Lecture Analytique De Caroline Heurtel

HEURTEL Caroline IS4 Lecture analytique Caligula Albert Camus est un romancier, essayiste et dramaturge français. Né en Algérie française en 1913 et mort près de Lourmarin (en Provence) en 1960, il a marqué la littérature du XXème siècle au même titre que Sartre ou que Beauvoir qu’il fréquentait par ailleurs. Prix Nobel de littérature 1957, il est également reconnu pour ses prises de positions politiqu de Résistance (à la Combat) et ses ess philosophiques.

A l’ philosophie de l’abs or 7 Sni* to View u journal résistant de la l’incompréhension perpetuelle de l’homme ace au ilence profond du monde. Caligula, publié en 1944, fait partie de la trilogie de l’absurde qui regroupe également Le mythe de Sisyphe L’Etranger (soit un roman, un essai et une pièce assemblés, comme dans la trilogie de la révolte par exemple). La pièce s’inspire de la vie d’un empereur romain ayant existé, relatée dans les écrits de l’historien romain Suétone.

Camus se sert ici de son protagoniste pour promulguer, ou du moins exposer la philosophie de l’absurde aux spectateurs. Caligula, l’empereur, est un personnage tyrannique et cruel depuis la mort de sa sœur (avec laquelle il almer le tyran avec sa poésie. Caligula, après s’être joué de lui, se joue désormais des dieux. Cette scène se construit et s’articule autour de la parodie théâtrale religieuse que décide d’organiser l’empereur pour se distraire.

On peut ici parler d’une mise en abyme dramatique : Caius, principal protagoniste de la pièce joue un temps un autre rôle que sa réelle identité. Cette mise à distance permet à Camus de mettre en exergue certains traits de son personnage, en les exagérant, sans que la scène paraisse trop comique. L’auteur écarte son personnage de sa propre réalité pour ue le spectateur puisse mieux appréhender la complexité de Caligula, du moins, tenter de la co mprendre. l. Le théâtre dans le théâtre a.

L’importance des didascalies : Les didascalies sont ici omniprésentes : au début de la scène elles permettent la mise en place d’une ambiance musicale (1. 1 . 10. 14 « bruits de cymbales et de caisse « cymbales qui servira le projet de Caligula (la parodie du culte de Vénus). Elles sont particulièrement présentes et précises au début de la scène, indiquant par exemple les éclairages (1. 21 « les esclaves allument des feux grégeois ou les objets en coulisses) qui participent à Pélaboration de l’ambiance voulue par l’empereur (1. 1 « on roule un tonneau plein de cailloux L *27, la didascalie incluse dans la réplique de Caesonia apporte un élément au schéma dramatique et devient ess roulement de Faction . PAGF9CF7 dramatique et devient essentielle au déroulement de Paction « tous, sauf Scipion, se prosternent A la fin du récital, l. 75. 76, les didascalies déterminent l’actlon (et par extension le jeu des acteurs) : « les patriciens sortent avec beaucoup d’empressement et un peu de désordre Elles appuient, soutiennent les rapports de force Caligula face aux autres) établis par le dramaturge. . Le lexique du théâtre Pour appuyer sa mise en abyme, l’auteur choisit d’insérer dans les répliques de ses acteurs, et avant même que la parodie » ne commence, des termes issus du lexique théâtral : l. 15, Hélicon hèle les patriciens, leur parlant des « coulisses » et de « l’intrigue » de l’Olympe. Il annonce la future représentation et appuie ses dires par l’emploi d’un vocabulaire associé. L19, Hélicon renchérit, nous parlant d’une « reconstitution d’une « réalisation » saisissante de justesse grâce aux « décors

Caesonia s’exprime également en utilisant les termes consacrés : l. 19, elle annonce la « représentation h. c. L’importance des sens : Consciencieux dans ses choix, Camus invite le spectateur à « regarder « voir » au mieux la scène jouée. L’omniprésence du vocabulaire de la vue incite le spectateur à mieux voir, mieux observer pour mieux comprendre. Comme le chant des patriciens, les mots « yeux » (1. 8. 9. 46. 72) et les dérivés du verbe « voir » (1. 71 . 72. ) ensorcèlent, accusent le spectateur et insidieusement le poussent à être conscient de l’action. Souvent critiqu PAGF3C,F7