Exposé de littérature : René Descartes or 14 Sni* to View du soleil, suivant en cela Copernic et Galilée. Mais ce dernier vient d’être condamné par l’lnquisition et Descartes préfère être prudent. C] Comme la plupart des savants de son époque, il sera l’objet de contestations et de querelles de priorité, mais pourra toujours compter sur l’appui de son ami Mersenne à Paris. En septembre 1 649, il répond à l’invitation de la reine Christine de Suède qui souhaite apprendre la philosophie. Dans le froid de l’hiver scandinave, Descartes contracte une pneumonie.
Il tombe malade et décède le 11 février 1650. En physique, il a apporté une contribution à l’optique et est considéré comme l’un des fondateurs du mécanisme. En mathématiques, il est à l’origine de la géométrie analytlque. Certaines de ses théories ont par la suite été contestées ou abandonnées. Son cogito marque la naissance de la subjectivité moderne (l’acte fondateur de sa philosophie est un mouvement de retour à soi et d’affirmation d’une vérité première que l’être humain découvre en lui-même. Le cogito occupe un rôle fondateur dans l’établissement de la connaissance).
D Sa méthode scientifique affirme constamment une rupture par apport à la scolastique enseignée à l’Université. Cl Comme Galilée, il se rallie au système cosmologique copernicien ; mais, par prudence envers la censure, il « avance masqué » en dissimulant partiellement ses idées nouvelles sur l’homme et le monde dans ses pensées métaphysiques, idées qui révol 12 partiellement ses idées nouvelles sur l’homme et le monde dans ses pensées métaphysiques, Idées qui révolutionneront à leur tour la philosophie et la théologie.
L’influence de René Descartes sera déterminante sur tout son siècle : les grands phllosophes ui lui succèderont développeront leur propre philosophie par rapport à la sienne, soit en la développant (Arnauld, Malebranche), soit en s’y opposant (Hobbes, Pascal, Spinoza, Leibniz). Discours de la méthode Son oeuvre la plus célèbre est Dlscours de la méthode. pour bien conduire la raison et chercher la vérité dans les sciences, qu’il publie en 1637.
Ce discours marque une rupture avec la tradition scolastique, jugée trop « spéculative » par Descartes, et se présente plutôt comme un plaidoyer pour une nouvelle fondation des sciences, sur des bases plus solides, et en faveur du progrès des techniques. Il a été rédigé directement en français, langue vulgaire, Descartes voulant s’opposer à la tradition scolastique (qui avait pour habitude d’écrire en latin) et s’adresser à un public plus large que les savants et les théologiens.
Il souhaltait « être compris des femmes et des enfants Il s’y appuie sur les mathématiques, qui sont pour lui la seule chose certaine. Le Discours est accompagné de 3 essais : Dioptrique (optique géométrique et lois de la réfraction) – Météores (météorologie) – Géométrie. Ce dernier est de très loin le plus important des 3 essais : I (météorologie) – Géométrie. Ce dernier est de très loin le plus important des 3 essais : il y explique comment relier la géométrie et le calcul, et crée la géométrie analytique.
Discours de la méthode est dlvisé en 6 parties : 1) Première partie : Il s’agit d’une autobiographie intellectuelle. Descartes nous raconte ce qui l’a poussé à élaborer une méthode destinée à faire progresser la science par un meilleur usage de la raison, qu’il estime être également présente en tout un chacun. « Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée » 2) Seconde partie : Il s’agit d’une description des 4 règles de la méthode* : ) Règle d’évidence : n’admettre comme vrai que ce qui est clair et distinct ce qui est indubitable.
Il s’agit donc de rejeter toute autorité en matière de connaissance, de science et de philosophie, et de n’admettre que l’évidence de la raison (la raison est généralement considérée comme une faculté propre de l’esprit humain dont la mise en œuvre lui permet de fixer des critères de vérité et d’erreur, de discerner le bien et le mal et aussi de mettre en œuvre des moyens en vue d’une fin donnée). La véritable méthode consiste donc à n’admettre que ce qui est clairement et distinctement pensé. ) Règle d’analyse : diviser un problème en autant de parties qu’il est nécessaire pour pouvoir le résoudre. iii) Règle de synthèse : s’efforcer progressivement d’intégrer les éléments simples dans des ensem 2 : s’efforcer progressivement d’intégrer les éléments simples dans des ensembles de plus en plus complexes, où ils s’organisent selon un certain ordre à découvrir. iiii) Règle des nombres entiers: toujours vérifier que rien n’a été oublié.
