commentaire Composé au Bonheur des Dames chp. 3 or 11 Sni* to View Wilfried M Bouké Mémoire sur le troisième chapitre du roman « Au Bonheur des Dames » d • Émile Zola ce roman. Dans ce chapitre, Octave Mouret se rend chez sa maitresse, Madame Desforges, qui offre une tasse de thé et des gâteaux aux personnes de son intimité dans I • objectif d ‘y rencontrer un investisseur potentiel, le baron Hartmann.
Octave Mouret nourrit depuis longtemps le rêve d agrandir gigantesquement le Bonheur des Dames, son magasin, et le baron Hartmann, en sa qualité de directeur du Crédit Immobilier, eprésente pour lui le partenaire idéal pour la réalisation de son projet titanesque. Le salon de Madame Desforges est également fréquenté par de nombreuses femmes de la société mondaine parisienne, toutes clientes du Bonheur des Dames. La fièvre d ‘ achat qui anime ces dames à la vue de quelques dentelles finit par convaincre à moitié le baron Hartmann qui était tout d • abord sceptique à l’ idée de risquer des fonds dans l’ entreprise de Mouret.
Le narrateur, omniscient dans ce troisième chapitre, maitrise ses personnages et leur environnement et nous donne ainsi un maximum d informations qui nous permet de nous plonger facilement dans cette œuvre et comprendre aisément les personnages et les réalités de leur époque. Notre analyse s ‘ articulera d ‘ une part autour des différents personnages qui apparaissent dans ce et d’ autre part, nous mettrons en relief les aspects du réalisme dans ce chapitre et étudierons quelques procédés de style et leur effet sur le lecteur.
PAG » 1 lecteur. 2 Nous retrouvons onze personnages plus ou moins importants dans le troisième chapitre de Au Bonheur des Dames. Madame Henriette Desforges est un des personnages principaux e ce chapitre. Elle est la fille d’ un conseiller d’ État et appartient donc à la bourgeoisie parisienne de l’ époque. Elle habite un appartement somptueux qui est situé à I encoignure des rues de Rivoli et d’ Alger et dont les fenêtres des deux salons ouvrent sur le jardin des Tuileries.
Brune, un peu forte, avec de grands yeux jaloux, cette veuve de trente – cinq ans, au tact si déllcat et à la science du monde si adroitement appliquée, est reçue partout dans la haute bourgeoisie où elle est née. Madame Desforges, passionnée de mode, est aussi la maîtresse d ‘ Octave Mouret à qui elle résente lors de son salon qui a lieu chaque samedi de quatre ? six heures le baron Hartmann. Ce dernier aurait été précédemment son amant. Elle n • a certes plus de relations amoureuses avec le baron Hartmann, toutefois les deux sont restés très proches. ? la fin du troisième chapître, le baron Hartmann, après avoir fait la connaissance de Mouret, dame Desforges de se PAF 3 1 roman. Il est le propriétaire d’ un grand magasin où sont vendus de multiples tissus et accessoires féminins : Le Bonheur des Dames. Octave Mouret est un séducteur, il est très élégant , éloquent et possède de I • imagination et de la fantaisie. C • est un visionnaire de son époque. Il n’ était pas particulièrement brillant à I • école mais après son baccalauréat qu ‘il a eu avec tant de peine, il se lançe dans le commerce où il jouit d’ un grand succès.
Son succès, il le doit, entre autres, à son cynisme. Il se sert de sa maitresse ,Madame Desforges, qui provient des hauts cercles bourgeois et qu ‘il n’ aime pas réellement pour rencontrer le baron Hartmann, grand financier, qui lui permettrait d’ agrandir davantage son affaire. Dans ce troisième chapitre, Mouret arrive avec son alent à convaincre ? moitié le baron Hartmann. Au salon de madame Desforges, Mouret rencontre également un vieil ami d • enfance, monsieur Vallagnosc, qui était très brillant ? I • école mais à qui la vie n • a pas souri.
Madame Bourdelais est aussi présente au salon de madame Desforges avec qui elle est amie depuis l’ enfance. Cette petite blonde de trente ans, au nez fin et aux yeux vifs, appartenant aussi à la bourgeoisie est l’ épouse d’ un sous – chef du ministère des Finances avec qui elle a trois enfants. Cette passionnée de mode comme son amie Henriette Desforges mène son ménage dans ne bonne grâce et PAGFd0F11 un flair exquis de la vie pratique. Madame Guibal est aussi une amie d • Henriette et compte parmi ses invités.
