littérature française

Littérature française du XVIe siècle La littérature française du XVIe siècle est marquée par l’établissement de la langue française comme une grande langue littéraire et par d’importants créateurs qui fondent les principaux genres de la littérature moderne en France avec François Rabelais pour la prose narrative, Pierre de Ronsard et Joachim Du Bellay pour la poésie, Michel de Montaigne pour la littérature d’idées ou Robert Garnier et Étienne Jodelle pour le théâtr transformations multiples et fondam religieuses, démarch découvertes géograp qu’expriment or 18 to vieu ècle de maines (croyances s et techniques, politiques… ) les termes de « Renaissance », « Humanisme » et de l’époque moderne. Sommaire 1 Contexte 2 Les différents genres 2. 1 Contes et nouvelles 2. 1. 1 Liste partielle des publications 2. 2 Roman 2. 2. 1 Liste des principaux romans du siècle (en France) 2. 3 Essais 2. 4 Poésie 2. 5 Théâtre 2. Mémoires domaines, en réaction contre l’ascètisme, le mysticisme, les idées et les mœurs du Moyen Âge, ainsi on enseigne depuis le XIII siècle dans les universités européennes la rotondité de la Terre (théorie dératosthène). Les oyages de Vasco de Gama, Christophe Colomb ou Fernand de Magellan offrent des horizons nouveaux. Cela bouleverse les représentations du monde, ainsi que les échanges tant culturels que commerciaux, même si la preuve de l’héliocentrisme apportée par Nicolas Copernic en 1543 ne sera pratiquement pas connue avant les années 1630, et n’a eu aucune influence au WI siècle. Dans le domaine technologique, l’imprimerie à caractères Guillaume Budé, portrait par Jean Clouet (1536). étalliques, « sœur des Muses et dixième d’elles » (Joachim Du Bellay) inventée par Johannes Gutenberg, en 1453, permet l’essor du ivre : celui-ci va diffuser la culture antique comme les œuvres modernes, et bouleverser les approches intellectuelles. L’esprit de la Renaissance va naître dans l’Italie de la période du Quattrocento : la chute de Constantinople a fait affluer manuscrits et 18 prédominance des commentaires, la scolastique, tout participe ? routine de la formation intellectuelle. Une conviction nouvelle voit jour, s’inspirant à la fois de l’Antiquité gréco-latine et des valeurs chrétiennes : la dignité de l’homme réside dans ses capacités ? cultiver la raison pour comprendre le monde et se comprendre.

Par illeurs l’érudition commence avec des linguistes, des philologues : Guillaume Fichet, Étienne Dolet, Jacques Lefèvre d’Étaples, Guillaume Budé poursuit avec des groupes enthousiastes formés de gens de robe, de moines (François Rabelais) ou d’officiers de la couronne. Joachim Bellay, la famille Estienne, ou Étienne Pasquier auront à cœur de valoriser la langue « vulgaire Au XVIe siècle, la France se construit autour du pouvoir royal qui œuvre à unifier la langue française avec le rôle déterminant joué par François I . Sa protection des savants, des écrivains et des artistes lui vaudra le itre de Père des Lettres. L’institution de la Bibliothèque Royale, la fondation en 1530 du Collège des lecteurs royaux (actuel Collège Château de Chambord. La naissance de Vénus par Botticelli. ivils : ainsi la sculpture de Jean Goujon est-elle un hymne à la gloire du corps humain. Jean et François Clouet créent une école française du portrait. Bernard Palissy donne ses lettres de gloire à la ceramlque. Pour la musique, on retiendra Roland de Lassus et Clément Janequin. En même temps les châteaux s’inspirent de l’Italie (architecture plaisance, matériaux. clarté, élégance) et une vie de cour ommence ? s’élaborer. Enfin les bouleversements religieux au sein de la chrétienté sont fondamentaux : dans un premier temps Humanisme et Réforme partie liée par le retour au texte, la réflexion critique et le libre examen. 2 Les questions théologiques seront désormais traitées en français .

Les oppositions idéologiques entre catholiques et protestants conduiront ? des oppositions armées dans un climat de guerre civile avec des implications de politique étrangère. Ainsi les guerres de religion (1562-1598) ternissent la fin du siècle en France et mettent à mal l’optimisme du « Premier iècle marqué des découvertes techniques, scientifiques et Le Massacre de la saint géoeraphiques détermina 8 la tradition médiévale en traitant des problèmes de la morale, de la religion, du savoir. Ils sont pour la plupart amusants et gardent le caractère oral des fabliaux et des farces. En général, représentent des récits invraisemblables.

