fiche de lecture interculturalité « jeunes femmes asiatiques en France »

Auteur : sun-Mi KIM Titre : Jeunes femmes asiatiques en France Sous-titre : Conflit de valeurs ou métissage culturel Type de document : Livre Lieu et maison d’édition : Paris, CHarmattan Date d’édition : 2008 Nombre de pages : 222 pages Collection : Logiques Sociales Cet ouvrage concerne l’étude de Sun-Mi KIM faite sur les jeunes femmes asiatiques (plus précisément les coréennes, les japonaises et les t or 10 s’apercevant que lac ure avec leurs cultures a amenant un conflit d Introduction iées en France et es divergences r le confucianisme difficiles à accepter.

Sun-Mi Kim, d’origine Sud-Coréenne, est docteur en Sciences de l’éducation à l’Université paris 8 Saint-Denis et est formatrice dans l’interculturel en formation initiale et en formation d’adultes. Dans cet ouvrage elle nous fait part d’une partie traitée lors de sa thèse sur les jeunes femmes asiatiques en France et les études supérieures, présentée en 2000. A travers ce livre, elle a voulue nous montrer la difficulté de ces femmes de se retrouver en France, dans une culture différente de la leur, et de devoir confronter leurs valeurs inculquées à celles de la France.

Sun-Mi Kim a commencé par nous expliciter un peu son histoire culturelles inculquées dans le pays de ces jeunes femmes. Elle explicite le manque d’affection, de sentiment exprimé, l’attitude autoritaire et intransigeante de sa grand-mère qui s’occupait d’elle. De plus, elle nous expose l’importance d’un fils dans la famille, la soumission des filles et l’importance du fils ainé devant avoir le sens des responsabilités. Tout d’abord, elle a choisi de mettre en évidence la culture asiatique nous permettant de comprendre quelles sont les valeurs instaurées et bien ancrées dans leur pays d’origine.

A ravers ces valeurs, elle nous montre quelle est la place de la femme au sein de cette société. Ensuite, elle confronte la culture asiatique à la culture française nous permettant de connaître les différences et les similitudes pouvant exister entre celles-ci. Enfin, elle tente de nous expliquer les différentes motivations de chacune de vouloir venir étudier en France et de montrer le processus d’acculturation par lequel elles ont dû passer pour s’intégrer ou non à la culture française. Résumé du contenu de l’ouvrage : Chapitre 1 : L’éducation de la femme dans les sociétés traditionnelles confucéennes

A l’époque de la dynastie Joseon (dynastie des rois coréens) en Corée (1392 à 1910), des règles traditionnelles ont été instaurées et sont principalement basées sur le confucianisme. Les femmes devaient . Travailler à l’intérieur (c’est-à-dire être femme au foyer ayant pour tâches de s’occuper de 10 devaient tâches de s’occuper des enfants et du ménage) et l’homme ? Avoir une voix douce et paisible, Pouvoir donner naissance à un fils, Respecter 2 vertus très importantes : l’obéissance au mari et la chasteté.

Actuellement, certaines de ces règles sont toujours respectées. Chapitre 2 : La famille, les valeurs dans la société coréenne contemporaine Les règles énoncées précédemment ne sont actuellement pas toutes préservées : la femme cherche de plus en plus l’autonomie, la liberté, l’indépendance et la confiance en elle. L’éducation des enfants n’est plus la même de par la structuration de la composition familiale c’est-à-dire la diminution de la cohabitation entre plusieurs générations. Les deux vertus qui étaient très importantes à Fépoque n’ont plus la même importance.

Cependant, certaines femmes tiennent toujours à respecter ces deux vertus. Chapitre 3 : Le « phénomène-autorité » et la domination masculine Dans la culture asiatique ici énoncée, la femme asiatique est quelque peu soumise à l’homme, inconsciemment ou non, car elle peut y retrouver un sentiment de protection et de sécurité. Chapitre 4 : L’autorlsatlon et le positionnement social. Cependant, les sociétés ayant évoluées en se modernisant, certains auteurs disent que la femme doit pouvoir Sautoriser ? être auteur et non acteur.

Cela signifie qu’elle doit p doit pouvoir s’autoriser à être auteur et non acteur. Cela signifie u’elle doit pouvoir être source et productrice de sens (auteur) et pas seulement porteur de sens (acteur) selon Jacques Ardoinol . C’est de la que part le droit de pouvoir avoir sa place au sein de leur propre société. Cependant, ces femmes dans leur société, n’ont aucune reconnaissance sociale : ce qui ne leur permet pas de se sentir utile, reconnues aux yeux des autres et d’avoir confiance en elles.

