Avant-propos Considérée comme un facteur d’aggravation de la crise financière mondiale, la « finance de l’ombre » (« shadowbanking ») a atteint un niveau record de 67. 000 milliards de dollars l’an dernier en dépit des appels répétés des dirigeants mondiaux à davantage de régulation de ce système bancaire parallèle. Selon le Conseil de stabilisation financière (FSB), ce système financier pèse désormais davantage que l’activité économique de l’ensemble des pays qui ont fait l’objet de l’étude.
Le terme « finance de l’ombre » recouvre aussi bien des activités menées par des fonds de capital-investisse ‘investissements et Le rapport du FSBm tre q plus gros système ba en 2011-, devant la 7 fs, des fonds or21 U sont le pays doté du milliards de dollars s) et le Royaume- Uni (9. 000 milliards). Mais la part des Etats-Unis a décliné ces dernières annees au profit du Royaume-Uni et de la zone euro, précise l’étude.
Le FSB souligne que le « shadowbanking » risque de se développer davantage encore en réaction aux nouvelles règles de solvabilité bancaire dites de Bâle III, qui prévoient d’obliger les banques à renforcer considérablement leurs fonds propres pour prévenir des dlfficultés qui contraindraient les Etats à les renflouer avec l’argent du contribuable. Il plaide donc pour un renforcement de la réglementation, tout en appelant les décideurs politiques à légiférer avec prudence sur ce secteur qui peut aussi être une importante source de crédit pour les entreprises et les consommateurs. atières l. Définition du shadow finance 3 La titrisation 3 Les hedge funds 4 e marché du repo et du prêt-emprunt de titres4 Le marché des dérivés OTC 4 es fonds monétaires 4 Les facteurs à l’origine du shadow banking system 5 Le développement des marchés de gré à gré 5 Un nouveau modèle d’intermédiation bancaires III. Le fonctionnement du shadow finance 7 IV. Les acteurs du système bancaire parallèle : 8 L’essor du shadow finance 9 V. ‘effondrement du Shadow finance et la crise financière 12 VI. VII. Les régulations pour le shadow banking system : 13 VIII.
Conclusion 14 IX. Bibliographie 16 X. Webographie 16 l. Définition du shadow finance Le shadowfinance ou shadowbankingdésigne l’intermédiation financiere exercée en dehors du cadre des activités bancaires regulees. Ce terme a émergé lors de la crise financière de 2007-2009. La spirale baissière dans laquelle les marchés et les banques étaient ntrainés, trouvait son origine dans les activités de titrisation, et était alimentée entre autres par les fonds monétaires, deux activités rattachées au shadowbanking Le shadaw finance ne désigne asa riori des activités illégales. ? Shadow » en anelais n’a tion inquiétante que 91 (CDO, MRS, RMBS) vendus à des investisseurs institutionnels. Si le taux de défaillance sur les créances titrisées dépasse le seuil prévu dans le montage, le SPV ne sera pas en mesure d’honorer tous les paiements prévus sur les titres émis, pénalisant ainsi la rentabilité des investisseurs. Les hedgefunds Les hedgefunds mettent en œuvre des stratégies complexes, difficiles à déboucler rapidement. Leur succès repose sur la stabilité de leur financement mais aussi sur une certaine opacité.
En cas de perte de confiance, ils doivent rapidement faire face à des demandes de remboursement massives de leurs investisseurs. En outre les hedgefunds utilisent massivement l’effet de levier, qui leur permet d’augmenter la rentabilité des capitaux investis quand le marché est porteur mais les expose aussi à de gros risques en cas de baisse des cours. Le marché du repo et du prêt-emprunt de titres Le cas du repo et du prêt-emprunt de titres (securities finance) est un peu particulier puisqu’il vise une activité non régulée, pratiquée par des entités régulées ou non, et non une entité en particulier.
