POLITIQUE MONETAIRE

Politique monétaire La politique monétaire désigne l’ensemble des décisions et des actions mises en œuvre par les autorités monétaires afin de réguler la quantité de monnaie qui circule. Dans la zone euro, c’est le rôle de la Banque centrale européenne (BCE). L’objectif premier de la politlque monétaire de la BCE est la stabilité des prix. Les objectifs différents des banques centrales Le Traité européen qui a créé l’euro (Traité de Maastricht) a donné à la Banque Centrale Européenne (BCE) la mission essentielle d’assurer la stabilité des prix.

La banque centrale a les objectifs de stabili rs emploi et de croissan é•: Sni* to Toutes les banques c à elle, doit remplir l’obligation de détenir un compte aupr s de la banque centrale nationale de leur pays (en France, la Banque de France). C’est à travers ces comptes que la BCE mène sa politique monétaire. Pour cela, elle a trois principaux outils à sa disposition : les réserves obligatoires, les opérations de refinancement et les opérations d’open market.

Les taux des réserves obligatoires La Banque Centrale Européenne impose à toutes les banques commerciales de « déposer » un minimum sur leur compte à la BCE : e sont les réserves obligatoires. En 2013, le taux des rése Swlpe to vlew next page réserves obligatoires est de 1 %, cela signifie que si une banque reçoit des dépôts de 100 euros, elle doit déposer 1 euros à la BCE. Les réserves obligatoires jouent le rôle de stabilisateurs. Ils imposent aux banques de garder des fonds, une marge de sécurité.

Si la BCE décide d’augmenter ce taux, les banques sont incitées ? freiner les crédits accordés aux entreprises et aux particuliers. Inversement, si la BCE diminue ce taux, les banques sont incitées à développer le crédit. Les taux directeurs Quand une banque a besoin de liquidltés, elle se rend sur le marché interbancaire et emprunte à une autre banque le montant dont elle a besoin. Mais quand les banques ne trouvent pas le montant nécessaire auprès des autres banques, elle peut s’adresser à la banque centrale européenne pour obtenir ces liquidités.

On dit qu’elle se « refinance » auprès de la banque centrale : elle contracte un crédit auprès de la BCE a un taux d’intérêt appelé le « taux de refinancement Si la BCE augmente le taux de refinancement, les banques sont alors incitées à augmenter aussi le coût des crédits qu’elles accordent. Inversement, si la BCE diminue le taux de refinancement, les banques sont incitées à diminuer le taux d’intérêt de leurs crédits. http://wWN. lafinancepourtous. om/Decryptages/Mots-de-la -finance/politique-monetaire Le taux de refinancement de la BCE est de % depuis le 2 mai e/Politique-monetaire Le taux de refinancement de la BCE est de 0,5 % depuis le 2 mai 2013. pour faire face à la crise financière et économque, la BCE a régulièrement baissé ses taux directeurs. En seulement cinq mois en 2009, le taux directeur est passé de 2 % en janvier à la moitié en mai. Les prises en pension (open market) Une fois par semaine, la BCE demande aux 350 banques de la zone euro, les liquidités dont elles ont besoin pour la semaine.

Si demandes sont accordées, les banques doivent payer un taux d’intérêt plus élevé que le taux de refinancement, et surtout déposer auprès de la BCE des titres (généralement des obligations d’État) en garantie de ces prêts. Ces titres servent de caution . Si une banque ne peut pas rembourser son prêt, la BCE revend ces obligations pour se faire rembourser. Cela a pour conséquences d’augmenter les liquidités des banques mais aussi de faire baisser les prix des titres financiers, puisque eur demande augmente. À l’inverse, si la BCE veut diminuer la quantité de monnaie en circulation, elle vend des titres aux banques.

La BCE ne peut pas acheter des obligations d’État, c’est interdit par ses statuts. Ces principaux instruments de politiques monétaires de la BCE sont des mesures conventionnelles. La récente crise financière a démontré les limites de ces pratiques. La BCE a alors développé des « mesures non conventionnelles Les mesures non conventionnelles La BCE peut prendre des mesures non conventionnelles dans des circonstances exceptionnelles : extension de la liste des actifs dmis en garantie dans le cadre des opérations d’open market, apport de liquidités à long terme, achats fermes de titres, etc.

En temps normal, lorsqu’elles conduisent leurs opérations d’open market, la BCE et les Banques centrales nationales évaluent le besoin total de liquidité du secteur bancaire et allouent ce montant à travers des appels d’offres. Pour empêcher le blocage du marché monétaire, elles ont décidé d’allouer la totalité de la liquidité demandée par les banques, à un taux d’intérêt fixe et peu élevé. La BCE et les Banques centrales de la zone ont également décidé ‘augmenter la fréquence et la durée de ces opérations de refinancement ( opérations de refinancement à plus long terme, dites LTROs).

Elles ont abaissé les exigences minimales concernant les garanties sur les actifs que les banques doivent fournir lors de tout refinancement auprès de la banque centrale. La BCE a également mené des opérations pour fournir des liquidités en devises aux banques. Elle agit en collaboration avec d’autres banques centrales. Enfin, plutôt que d’accepter simplement certains actifs en garantie, la BCE a décidé d’achete PAGF plutôt que d’accepter simplement certains actifs en garantie, la BCE a décidé d’acheter ce type d’actifs directement.

C’est ce qu’on appelle des opérations d’achat d’obligations « sécurisées La BCE a agi dabord sur le marché de la dette privée pour faciliter le refinancement à long terme des banques. Depuis le déclenchement de la crise des dettes publiques en 2010, elle achète aussi des http://www. lafinancepourtous. com/Decryptages/Mots-de-la -finance/Politique-monetaire obligations publiques. L’objectif est de combattre la spéculation et la montée des taux d’intérêt sur la dette publique de certains États et de les aider à se refinancer.

Début octobre 2011, la BCE a cquis plus de 160 milliards d’euros d’emprunts d’État grecs, portugais, irlandais, italiens et espagnols. Ces opérations n’ont pas vocation à devenir permanentes. D’une part, si elles s’attaquent aux crises de liquidité des banques, elles ne traitent pas les problèmes de solvabilité. D’autre part, elles constituent des injections massives de liquidités. Selon la BCE, cela risque de menacer la réalisation de l’objectif de stabilité des prix. C’est pourquoi ces actions sont mises en place en cas d’urgence de façon adaptée et ciblée. http://vww. lafinancepourtous. com/Decryptages/Mots-de-la