Fiche De Lecture Mme Bovary

Madame Bovary est un roman de Gustave Flaubert. Madame Bovary fut publié pour la première fois en 1857. A cette époque, le titre original était Madame Bovary, mœurs de province. Pour l’anecdote, il semble qu’à l’origine, Flaubert avait refusé qu’on illustre la couverture de Madame Bovary avec un portait de femme afin que le lecteur puisse laisser entièrement libre cours à son imagination. Flaubert commença la rédaction de « Madame Bovary » en 1851 et y travailla ensuite pendant 5 ans, jusqu’en 1856. À partir d’octobre de la même année, Madame Bovary st publié dans la Revue de Paris sous la forme d’un feuilleton.

En février 1857 les choses se compliquent avec le jugement de Flaubert et de son imprimeur pour « outrage à la morale publique et religieuse et aux b acquitté et Madame Madame Bovary 1:Le projet ent, Flaubert sera nd succès littéraire. or 13 Sni* to View Maxime du Camp et Louis Bouilhet, apr s une lecture de La Tentation de saint Antoine, conseillent à Flaubert d’oublier toutes ces « divagations », et l’invitent, pour vaincre cette « invincible tendance au lyrisme », à se limiter à un sujet plus prosaïque, l’histoire, par exemple, de M.

Delamare, qu’ils avaient connu par l’intermédiaire du père de Flaubert. Flaubert se lance alors dans ce pensum thérapeutique, pour dompter en lui le goût de l’épanchement, à une époque où, de toutes façons, le romantisme est entré en France dans l’ère du soupçon. Après quelques années d’un trava Swipe to vlew next page travail acharné et laborieux, s’inspirant en effet de l’affaire Delamare, il publie, en 1857, Madame Bovary, aussitôt accusée d’immoralité, comme Les Fleurs du mal.

Mais le procès, que Flaubert gagne, ne peut que le succès éclatant du roman. 2:Résumé n jeune homme médiocre et laborieux devient finalement médecin : Charles Bovary épouse en secondes noces Emma Rouault. Cette jeune fille croit trouver dans le mariage les félicités romanesques* qu’elle avait jusqu’alors rêvées. Mais la médiocrité de son époux, de son entourage, à Tostes, puis à Yonville, lui fait perdre toute énergie. Elle se jette alors avec fougue dans la passion qu’elle éprouve pour Léon, un jeune clerc de notaire.

Après le départ de Léon, elle rencontre Rodolphe, un dandy », qui préfère bientôt l’abandonner à ses désirs exaltés et impérieux. Elle retrouve Léon, mais elle se lance dans des dépenses luxueuses, et bientôt, accablée de dettes, de fatigue et de remords, elle se suicide à l’arsenic. Charles Bovary ne tarde pas ? la suivre dans la mort, laissant orpheline la petite Berthe. 3:Personnages « Elle avait lu Paul et Virginie » : Emma Bovary est cette jeune femme qu’une enfance bercée de rêveries romanesques* a rendue inapte à la médlocrité bourgeoise.

L’influence dune éducation religieuse, la bêtise, la lâcheté ou la méchanceté des hommes qui l’entourent, la conduisent à une double faillite financière et amoureuse. Charles Bovary, élève médiocre, médecin médiocre, fera un époux médiocre, généreux, pourtant, et brave avec cela, mais incapable de comprendre le mal dont souffre s 13 généreux, pourtant, et brave avec cela, mais incapable de comprendre le mal dont souffre son épouse. Il n’a pas, après la mort d’Emma, de raison de lui survivre : il ne lui survit pas.

Emma croit trouver mieux ailleurs : elle se trompe. Finalement, les grands vainqueurs du roman sont Homais et Lheureux. La bêtise sentencieuse du pharmacien et la cupidité sournoise du commerçant triomphent dans cette société bourgeoise. L’arsenic du premier, et l’argent que réclame le second, condamnent Mme Bovary, et ses rêves de bonheur. 4:1_ln roman réaliste Certes oui. Le lecteur y retrouve le motif balzacien de la vie de province et des études de mœurs. Le milieu, les conditions sociales et psychologiques sont présentées avec précislon par l’auteur.