Ce marché, uniquement de gré à gré, repose sur la valeur des actifs apportés en collatéral des opérations. Si plus personne n’a confiance dans ces actifs, réputés « pourris » comme lors de la crise des subprimes, le marché du repo se bloque instantanément. Or c’est principalement via le repo que les banques se refinancent sur le marché interbancaire. Le marché des dérivés OTC Ici aussi il s’agit d’une activité non régulée pratiquée par des entités régulées. Le marché des CDS en particulier a été au cœur de la crise financière.
Sur ce marché se créent des chaines de transfert de risques qui peuvent potentiellement d 3 1 financière. Sur ce marché se créent des chaînes de transfert de risques qui peuvent potentiellement devenir explosives en cas de défaillance d’un maillon. La valeur des dérivés, listés ou OTC, dépend de la valeur des actlfs sous-jacents, mais le marché est d’une taille sans commune mesure avec celle des actifs réels. Cest un marché où l’effet de levier joue à plein et ce comme toujours dans les deux sens.
Ce marché est toutefois en train d’être poussé hors du shadowbanking et en pleine lumière par les régulations Dodd-Franck et EMIR. Les fonds monétaires Les fonds monétaires, ou « money marketfunds » en anglais, investissent dans des titres réputés sûrs comme des titres d’Etat en garantissant à leurs porteurs un remboursement « au par », c’est-à-dire à 10096 du montant investi. Ils permettent à des investisseurs de « parquer » du cash en attendant une meilleure opportunité, avec une très faible rentabilité mais sans risque de erte de valeur.
Toutefois cet engagement ne tient encore une fois que tant que les investisseurs ont confiance dans les actifs détenus par le fonds. Si le fonds doit faire face à des demandes de remboursement massives sur son passif, avec dans le même temps une chute de la valeur de marché de ses actifs, il se retrouve rapidement en difficulté. Il. Les facteurs à l’origine du shadowbanking system Deux changements majeurs ont bouleversé le métier de banquier traditionnel depuis les années 1980, ouvrant la voie au shadowbanking system Le développement des marchés de gré à gré
Le premier changement est venu des politiques de libéralisation financière menées dans la plupart des pays avancés puis émergents à partir des années 1980. Les gouvernements et les autorités de supe 1 émergents à partir des années 1980. Les gouvernements et les autorités de supervision et de régulation ont décidé de promouvoir des politiques de laisser-faire à l’égard des acteurs financiers. Ces politiques étaient fondées sur la croyance en l’autorégulation des marchés et en la capacité des acteurs financiers de s’autocontrôler.
C’est ainsi que les autorités ont aissé se développer des marchés de gré à gré qui, à la différence des marchés organisés, fonctionnent d’une manière totalement incontrôlable, et sont caractérisés par l’absence de chambres de compensation et de règles communes à l’ensemble des opérateurs de marché. Les opérations sur produits dérivés réalisées sur des marchés de gré à gré non régulés ont permis aux institutions financières de bénéficier d’effets de levier importants.
Sur ces marchés, les institutions financières ont la possibilité de se couvrir contre les risques de taux d’intérêt et de aux de change, mais aussi de spéculer avec un paiement initial faible, voire nul. Un nouveau modèle d’intermédiation bancaire Le deuxieme bouleversement concerne les modalités de l’intermédiation bancaire. Soumises à la double pression des exigences de rendement des actionnaires et des normes de supervision prudentielle, les banques ont cherché à accroître et ? diversifier leur offre de financement.
Pour atteindre cet objectif, ces dernières ont développé deux axes stratégiques. Elles ont mis en œuvre une nouvelle forme d’intermédiation, qualifiée ‘intermédiation de marché, fondée sur une activité intense sur les marchés financiers. Une part croissante des résultats bancaires provient désormais des opérations de marché. En second lieu, pour satisfaire les exigences prudentielles, et PAGF s 1 désormais des opérations de marché.