Elle est mince et grande, aux cheveux roux, et a une mine froide qui ne laisse entrevoir aucune émotion. C • est une femme cocufiée- Madame de Boves, également présente au salon de Madame Desforges, est une amie de cette dernière et vient de dépasser la quarantaine. Elle est grande et belle, avec de larges yeux dormants. Son mari I a épousée pour sa beauté. Sa fille, Blanche, accompagnant ce jour là, a vingt ans et de demi et est grande comme sa mère. Elle s’ interesse à l’ ami de Mouret, monsieur Vallagnosc. Quant à Madame Marty, elle aussi amie dHenriette, est une laide et maigre femme.
Contrairement aux autres, elle n • est pas issue de la bourgeoisie et a comme mari un professeur de cinquième au lycée Bonaparte. Ce dernier est obligé de travailler énormément pour financer le train de vie de sa femme très dépensière. Madame Marty comme le dit Zola « ne pouvait résister au chiffon ». Monsieur de Boves, un ami de longue date de madame Desforges, également invité au salon de cette dernière,est un bel homme. ll porte une oustache à l’impériale et exerce le métier d’ inspecteur général des haras.
Monsieur Paul de Vallagnosc, arrivé juste après Monsieur de Boves au salon d • Henriette est une connaissance de celle – ci et un ami d ‘ enfance de Mouret. s 1 Vallagnosc n ‘ est pas bourgeois. Il est pâle et a I • air pauvre. Lui et Octave se sont perdus de vue depuis dix ans et se revoient au salon d • Henriette pour la première fois après si longtemps. Paul était un élève très brillant, toujours cité comme exemple et avait fait des études de droit. Malgré son talent, il occupe un petit poste au ministère e l’ intérieur où il gagne à peine trois mille francs comme salaire.
Il est très malheureux. En ce qui concerne le baron Hartmann, il est un vieillard d’ une soixantaine d • années très proche de madame Desforges. Il dirlge le Crédit Immobilier qui est une institution qui enregistre de nombreux succès. Ce bourgeois est un petit homme vigoureux à grosse tête alsacienne. Il fait preuve d • une intelligence remarquable et est un homme très influent. Madame Desforges lui présente Mouret. Mouret, plein d’ enthousiasme, fat part de son projet au baron Hartmann qui est sédult par le projet e Mouret mais reste tout de même un peu sceptique.
Le dernier arrivé au salon de Madame Desforges est Monsieur Marty, l’ époux de madame Marty, qui est un personnage très mineur du troisième chapitre de Au Bonheur des Dames. 4 Plusieurs éléments nous 6 1 ns le troisième chapitre arrondissement de Paris qui est celle d’ Henriette Desforges « à l’ encoignure des rues de Rivoli et d’ Alger ; et les fenêtres des deux salons ouvraient sur le jardln des Tuileries » ( p. 112 ). Cette vraie adresse dans un quartier bourgeois de paris est une preuve du travail d’ observation qu’a fait Zola avant I écriture de son œuvre dans aquelle il dépeint la société parisienne de l’ époque.
II ne s’ agit donc pas dans ce roman et dans ce chapitre d ‘ une histoire qui est le fruit de l’ imagination de ‘ auteur mais plutôt de la reproductlon, la plus exacte possible, de la réalité. De plus, Zola se réfère dans ce chapitre à un évènement qui a effectivement eu lieu au XIXe siècle : du prolongement de la rue Réaumur, dont on allait ouvrir une section, sous le nom de rue du Dix – Décembre, entre la place de la Bourse et la place de l’Opéra. >> ( p. 124- 125 Il s • agit ici de la dernière opération d ‘ urbanisme du Second
Empire, déclarée d’ utilité publique le 24 août 1864. L’ auteur nous falt ainsi part de I • actualité de cette époque, il nous informe. C’ est une caractérisque du roman naturaliste. Par ailleurs, le troisième chapitre de Au Bonheur des Dames nous dévoile le travail de documentation qu’ a fait Zola au préalable de son ouvrage ? travers les termes suivants « un bout de chantilly » ( p. 114 « quelques mètres d ‘alençon. » ( p. 129 ), « cette valenciennes » ( p. 137 ) et « un coupon de guipure. ? ( p. 138 Ces term PAGF70F11 cette valenciennes » ( p. 137 ) et « un coupon de guipure. 138). ces ermes représentent en effet les differentes sortes de dentelle vendues dans le grand magasin de Mouret. Zola a donc , lors de la préparation de Au Bonheur des Dames, rassemblé des informations sur les articles vendus dans les magasins de tissus de l’ époque, il a établi des listes de termes et élaboré des fichiers qu ‘ il nous expose, entre autres, dans ce chapitre. D où le réalisme dans ce chapitre.