Le livre est en quelque sorte une chronique et une peinture de son temps : les nobles, les notables, les bourgeois, les paysans, les hommes, les femmes, la ville, la campagne, tout y est présent, en sa place fixée. C’est ici le thème réaliste de la al mariée, qui donne lieu à un roman de l’adultère. Avec ce personnage exemplaire et si représentatif qu’est Emma Bovary, Flaubert pouvait affirmer à juste titre : « Ma pauvre Bovary souffre et pleure dans vingt villages de France. ? Roman de la désillusion, école du désenchantement, Madame Bovary est aussi une éducation sentimentale en faillite, qui par l? même, n’est pas sans rappeler la propre expérience de l’auteur : « Madame Bovary, c’est moi ! Y, disait-il en effet. style Le style est pour Flaubert « une manière absolue de voir les choses Le monde qu’il peint, d’une pa tyle est pour Flaubert « une manière absolue de voir les choses Le monde qu’il peint, d’une part, et ses impressions personnelles, d’autre part, sont tenus à distance par le travail du style, la médiation du regard, et les changements de perspective.

Les descriptions, fouillées, minutieuses, abondent ; ce n’est pas sans raison. La précision du texte décrit la vérité du monde, et la banalité du monde explique la désillusion d’Emma. Ce sujet mélodramatique, les déceptions amoureuses d’une jeune femme, est coulé dans une langue qui s’y refuse, et c’est cette tension qui fait aussi la beauté du roman. ? Je me suis efforcé d’aller dans l’âme des choses », écrit Flaubert, mais sans céder aux facilités du lyrisme.

Ce style très personnel est en même temps impersonnel, car, conclut Flaubert, « partiste doit être dans son œuvre comme Dieu dans la création, invisible et tout-puissant : qu’on le sente partout, mais qu’on ne le voie pas Résumé : Fille d’un riche fermier, Emma Rouault épouse Charles Bovary, officier de santé et veuf récent d’une femme tyrannique. Élevée dans un couvent, Emma aspire à vivre dans le monde de rêve dont parlent les romans à l’eau de rose qu’elle y a lu.

Un bal au château de Vaubyessard la persuade qu’un tel monde existe, mais le décalage qu’elle découvre avec sa propre vie déclenche chez elle une maladie nerveuse. Son mari décide alors de s’installer dans une autre bourgade, siège de comices agricoles renommées, YonviIle-l’Abbaye. Là, elle fait la connalssance des personnalités locales, Homais, pharmacien progressiste et athée, 3 elle fait la connaissance des personnalités locales, Homais, pharmacien progressiste et athée, le curé Bournisien, Léon Dupuis, clerc de notaire, Rodolphe Boulanger, gentilhomme campagnard.

La naissance dune fille la distrait un peu, mais bientôt Emma cède aux avances de Rodolphe. Elle veut s’enfuir avec son amant qui, lâche, l’abandonne; Emma croit en mourir, traverse d’abord une crise de mysticisme, puis plus tard, au théâtre de Rouen, revoit Léon, revenu de Paris. Elle devient très vite sa maîtresse, lors dune promenade dans un fiacre. Installée dans sa liaison, Emma Bovary invente des mensonges pour revoir Léon, et dépense des sommes importantes, qu’elle emprunte à un marchand trop complaisant, Lheureux.

Un jour, celui-ci exige d’être remboursé, Emma, par peur du ugement qui va être prononcé contre elle, tente d’emprunter auprès de Léon, puis de Rodolphe. Tous deux la repoussent, et Emma s’empoisonne avec l’arsenlc dérobé chez le pharmacien. Thèmes : La bêtise. L’échec et l’ennui. L’auteur dans son œuvre, les rapports de la vie et de l’invention. La variation du point de vue. L’influence des lectures. Lucidité et illusion dans le rapport au monde. Axe principal de lecture. PAGF s 3 début de livre comme l’aurait fait Balzac : un portrait qui va se construire par petites touches dispersées tout au long du livre.

Le plus souvent, elle est décrite à travers le regard d’un personnage. C’est la chevelure d’Emma qui est son attribut de féminité : elle change en fonction de ses états d’âme. Bandeau lorsqu’elle est sage « anneaux noirs » de sa chevelure lorsqu’elle se veut sensuelle. Elle a été éduquée au couvent des Ursulines de Rouen. C’est là que son imagination s’enflamme à la lecture des livres romantiques. Mais elle ne retient aucune discipline, elle est «de « tempérament plus sentimental qu’artiste A sa sortie du couvent, elle a pris la campagne en dégoût.

Elle épouse le premier prétendant qu’on lui présente, croyant éprouver de l’amour. Tout le développement du roman est dans cette situation initiale : une jeune fille rêveuse, sans réelle formation intellectuelle ou morale, exaltée par des lectures qu’elle comprend mal, et qui épouse un médiocre destiné à une vie médiocre. Sous cet angle, on peut penser que Madame Bovary est un roman d’apprentissage. Insatisfaction et désillusion : le bovarysme. Emma balance entre idéal et médiocrité quotidienne.