Tout savoir n’étant pas issu de cette méthode doit provisoirement être rangé au nombre des préjugés, et révoqué en doute. ) Troisième partie : Descartes se trouve plongé dans un monde où règnent bien des incertitudes, qui sont autant d’obstacles à l’action, et qui pourraient perturber le cours ordinaire de son existence. De même qu’il avait besoin d’une méthode pour bien conduire sa raison, il lul faut à présent une morale provisoire pour régler sa vie.
Ily a 4 maximes dans cette morale : i) Principe de conformisme : « Obéir toujours aux lois et aux coutumes de mon pays » ii) Principe de résolution : « Ma seconde maxime était d’être le plus ferme et le plus résolu en mes actions que je pourrais ». ii) Principe stoïcien . « tâcher toujours plutôt à me vaincre que la fortune, et à changer mes désirs que Fordre du monde » iiii) Principe intellectualiste : « employer toute ma vie à cultiver ma raison, et m’avancer autant que je pourrais en la connaissance de la vérité, suivant la méthode que je m’étais prescrite ». ) Quatrième partie • Ici, Descartes trouve la première vérité claire et distincte, autrement dit : certaine et irréfutable qui lui permettra d’en déduire d’autres et de réduire a PAGF s OF distincte, autrement dit : certaine et irréfutable qui lui permettra ‘en déduire d’autres et de réduire au maximum l’état d’incertitude où il se trouve. Cette première vérité est célèbre : « Je pense, donc je suis ». 5) Cinquième partie : Dans ce chapitre, Descartes nous parle du fonctionnement mécanique des choses corporelles, de la circulation sanguine, de la création continuée du monde, et de l’union de l’âme et du corps.
Descartes y résume ce que contient son traité Du Monde, interdit de publication. 6) Sixième partie : Chapitre de conclusion, où il revient sur la vocation et la portée de ce Discours, et de ses recherches en général. Le modèle mathématique de la méthode Descartes est à la recherche d’une méthode pour atteindre la vérité dans les sciences, une méthode de découverte et non une méthode d’enseignement ou d’exposition. Les origines de sa méthode sont surtout mathématiques dans la mesure où, parmi toutes les disciplines humaines, il n’y a que Parithmétique et la géométrie qui soient exemptes de fausseté et d’incertitude.
C’est là tout le projet d’une mathématique universelle. L’enjeu concerne donc l’être même de la raison et le bon usage que l’on peut faire de son pouvoir. Ce bon usage de la raison est icté par les 4 règles de la méthode*. La méthode de Descartes et l’acte du cogito La méthode cartésienne peut être reprise en 5 étapes A) Le doute comme méthode ; B) « Je pense, donc je suis 6 2 reprise en 5 étapes . B) « Je pense, donc je suis » C) Dieu ; D) L’existence de la chose matérielle ; E) L’union de rame et du corps.
A) Le mouvement de retour à soi constitutif de la philosophie de Descartes s’accomplit dans un geste très particulier : le doute méthodique. L’objectif de Descartes est donc de chercher une certitude et d’en faire le fondement de la philosophie et de la connaissance. Cest par la pratique du doute que cette certitude peut être atteinte. Ce doute a pour caractère principal d’être « radical en ce sens où il ne s’agit pas de montrer systématiquement que toutes nos opinions sont fausses, mais de s’attaquer aux principes (aux « racines ») sur lesquels nos opinions fausses sont fondées.
Dans cette perspective, il y a lieu, pour Descartes, de douter non seulement de notre connaissance livrée par les sens, mais également de notre connaissance proprement intellectuelle. D Critique de la connaissance sensible Deux arguments nous conduisent à douter de la connaissance ue nous avons par les sens : 1) Les erreurs de notre expérience sensible dans la mesure où nos sens peuvent nous tromper. ? Tout ce que j’ai reçu jusqu’à présent pour le plus vrai et assuré, je l’ai appris des sens, ou par les sens : or j’ai quelquefois éprouvé que ces sens étaient trompeurs et il est de la prudence de ne se fier jamais entièrement à ceux qui nous ont une fois trompés. » 2) L’argumen 7 2 la prudence de ne se fier jamais entièrement à ceux qui nous ont une fois trompés. » 2) L’argument du rêve : il nous arrive de voir et de toucher, en êve, les mêmes choses que nous voyons et touchons étant éveillés. Comment alors faire la différence entre la veille et le sommeil ?
