Introduction Supplément au voyage de Bougainville, de Diderot, est conçue comme un dialogue opposant deux façons de penser, de vivre. Elle soulève également le problème du colonialisme et célèbre la vie sauvage par rapport à l’homme civilisé, ici dénigré. Dans cet extrait, Denis Diderot met en scène un vieillard qui se présente comme étant indifférent au départ des blancs.
Au moment de ce départ, il prononce un discours violent divisé en deux parties dans la première, il s’adresse tout d’abord aux Tahitiens puis ans la deuxième, il s’adresse directement à Bougainville. Dans ce texte, Diderot souligne l’opposition entre deux nations, les qualités des Tahitiens devant les défauts de la culture blanche. Nous verrons en quo- civilisation, fait un él force oratoire. l/ Les méfaits de la ci s méfaits de la sur quoi repose sa ors Sni* to View AIDestruction et immoralité des colons Diderot qualifie les hommes civilisés de » méchants » (1,8).
Il utilise un champ lexical fort pour souligner cette cruauté avec des verbes comme enchainer « , » egorger » assujettir » se haïr asservir Ce champ lexical renforce l’attitude des Européens envers les Tahitiens et Diderot développe le champ lexical de la violence : » funeste avenir « , » fureurs i Swipe to View next page » folles « , » féroces « , esclaves » et » teintes de Inconnues sang Les mots sont appuyés grâce à des énumérations et répétitions (1. 20). L’auteur utilise également le passé composé qui renforce le caractère nocif des Européens et s’accompagne d’un processus de cause à effet » tu as tenté d’effacer I’.
Grâce ux champs lexicaux de la violence et de la guerre, Diderot dresse ainsi un portrait réaliste du comportement des Européens face aux Tahitiens. B/lntrusion de la notion de propriété L’injustice et l’immoralité dont font preuve les Européens sont marquées ici par l’intrusion de la notion de possession (1. 29). De plus, les Européens font preuve de méprls » sommes-nous digne de mépris » (l. 18). On a aussi l’émergence de besoins nouveaux : des besoins factices qui créent une hiérarchie, une jalousie.
Cette injustice e traduit par l’application de la loi du plus fort dès l’arrivée des occidentaux » ce pays est à nous » (1. 25). Le vieillard s’indigne d’un tel comportement de la part des occidentaux ( » ce pays est à toi ? Et pourquoi ? « ) et s’exprime grâce à un renversement de situation hypothétique qui montre l’illégitimité de cette sltuation. Cette loi du plus fort est ainsi en totale opposition ? la loi naturelle défendue par l’auteur dans la seconde partie du discours. Diderot nous montre que le pouvoir et la propriété entraînent l’injustice et la jalousie : » je ne sais qu