plus que « son propre aven