LECTURE ANALYTIQUE N 3

LECTURE ANALYTIQUE N03 : Histoire des voyages de Scarmentado, extrait Cl par quels procédés Voltaire fait-il la critique de l’lnquisition et de l’intolérance religieuse dans ce texte ? Histoire de Scarmentado est un conte philosophique écrit par Voltaire en 1 753 et paru en 1756.

A la fois poète, écrivain, essayiste, historien et dramaturge, Voltaire, de son vrai nom, François Marie Aroue ville, est une figure e marqué la France du qu’ils critiquaient co l’intolérance religieus or 5 ort dans la même es Lumières et a faveur des causes e du fanatisme et de comme une figure e l’engagement intellectuel, de la tol rance et de la liberté de penser du 18ème siècle.

Malgré le fait que ses œuvres littéraires soit principalement centrées sur la philosophie comme Lettres Philosophiques (1734) ou Traité sur la tolérance (1763), Voltaire a aussi écrit de nombreux romans comme Zadig (1947) et de nombreuses pièces comme Candide (1759), ou encore Œdipe (1718). Dans cet extrait, Voltaire met en scène Scarmentado un jeune voyageur qui après de multiples aventures débarquent en Espagne. Après avoir maladroitement critiqué le trône du Grand Inquisiteur, il se retrouve plongé en plein cœur d’un autodafé public. Exécution du supplice du feu prononcé par l’ inquisition ). Pour répondre à la question : « Par quels procédés Voltaire fait-il la critique de l’ l’lnquisition de l’intolérance religieuse dans le texte ? nous verrons dans un premier temps comment Voltaire critique l’lnquisition à travers le personnage naif de Scarmentado et de nombreux passages Ironlques. Dans un second temps nous verrons comment Voltaire met l’accent sur l’intolérance religieuse en faisant appel à la compassion du lecteur. . Une scène ironique et un personnage na-lf 0 critique Inquisition Ironie : Parler avec légèreté de sujets graves ; dire le contraire de ce qu’on pense pour accentuer notre point de vue. Dans un premier temps, Scarmentado ne semble pas inquiet des menaces qu’ils pèsent sur lui après qu’il ai maladroitement critiqué le trône du grand inquisiteur : « A moins que ce trône ne soit réservé pour D… , je ne voit pas à quoi il peut servir » (l. 6-7).

En effet, le fait qu’un grave espagnol ai entendu ses paroles et qu’il risque d’être gravement puni ne le perturbe pas des oindres : « Ces indiscrètes paroles furent entendues d’un grave espagnol, et me coutèrent cher. »{l. 1 1). Dans ces deux passages on peut d’une part voir l’ironie de Voltaire (phrases courtes et concises, aucune marque d’inquiétude, réflexions naiVes et dautre part la naVeté de Scarmentado. Dans un second temps, Scarmentado qui se trouve devant une scène effroyable semble totalement impassible, dépourvue de toutes émotions et étonnamment calme.

Il ne réagit pas face aux supplices auxquelles il assiste comme on peut le voir aux lignes 0,11 : « Cependant je n’imaginais que nous allions voir quelque carrousel ou quelque fête de taureaux : « Cependant je n’imaginais que nous allions voir quelque carrousel ou quelque fête de taureaux » ; et aux lignes 1 6,17 : « Quarante personnes couvertes de sacs sur lesquels on avait peints des dlables et des flammes » *Les expressions « on chanta dévotement de très belles prières »(1. 1),« on brula a petit feu » (123) révèlent aussi de l’ironie et de la naiVeté du narrateur qui ne semble pas du tout concerné par la scène au quelle il ssiste : il agit comme si il avait l’habitude de ces représentations et que celles-ci lui paraissaient normale. Au fil de la lecture, on comprend que Scarmentado se fait emprisonner suite a sa réflexion sur le trône de l’inquisiteur. Cependant, cette situation ne semble pas du tout affliger Scarmentado qui semble presque heureux.

La prison dans laquelle il est conduit semble très bien lui convenir : « cachot très frais, meublé d’un lit de natte et d’un beau crucifix Il décrit les personnes de l’inquisition et de la sainte Hermandad insi que l’inquisiteur comme très tendres et affectives : « ils m’embrassèrent tendrement » (1,27), « il me serra quelque temps entre ses bras avec une affection toute paternelle ; il me dit qu’il était sincèrement affligé d’avoir appris que je fusses si mal logé mais que tous les appartements de la maison était remplies » (l. 1 a 35). Dans ce passage l’ironie et la naiVeté du narrateur sont très présentes. Scarmentado se tourne lui même en ridicule en pensant que l’inquisiteur se souciait de son confort. Ce dernier n’hésite pas à se moquer de lui en le laissant croire qu’il l’intéress