Même dans ses relations adultères avec Rodolphe et Léon, Emma finit par retrouver les mêmes déceptions que dans le mariage. La répétition des désillusions accroît le sentiment d’échec. Emma ne croit pas pouvoir trouver le bonheur dans la réalité. Elle n’accorde d’intérêt quaux êtres de fiction. Le drame d’Emma c’est de se faire tou’ours des illusions sur elle- même, ses sentiments, PAGF 13 fiction. Le drame d’Emma c’est de se faire toujours des illusions sur elle- même, ses sentiments, de croire qu’elle vit des sentiments qu’elle n’éprouve pas.

Elle se conçoit toujours autre qu’elle n’est : c’est ce qu’on nommera le bovarysme. Finalement, la seule véritable expérience authentique que vivra Emma, c’est celle du suicide. II lui aura fallu affronter l’épreuve de a mort pour rencontrer l’authenticité. Les bourgeois. Être bourgeois constituait aux yeux de Flaubert la plus graves des tares. Son sujet le « dégoutait Pour Flaubert « quiconque pense bassement » est bourgeois. Rodolphe, Léon, Lheureux et surtout Homais incarnent la figure du bourgeois. Style et choix narratifs.

Flaubert ne cherche pas à tout savoir de ses personnages comme le narrateur omniscient de Balzac. Il ne donne pas nan plus une peinture exhaustive ( complète ) de ses personnages, mais procède par petites touches à travers les chapitres, qui se complètent et s’enrichissent au fur et à mesure. La description expressive est particulièrement utilisée : Flaubert n’hésite pas à décrire plusieurs fois le même lieu, vu par des personnages différents, dans des circonstances différentes. 7 3 métamorphose en son équivalent subjectif : les déceptions, les découragements, l’ennui.

A la dégradation du monde correspond la dégradation psychologique. Par rapport à Balzac ou Stendhal, Flaubert rend plus rare l’utilisation du discours direct ( dialogue Flaubert dit lui-même que ces dialogues se réduisent à des « monologues car il s’agit de « bavardages » que personne n’écoute. Chacun est renvoyé ? a solitude car il ny a pas d’échange. De ce fait, Flaubert privilégie le discours indirect libre pour traduire la pensée et la psychologie de ses personnages. Le discours indirect libre se reconnaît surtout par le contexte. as de verbe introducteur, pas de marque de subordination ( ni « que » ni « si » respect de la concordance des temps, mais maintien de la ponctuation et marques de modalisation ( présence du jugement du narrateur ) par le biais de certains termes : adverbes, adjectifs. Le discours indirect libre exprime un contenu de pensée du personnage et permet au lecteur de se sentir au plus près des ensées du personnage, créant ainsi un « effet de réel b. Exemple : « le souvenir de Rodolphe… lui avait passé dans l’âme. Il était si bon, si délicat, si généreux !

Pas de verbe introducteur de parole, expression directe des sentiments d’Emma et maintien de la ponctuation expressive. Le lecteur participe, en pensée, ? l’enthousiasme d’Emma. C’est une sorte de « dialogue intérieur Portée ironique du texte. Nous savons cependant que ce ro os est rapporté par un he comme un être « bon narrateur qui ne peut con est rapporté par un narrateur qui ne peut considérer Rodolphe omme un être « bon et généreux C’est de ce décalage entre ce que dit et pense le personnage, et la vision du monde du narrateur, que nait la portée ironique du discours rapporté.

Cest la grande force du discours indirect libre : il permet de se situer en tant que lecteur, à la fois dans et à l’extérieur du personnage, de percevoir l’enthousiasme d’Emma, mais aussi na naiVeté. La subjectivité envahit la narration. Polyphonie du texte. Le style flaubertien se caractérise également par la multiplication des voix narratives. Cunité du sujet parlant est mise en cause, nnonçant les grandes orientations narratives du 20e siècle. On ne sait parfois à qui attribuer les remarques, les jugements, les commentaires.

Le rythme Cest une particularité du style de Flaubert. Il procède de l’énumération en trois temps et témoigne de la volonté de traduire le plus précisément possible la réalité : ainsi Charles « le menton sur la poitrine, les mains jointes, les yeux fixes Soit ce rythme ternaire exprime cette volonté de réalisme scrupuleux, soit il traduit dans le discours des personnages, un effet oratoire et grandiloquent souvent propre au discours romantique. L’impersonnalité.