IUFM AUVERGNE ECONOMIE – GESTION Cours de Mr DIEMER ÉCONOMIE GENERALE 3ème PARTIE : LES M CHAPITRE 12 LA POLITIQUE ECON MOTS CLES – Déficit budgétaire – Dette publique – Effet d’éviction – Effet Boule de neige – Effet multiplicateur orsg Sni* to View CE – Fonctions allocation, redistribution, stabilisation Friedman M. Keynes J. M Hayek F. – Laffer A. – Marchés contestables – Nordhaus R. Politique budgétaire – Politique fiscale des transformations incessantes 2. Une nouvelle perception théorique de la politique économique Il. LES POLITIQUES STRUCTURELLES A. La politique industrielle .
Les instruments de la politique industrielle 2. ‘évolution de la politique industrielle 381 LA POLITIQUE ECONOMIQUE DE L’ETAT La politique économique est généralement définie comme le domaine d’intervention des pouvoirs publics dans la régulation de l’économie marchande capitaliste. De façon plus précise, la politique économique est « la branche des théories économiques qui traite des diverses façons dont l’Etat peut intervenir pour infléchir la conjoncture, notamment en ce qui concerne l’évolution de la production et du niveau des prix » (Guerrien, 2000, p 384).
En ‘autres termes, la politlque économique est définie comme un ensemble de décisions cohérentes, prises par les pouvoirs publics et visant, à l’aide de divers instruments à atteindre des objectifs afin d’orienter l’économie dans le sens souhaitable. Traditionnellement, la politique économique retient quatre objectifs principaux que les économistes appellent depuis les travaux de Nicolas Kaldor (1971), le Carré Magique.
Il s’agit d’une représentation graphique qu visualise la question de la croissance (il s’agit de stimuler le développement de la production et du revenu national considéré comme le garant ‘une amélioration du bien être des individus) ; du plein e d’utiliser au mieux tous sg du facteur travail, c’est-à-dire à une baisse du chômage) ; de la stabilité des prix (il s’agit de limiter le développement de l’inflation) et de l’équilibre extérieur (il s’agit d’équilibrer les entrées et les sorties de biens, de services, de revenus et de capitaux avec le reste du monde).
Taux de croissance du PIB Taux de chômage 2 8 14 12 10 6 Taux d’inflation -3 -2 l’action de la Banque de France (et de la Banque Centrale Européenne) sur le marché monétaire et la réglementation en vigueur. On distingue généralement plusieurs types de politique conjoncturelle qui se réfèrent aux phases d’expansion et de récession. On parle alors de politique de relance (expansion) ou de politique de stabilisation. La politique de relance cherche ? stimuler la demande afin que les entreprises produisent davantage et embauchent.
Une ou plusieurs composantes de la demande sont favorisées (consommation des ménages, investissement des entreprises… ). Ainsi en 1981-1982, il s’agissait surtout d’une relance par la consommation (déficit budgétaire, création d’emplois publics). La politique de tabilisation est généralement une politique de lutte contre l’inflation. On réduit la demande intérieure et on cherche à rétablir les équilibres (budget, balance commerciale).
Il s’agit d’une politique de rigueur ou d’austérlté. Les politiques structurelles sont un ensemble de dispositions qui visent à influencer durablement la structure et la base de l’économie. On cite parmi les principales politiques structurelles la politique industrielle, la politique de recherche, la politique des transports, la politique agricole ou encore le contexte institutionnel (exemple du cadre juridique : fusions, cquisitions.. l.
LE POLITIQUES CONJONCTURELLES Les politiques conjoncturelles visent à agir à court terme sur la situation économique de manière à régulariser cert res existants. La politique PAGF d OF sg budgétaire et la politique monétaire constituent les deux composantes les plus utilisées dans l’action étatique. Les justifications théoriques des politiques économiques ont fait l’objet depuis les années 30 de vifs débats qui mettent en prise deux grands courants de pensée.
Ainsi, durant les trente glorieuses, âge d’or de la politique keynésienne, le débat portait ur les moyens d’une stabilisation de l’économie (relance par la demande), sur le rôle du secteur public en matière d’allocation des ressources, sur les instruments de redistribution nécessaires pour soutenir la consommation et l’investissement. L’objectif de plein emploi et la gestion du chômage étaient au cœUr de la politique économique. Cette dernière trouve sa légitimité dans le défaut de coordination par les prix.
Durant les années 80 et 90, la remise en cause de la régulation keynésienne a fait prévaloir les thèses néo-libérales, lesquelles privilégient une logique ‘accumulation financière. La stabillsation monétaire de l’économie, le rôle confié au capital privé pour organiser fallocation des ressources, l’allégement de la fiscalité pesant sur l’offre et le capital en matière de redistribution caractérisent les trois fonctions de la politique économique. Ce conflit entre les grands courants économiques ne doit cependant pas masquer la diversité des points de vue au sein de chaque courant (monétaristes, Ecole de l’offre, A.
La politique budgétaire Le budget de l’Etat représente le principal instrument de l’Etat pour agir sur l’économie. En France, c’est la Loi de Fina i Organique sur les Lois PAGF s OF sg France, c’est la Loi de Finance, puis la Loi Organique sur les Lois de Finance (LOFL) depuis 2006, préparée par le gouvernement et votée par le parlement chaque automne, qul autorlse le gouvernement à percevoir les impôts (ils représentent l’essentiel des recettes budgétaires) et ? effectuer les dépenses destinées principalement à faire fonctionner les administrations et ? investir (les infrastructures par exemple).