En second lieu, pour satisfaire les exigences prudentielles, et en particulier le ratio de fonds propres, les banques ont cherché à sortir de leurs bilans une partie de leurs actlfs et de leurs risques. Cette stratégie a conduit les banques à un usage massif des produits dérivés et urtout de la titrisation des créances qui consiste à transformer des crédits bancaires en titres négociables pour les vendre à des investisseurs, ce qui permet de transférer du crédit, et donc des risques, du bilan des banques vers celui d’institutions non bancaires.
Les banques se sont ainsi éloignées du modèle d’intermédiation traditionnel, dans lequel elles accordent des crédits et les gardent dans leur bilan jusqu’à Péchéance en contrôlant la qualité et les résultats de l’emprunteur. La titrisation a favorisé l’adoption d’un modèle nouveau dans equel les banques continuent certes d’accorder des crédits, mais avec l’idée de les restructurer et de les vendre au plus vite. Dans ce modèle, les banques ne remplissent plus leurs fonctions traditionnelles financer l’économie et contrôler les risques – qui sont transférées à des acteurs non bancaires.
Cette nouvelle forme d’intermédiation a donné naissance à une véritable industrie financière, qui constitue le cœur du shadow Finance. En fin de compte, le système bancaire traditionnel et le shadowbanking system représentent deux formes d’intermédiation différentes. La première, correspond à un circuit court dans lequel les banques collectent des dépôts qu’elles transforment en crédits à long terme dont elles contrôlent et assument les risques.
Le shadowbanking system correspond pour sa part à un circuit long et fait intervenir une PAGF 1 Le shadowbanking system correspond pour sa part à un circuit long et fait intervenir une chaine d’intermédiaires non bancaires qui se substitue, et fonctionne en parallèle aux banques traditionnelles, réduites à de simples courtiers, et ne remplissant plus leur fonction de financement et de gestion des risques (schéma 1) Schéma 1. Deux modèles d’intermédiation financière Le modèle traditionnel des banques Le modèle du Shadow banking system Ill.
Le fonctionnement du shadow finance Le secteur bancaire parallèle peut être plus efficient que les banques classiques pour certaines formes d’intermédiation. Il peut aussi leur livrer une saine concurrence. Il est coûteux pour les banques classiques d’utiliser leur bilan, de sorte qu’en évitant de le faire, elles peuvent réaliser des économies et ménager leur capacité de prêt. Par ailleurs, du fait des règlements qui leur sont imposées, elles peuvent manquer de souplesse pour esservir certains segments du marché.
Le secteur bancaire parallèle intervient en comblant les manques que les banques classiques ne peuvent pallier et, ce faisant, contribue à une meilleure efficience du système financier. En outre, étant donné que les banques sont souvent très inter reliées, le déplacement de certains risques à l’extérieur du système bancaire pourrait être avantageux aux fins de la stabilité financière. Cependant, la finance parallèle peut constituer une forme d’arbitrage réglementaire, permettant de contourner les règles auxquelles les banques sont assujetties.
Un tel comportement peut être source de distorsions et de risques supplémentaires pour le système financier. Naturellement, plus la réglementation bancaire se resserrera, plus les incitatifs poussant ? PAGF 7 1 financier. Naturellement, plus la réglementation bancaire se resserrera, plus les incitatifs poussant à de telles actions augmenteront. Bien que les banques classiques et les banques parallèles aient des fonctions et des activités distinctes, il ne faut pas oublier que leurs chemins se croisent. Les secondes s’appuient sur les premières.
En effet, la mise en marché de nombreux produits e la finance parallèle, comme le papier commercial adossé ? des actifs et les produits structurés connexes, nécessite souvent un soutien des banques sous forme de lignes de liquidité. Pour leur part, les banques font appel au secteur bancaire parallèle pour se procurer du financement, par exemple par la mise en pension de tltres hypothécaires resldentiels ou d’obligations sécurisées. La confiance dans la finance parallèle repose en partie sur la fourniture de sûretés. ar exemple, pour détenir des titres adossés à des actifs, les investisseurs se fient principalement ? a solidité des instruments sous-jacents plutôt qu’à la réputation de l’émetteur – lequel peut être une structure d’accueil anonyme, créée dans le seul but de détenir des actifs et d’émettre des titres. De même, les investisseurs qui fournissent des liquidités dans le cadre d’opérations de pension le font parce que, même en cas de défaut de l’autre parte à la transaction, ils sont détenteurs d’une créance sur les actifs sous-jacents.
