fiche de lecture AUSLOOS

Guy AUSLOOS est né or 14 réputé sur le plan de mouvement systémi familiale date de 197 fiche de lecture AUSLOOS Premium 3/091067 21, 2014 | 14 pages FICHE DE LECTURE LA COMPETENCE DES FAMILLES Temps, chaos, processus Guy AUSLOOS Éditions : Érès Collection : Relation Première édition : 1995 DENTIFICATION DE L’AUTEUR ET DU DOCUMENT : to nextÇEge st un thérapeute nts. Il a participé au Ire avec la thérapie La compétence des familles est un recueil de textes qu’il a écrit entre 1976 et 1995. Cet ouvrage rend compte de l’évolution de sa pensée concernant l’approche systémique.

Sa réflexion s’organise autour de trois axes : temps, chaos et processus autour desquels il articule concepts théoriques et cas cliniques. Les différents cas cliniques sont issus de sa propre expérience en tant que thérapeute auprès d’adolescents et de jeunes adultes dans le champ de la déviance et de la psychiatrie. Sa réflexion théorique s’appuie sur les travaux de nombreux auteurs et, en particulier ceux de BATESON et de WATZLAWICK, pionniers de l’approche systémique et fondateurs de l’école de Palo Alto dans les années 50.

La systémie envisage l’homme dans sa globalité et a complexité. Elle interroge l’environnement de l’individu, celui ci faisant, en effet, partie d’un système avec lequel il interagit. Le système étudié par AUSLOOS dans ce livre est la famille. L’auteur désordre et de se laisser envahir par le mystère de la famille compétente. RÉSUMÉ . Il me semblait difficile de ne résumer qu’un chapitre de ce livre, tant les différents concepts développés par l’auteur se nourrissent les uns, les autres.

Parce qu’ AUSLOOS nous conseille de nous emparer de son livre comme nous le souhaitons, j’ai choisi de résumer les trois lignes irectrices de sa pensée, le temps, le chaos et le processus, sans réellement suivre le squelette du livre. Cela évitera, par ailleurs un grand nombre de répétitions dont l’auteur reconnaît lui même qu’elles sont nombreuses. L’auteur met en garde contre les solutions toutes faites apportées par les professionnels.

Il préfère le terme de « famille compétente » à celui de « famille dysfonctionnelle Il préconise de travailler avec la famille en s’appuyant sur sa compétence plutôt que de considérer ses manques. Ceci implique un changement du regard du professionnel sur les familles qu’il encontre mais aussi une autre vision de sa propre place de thérapeute. La réflexion d’ALJSLOOS repose sur deux postulats Le premier est en rapport avec la compétence du système : «une famille ne peut se poser que des problèmes qu’elle est capable de résoudre».

II ne s’agit plus de la prendre en charge mais d’accompagner son entrée dans un processus qui lui permettra de trouver, elle même la solution. Le second aborde la question de l’information pertinente, c’est à dire «celle qui vient de la famille et qui y retourne». En lui renvoyant des choses, que la famille « savai 2 «celle qui vient de la famille et qui y retourne ». En lui renvoyant des choses, que la famille « savait sans le savoir », on lui permet de s’informer sur son propre fonctionnement, ses interrelations,et de trouver sa propre solution.

Cette notion avait été développée par BATESON qui précisait que «l’information, c’est la différence qui fait la différence». Les trois axes de sa réflexion, temps, chaos et processus, ne sont pas indépendants les uns des autres mais, au contraire, se complètent et se répondent. L’auteur insiste, d’abord, sur l’importance du temps à accorder ux familles. Les familles en ont besoin pour expérmenter de nouvelles façons d’être ou de faire , observer ce qui se passe et changer.

Dans la pratique professionnelle di ALJSLOOS, ce temps est matérialisé par ce qu’ il nomme «longues thérapies brèves», termes qu’il emploie pour signifier la durée de l’accompagnement : longues car elles se déroulent sur une année et brèves parce qu’ elles comportent seulement dix séances. Pour l’auteur, ça n’est pas tant la durée des séances qui compte que le temps qui s’écoule entre chacune d’elle et qui permet à la famille ‘essayer de nouveaux comportements. Pour AUSLOOS, un système est un «ensemble d’éléments, en interaction, organisé en fonction de l’environnement et de ses finalités et évoluant dans le temps».

Le clinicien a repéré deux types de systèmes familiaux qui diffèrent dans leur rapport au temps : La famille à transaction chaotique vit dans un temps événementiel : de nombreux événements s’y succèden transaction chaotique vit dans un temps événementiel : de nombreux événements s’y succèdent mais à une telle vitesse qu’ils ne peuvent laisser de traces, chaque événement effaçant e précédent. Dans ces famllles, les conflits sont fréquents et se résolvent par « l’agir ». Il semble nécessaire, ici, de freiner le temps en introduisant des changements peu importants mais ayant une chance de durer..