Les personnages sont choisis dans diverses couches de la société. S’il y a des pointes satiriques, sont adressées aux moines et aux curés, aux gens de la justice, aux femmes bavardes et inconstantes. On peut citer dans la fibre satyrique, es œuvres de Noël du Fail dont les étonnants Propos rustiques (1547) mettent en scène quatre vieux paysans évoquant les mœurs d’autrefois. Les nouvelles sont introduites en France grâce à l’imitation de Boccace. Il s’agit de récits généralement brefs, de construction dramatique, avec des personnages peu nombreux. Au XVIe la nouvelle française est liée au nom de Marguerite de Navarre (1492-1549), sœur de François er.

Dans son Heptaméron elle peint des situations simples et contemporaines et marque le début de l’étude psychologique en littérature. L’intrigue toujours amoureuse, les personnages sont pris du réel. Liste partielle des publications Anonyme : Cent nouvelles nouvelles (1462) ; Philippe de Vigneulles : Nouvelles (C. 1 515) (la plupart sont perdues) , Anonyme : Le Paragon des nouvelles honnestes et délectables (1531) PAGF s 8 Giovanni Boccaccio dit Boccace : Décaméron – Antoine Le Maçon, traducteur (1545) ; Noël du Fail : Propos rustiques de maistre Léon Ladulfi (1547) ; Noël du Fail : Les Baliverneries ou contes nouveaux d’Eutrapel (1548) ; La Motte-Roullant : Les fascetieux devitz des cent nouvelles nouvelles, tres recreatives et fort exemplaires… 1549) – (1 09 récits repris des Cent ouvelles nouvelles) ; Bonaventure des Périers : Les Nouvelles récréations et Joyeux devis (90 récits) (1558) ; Pierre Boaistuau, ed- : Histoires des Amans fortunez (1558) – version écourtée de L Heptaméron : (67 récits sans les dialogues entre récits) ; Pierre Boaistuau : Histoires tragiques extraictes des œuvres italiennes de Bandel…. (1 559), traduction de Bandello • François de Belleforest : Continuation des histoires tragiques, contenant douze histoires tirées de Bandel…. (1559) – traduction de Bandello , Pierre Viret : Le Monde à l’empire (date? ), pamphlet satirique ; Pierre Viret : Le Monde démoniacle (1561), pamphlet satirique , François de Belleforest et Pierre Boaistuau : Histoires tragiques, en 7 volumes, suite personnelle de la traduction de Bandello, publié Boaistuau (1566-1583) ; Jacques Tahureau .

Les dialogues, Non moins profitables que facetieux (1565) ; 6 8 discourues en cinq journées (1572) ; Duroc Sort-Manne : (pseudonyme de Romannet Du Cros) : Nouveaux reclts ou comptes moralisez (1573) ; Jeanne Flore : Comptes amoureux (1574) (7 récits) ; Antoine Tyron • Recueil de plusieurs plaisantes nouvelles, apaphthegmes et recreations diverses (1578) ; Bénigne Poissenot : L’été (1583) ; Gabrielle Chappuys : Cent excellentes nouvelles (1583), traduction des Hecatommithi de l’Italien Giovanni Battista Giraldi (aussi connu comme Cintio) ; Gabrielle Chappuys : Les facétieuses journées (1 584), traduction de récits italiens ; Antoine du Verdier :Le compseutique ou Traits facétieux (1584), plupart perdus) ; Guillaume Bouchet : Les sérées (1584, 97, 98) ; Étienne Tabourot dit Tabourot des Accords : Apophtegmes du Sieur Gaulard (1585) ; Noël du Fail : Les contes et discours d’Eutrapel (1585) ; Nicolas de Cholières : Les matinées (1585) ;

Vérité Habanc : Nouvelles histoires tant tragiques que comiques (1 585); Bénigne Poissenot : Nouvelles histoires tragiques (1586) ; Nicolas de Cholières : Les après-dînées (1587) ; Étienne Tabourot dit Tabourot des Accords : Les Escraignes dijonnaises (1588). Roman Si le roman d’aventures co 7 8 François Rabelais (1483-1553) Gargantua et Pantagruel. Dans cinq livres publiés de 1 532 ? 1 564, Rabelais, nourri de ses lectures et de ses souvenirs, reprend les légendes d’une famille de géants et, ? Portrait anonyme de François travers les aventures de ses Rabelais. personnages Gargantua et Pantagruel, ère et fils, exprime ses idées humanistes sur le bonheur, la guerre, VÉglise, l’éducation, la polltique d’un roi, l’ordre social. Son idée maîtresse est la foi enthousiaste dans la raison et les possibilités humaines.