La seule solution permettant cette reconnaissance sociale et d’avoir une place est de faire ses études supérieures à l’étranger. La reconnaissance et la place sociale est attribuée en fonction du ravail dans ces sociétés. Chapitre 5 : un aperçu sur les différences culturelles entre Occident et Orient Une approche interculturelle a été menée par Geert Hofstede2 dans « Vivre un monde multiculturel : comprendre nos programmations mentales » en 1994, comparant la culture de plusieurs pays sous forme de tableaux.

Sun-Mi Kim a choisi de s’appuyer sur trols critères de cette étude pour étayer ces propos concernant la France, les Etats-Unis, la Corée du Sud, le Japon et Taiwan Les trois critères choisis sont : la distance hiérarchique, la dominance collectiviste ou individualiste et le niveau d’ouverture ux autres cultures. Il a été constaté que les cultures japonaises, coréennes et taiwanaises se rapprochaient plus de celle de la France que de celle des Etats-Unis. coréennes et taiwanaises se rapprochaient plus de celle de la France que de celle des Etats-Unis. Malgré tout, elles sont beaucoup plus collectivistes que les pays occidentaux. Cependant, des divergences ont été constatées sur les trois cultures asiatiques ayant pourtant des cultures traditionnelles rapprochées : le confucianisme. Sun-Mi Kim les explique par la définition différente du onfucianisme, dans chacun des pays, par les pouvoirs politiques, instaurant et interprétant comme bons leur semblent les convictions du confucianisme.

Mais aussi, la modernisation joue un rôle clé dans cette différence : Sun-Mi Kim a du mal a utilisé ce terme et préfère utillser le terme « occidentallsatlon Chapitre 6 : L’acculturation et le problème de « retour » L’étranger étant inscrit dans un établissement d’étude supérieur en France pour Sun-Mi Kim va forcément devoir passer dans un processus d’acculturation. C’est-à-dire qu’il va devoir confronter a culture d’origine à celle du pays d’accueil.

Ce processus peut passer par l’intégration, la séparation, la marginalisation, l’assimilation voir même le métissage. Le métissage se base ici sur la création d’une nouvelle culture qui ne s’identifie ni à celle du pays d’accueil, ni à celle du pays d’origine. Cependant, pour passer à cette étape, il est nécessaire d’entrer dans le conflit c’est-à-dire qu’il faut mettre en confrontation sa propre culture de base à la culture du pays d’accueil. PAGF s 0 mettre en confrontation sa propre culture de base à la culture du pays d’accueil.

Or, la culture asiatique, confucéenne, inculque qu’il faut éviter tout conflit, ce qui ne favorise donc pas la possibilité d’un métissage culturel. Toutes les femmes asiatiques venues étudié en France ne vont pas s’arrêter aux mêmes étapes du processus d’acculturation. De plus ce processus sera fait durant leur séjour en France mais devra s’effectuer aussi à leur retour dans leur pays d’origine, car même si certaines ne se seront pas adaptées au système français, leur culture d’origine aura forcément subit même involontairement une altération.

Chapitre 7 : Les motivations des femmes asiatiques pour leur épart pour la France Sun-Mi Kim a utilisé les résultats de sa thèse (son enquête menée entre 1998 et 1999 auprès de jeunes femmes asiatiques venues étudier en France). Elle a donc pu classer globalement en quatre groupes les motivations de ces étudiantes. Le premier groupe concerne les étudiantes en recherche de liberté, cherchant à fuir les contraintes sociales de leur pays. Le deuxième groupe concerne celles ayant la volonté de faire une expérience nouvelle d’un nouveau monde et d’un cheminement intérieur.

Elles recherchent l’autonomie et la possibilité d’exprimer eurs idées et d’utiliser leurs capacités de réflexion. Le troisième groupe concerne celles dont la volonté est d’approfondir leur expérience et connaissance et de devenir « experte Et le q 6 0 dont la volonté est d’approfondir leur expérience et connaissance et de devenir « experte Et le quatrième groupe est celles qui sont là pour accompagner leur mari (catégorie concernant prlncipalement les coréennes).

Chapitre 8 : Le bénéfice symbolique de faire ses études ? l’étranger Pour certaines leur venue en France se justifie simplement par l’obtention d’un diplôme étranger alors que pour d’autres cela ‘est qu’un prétexte pour connaître Penvironnement social et culturel français. L’obtention du diplôme a une signification : il va permettre la reconnalssance sociale de ces jeunes femmes asiatiques dans leur pays d’origine. Cela va jouer sur le regard que portent leurs parents envers elles : une fierté et une marque de réussite familiale.