La famille à transaction rigide vit dans un temps arrêté : les événements n’ont pas lieu car ils seraient porteurs de conflits. Pour ces familles, il s’agit de susciter la « crise » afin de leur permettre de se projeter dans le futur. Ansl, pour l’auteur, «modifier le temps ou le freiner permet de relancer un jeu systémique dans lequel le conflit, et la crise ui en résulte, ne sont plus des blocages pathogènes, mais des moments féconds pour que suNienne le changement» Pour y parvenir, AUSLOOS propose de « circulariser l’information » (terme développe par l’école de milan) pour engager le processus familial.

Il s’agit de permettre à chaque membre de la famille de découvrir des choses «qu’ils ne savaient pas qu’ils savaient sur leur relation». En posant, par exemple, des questions à certains membres de la famille sur ce qu’ils savent ou pensent de ce que vivent entre eux les autres membres en présence, cela permet à chacun d’être mieux informé et de ouvoir améliorer sa compréhension du fonctionnement familial.

Il sera alors plus facile pour la famille de trouver son « auto- solution AUSLOOS insiste sur le fait que l’informati 2 pour la famille de trouver son « auto-solution AUSLOOS insiste sur le fait que l’information doit partir de la famille pour y retourner, le thérapeute n’étant là que pour provoquer sa « circularisation Il ne s’agit pas de faire redevenir la famille comme elle était avant, mais plutôt de l’aider à devenir ce qu’elle sera après. AUSLOOS se questionne sur la fonction du chaos (« non ordre

Selon lui, il peut être déstabilisant mais il est aussi source de vie, de créativité, d’innovation et donc de changement. Cest de lui qu’émergerait, de façon imprévisible, l’auto-solution du système. Cependant, pour le faire advenir, une certaine rigueur s’impose. L’auteur expose, ainsi, deux moments clés de ses séances de thérapie : le travail de la première séance et le commentaire final : Dès la première séance, le thérapeute ne doit pas se laisser envahir par les hypothèses qu’il pourrait se faire sur la famille.

Il doit donc « lâcher prise » et accepter de ne pas tout maîtriser our rester disponible sous peine d’orienter la famille dans son sens. En effet, à trop vouloir guider la famille, le risque serait de faire barrage à l’imprévisibillté, empêchant, ainsi, la famllle d’être créative et de pouvoir, peut être, accéder au changement. Rien ne sert de théoriser. Mieux vaut s’attacher au processus plutôt qu’au contenu.

Le rôle du thérapeute n’est pas de comprendre à la place des familles, mais d’activer le processus permettant de provoquer le chaos duquel émergera l’auto-solution. La crise provoquée par le thérapeute n’est PAGF s OF provoquer le chaos duquel émergera l’auto-solution. La crise provoquée par le thérapeute n’est pas synonyme de conflit. Elle en découle et entraîne, à son tour, le changement.

L’auto-solution émergera alors des mécanismes auto-référentiels du système ; ceux ci lui permettant de s’équilibrer, en permanence, afin de résoudre tous les problèmes que son propre fonctionnement a suscité. Ainsi ce qui était problématique ne le sera plus. Le commentaire final se déroule en trois parties Dans la phase familiale, le thérapeute commence par dire ce qui lui a été pénible (« méchante connotation positive »), pendant a séance, dans le fonctionnement de la famille, pour finir par relever les aspects posltifs de ce fonctionnement (« connotation positive y).

Les deux constats s’articulent autour de la conjonction de coordination « mais » qui permet d’atténuer la première proposition (celle reprenant les points négatifs) et laisse la famille sur une impression positive. Exemple: « ( ce qui m’a gêné au cours de l’entretien, c’est que chaque fois que quelqu’un exprimait de la tristesse, des commentaires critiques apparaissaient. Mais, je pense, connaissant, votre histoire, que cela a beaucoup de sens : »

Dans la phase individuelle le thérapeute nomme clairement le symptôme et s’adresse directement au patient désigné, c’est ? dire à celui qui porte le symptôme. Il s’agira alors de connoter positivement la fonction du patient désigné. La séance se termine par la prescription : Il s’agit d’une expérience que le thérapeute demande de 6 2 séance se termine par la prescription : Il s’agit d’une expérience que le thérapeute demande de faire à la famille. Elle doit impliquer chacun des membres.

La tâche demandée doit être simple, claire et précise. La prescription s’articule autour d’une égère modification des rôles de chacun. Elle permet de renforcer l’alliance des membres de la famille et l’adhésion de chacun au processus de changement. Progressivement AUSLOOS a abandonné la recherche de la fonction du symptôme pour passer au symptôme de la fonction, c’est-à-dire pour lire le symptôme comme le signal d’une perturbation d’une ou plusieurs des fonctions nécessaires à la survie de la famille.

Le message que l’on peut déchiffrer dans le symptôme nous informe autant sur l’individu qui en est le porteur que sur le fonctionnement du système et sur le thérapeute- écrypteur qui lui donne un sens. Parallèlement, il a été amené à réfléchir à la nation de finalité et à définir le symptôme comme le résultat d’une incompatibilité entre les finalités de l’individu et les finalités familiales au moment de fémergence du symptôme. ALISLOOS précise le processus qui mène à l’apparition d’un symptôme.