En outre, Émile Zola fait usage de multiples procédés stylistiques chapitre de cette œuvre pour mieux nous faire percevoir les différents personnages dont il est question et les réalités de la société dans laquelle ces erniers se trouvent. En parlant de Madame Desforges, l’un des principaux personnage du troisième chapitre de Au Bonheur des Dames, l’ auteur utilise l’ hyperbole suivante : « rune mesure et un tact si délicats, une science du monde si adroitement appliquée, que les apparences restaient sauves et que personne ne se serait permis de mettre tout haut son honnêteté en doute. ? ( p. 113 L auteur, à travers ce procédé stylistique, souligne le raffinement , la discretion et I • intelligence de cette bourgeoise qui mène une vie non exemplaire, c’ est- à – dire qui a des amants, mais qui la dissi 1 professionnelle triste de Paul Vallagnosc à travers la comparaison suivante : « , il était venu ocuper une petite place au ministère de I • intérieur, où il se tenalt enfoui, comme une taupe dans son trou. ? ( p. 118 L’ auteur se sert de cette comparaison pour dénoncer I • injustice dans la société de I ‘ époque car Paul Vallagnosc mérite après ses études brillantes de droit un bon poste au lieu de ce poste insignifiant où il touche moins que les vendeurs ordinaires du grand magasin de Mouret, son ami d ‘ enfance.
Vallagnosc est un homme très désespéré qui est à la limite égouté de la vie et cela se traduit au travers de ce paradoxe : « – Tout arrive et rien n • arrive, autant rester les bras croisés » ( p. 120 ). Dans ce cours dialogue, Vallagnosc exprime le fait qu il a travaillé énormément pour accéder à la réussite et aux bouts de ses efforts, il n’ a pas pu I • obtenir. Il aurait pu alors s’ épargner tous ses efforts puisqu ‘ au au bout du compte ils n ont mené à rien.
De plus la détermination de Mouret à atteindre ses objectifs par n importe quel moyen est mise en évidence par cette métaphore : « tu I ‘ enfonces ? coups de marteau dans la tête es gens, [… l » ( p. 121 Le pouvoir de conviction de Mouret, ici, comparé implicitement ? des coups de marteau, témoigne du fait qu ‘ il est prêt tout pour convaicre les gens de ses idées et ainsi réaliser ses projets. par ailleurs, intelligence du baron Hartmann est soulignée grâce au chiasme suivant . ? Vous vendez b ailleurs, I • intelligence du baron Hartmann est soulignée grâce au chiasme suivant « Vous vendez bon marché pour vendre beaucoup, et vous vendez beaucoup pour vendre bon marché… » ( p. 129 Ce chiasme qui résume extraordinairement idée ingénieuse de Mouret ous montre les grandes capacités intélectuelles du baron Hartmann qui mérite pleinement son poste de directeur du Crédit Immobilier.
Le baron Hartmann est impressionné par Mouret et est en même temps un peu sceptique à son idée de vouloir dépouiller, par tous les moyens, les femmes de leur argent dans cet immense temple de I • achat qu ‘il veut édifier. C’ est ce pourquoi, il avertit sa protégée, Madame Desforges, en faisant usage de cette hyperbole : « – Prenez garde, ma chère, il vous mangera toutes. » ( p. 140 ). Le baron Hartmann veut ainsi dire à Henriette de se méfier de Mouret qui a un plan habile qui et en danger elle et ses amies.
Au terme de notre analyse, nous pouvons dire que le réalisme qui caractérise Émile Zola et les différents procédés stylistisques dont il s’ est servi dans ce chapitre notamment l’ hyperbole, la comparaison, la métaphore sans omettre le chiasme, nous ont permis de vivre la lecture de ce chapitre comme un film car nous étions comme plongés dans I • actualité du XIXe siècle à paris. L auteur nous montre les débuts du système capitaliste que nous vivons aujourd hui, qui consiste à la maximisation sans scrupule des profits au détriment