Le XVIIe siècle, contexte et forme littéraire

Le XVIIe siècle, contexte et forme littéraire 1. LE CONTEXTE HISTORIQUE ET SOCIAL e temps des cardinaux A la fin du XVIe siècle, Henri IV avait pacifié le royaume de France et renforcé l’autorité du souverain. Assassiné en 1610, il laisse à nouveau un trône menacé pendant la durée de la régence de Marie de Médicis (1610-1617). Sous le règne de Louis XII (1 617-1643), la force de l’Etat s’incarne principalement dans la personnalité de celui qul gouverne réellement : le cardinal de Richelieu.

A la mort de Louis XIII, un autre cardinal, Mazarin, artage à son tour avec la reine mère Anne d’Autriche le pouvoir pendant que Louis, souverain. En mars 1661 alors meurt, Louis le Quat se passera désormai ors Sni* to View apprentissage de t que Mazarin ntourage qu’il qu’il assumera personnellement le gouvernement du royaume : un long règne, stable, fastueux et autorltaire, débute pour plus d un demi-siècle (1661-1715). Le roi Soleil et sa cour Louis XIV règne en monarque absolu.

Déjà, pendant l’épisode de la Fronde, le jeune roi, protégé par Mazarin et sa mère, s’est imposé en mat Swlpe to vlew next page atant la révolte de princes parmi les plus puissants du royaume, comme les Condé, et en faisant une entrée triomphale à Paris en 1652. En s’emparant de la totalité du pouvoir, celui qu’on va bientôt appeler le Roi Soleil renforce définitivement son autorité en écartant la noblesse traditionnelle au profil de hauts fonctionnaires et de grands ministres issues de la bourgeoisie comme Colbert.

Mais le coup de génie du grand roi est d’avoir endormi la noblesse, dont il se méfie, en l’enfermant dans les piège du luxe et de l’oisiveté de sa cour, au Louvre d’abord puis à Versailles. Les bâtiments somptueux de ses architectes (Le Vau, Mansart), les parcs et les jardins de Le Nôtre, les spectacles de ses musiciens (Lulli) ou dramaturge (Molière, Racine), devienne ainsi les symboles de son triomphe. Cette cour est certes l’objet de raillerie de la part des moralistes, de jalousie de la part de ceux qui en sont exclus, voire de haine de la part du petit peuple qui continue de vivre dans la misère, accablé d’impôts.

Mais elle impose dans le royaume comme dans les autres cours d’Europe l’image d’un Etat et d’un style rayonnant. Ombre sur une fin de siècle lusieurs facteurs viennent assombrir la fin du règne de Louis XIV, qui mourra en 1715. Des famines abominables (1693-1694) accroissent les souffrances des paysans dont mourra en 1715. Des famines abominables (1693-1694) accroissent les souffrances des paysans dont les révoltes sont sévèrement réprimées. Les guerres d’expansions en Europe ou le conflit ruineux pour la succession du trône d’Espagne au début du XVIIIO siècle achèvent d’affaiblir les finances publiques.

Enfin les questions religieuses recommencent à déchirer la nation. La révocation de l’Edit de Nantes (1685) notamment, qui accordait es droits aux protestants, les pousse à nouveau dans la clandestinité ou dans l’exil hors d’un pays qui aborde le nouveau siècle dans un climat de révolte et d’instabilité. 2. LES CENS ET LES FORMES LITTERAIRES es idées sous le soleil de la raison Dès les années 1630, le Grand Siècle à trouvé un penseur à sa mesure : René Descartes.

L’auteur du Discours de la méthode fait de l’exercice de la raison la seule méthode et penser devient avec lui une aventure individuelle que chacun peut poursuivre pour son propre compte. Même si son œuvre, écrite en français et à la remière personne donne un élan exceptionnel à la pensée du siècle, ce n’est pas dans d’autres traités philosophiques qu’il faut chercher la meilleure expression de la « sagesse’ de la pér10de, mais dans des genres renouvelés qui font désormais fureur dans les salons : lettre, maximes et portraits.

Issus de la littératur font désormais fureur dans les salons : lettre, maximes et portraits. Issus de la littérature de l’Antiquité, ces genres « mineurs » réapparaissent après une longue éclipse. Leur souplesse de forme permet de donné à la pensée ce naturel qui caractérise « l’honnëte homme » classique. Madame de Sévigné mêle ainsi dans sa correspondance la chronique de la cour et la méditation spirituelle.

Et c’est sous la forme de lettres encore que paraissent en 1656 les Provinciales dans lesquelles Pascal défend ses convictions morales et religieuses. La maxime ou le portrait offrent, eux, des occasions de rivaliser de brio dans la formulation d’une vérité morale ou de se divertir à chercher les clés d un « caractère ». La Rochefoucauld avec ses Maximes et La Bruyère avec ses Caractères porteront chacun de ces genres à la perfection en les dotant d’une dimension critique, oire satirique, qui ouvre la voie à l’esprit de contestation du siècle suivant.

Romans « nobles » et romans « bourgeois » Bien que le genre « informe » du roman n’inspire que du mépris aux doctes et aux gens « sérieux », les premières décennies du siècle sont marquées par une véritable folie romanesque, en accord avec le penchant baroque pour le merveilleux et le spectaculaire. Honoré D’Urfé amplifie ainsi le traditionnel roman pastoral jusqu’à consacrer plus de 5 milles p PAGF Honoré D’Urfé amplifie ainsi le traditionnel roman pastoral jusqu’à consacrer plus de 5 milles pages aux aventure galant es bergers de L’Astrée !

Madame de Scudéry, l’une des figures de la préciosité, exploite, elle, la veine du roman héroique dans des œuvres qui mettent en scène des héros dotés de toutes les perfections et prêts à accomplir de fabuleux exploits. Ecrits par des aristocrates, ces romans-fleuves réactivent ou prolongent ainsi les valeurs chevaleresques et courtoises qui bercent encore les rêves d’une noblesse proche de son déclin. Le goût du public bourgeois grandissant inspire, lui, un courant romanesque nouveau, celui des « histoires comiques ». Cest ?

Charles Sorel que l’on doit le premier chef-d’œuvre du genre. La Vrai Histoire comique de Francion (1622), hérité de fabliaux comiques du Moyen-Âge. Dans la seconde moitié du siècle, le Roman comique de Scarron et le Roman bourgeois de Furetière consacreront le succès de ce réalisme naissant qui sera l’une des composantes essentielles du roman moderne. Dans ce bref récit, l’aventure est intérieure. Le souci de vraisemblance l’emporte sur les péripéties de l’intrigue et le réalisme y devient psychologique, ouvrant au roman de nouvelles perspectives d’analyse.