D’autres entités du secteur bancaire parallèle, par exemple les fonds spéculatifs axés sur le crédit et les sociétés de financement, èrent leur actif et leur passif de différentes manières dans le but de se prémunir contre des retraits massifs. Ainsi, les banques parallèles appliquent divers modèles d’affaires p retraits massifs. pour maintenir la confiance des investisseurs et avoir accès au financement. Ces modèles ne sont pas les mêmes que ceux des banques classiques et varient d’une entité parallèle à l’autre.
En effet, La réglementation et la surveillance sont essentielles pour maintenir la confiance des déposants et faire en sorte que les banques ne comptent pas excessivement sur le filet de sécurité, ce qui permet de limiter l’aléa moral. De surcroit, tant les banques classiques que celles du secteur parallèle remplissent un rôle bien déterminé qui consiste ? émettre des instruments de passif liquides, sûrs et à court terme tout en détenant des instruments d’actif moins liquides, plus risqués et à plus long terme.
Ce rôle s’accompagne de risques intrinsèques, comme l’ont montré les faillites et les paniques bancaires survenues tout au long de l’histoire du système bancaire. Ces risques ont aussi été mis en évidence par l’implosion de certaines activités de la finance parallèle pendant la crise financière mondiale – notamment l’effondrement du apier commercial adossé à des actifs et les retraits mass’fs qui ont touché les opérations de pension et les fonds du marché monétaire.
IV. Les acteurs du système bancaire parallèle Les banques traditionnelles financent leurs prêts avec les ressources qu’elles collectent auprès de leurs déposants et avec leurs fonds propres. Plus important, les banques créent des dépôts -la monnaie scripturale – à l’occasion de leurs opérations de crédit. Plus récemment, les banques se sont mises à émettre des obligations pour accroitre leurs ressources et leur capacité de prêt. Le plus souvent, les b
PAGF 91 obligations pour accroître leurs ressources et leur capacité de prêt. Le plus souvent, les banques font de la transformation d’échéance : leurs crédits sont effectués à des échéances plus longues que leurs ressources. Du fat de cette asymétrie entre la durée de leurs ressources.. Du fait de cette asymétrie entre la durée de leurs ressources et celle de leurs emplois, le système bancaire est fragile et instable, car dépendant de la stabilité des dépôts, et donc de la confiance des déposants.
Ce qui explique pourquoi, afin d’assurer la stabilité du système bancaire, des ègles et des institutions ont été créées dans la plupart des pays, telles que la garantie des dépôts, la fonction de prêteur en dernier ressort et la supervision prudentielle (Ensemble des dispositifs natlonaux et internationaux destinés à maintenir la stabilité du système bancaire et financier.
En font notamment partie les règles édictées par le Comité de Bâle, qui imposent aux banques une gestion préventive de leurs différents risques. À la différence du système bancaire traditionnel, le shadowbanking system se compose de tous les acteurs mpliqués dans des opérations de crédit à fart effet de levier et qui n’ont pas directement accès à une assurance de dépôts ni au refinancement des banques centrales.
Ces acteurs financiers ne sont pas soumis à la supervision prudentielle édictée par le Comité de Bâle. Participent au shadowbanking system Les banques d’investissement : une banque d’investissement est une banque, ou une division de la banque, qui rassemble l’ensemble des activités de conseil, d’intermédiation et d’exécution ayant trait aux opérations dites de haut de bilan (introduction en Bourse, émission de dette, fusio