Ses personnages principaux l’esprit large, l’âme magnanime, le bon sens, l’avidité du savoir, l’amour de l’action, la haine du fanatisme religieux et politique, la volonté chercher la vérité sans arrêt. Ce sont, en effet, les tralts de l’Homme de la Renaissance. L’idée de rhomme fidèle à sa nature, qui reste lui- même, sans masque, trouve son incarnation dans le personnage de Pantagruel et s’exprime aujourd’hui par la notion de « pantagruélisme Les cinq livres de Rabelais constituent une œuvre continue, comportant des «genres» différents : légendes antiques parodiées, récits épiques, scènes de lamentation ou de la comédie, dialogues, enquêtes.

Rabelais se sert de l’allégorie, du grotes ue de la caricature, de la bouffonnade, PAGF 18 importante en est le rire : tout est dit dans le rire et par le rire, ce qui, d’après Rabelais est le propre de l’homme . Liste des principaux romans du siècle (en France) Jean Lemaire de Belges : Les Illustrations de Gaule (1510) ; Traduction de Diego de San Pedro : La Prison d’Amour laquelle traite l’amour de Leriano et Laureole (13 éditions en 1526-1604) ; Traduction de Juan de Flores : Le Judgement d’Amour or Histoire d’Aurelio et d’Isabelle (1530) ; François Rabelais : Pantagruel (1532) ; Traduction de Boccace : Complainte des tristes amours de Fiammette (1532) ; François Rabelais : Gargantua (1534) ; trad.

Juan de Flores : La Déplourable fin de Flamète (traduction par Maurice Scève, 1 535) ; trad. Baldassare Castiglione : Le Courtesan (1535) ; Hélisenne de Crenne (Marguerite de Briet) : Les Angoysses douloureuses qui procedent d’amours (1538) ; rad. Diego de San Pedro : Les Amours d’Arnalte et de Lucenda or L’amant mal traicté de s’amye (14 éditions pour la période 1539-1582) ; trad. Garci Rodriguez de Montalvo : Amadis de Gaule (première traduction de Nicolas Herberay des Essarts, à partir de 1540 : trad. Jacopo Sannazaro : Arcadia (1544) ; trad. Ariosto : Roland furieux (traduction en prose, 1544) ; François Rabelais : Le tiers livre (1546) ; trad. Songe de Poliphile (avec ravures de Jean Goujon, 1 546) ; trad. L’histoire de Palmeri it par Jean Mauein, (1552) ; Théodose Valentinian : L’Histoire de ramant ressuscité par la mort ‘amour (partiellement inspiré de Diego de San Pedro, 1555) ; trad. ongus : Les Amours pastorales de Daphnis et de Chloé (traduit par jacques Amyot, 1559) ; François Rabelais (attribué à) : Le cinquième livre (1564) ; trad. Achille Tatius : Les Amours de Clitophon et de Leucippe François de Belleforest, 1568) ; François de Belleforest : La Pyrénées (ou La Pastorale amoureuse) (1571) ; trad. Jorge de Montemayor : La Diane (1578) ; Nicolas de Montreux : Les Bergeries de Juliette (1585-98) ; trad.

Tasso : Jérusalem délivrée(traduction en prose, 1587) ; François Béroalde de Verville : Les Avantures de Floride (1593- 596) ; Nicolas de Montreux : Les chastes et delectables Jardins d’Amour (1594) ; Nicolas de Montreux : L’Œuvre de la Chasteté (1595-9) ; (Anonyme) : La Mariane du Filomene (1596) ; (Anonyme) : Les chastes amours d’Helene de Marthe(1 597) ; Nicolas de Montreux : Les Amours de Cleandre et Domiphille (1597) ; François Béroalde de Verville : Le Restablissement de roye (1597). Essais Ce titre créé par Montagne (1533-1592) est sans précédent dans la littérature française. Les Essais paraissent en trois éditions qui sont tour à tour inspirés par la lecture des Anciens. Deux choses atti