Pour la plupart d’entre elles, l’obtention de ce diplôme va leur permettre de faire le métier qu’elles souhaitaient : devenir professeur. Ce métier dans ces pays asiatiques ont un positionnement social important et sont très estimés et respectés. Chapitre 9 : Le processus d’acculturation psychologique et le changement d’attitudes A travers ces interviews, Sun-Mi Kim a pu identifier trois groupes Le premier groupe concerne les femmes ne cherchant pas et/ou ne voulant pas connaitre ou se confronter à une autre culture que la leur, et cherche plutôt à se rattacher à leurs compatriotes car elles se sentent plus à l’aise.

Elles ont peur d’être incomprlse ce qui les empêchent de communiqu 7 0 sentent plus à l’aise. Elles ont peur d’être incomprise ce qui les empêchent de communiquer avec la population française, c’est pour cela qu’elles herchent à se « soulager » en cherchant à côtoyer des personnes de même culture. Le 2ème groupe concerne celles qui s’intéressent à la « culture française » mais pas aux français (selon elles).

Elles s’intéressent ? la culture mais ont peur de s’ouvrir aux français par crainte d’être incomprises et par manque de temps à leurs accorder (de plus, l’attitude des français est perçue comme froide). Et le 3ème groupe concerne celles qul cherchent à connaitre davantage la culture ainsi que sa population. Ce groupe semble « intégré » à la population française cependant elles ne sentent as françaises.

Pour le retour au pays, elles ont plutôt peur d’y retourner par crainte d’avoir du mal à s’intégrer ou de se réadapter. De plus, elles se sentent plus libres, respectées et ? l’aise en France que dans leur pays d’origine. On peut donc voir, que la barrière de la langue est très importante pour elles : sentiment d’être inférieures aux français en n’ayant pas la possibilité de s’exprimer correctement dans la langue française et un sentiment de honte.

Conclusion : Il y a une difficulté à combattre les normes sociales qui ont été inculqué si elles ne se permettent pas et ne s’autorisent pas. Dans leur venue en France elles ne recherchent pas forcement le dénouement aux contraintes établies par leur p 0 venue en France elles ne recherchent pas forcement le dénouement aux contraintes établies par leur pays d’origine, leur culture. Cependant il leur semble nécessaire de pouvoir avoir un statut social, une utilité et une reconnalssance dans leur propre société.

Venir en France nécessite la confrontation de leurs propres valeurs à celles de la France qui peut être vécu comme angoissante (de par la remise en question de leurs propres convictions) mais aussi enrichissante (de par leur ouverture aux utres et au monde). Commentaires personnels : En tant que future CESE il m’a semblé important et nécessaire de connaitre la culture asiatique (pouvant être le profil des publics que je pourrai rencontrer dans mon parcours professionnel) afin d’en connaitre les valeurs et les normes sociales portées par cette population.

Afin d’accompagner au mieux cette population asiatique, il me semble nécessaire de prendre en compte leurs modes de fonctionnement et leurs convictions pour éviter de heurter sans le savoir ces usagers dans nos propos ou dans notre attltude vis- à-vis d’eux. Cet ouvrage concerne principalement les jeunes femmes asiatiques venues étudier en France (ayant un niveau d’étude supérieur) cependant les règles traditionnelles concernent toutes les femmes coréennes, japonaises et taiwanaises (pas seulement venues en France faire leurs études supérieures) ; les données recueillies peuvent donc m’être utile.

En tant que personne, je m PAGF 10 supérieures) ; les données recueillies peuvent donc m’être utile. En tant que personne, je me suis toujours intéressée à la culture asiatique (Corée du Sud, Japon, Chine, Taiwan, Asie du Sud-Est) e par mes origines et mes passe-temps étant en lien avec cette culture. En choisissant cet ouvrage j’ai cherché à avoir des témoignages de jeunes femmes asiatiques venues en France pour voir ce qu’elles pensent vraiment de leurs propres cultures et de la culture française.

J’ai trouvé ce livre très intéressant, dans le sens où l’auteur part de sa propre histoire et a une prise de recul par rapport à sa propre culture. De plus, je trouve son analyse très complète dans le sens où elle s’est appuyée sur plusieurs auteurs afin d’étayer ses propos. Cependant, il m’a semblé dommage de ne pas avoir consacré une partie ou un chapitre sur des données plus récentes nous permettant de savoir si ces dires sont toujours vérifiables ou non.

Ce qui m’a touché dans cet ouvrage c’est le petit focus au départ sur Phistoire personnelle de Sun-Mi Kim, car ayant déjà des connaissances sur la culture coréenne, je suis immédiatement entrée dans son histoire personnelle en imaginant les scènes : qui ont pu me faire sourire, et de compatir pour elle. De plus, étant de culture asiatique j’ai l’impression de comprendre davantage les situations qu’elle a pu exposer.