Qu’est ce qui nous dit avec certitude que nous ne sommes pas en trains de rêver alors même que nous croyons être éveillés ? Critique de la connaissance intellectuelle Nous devons également douter de la connaissance que nous avons par l’exercice de notre raison. II recourt ici à deux arguments : 1) Il y aussl des erreurs dans la connaissance que nous avons par les mathématiques. 2) Descartes fait ici la célèbre hypothèse du malin génie : c’est récisément cet argument qui donne au doute toute sa radicalité et sa dimension métaphysique.
Descartes suppose un Dieu rusé et trompeur qui a mis toute son énergie à nous tromper. Comment la connaissance est-elle possible dans ces conditions ? Sil faut douter de tout, comment trouver le fondement indubitable sur la base duquel connaitre est possible ? B) Descartes expose sa position de la manière sulvante • « Moi donc à tout le moins ne suis-je pas quelque chose ? Mais j’ai déjà nié que j’eusse aucun sens ni aucun corps. J’hésite néanmoins, car que s’ensuit-il de là ? Suis-je tellement dépendant u corps et des sens, que je ne puisse être sans eux ?
Mais je me suis persuadé qu’il ny avait rien du tout et des sens, que je ne puisse être sans eux ? Mais je me suis persuadé qu’il ny avait rien du tout dans le monde, qu’il n’y avait aucun ciel, aucune terre, aucuns esprits, ni aucuns corps ; ne me suis-je donc pas aussi persuadé que je n’étais point ? Non certes, j’étais sans doute, si je me suis persuadé, ou seulement si j’ai pensé quelque chose. » Voici la première certitude de la pensée : ego sum, ego existo. Au moment où je doute de tout, je suis au moins assuré de mon ctivité de douter, c’est-à-dire de ma pensée du doute.
Je pense en doutant ; le doute est encore une façon de penser. Donc, « je suis dit Descartes, « moi qui pense » et « je suis un être pensant C’est un fait indubitable, d’une clarté et d’une évidence qui produit une première certitude. C’est en ce sens que Descartes affirme l’existence du moi comme chose pensante. La certitude du « Je pense. La certitude du « Je pense » conduit immédiatement à la certitude du « je suis ». C) Comment, à partir de ce fondement, parvenir à la connaissance et à la validité de la science ?
Comment garantir la valeur objective de notre connaissance et affirmer la réalité du monde extérieur ? Descartes répond à ces questions en recourant à la démonstration de l’existence de Dieu. Il montre en quel sens l’affirmation de l’existence du cogito conduit nécessairement ? l’affirmation de Dieu, de l’infini. Dans cette perspective, Descartes donne 3 arguments pour démonter I PAGF démonter Pexistence de Dieu : 1) parmi toutes les idées que nous avons en nous et auxquelles nous pensons, il y en a une qui a un statut tout à fait spécifique : l’idée d’infini.
Pourquoi est-elle si particulière et d’où vient elle ? Du néant ? Non, car du néant rien ne peut venir. Des choses ? Non, car les choses sont toutes imparfaites. L’idée de Dieu ne peut venir que de Dieu qui est le seul être parfait et qui seul, par conséquent, a pu mettre en idée en nous comme son empreinte ou sa marque. Dieu existe puisque nous pensons et que nous avons en nous son idée. 2) Le deuxieme argument consiste à dire que le fait même que nous existons comme êtres pensants démontre l’existence de Dieu. Pourquoi ? Car notre existence ne vient pas de nous- mêmes.
Dans le cas contraire, nous nous la serions donnée aussi parfaite que nous aurions pu la concevoir, sans erreurs, sans ignorance ou sans doute, bref, sans toutes ces imperfections de la pensées. Notre existence présuppose donc une existence plus parfaite. 3) Le troisième argument est certainement le plus célèbre et est connu comme l’argument ontologique. peut-on concevoir un être parfait qui n’existerait pas ? Il s’agit donc d’une démonstration de Dieu par son essence ou par sa nature. C’est pourquoi Descartes élimine l’hypothèse du malin génie. Dieu ne pourrait nous tromper. Il est v