Les prélèvements obligatoires recouvrent, d’une part, les impôts (incluant les taxes), d’autre part, certaines otisations sociales, les cotisations sociales « effectives’ (réellement versées) obligatoires reçues par les administrations 383 publiques. Les cotisations sociales volontaires, comme les cotisations sociales, même obligatoires, versées à d’autres organismes que des administrations publiques, ne sont pas des prélèvements obligatoires. La polltique budgétaire consiste à agir sur les deux moyens d’actions que sont les dépenses et les recettes.
L’action par les dépenses publiques est le résultat d’une volonté d’intervention forte de l’État. Elle se traduit ar une croissance des dépenses publiques, et au sein de celles-ci, par une prépondérance des dépenses à fort effet d’entraînement sur l’économie (infrastructures, travaux publics des agents vers tel ou tel domaine). L’action par les recettes peut servir à couvrir les dépenses publiques, mais également à atteindre des objectifs économiques et sociaux.
La politique fiscale (les impôts) peut être utilisé pour mod tian du revenu national ; PAGF OF sg revenu national ; pour relancer tel ou tel secteur, pour orienter les dépenses des agents vers tel ou tel domaine. Fig 1 : Taux de prélèvement obligatoires en France En % du PIB 46 45,9 44, 9 1 43,8 44,4 42,9 43,8 20 06 04 02 43,1 43,2 19 98 96 7 OF sg pensée libérale interdit toute intervention de l’Etat et recherche par là même l’équilibre du budget de l’Etat.
Comme le budget ne participe pas à la dynamique économique, la pression fiscale devra être modérée. pour les keynésiens, une politique de dépenses soutenues contribuerait à rapprocher l’économie nationale du plein emploi et la politique budgétaire serait un puissant levier de dynamisme économique. En relançant l’activité, le budget génère n effet des effets d’entraînement positifs sur l’ensemble de réconomie (on parle d’effet multiplicateur). Thèorème d’Haavelmo Déficit public et dette publique ne doivent pas être confondus.
La dette publique représente l’ensemble des emprunts contractés par l’Etat (obligations d’Etat, bons du trésor). Ces emprunts comme leur remboursement, ne flgurent pas dans le budget de I ‘Etat. Seuls les intérêts de cette dette sont inscrits dans le budget comme une charge, c’est-à-dire une dépense que l’Etat doit faire chaque année au profit des créanciers de l’Etat. L’emprunt permet d’équilibrer le besoin de financement de l’Etat et constitue une forme d’épargne. 384 B.
La politique monétaire La politique monétaire a pour objet de procurer à l’économie la quantité de monnaie nécessaire à la croissance économi ue et à la réalisation du plein emploi tout en respectant de chômage, équilibre extérieur… ) établis par l’Etat, les autorités compétentes (les banques centrales) se fixent des objectifs monétaires dont la réalisation nécessite le recours ? un certain nombre d’instruments spécifiques. 1. Les objectifs de la politique monétaire Les autorités monétaires ont en général recours à trois instruments, qui sont leurs moyens d’actions.
Il s’agit de contrôler le taux de croissance de la masse monétaire, le niveau des taux d’intérêt et celui du taux de change. – Le contrôle du taux de crossance de la masse monétaire s’effectue depuis 1977 par l’intermédiaire des agrégats monétaires (Ml, M2, M3, M4). La fixation des limites à la progression annuelle des agrégats monétaires permet d’éviter des risques de tension sur les prix et d’indiquer aux agents économiques les principaux choix effectués en matière onétaire.
M3 est actuellement l’indicateur privilégié par la Banque de France et la plupart des banques centrales européennes. Les autorités monétaires exercent également une surveillance continue sur un agrégat de financement : l’endettement intérieur total. – Les taux d’intérêt sont des instruments qui permettent à la Banque Centrale d’agir directement sur le comportement des agents économiques (l’investissement des entreprises, l’épargne des ménages et son contenu : actifs réels ou monétaires). Exemple : des taux d’intérêt trop élevés, augmentent le coût du crédit.
Une entreprise pourra chercher à financer son investissement par l’intermédiaire du marché financier (grâce notamment à une émission de titres). – Le change, et plus précisément la position du Franc sur le marché des changes, était étroitement surveillé par la Banque de France. Cette dernière s’attachait à réguler le cours de la monnaie nationale par rapport aux monnaies étrangères (exemple de la parité Mark/Franc). L’évolution du cours d’une monnaie conditionne la compétitivité d’un pays par rapport à ses concurrents.
Durant les années 1980, trois dévaluations ythmèrent la politique économique française. La première (octobre 1981) intervint après plusieurs vagues spéculatives et peu après que le budget voté à l’automne eut entériné la politique de relance. La deuxième tjuin 1982) marqua le premier tournant vers une politique plus restrictive. Le plan d’accompagnement de la dévaluation donnait priorité à la lutte contre l’inflation en instaurant un blocage des prix et des revenus qui s’avérera dune très grande efficacité. La troisième (mars 1983) co-incida avec le plan d’austérité du gouvernement.
Ce dernier à réduire la emande globale afin de revenir en deux ans à l’équilibre de la balance des paiements. Il comportait trois volets principaux : une augmentation des prélèvements qui portait pour l’essentiel sur les ménages, une réduction des dépenses du secteur administratif et public et différentes dispositions visant à stimuler l’épargne et à limiter les achats de devises. Les deux mesures les plus importantes concernèrent l’emprunt obligatoire de de l’impôt sur le revenu ou la fortune (14 milliards de francs) et un prélèvement de sur le revenu imposable, reconductible, cer la sécurit