Il distingue • Le processus de désignation I s’agit pour AUSLOOS de se demander comment en est-on arrivé là ? Quel est le processus qui a amené à la désignation du patient-dés gné, à l’isolation de son symptôme, à la athologisation de la problématique familiale ? Le processus de sélection-amplification : Il est nécessaire de se détacher de la fonction du symptôme 7 2 de sélection-amplification : pour considérer qu’il n’existait pas au départ.

Il y avait seulement une famille, avec des difficultés, des tensions, des stimuli internes ou externes auxquels elle ne pouvait répondre. un comportement inhabituel va être produit par un membre du système. Ce comportement sera, ensuite, sélectionné et privilégié par les autres membres du système. De ce fait, il va se répéter, être amplifié, en raison des réponses u’il occasionne et du sens particulier qu’il recouvre pour les membres de la famille.

Au départ, ce comportement n’était qu’un comportement aléatoire qui, dans un premier temps, a été sélectionné par le jeu des interactions, pour être ensuite amplifié par le système, par un mécanisme de « rétroaction positive Le symptôme ne remplit pas de fonction au moment de son apparition. Exemple : rien de plus normal qu’un ado s’isole dans sa chambre pour mille et une raison (bouquiner, écouter de la musique, s’adonner au plaisir solitaire, râler, Si ce comportement est ponctué comme étonnant, bizarre, nquiétant, il commence àdevenir un enjeu dans le champ relatlonnel du système familial.

Et c’est parce que les membres du système et le sujet privilégient ce comportement, qu’ils se fixent sur ce symptôme, qu’ils contribuent à fixer ce comportement comme symptomatique Le processus de cristallisation-pathologisation orsque ce comportement symptomatique se met à remplir une fonction, il commence à entrer dans Lorsque ce comportement symptomatique se met à remplir une fonction, il commence à entrer dans les modalités organisationnelles du système et à participer à l’économie ersonnelle du sujet qui devient ainsi patient-désgné.

La fonction du symptôme étant devenue partie intégrante du fonctionnement du système, le mécanisme de « feed-back négatif » protégera le symptôme et visera à empêcher sa disparition. Le système ayant contribué à l’émergence du symptôme, il devrait, selon l’auteur, pouvoir également contribuer a sa disparition. Je voudrais finir sur un aspect qui me semble essentiel dans la pensée d’ AUSLOOS : « le confort du thérapeute s.

Pour l’auteur, « c’est en s’occupant de sois qu’on pourra le mieux aider le atient Il ajoute, « la seule personne que nous puissions faire changer, c’est nous Par ailleurs, « le thérapeute est lui même son propre instrument de travail il doit donc prendre soin de lui. Il est important que le thérapeute se maintienne dans une situation confortable. Cela lui permet d’éviter de ramener à la maison des tensions et émotions vécues avec les patients et qul pourraient, à la longue, le pousser à la déprime et l’amener à ne pas avoir envie de revoir la famille.

De plus, s’il se sent bien, le thérapeute peut s’appuyer sur « son potentiel le plus riche, c’est à dire son équation personnelle » ans avoir besoin d’être sécurisé par le recours à la théorie. Il évite ainsi le risque d’imposer sa propre solution à la famille. Pour cela, AUSLOOS invite les professionnels à travailler I PAGF propre solution à la famille. Pour cela, AUSLOOS invite les professionnels à travailler leur capacité à « lâcher prise », afin de se rendre disponibles à ce qu’ils ressentent d’eux mêmes et de la famille.

Ainsi, ils peuvent s’impliquer dans le processus méchante connotation positive b) et l’activer de Eintérieur, favorisant, du même coup, l’émergence de l’auto-solution. Le thérapeute ne doit donc pas craindre de signifier son inconfort à la famille. II peut même lui demander de l’aide. De même, il est important qu’il n’utilise que des stratégies ou des outils avec lesquels il se sent à l’aise.

MISE EN GARDE DE L’AUTEUR: « Ce texte ne se veut qu’un regard, incertain mais convaincu, assailli de doutes mais téméraire, imparfait mais perfectible. Je sais que dans vingt ans ce texte sera dépassé; je l’attends, je l’espere, je l’appelle de mes vœux parce que sinon il deviendrait doctrine alors qu’il ne se veut qu’impression. J’attends du lecteur u’il ne me croie pas, pour qu’il se mette lui-même à croire, ? créer, à innover et à rendre caduc ce qu’il vient de lire.

Et qu’? son tour, il se mette à croire sans croire à ce qu’il croit, mais avec conviction, audace, témérité, pour que changent les idées reçues, que disparaissent les doctrines, que l’art devienne le moteur de nos interrelations. » RÉFLEXION PERSONNELLE Je considère ce livre comme un ouvrage essentiel dans le parcours qui va me conduire à devenir éducatrice spécialisée et je le conseil vivement à chaque éducateur en devenir. AIJSLOOS étaye sa théorie de