Feuilletage

Salvatore Maugeri THÉORIES DE LA MOTIVATION AU TRAVAIL 2e édition @ Dunod, pans, 2013 ISBN 978-2-10-058929-6 SOMMAIRE Avant propos 7 or7 Sni* to View CHAPITRE 1 Motivation au travail Première approche Satisfaction et motivation 2 Motivation, satisfaction et… travail Typologie des théories de la motivation 49 50 51 52 53 55 CHAPITRE 4 La motivation chez les psychosociologues Les besoins 57 Abraham H. Maslow P. C. Alderfer ou la théorie ERD (ERG G) H. A.

Murray 4 Douglas McGregor PAG » rif 7 l’autorégulation » et de « l’apprentissage socio-cognltif » Le rôle de l’information Un processus séquentiel et personnalisé 103 104 Encadré 3 : La motivation « totale » : l’exemple des cadres 105 6 THÉORIES DE LA MOTIVATION AU TRAVAIL Bilan critique 108 Les stratégies de gestion de la motivation PAGF3C,F7 récents au travail et pose la question : comment être efficace si l’on n’est pas engagé, passionné, motivé pour ce que l’on fait ? Travail. Du bonheur à l’enfer no 242, nov. 201 2, pp. 30-49).

Avec le Traité de psychologie de la motivation n (Carré et Fenouillet, 2008), la recherche française a offert récemment un riche uvrage collectif témoignant de l’actualité des questions relatives à la motivation en général et à la motivation au travail en particulier, non seulement en France, mais également dans de nombreux pays. Les auteurs soulignent combien cette problématique est prégnante, en particulier chez les Anglo-Saxons. En témoigne sans équivoque le fait que la Harvard Business Review w a classé l’article « One more time how do you motivate employees ? de F.

Herzberg (2003, cité dans cet ouvrage), parmi les articles les plus lus de son catalogue. Comment rendre compte d’un tel engouement ? Si la motivation excite la curiosité, c’est parce qu’elle a quelque chose ? voir avec les grandes questions existentielles et identitaires : qui suis-je, qu’est-ce qui peut m’aider à comprendre celul que je suis, comment par cette connaissance puis-je orienter 8 le cours de mon existence, faire les bons choix, mieux m’insérer aux autres et préparer l’avenir ? La recherche sur la motivation s’est imposée comme le moyen de répondre à ces questions vitales.

L’étymologie du terme fait apparaître en effet que la motivation est définissable comme la recherche es causes de ce qui « nous met en marche », de ce qui « nous meut On comprend très vi meut On comprend très vite l’intérêt d’une telle investigation pour le management. On prétend que c’est aux USA, au cours des années 30, que serait apparu pour la première fois le terme. Il s’agissait alors d’élucider le mystère des comportements d’achat et de concevoir les actions qui seraient capables de les stimuler Très vite, on en a compris l’intérêt également pour l’encadrement des salariés.

En réalité, le type de réflexions et de pratiques qui se sont développées utour de l’organisation du travail et de la motivation des salariés s’était déjà imposé avant même qu’on ne forge le terme qui désigne aujourd’hui l’activité centrale du management. Dès la fin du XIX e siècle, ingénieurs et dirigeants d’entreprise se sont rendus compte que sans la présence d’un certain « état d’esprit une certaine « disposition » à vouloir s’engager et à bien le faire, les cadences et la qualité du travail laissaient à désirer.

Cette idée qu’il fallait comprendre les « motivations des salariés » et les « manager » pour améliorer es rendements et la qualité du travail est peut-être devenue banale aujourd’hui, mais c’est précisément parce que plus de 100 ans de recherche à caractère scientifique y ont été consacrés. Le but de cet ouvrage est d’apporter des clarifications sémantiques et conceptuelles sur la notion. Qu’est-ce que la motivation quand on parle de travail ? Difficile en effet de choisir parmi les dizaines de définitions proposées à travers la littérature.

Quelles sont les différences entre motivation, satisfaction e proposées à travers la littérature. Quelles sont les différences ntre motivation, satisfaction et implication ? Il est aussi de présenter un panorama synthétique des différents courants de pensée qui nous ont aidés à comprendre la motivation au travail et les efforts du management pour concevoir et mettre en œuvre les dispositifs permettant d’améliorer les résultats. L’ouvrage propose un parcours à travers plus d’un siècle de réflexion.

Sa taille lui interdit d’entrer dans les détails. Nous avons cependant tout mis en œuvre pour qu’aucun grand AVANT-PROPOS courant n’ait été laissé de côté et pour que leur présentation e souffre pas de trop grandes imprécisions. L’étudiant, le salarié, le syndicaliste, comme le praticien de l’organisation du travail et du management y trouveront les bases indispensables pour tracer leur propre voie dans le maquis des théories et des expériences relatives à la motivation au travail.

La première leçon qu’ils tireront de cette lecture est assurément que la traque à la motivation, vieille comme l’humanité, durera autant que l’espèce humaine. La seconde est que, si la motivation au travail motive les managers, elle est une entreprise difficile, non seulement parce qu’elle est rotéiforme, mais surtout parce qu’elle semble épouser les élans de l’époque et de la société dans lesquelles elle prend racine… Motivation au travail : essai de définition @ Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit. AGF 6 rif 7 l’organisation comme le management nous ont habitués à ce terme issu des recherches en marketing et désormais tombé dans le langage courant. Les spécialistes des sciences humaines qui l’ont pris en charge n’ont cependant pas toujours été soucieux d’en réduire les ambiguïtés. une des premières obligations qui s’imposent quand on ntend traiter de motivation au travail est donc de mettre de l’ordre dans le vocabulaire scientifique et le lexique des praticiens de la gestion.

Cela n’est cependant pas aisé. En effet, une revue de la question réalisée en 1981 fait état de cent quarante définitions de la motivation à travers la littérature spécialisée (Roussel, 1996). On semble donc bien en peine de proposer unee définition de ce phénomène humain. En outre, la lecture des ouvrages français traitant de la question nous montre que, très souvent, le terme motivation se confond avec ceux de satisfaction et d’implication.

Or, pour les Anglo-Saxons, ces trois termes ont évidemment des significations distinctes, même s’ils sont incontestablement liés – tellement d’ailleurs qu’on ne doit pas s’étonner des interpénétrations sémantiques dont ils font usuellement l’objet. Il nous faut donc essayer d’y voir plus clair. I PREMIÈRE APPROCHE Issue des travaux de Jones en 1955, reprise par toute une lignée de chercheurs après lui, la définition de Porter et Lawler, bien qu’ancienne, résume une opinion qui fait désormais plus ou moins autorité. La motivation y est décrite comme une énergiee qui détermine un type de